الكاتب: Boubekeur Ait Benali

Après une pacification violente, qui a duré près d’un demi-siècle, la contestation des autochtones est réduite à son expression spartiate. Exclus de toute participation à la gestion des affaires de leur pays, les Algériens attendent le moment propice pour rebondir. Et paradoxal que cela puisse paraître, la naissance du mouvement national algérien survient sur les terres de l’occupant. Bien que l’histoire officielle algérienne réduise, dans un but purement idéologique, l’apport de l’émigration algérienne à une simple participation anodine, le combat indépendantiste ne peut pas être dissocié de l’engagement de la diaspora. Cela dit, bien avant l’apparition de l’organisation ouvrière algérienne,…

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Il y a vingt ans, à l’initiative du FFS, les principaux acteurs politiques de l’opposition se sont réunis, du 8 au 13 janvier 1995, à Rome. À la fin de la rencontre, ils ont élaboré un document consensuel, connu sous le nom « la plateforme de Sant Egidio », pouvant mettre fin à la crise politique consécutive, rappelons-nous, au coup d’État du 11 janvier 1992. Racontant plus tard cet épisode, Hocine Ait Ahmed dira : « J’ai rencontré d’abord Mehri. J’étais stupéfié du fait qu’il accepte un dialogue à l’étranger. » Dans la foulée, il contacte Anwar Haddam, réfugié aux…

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Le principal défaut de l’Algérie –comme dirait Arnaud Montebourg –, ce sont incontestablement ses dirigeants. Bien qu’elle soit à l’âge de maturité –cela fait 52 ans qu’elle est « indépendante » –, l’Algérie souffre toujours des mêmes maux qui la paralysent depuis des lustres, à l’instar de la corruption massive, la hogra, l’emprise du même clan sur les richesses nationales, etc. Toutefois, est-ce que l’actuel chef de l’Etat est le seul responsable de la situation dans laquelle se trouve notre pays ? Pour quelqu’un qui ne veut pas noyer le poisson, l’échec ne peut pas être imputé à une seule…

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L’Algérie entame la nouvelle année avec son lot d’incertitude. En effet, à la veille des fêtes de fin d’année 2014, tous les indicateurs économiques sont au rouge. En fait, il suffit que le prix du baril de pétrole chute pour que la stabilité du pays soit ébranlée. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette dépendance du pays à la seule rente énergétique l’expose à une crise sans précédent. Car, si lors choc de pétrolier de 1985, l’Algérie comptait vingt millions d’habitants, en 2015, elle en compte le double. Cependant, bien que le pays ait engrangé, les quinze…

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Le mercredi 31 décembre 2014, Béji Caid Essebsi (BCE) va prêter serment. De façon générale, si son élection constitue une avancée, dans la mesure où elle fin à une période de transition, il n’en demeure pas moins que la victoire de BCE ouvre les portes grandes ouvertes aux anciens dirigeants, chassés du pouvoir, rappelons-nous, en janvier 2011. Cela dit, pour reprendre l’expression de BCE, il est tout à fait normal que ces derniers soient associés au processus démocratique dès lors qu’ils jouissent de leurs droits civiques. Mais, là où le bât blesse, c’est que BCE ne prône pas la même…

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« Abane Ramdane est mort au champs d’honneur », titre d’El Moujahid dans son numéro du 24 au 29 mai 1958. En fait, au-delà de l’acte abject, la version officielle de son assassinat est d’une pusillanimité incommensurable. Car, si le mobile des assassins tient la route, pourquoi travestissent-ils à ce point la réalité ? Cela dit, si la vérité est cachée pendant la guerre pour ne pas décourager les combattants sincères, pourquoi le mensonge devient-il la règle après le recouvrement de l’indépendance ? Le plus grave encore, c’est que 52 ans après l’indépendance, les adversaires de la ligne politique défendue…

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La Tunisie va vivre demain un événement majeur de son histoire. En effet, le 21 décembre 2014, il y aura le second tour de l’élection présidentielle. Bien qu’on puisse épiloguer sur des éventuelles insuffisances, il n’en reste pas moins que la Tunisie rentre désormais de plain-pied dans le concert des nations démocratiques. Ainsi, quatre ans après avoir chassé le dictateur Ben Ali, l’avenir de la Tunisie se décide désormais dans les urnes. En tout état de cause, si cette tradition démocratique se perpétue, elle vaincra toujours et mettra en difficulté tous ceux qui voudront la replonger dans son passé dictatorial.…

