الكاتب: Boubekeur Ait Benali

Dans les pays où l’intérêt national constitue la principale préoccupation de la classe politique, la solution préconisée par le FFS, consistant à créer les conditions d’un consensus sur les questions fondamentales, est le dénominateur commun entre toutes les formations politiques. En Algérie, force est de constater que la classe politique ne parvient pas à s’entendre sur ce minimum politique requis. En fait, entre un pouvoir faisant de l’Algérie sa propriété privée et la CNTLD invoquant la déposition de Bouteflika par un coup d’État militaire –donc, elle ne souhaite pas la fin du système militaire –, la voie prônée par le…

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Décidément, les commémorations du lâche assassinat d’Ali Mécili se suivent sans qu’il y ait une quelconque volonté d’élucider le crime. En plus, s’il y avait la moindre velléité des deux justices, française et algérienne, sa résolution ne prendrait pas autant de temps, et ce, dans la mesure où l’affaire n’a rien de labyrinthique. Hélas, dans ce dossier, la raison d’État l’emporte sur la justice. Et pourtant, au moins deux éléments devaient permettre, dès juin 1987, à la justice française –celle de notre pays est inexistante, car subordonnée au pouvoir exécutif –de rendre justice. En effet, elle connait l’identité de…

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Le FFS s’apprête à tenir, le 18 avril prochain, une rencontre très attendue par les militants et les sympathisants du parti. Bien qu’il y ait eu des contacts avec les citoyens de façon générale et avec les militants de façon particulière, il n’en reste pas moins que cette rencontre, prévue à la salle Atlas, revêt un cachet particulier. En effet, celle-ci intervient après une série de contacts entrepris avec l’ensemble de la classe politique en vue de la tenue de la conférence de consensus national. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le parti n’a pas lésiné sur…

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« Le projet du régime algérien, de 1962 à nos jours, a consisté à s’opposer à la société. Si l’Algérie a échoué dans sa farouche volonté de se moderniser, c’est parce que toutes les politiques de développement ont été conçues pour satisfaire les aspirations du peuple imaginé et non pour répondre aux demandes de la société réelle jugée trop matérialiste par le mysticisme du pouvoir », Lahouari Addi, dans « l’Algérie d’hier à aujourd’hui ». Ce qu’il faut rajouter à ceci, c’est que ce modèle a été choisi arbitrairement par une infime minorité de dirigeants vers la fin de la…

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Quand le régime algérien est enrhumé, c’est toute l’Algérie qui ressent les effets de cette maladie. En tout cas, à l’image de son président, dont la santé est chancelante, l’Algérie vit –et c’est le moins que l’on puisse dire –sous une perfusion permanente. À ce titre, il est illusoire de prêter une quelconque volonté au régime algérien pour qu’il sorte le pays de la crise endémique. Car, en plus d’être le premier responsable de la crise, et ce, pour avoir construit un système violent, celui-ci n’admet même pas l’existence de la crise, une réalité qui saute aux yeux. Et pourtant…

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Il y a 6O ans, la nomination d’Abane Ramdane, comme responsable politique du FLN à Alger, a suscité et suscite jusqu’à nos jours des réactions ambivalentes. Si la majorité salue l’engagement de l’homme dans un contexte alambiqué, il n’en est pas de même de ses adversaires n’hésitant pas à évoquer, toute honte bue, un parachutage. Mais, qu’en est-il au juste ? Le fait de s’engager dans une ville quadrillée par les paras est-il une partie du plaisir ? Pourquoi n’a-t-il pas choisi l’Extérieur, comment ils l’ont fait ses détracteurs ? C’est en gros à ces questions que ses adversaires ne…

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Après une longue absence, le chef de l’État s’adresse enfin au peuple algérien. Alors que dans les pays où le peuple est réellement respecté le dialogue est quotidien, en Algérie, quand le chef de l’État parle, c’est pour qu’il s’en prenne aux citoyennes et aux citoyens qui ne pensent pas comme lui. Or, l’exercice de l’autorité ne signifie pas l’abus du pouvoir. En plus, son message est lu à partir de la ville de Ghardaïa, une ville meurtrie depuis longtemps par une violence tolérée par le régime. Et si le chef de l’État veut exercer son autorité, il devra agir…

