Les nations ont besoins de fables et de légendes convenues. Cela prend quelquefois des formes infantiles mais c’est aussi légitime et nécessaire à la cohésion des collectivités humaines. Pour œuvrer au rassemblement horizontal, les hommes éprouvent le besoin de la verticalité (des savants très doctes ont disserté longuement sur cette question).
Une seule condition : si cela contribue à paix, je suis prêt à révérer et à croire au Père Noël.
L’éclatement de l’URSS de la Yougoslavie et même celle de l’Ukraine, dans le cadre de la « Guerre Froide », avaient une contrepartie, un projet alternatif que faisaient miroiter aux gogos les manipulateurs de tout acabit à l’Ouest : l’intégration dans l’Union Européenne et surtout dans l’OTAN.
On sait ce qu’il en est advenu des promesses de prospérité et de sécurité : derrière un développement de façade, une exploitation systématique des pays « intégrés-désintégrés », vidés de leurs substance. La débrouillardise des uns et des autres va du cas Polonais ou Balte qui ont bien tiré parti de leurs liens avec les industries allemandes (qui combinent intelligemment compétitivité-prix et compétitivité-qualité) et l’Amérique (avec une minorité polonaise très influente aux Etats-Unis), aux pays paupérisés, en voie de sous-développement, tels la Roumanie ou la Bulgarie marginalisés. Les fonds structurels de la FEDER ont fait ce qu’il fallait pour dissimuler les autres enjeux.
Même l’ex-RDA souffre encore de dévitalisation et de subordination, elle aussi vidée de ses compétences parties à l’ouest, à l’exception notable d’une chancelière ossie qui a dirigé l’Allemagne avec efficacité et exemplarité.
Pour la Kabylie, il n’y a aucune alternative raisonnable envisageable. Pas même un contexte frontalier propice. Sinon mettre le feu à la mèche entretenue depuis longtemps par ses ennemis, la destruction du pays et la remise en cause de sa souveraineté.
L’autonomie régionale n’est que la suite d’un processus qui n’annule pas le problème mais le rendra plus difficile à résoudre, avec par-dessus le marché, sa généralisation à tout le pays.
La régionalisation dans un pays comme le nôtre ne peut déboucher que sur le régionalisme et la cantonisation, les ferments habituels du malheur des nations.
La régionalisation ne peut s’opérer (comme en Suisse, au Pays-Bas ou en Allemagne) que dans un pays prospère et un Etat de droit, inconcevable l’un sans l’autre. Et pas sans mal : écoutons ce que médisent dans la Confédération les Vaudois à propos de leurs voisins alémaniques ou tessinois, les échanges peu amènes entre Bavarois, Westphaliens ou Saxons, les querelles entre Hollandais, Bataves et Zélandais…
Observez chers amis et compatriotes ce qu’il en est au Sahel, au Mali, au Cameroun, au Liban, au Sénégal, en Libye, au Soudan… mais aussi en Espagne (avec la Catalogne, le Pays basque, l’Andalousie, la Galice…), la Belgique (la guéguerre entre Flamands et Wallons), le Royaume Uni (en voie de désunion, avec le séparatisme écossais, irlandais et même gallois), l’Italie du Piémont, de Vénétie, de Lombardie ou de Toscane qui maltraite ses émigrés intérieurs de Sardaigne et du Mezzogiorno… Sans l’Union européenne et l’OTAN, ces nations jadis prestigieuses il n’en resterait que des confettis ouverts aux quatre vents et cotées sur les marchés.
Derrière la reconnaissance et la mise en valeur d’une singularité culturelle que personne ne songe sérieusement à disputer, il y a une revendication politique séparatiste qui fera sans aucun doute le malheur de cette région et du pays et qu’au fond nul ne souhaite, sinon une extrême minorité qui tente de rallier à sa cause la majorité de Kabyles sur la base de mythes et d’utopies bricolés dans des officines depuis l’occupation coloniale.