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La scène politique, en Algérie, offre par moment un spectacle désolant. Bien que chaque parti doive se définir par son degré d’autonomie et son projet politique, certains acteurs politiques s’en prennent injustement à d’autres à cause de leur divergence d’idées. Alors que dans les pays avancés ces acteurs se mettent autour d’une table, en Algérie, ces acteurs règlent leurs comptes à distance. Invité au forum de « Liberté », Ali Yahia Abdenour fait un procès au FFS, indigne en tout cas de sa stature. « Certains responsables veulent nous faire croire que ce parti peut prendre des décisions en l’absence…

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À l’approche du référendum du 8 janvier 1961, prévu par le général de Gaulle en métropole en vue d’évaluer l’adhésion des Français à sa politique algérienne, le chef de l’État français décide de se rendre en Algérie. Qui plus est, les deux communautés, la minorité française et le peuple algérien, sont directement concernées. En fait, entre des Algériens –la totalité ou peu s’en faut –qui se battent pour leurs droits fondamentaux et une minorité qui tente vaille que vaille de perpétuer le système de sujétion, le général de Gaulle a du pain sur la planche. Mais, pour prendre le pouls…

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Deuxième partie : la période post-indépendance. La démission de Hocine Ait Ahmed, le 27 juillet 1962, de tous les organismes dirigeants de la révolution algérienne, au moment où l’affrontement entre les groupes de Tlemcen et de Tizi Ouzou est à son paroxysme, ne signifie pas pour autant son retrait de la vie politique. Il n’y a que le voyou, Ramdane Redjala, qui lui prête cette volonté. En vérité, aucun grand patriote, à l’instar de Krim Belkacem, Slimane Dehilès, etc., ne veut abandonner l’Algérie à son triste sort auquel l’exposent les putschistes, Ben Bella et Boumediene. De toute évidence, après l’accord…

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Les années passent, les pratiques d’une certaine presse, en Algérie, demeurent inchangées. En effet, le 25 novembre dernier, le journal « le jeune indépendant », accuse le FFS –sans apporter la moindre preuve –de tricherie. À quelle fin ? Probablement, pour plaire à une fausse opposition qui s’oppose au FFS. Ainsi, en ne se contentant pas de discréditer l’initiative du FFS, ce journal est apparemment prêt à aller jusqu’au bout en vue de la saborder. Pour cela, il utilise tous les moyens pour faire passer « Libre Algérie », le journal en ligne du FFS, comme étant un journal dépourvu…

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L’Europe ne peut pas tourner éternellement le dos à la Palestine. Alors que 135 pays dans le monde l’ont déjà reconnue –il existe certes parmi eux des pays européens –, le débat peine à aboutir chez les plus grandes nations, à l’instar de la France. Ainsi, soixante-sept ans après la partition de la Palestine, la crise persiste et n’est pas près de connaître son épilogue. Et pour cause ! La voracité des sionistes à s’emparer de la terre palestinienne éloigne le règlement pacifique de la crise. De toute évidence, bien que la coexistence des deux États, palestinien et israélien, soit…

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Première partie : la période révolutionnaire Dans cette réponse, il ne s’agit pas, pour moi, de m’ériger en donneur de leçons. Mais, en lisant les articles de Ramdane Redjala, il me parait nécessaire d’intervenir en vue de clarifier certaines choses. A son encontre, je vais, hélas, utiliser un langage peu conventionnel. Car, ce plumitif, en mal de notoriété, cherche, comme dans la fable de « Wejlala », un charlatan comme lui qui a chié dans la place publique –Thala –, à ce que les gens en parlent de lui. Pour y parvenir, il s’appuie sur le journal en ligne «…

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En dépit des 120 ans qui séparent les deux époques, la politique coloniale a demeuré la même. En effet, de la période dite de pacification au dernier crime colonial, commis à la fin de la guerre d’Algérie, ne fait que confirmer la nature barbare de ce système. Selon Olivier Le Cour Grandmaison, ce dernier a peu évolué, et ce, bien qu’il soit contrarié par un mouvement anticolonialiste en France. En tout cas, dans le contexte de l’époque, la violence exercée par les partisans de la colonisation totale a érigé un mur entre les deux mondes. Et le moins que l’on…