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Les accords d’Evian interviennent six ans après l’échec des premières négociations secrètes, entamées le 10 avril 1956 au Caire. De toute évidence, l’éloignement des positions –une autonomie interne assortie de mesures restrictives et une reconnaissance préalable de l’indépendance de l’Algérie –renvoie le règlement du conflit aux calendes grecques. En tout cas, quoi que l’on puisse épiloguer sur le courage des politiques français, sous la IVeme République, le dernier mot revient au lobby colonial. Dans une étude fort documentée, l’éminent historien, Charles Robert Ageron, résume la politique de Guy Mollet comme suit : « l’ordre de la main droite et la…

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La dernière sortie médiatique d’Amara Ben Younès, président du MPA, ne peut étonner que ceux qui croient à la bonne foi du régime. À vrai dire, son refus de prendre part à la conférence nationale de consensus est une suite logique aux réponses du FLN et du RND. Bien qu’il donne l’impression de décider en toute autonomie –son autonomie au régime est proportionnelle à celle de l’esclave par rapport à son maître –, les observateurs savent qu’Amara Ben Younès a vendu son âme depuis belle lurette. Cela dit, s’il existe une initiative qui met mal à l’aise le régime, et…

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« C’est une vérité d’évidence que l’Algérie n’a jamais et ne pourra jamais être la France. Et pourtant, il importe aux Algériens comme aux Français que les destins de leurs deux patries demeurent étroitement liés », éditorial de Robert Barrat, publié le 30 septembre 1955, dans « témoignage chrétien ». Dans le contexte de l’époque, une telle déclaration peut valoir des tracas. Et pourtant, malgré le raidissement des positions, notamment françaises, la résolution du conflit algérien passe immanquablement par la négociation. Or, jusqu’en 1956, les blocages émanent du gouvernement français. Le ministre de l’Intérieur, François Mitterrand, n’a-t-il pas déclaré, le…

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Ces derniers temps, les initiatives politiques se multiplient, en Algérie. Au lieu de soutenir ou d’en porter un autre projet, certaines personnalités se contentent de les démolir. Mais, quand l’élite ne propose pas de solution, c’est que le pays touche vraiment le fond. C’est le cas de la contribution, signée par quatre personnalités (Madjid Benchikh, Ahmed Dahmani, Aissa Kadri et Mouloud Boumghar), parue dans les colonnes du journal « El Watan », le 27 février dernier. Bien que l’on puisse partager leur constat sur l’emprise du commandement militaire sur la vie politique, nos intellectuels ne suggèrent aucune voie de sortie…

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Avant de porter un jugement sur Messali Hadj, il conviendrait, au préalable, de rappeler la genèse de la crise du principal parti nationaliste, le PPA-MTLD (parti du peuple algérien-mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques). Bien que le père fondateur du mouvement national ne veuille pas engager le parti dans l’action armée –Mohammed Harbi explique que Messali Hadj agitait la menace de la lutte armée en vue d’inciter les autorités coloniales à négocier avec lui –, il n’est pas pour autant l’ennemi de son pays. D’ailleurs, n’est-ce pas lui qui a porté pendant trois décennies (1926-1954) le combat indépendantiste. Cependant,…

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Les réactions des deux partis du pouvoir, le FLN et le RND, à propos de la conférence nationale de consensus (CNC) du FFS, doivent interpeller les Algériens sur leur arrogance et sur leur refus de débattre. Ainsi, bien que le FFS ne renonce pas pour autant, il n’en reste pas moins que leur esquive est la preuve, s’il en faut encore une, que le régime ne veut se parler qu’à lui-même. Et pourtant, la proposition du FFS ne vise ni la chute brutale du régime ni ne consiste à remplacer l’équipe dirigeante. Pour les initiateurs de la CNC, la démarche…

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À chaque sortie médiatique d’Ali Yahia Abdenour, le doyen des militants politiques algériens s’en prend machinalement au FFS. Ces derniers temps, dès que son nom apparait dans la presse, on se demande juste s’il entame sa critique au début, au milieu ou à la fin de sa contribution. À ce titre, la dernière en date, publiée par le journal El Watan, intitulée « le pouvoir en phase terminale prépare sa succession », ne déroge pas à la règle. Cela dit, dans cette longue contribution, j’ai personnellement du mal à comprendre son jugement quant à la coresponsabilité du pouvoir et du…