Comment, de plus, administrer dans une perspective séparatiste le concept d’une Algérie berbère avec les multiples croisements matrimoniaux depuis des temps immémoriaux entre familles algériennes, dispersées sur tout le territoire national menacées de destruction par les positions doctrinales, politiques, partisanes ou idéologiques ourdies par des apprentis sorciers soucieux de bien d’autre chose.
Est-il utile d’évoquer la dispersion des intérêts économiques partout investis que certains trouveraient opportuns de qualifier, les carrières professionnelles honnêtes dans tous les domaines œuvrant utilement au développement personnel, local et national ?
Il est certes vrai qu’en face il y a d’autres mythes et d’autres utopies (réellement ou potentiellement violents) : des islamistes le plus souvent monolingues, eux aussi manipulés par des intérêts supranationaux qui ne conçoivent l’Algérie que comme une province d’un vaste ensemble musulman monolithique. Dans cette optique, les nations n’ont aucune valeur aux yeux de Dieu qui ne distingue que les communautés spirituelles. Pour eux, on est d’abord musulman et -éventuellement et à la rigueur- algérien ensuite. Les nations n’auraient été créées que pour diviser et ruiner la communauté des croyants.
La souveraineté, cela tombe sous le sens, n’appartient qu’à Dieu.
Disons-le tout de suite, derrière la militants de la kabylité et ces islamistes qui confondent intimement culte et culture (qui ont fait de l’Algérie ce que nous en savons au cours des années 1990) se cachent un seul et unique architecte qui tire les ficelles et joue de ces deux pantins.
Le cadre national est le seul à même de résoudre les problèmes politique, économiques et sociaux du pays.
Que l’Algérie soit mal gérée, au détriment du bien public et des intérêts de tous est un fait incontestable, mais cela ne change rien à l’essentiel. L’Algérie des régions est une autre utopie, une fuite en avant qui ne fera que retarder et complexifier une résolution que les Algériens de bonne foi et de raison devraient considérer avec pragmatisme, mais aussi avec un minimum de respect de nous-mêmes : les Algériens, toutes régions confondues, ont versé leur sang depuis des centaines d’années, et pas seulement depuis 1830 et 1954, pour une même cause.
Qui oserait insulter la mémoire de ceux qui nous ont précédés et qui nous offrent le luxe de détruire ce que l’histoire a tant payé pour nous réunir ? Les Algériens n’ont-ils pas assez versé de sang ?
Plus qu’un déficit politique, il y a quelque chose d’indécent dans cette polémique, dans cette incapacité à administrer pacifiquement nos controverses. Il faut rapidement mettre un terme à cette dérive qui n’a que trop duré.
Les rédacteurs de l’article que je vous joins plus bas ont raison sur un point essentiel : « Il n’y a pas de Kabylie sans l’Algérie comme il n’y a pas d’Algérie sans la Kabylie. »
Djeha, J. 29 avril 2021.
La crise nationale en Kabylie
Djamel Labidi et Ahmed Redouane Charafeddine, Le Quotidien d’Oran, J. 29 avril 2021
S’il y a bien un sujet sensible, dans notre pays, s’il y a bien un problème urgent à régler, c’est bien celui de la crise nationale en Kabylie. Plus que tout autre, il nous impose de bannir toute approche émotionnelle, passionnelle, subjective, et de s’en tenir à une approche rationnelle, objective. Bref, il nécessite la dédramatisation du sujet et son approche sans tabous, sans autre limite que l’unité nationale.
C’est ce que nous allons nous efforcer de faire dans ce qui suit, en nous en tenant aux faits, rien qu’aux faits. Ceux-ci parlent d’ailleurs d’eux-mêmes.
Il est clair que sans la situation actuelle en Kabylie, sans la mobilisation populaire considérable dans cette région, sans le boycott déjà survenu aux élections présidentielles et annoncé pour les prochaines élections législatives, la crise politique n’aurait pas la même dimension.