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« Que des partis qui étaient il y a encore quelques mois de cela au gouvernement ne partagent pas la démarche du FFS est tout à fait compréhensible. Qu’ils oublient leur histoire récente pour lui donner des “leçons d’opposition” relève de l’incongru. » (édito de K. Selim, du Quotidien d’Oran) De toute évidence, pour qu’il y ait un changement de régime, il existe essentiellement deux voies pour y parvenir. La première consiste à créer les conditions d’un débat inclusif et la seconde consiste, quant à elle, à créer un rapport de force en vue d’imposer ce changement au pouvoir. En…

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Décidément, les célébrations des dates historiques se succèdent sans que les Algériens soient d’accords sur la façon de les fêter. En effet, entre un pouvoir qui en fait un fonds de commerce et des citoyens qui les rejettent parce qu’elles sont exploitées, le peuple algérien doit, tôt ou tard, se les approprier pour leur donner la place qu’elles méritent. Hélas, jusque-là, malgré le caractère capital de ces événements historiques, force est de reconnaitre que leur utilisation effrénée par le régime provoque des comportements ambivalents. Du coup, on peut dire qu’en Algérie les célébrations se déroulent à deux vitesses. D’un côté,…

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Au début de la semaine, Ali Benflis a accordé une interview au journal El Watan. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nos anciens dirigeants ne deviennent de fervents démocrates que lorsqu’ils sont éjectés du pouvoir. Par ailleurs, bien que son constat puisse être partagé, il n’en reste pas moins que l’homme politique a contribué, depuis des années, à la consolidation de ce régime. D’ailleurs, selon Ali Benflis, pour ne pas renier son engagement politique antérieur, la crise politique, qu’il décline sous les trois formes, institutionnelle, constitutionnelle et légitimité, est récente. Indirectement, elle l’impute à Bouteflika. Or, bien…

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« Nous avons non seulement le devoir de les rappeler (les rêves, les valeurs et les principes qui ont conduit à la proclamation du GPRA) –afin que nul n’oublie, mais nous avons aussi le devoir de les confronter aux réalités d’aujourd’hui », extrait de la contribution de Hocine Ait Ahmed à l’occasion du cinquantième anniversaire de la création du GPRA. De toute évidence, le devoir aujourd’hui est de soustraire le pays de l’influence de ceux qui l’ont pris en otage depuis 1962. En effet, le coup de force de l’été 1962 a transformé la victoire du peuple algérien sur le…

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Il y a un cinquante-six ans, l’Algérie a formé son premier gouvernement. Bien qu’il soit provisoire, il n’en demeure pas moins que dans l’esprit des Algériens, à ce moment-là, cet événement représentait indubitablement l’acte fondateur de l’Etat algérien. Toutefois, la création du GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) n’est pas survenue ex nihilo. Il y avait, au début de la guerre, le Conseil de la révolution, composé des neuf chefs historiques. Le texte qu’ils ont diffusé le 1 novembre 1954 annonçait la création du FLN, un appel au peuple algérien pour se mobiliser et une plateforme de revendications destinée…

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Qu’il soit pour ou contre une idée, le FFS est la cible de la presse et de certains acteurs politiques. Bien que son projet politique, consistant à créer les conditions d’un consensus national, soit annoncé depuis dix-huit mois, contenues notamment dans les résolutions de son 5eme congrès de mai 2013, une certaine presse nationale, acquise à la cause de la CNTLD, se déchaîne contre le FFS. De son côté, le RCD, qui n’a aucune leçon à donner au FFS, renoue avec ses anciennes pratiques. Pour lui, le FFS serait le problème empêchant la résolution de la crise politique algérienne. En…

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Après une pacification violente et un règne sans partage, l’Algérie est enfin dotée, en septembre 1947, d’un nouveau statut. Selon ses initiateurs, celui-ci permettrait d’introduire « des réformes importantes et annonce une nouvelle étape », entame Gilles Lapouge son texte dans « le Monde Diplomatique » d’avril-mai 2006. Intervenant deux ans après les sanglants événements de mai 1945, ce statut –et c’est le moins que l’on puisse dire –, de l’avis des nationalistes, est anachronique et surtout incapable de panser les blessures consécutives à la terrible répression dans l’est algérien. D’ailleurs, bien qu’il soit le plus libéral depuis l’occupation de…

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