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Il ne suffit pas d’être agressif pour avoir forcément raison. Dans sa réponse du 12 février 2015, Lahouari Addi donne une véritable leçon à son contradicteur. Mais, comment est née cette polémique ? Dans une conférence, tenue dans la wilaya de Bejaia, Said Sadi a déclaré que Messali, Ben Bella et Kafi étaient des traitres. Dans la foulée, la justice –actionnée, parait-il, par la présidence –ouvre une information judiciaire contre Said Sadi. Et pourtant, l’un des premiers à s’élever contre cette décision de justice, c’est Lahourai Addi. « Said Sadi a le droit d’exprimer son opinion sur des personnalités qui…

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À mesure que la date de la tenue de la conférence nationale de consensus approche, les masques tombent. Pour des raisons qui sont propres à chaque groupe – le pouvoir, la presse et la fausse opposition –, l’initiative du FFS ne doit pas aboutir. Et pourtant, la conférence à laquelle appelle le FFS est ouverte à chacun d’eux, et ce, pour peu que les efforts s’orientent vers une solution de sortie de crise en Algérie. Hélas, dès lors qu’une action tend à restituer le pouvoir au peuple, des groupes, dont les intérêts ne sont pas forcément identiques, se démènent en…

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Le déclenchement de la guerre d’Algérie survient au moment où le principal parti nationaliste, le PPA-MTLD, traverse sa plus grave crise. Pour échapper au contrôle des deux groupes se disputant le contrôle du parti, en l’occurrence les centralistes et les messalistes, un groupe d’activistes se lance dans l’action armée, un projet cher à la frange radicale du PPA-MTLD. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce projet manque immanquablement de préparation. Et pour cause ! Après l’accomplissement d’une trentaine d’attentats la nuit de la Toussaint, le passage à l’action armée s’avère, au fil des jours, périlleux et incertain.…

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Décidément, à chaque sortie médiatique de Mohcine Belabbes, son obsession consiste à discréditer la démarche du FFS. Mais, avant que le chameau ne constate la bosse de son vis-à-vis, ne faudrait-il pas qu’il s’en occupe de la sienne. En tout cas, pour les connaisseurs du paysage politique algérien, cette rivalité ne constitue pas une nouveauté. Né dans le bureau du chef de cabinet de la présidence et secrétaire permanent du haut conseil de sécurité (HCS), Larbi Belkheir, le RCD avait pour première mission de contrecarrer le développement du FFS. Pari perdu, puisque les Algériens, et notamment les habitants de la…

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La date du 6 février 1956 représente incontestablement le vrai tournant de la guerre d’Algérie. Ainsi, bien que la victoire de la gauche soulève l’espoir de voir se terminer « la guerre imbécile », pour reprendre les termes de Guy Mollet lors de la campagne pour les législatives du 2 janvier 1956, il n’en reste pas moins que le centre de gravité du pouvoir ne se trouve pas à Paris. En fait, avant même la formation du gouvernement, les milieux ultras commencent à s’agiter. « Ils s’indignent, en effet, de la présence, au sein de ce cabinet, du bradeur de…

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À la lecture du livre d’Ali Yahia Abdenour, intitulé « la crise berbériste de 1949 », on découvre, au fil des pages, un homme hargneux voulant régler ses comptes avec Hocine Ait Ahmed. En fait, bien que le livre mette en valeur deux monuments du mouvement national, qui sont Ouali Bennai et Amar Ould Hammouda, l’auteur du livre consacre 17 pages [159-182] à Hocine Ait Ahmed où il l’attaque de façon malhonnête pour ne pas avoir soutenu la démarche de son frère. C’est de bonne guerre, diront certains, mais cela n’a rien à voir avec l’œuvre historique. Ainsi, en vieux…

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Dans son droit de réponse à mon texte, publié le 15 janvier 2015, sous le titre « le vingtième anniversaire de la rencontre de Rome », Anwar Haddam ne remet pas en cause le fond du contenu. Et c’est le principal. Quant au rôle de Hocine Ait Ahmed, ce sont, avant tout, les organisateurs qui en parlent le mieux. Dans une vidéo, un représentant de la communauté de Sant Egidio relate un moment de blocage des travaux en plénière. Prenant la parole, dit-il, Hocine Ait Ahmed leur apprend comment faire la politique. Et le moins que l’on puisse dire, c’est…

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