Il y a donc là un problème réel, sur la spécificité duquel il faut réfléchir et qui mérite toute l’attention de la nation. Il ne s’agit pas de l’éviter ou de l’évacuer en l’expliquant par le «rôle moteur traditionnel de la Kabylie dans le combat pour la démocratie en Algérie», comme c’est souvent affirmé, ou alors, à l’inverse, en diabolisant la Kabylie.
Lorsque le drapeau Amazigh est brandi, seul ou à côté du drapeau national, et qu’il ne l’est qu’en Kabylie, ou que par des Kabyles, ailleurs en Algérie, ou à l’étranger, il devient de fait un drapeau kabyle, et il faut s’interroger sur ce fait, sur sa signification, sereinement, sans culpabilisation d’une partie ou de l’autre. On ne peut, là aussi, évacuer ce fait en réduisant ce drapeau à une bannière culturelle. Il faut recevoir le message de ceux qui le brandissent avec autant de conviction et de persévérance.
Le sentiment d’appartenance. La partie et le tout
Lorsque, comme tout dernièrement en Kabylie, lors de la commémoration des évènements d’Avril 1980, des manifestants, défenseurs de l’unité nationale d’un côté ou séparatistes de l’autre, s’unissent pourtant pour s’opposer aux forces de l’ordre au nom de «l’unité», il y a évidemment un problème et il faut alors s’interroger sur la signification de cette «unité». Deux sentiments identitaires se superposent ainsi, celui concernant l’Algérie, et celui relevant de l’appartenance à une région. Lequel doit l’emporter ?
Celui d’appartenance à la partie, la Kabylie ou celui au tout, l’Algérie ? C’est un dilemme réel, manifeste qui s’exprime ainsi. Il faut éviter qu’il se transforme en antagonisme.
L’Histoire est en effet pleine d’exemples de telles contradictions qui se sont aggravées, se sont développées en antagonismes en dehors même de la volonté de leurs acteurs, faute d’avoir trouvé en face une intelligence politique, disons même assez d’audace, pour traiter le problème à temps.
L’Histoire récente nous apprend aussi combien cette question d’appartenance est sensible, combien elle peut avoir un contenu irrationnel, passionnel et conduire à des drames terribles.
C’est pourquoi il faut reconnaître au pouvoir actuel et à l’armée, une gestion de la situation en Kabylie jusqu’à présent pleine de mesure, de retenue, de sagesse, du souci d’éviter toute confrontation et d’assurer la sécurité des citoyens. Cette attitude nationale, patriotique, mérite d’être appréciée à sa juste mesure. Le maintien de cette ligne de conduite à l’avenir, quels que soient les évènements est d’une importance vitale, car il est en lui-même une partie de la solution.
Or, si rien n’est engagé pour répondre à l’aspiration claire de la Kabylie à vivre son identité, à pouvoir la gérer, et la développer elle-même, si la dynamique d’une identité vécue pleinement, librement, harmonieusement dans le cadre national ne l’emporte pas, c’est celle du séparatisme, bien que rejetée, bien que minoritaire et impensable aujourd’hui pour l’immense majorité, c’est cette option qui pourrait alors l’emporter, en quelque sorte par défaut.
Le cœur du problème
Cela fait trois fois en quarante ans, et même plus si on remonte à 1963, que la Kabylie est sous une forme ou une autre en état de dissidence. Ne serait-il pas temps d’ouvrir pleinement, de façon réaliste, les yeux sur la nature réelle du problème.
Actuellement, la question des élections législatives en Kabylie révèle le cœur du problème. Il ne s’agit plus seulement d’une crise démocratique, mais d’une crise nationale .En effet, s’il s’agissait seulement d’un problème d’élections, d’une question de démocratie autour de la gestion du scrutin, de sa crédibilité, du rejet du «système» comme beaucoup le présentent ou l’interprètent, il se traduirait, comme dans les autres régions, par des divergences, peut être aigues, mais somme toute normales dans tout pays et par une participation ou une abstention plus ou moins grandes. Mais, là, il s’agit d’une région entière de l’Algérie qui risque de ne pas participer au vote et de ne pas être représentée à l’Assemblée nationale. C’est donc tout autre chose. On se trouve dans un état de fait de séparatisme et donc dans une crise de l’unité nationale. C’est-à-dire exactement là où tous les Algériens, à part une minorité, ne veulent pas arriver.
Ce sont là des faits. Ils nous montrent le sérieux de la crise mais en même temps les solutions à lui apporter. Car, heureusement, les faits, la réalité ce sont aussi cette grande majorité algérienne kabyle qui brandit toujours, sans relâche, les deux drapeaux à la fois, côte à côte, comme un message clair, limpide, qui indique la solution. Celle-ci est en effet là, devant nos yeux mais nous ne savons pas la lire. Pourquoi ? Peut être parce qu’il y a encore le poids d’une idéologie de l’unité rigide, étroite, qui était valable pendant la lutte anticolonialiste où l’ennemi était clair, mais qui amènerait aujourd’hui à voir des ennemis là où ils ne sont pas, parmi nous, à nous tromper d’ennemi et au final à nous diviser, au moment même où on croit défendre l’unité nationale.
Une nouvelle synthèse de l’unité nationale
Nous étions 9 millions à l’indépendance du pays. Nous serons bientôt 50 millions. Les problèmes de gestion du pays et de la société, de la nation sont devenus plus complexes. Ils font éclater les vieilles idées, les vieilles approches, les vieux réflexes, les vieilles méthodes chez nous, et un peu partout d’ailleurs. Le monde a changé. La façon d’aborder aussi bien les questions nationales que les questions sociales et sociétales, bref les questions du «vivre ensemble», ont évolué.
La crise démocratique que nous traversons est aussi une crise nationale dont la solution peut être bénéfique pour la consolidation de la nation, pour sa modernisation. Prés de 60 ans après l’indépendance, à travers cette crise, il y a une demande de mise à jour, il y a la demande d’une nouvelle qualité du vivre ensemble, d’une nouvelle synthèse de l’unité nationale, que cette demande soit latente ou manifeste… Nous avons besoin d’une solution nationale, audacieuse, qui ne sacrifierait pas en Kabylie un drapeau à l’autre, qui n’obligerait pas à un choix déchirant, dans lequel on pourrait se trouver happé, entraîné par les démons de la division. Nous avons besoin d’un choix qui permettrait une sortie par le haut de cette dimension de la crise que nous vivons, afin d’aller vers une unité plus riche, d’une plus grande qualité, et non une sortie par le bas, par la douleur du divorce, vers l’aventure et nécessairement l’implication de forces étrangères, comme n’en ont pas probablement conscience les séparatistes ou comme vont jusqu’à l’envisager certains d’entre eux. Nous avons besoin d’un choix conforme à notre Histoire millénaire. Elle ne nous a jamais séparés, opposés. Elle nous a, en définitive, toujours unis sur cette terre, aussi bien au niveau de l’Algérie actuelle que de l’Afrique du Nord et du Maghreb.
Autonomie régionale et décentralisation
Comment pourrait- on appeler cette solution?
Cela pourrait être une forme d’autonomie régionale dans le strict respect de l’unité et des constantes nationales. Cette solution n’a rien de nouveau. Elle mûrit simplement de plus en plus par nécessité historique, comme c’est toujours le cas. Elle a déjà été proposée depuis longtemps, plus précisément en mars 1979, par le FFS dont on ne peut douter de l’attachement farouche à l’unité nationale et aussi par bien d’autres patriotes du RCD, du MCB et de nombreux intellectuels.
Le FFS emploie aussi, de façon équivalente au terme d’autonomie régionale, celui de décentralisation. Il les présente sous la forme d’une modernisation de la gestion du pays, vu sa dimension, par une décentralisation qui ne concernerait pas d’ailleurs que la région kabyle, mais d’autres régions si besoin est, et si elles y voient quelques avantages. Ces propositions se situaient déjà, dans le cadre de la réflexion devenue indispensable aujourd’hui, sur la modernisation de l’Etat national et des formes de gestion du pays, en fonction de l’évolution de l’Algérie et du monde. Leur but est le renforcement de l’unité nationale. Elles sont ainsi aux antipodes de l’idéologie sécessionniste qui, elle, ne met l’accent sur les particularités que pour les ériger en oppositions et en incompatibilité, là où il s’agit au contraire d’y voir la richesse des différents visages de la nation.
Quoi qu’il en soit, autonomie régionale ou décentralisation, sont des conceptions très proches. Il s’agit, dans les deux cas, de rendre autonome la gestion de certains secteurs socio-économiques, socioculturels, administratifs à déterminer, avec comme seule stricte limite tout ce qui relève de la souveraineté et de l’unité nationale et territoriale du pays. Il faudrait évidemment s’entourer de précaution dans l’avancée dans cette voie. Elle pourrait être progressive vu la nécessité d’en tester l’efficacité dans l’épanouissement et le développement de la région. Et surtout, elle serait précédée d’un référendum en Kabylie qui permettrait de vérifier démocratiquement si elle répond ou non aux aspirations des habitants de la région.
Cette solution aurait l’avantage, dans les intenses débats actuels, de faire la part des choses entre ce qui relève actuellement de la question démocratique, comme dans tout le reste de l’Algérie, et ce qui relève de la question nationale, de la question identitaire et réclame donc des réponses particulières. Entre autres retombées, elle permettrait aussi d’éviter, à l’avenir, les mesures boiteuses qui n’arrangent rien, et qui conduisent soit à des frustrations, soit à de nouvelles tensions et à des mensonges. C’est le cas par exemple de la généralisation et l’obligation de l’enseignement en langue amazigh dans tout le pays dont tout le monde sait qu’elle est inapplicable, et qui n’a d’ailleurs rien réglé alors que son enseignement dans les régions concernées et qui le demandent, va de soi.
Certes, cette voie n’est pas sans risques. On pourra lui opposer, et à juste titre, le danger, par effet boule de neige, d’émiettement du pays par des revendications qui se généraliseraient alors, de décentralisation voire d’autonomie. On pourrait dire aussi que ce n’est pas le moment, que le contexte n’est pas approprié, que le pays est fragile actuellement, qu’il faut d’abord régler la question démocratique et bien d’autres raisons encore. Elles sont toutes à prendre en considération évidemment, et ce texte n’a d’autre ambition que de contribuer à la réflexion. Mais on pourrait dire aussi que c’est justement l’absence de solution à cette question qui peut rendre le pays fragile. Il n’existe pas de voie royale, sans aucun risque, pour la solution des problèmes d’un pays. Tout dépendra de l’action des forces nationales en Kabylie et dans tout le pays, de leur esprit de responsabilité, de tolérance et de compromis. Se laisser effrayer par les risques, c’est rester immobile comme un général qui craint tellement la défaite qu’il ne va pas au combat, et qui, au lieu d’être offensif, reste paralysé et bat en retraite. C’est ne pas faire preuve de cette audace qui est l’une des qualités des grands dirigeants politiques. Et à tout considérer, ces risques sont bien moins grands que celui des divisions du pays.
Il faut faire confiance à la sagesse de notre nation aussi bien en Kabylie que partout ailleurs. On serait probablement bien surpris de découvrir que cette solution a déjà mûri dans la conscience populaire, mieux peut être que chez les élites. Les éléments de notre identité, c’est à dire de notre unité nationale, figurent d’ailleurs dans la Constitution. Ils demandent seulement une nouvelle lecture, plus moderne, plus actuelle, un effort d’Ijtihad. Ne craignons donc rien. Soyons confiants dans les ressources de notre peuple et sereins. Les facteurs unificateurs de notre Histoire, celle ancienne comme celle moderne, sont incomparablement plus nombreux et plus forts que ceux de division. Toute notre Histoire le prouve: Il n’y a pas de Kabylie sans l’Algérie comme il n’y a pas d’Algérie sans la Kabylie.