Des Croisés et…
De Charles Quint qui, après l’avoir décimée, croyait enfin l’avoir domptée,
A l’oppresseur embarrassé,
D’ailleurs elle ne le pouvait
Serment à Ibn Nafaa
Un certain Oqba
Et dont elle ne pouvait se délier
Tunis accueillit en son sein des Andalous blessés et désemparés
Coupables d’avoir osé civiliser une Europe enténébrée
Parmi ces fugitifs pour la foi il y avait
Les Ibn Khaldun qui, fuyant une reconquête effrénée,
Donnèrent le jour à un enfant prodige
Dont la Muqqadima n’est guère à présenter
Tunis, qui a accueilli la révolution algérienne
Et une Palestine dépossédée
Généreuse ne l’a jamais manquée ni cessée
Tunis, celle qui a dit non, plus jamais
A finalement retrouvé fierté et dignité
Des dictateurs enfin débarrassée
Des détracteurs elle se serait néanmoins dispensée
En grand seigneur elle a pardonné l’offense mais non l’offensant
Qu’en fera-t-elle ?
Je ne le sais… ?
Pourtant, et c’est un fait
Là-bas aussi la vie doit recommencer
Et la foi de surcroît ne peut à nouveau qu’y régner
O Tunis…
Savoure une joie toute méritée, et que ta lune de miel dure à jamais
Mais n’oublie pas de… m’émuler
Sans pour autant que j’eusse à m’immoler
Moi ta frêle et languissante aînée… Alger
Abdelkader Boutaleb
22 janvier 2011
Un commentaire
Je jure par Dieu, que la bouillonnante Alger osera,
Car la bombe de Tunis, ici aussi explosera,
Au visage infâme des usurpateurs et des voleurs,
Qui, de notre Peuple ont trahi la confiance
Et bradé les Valeurs,
Contre un trône sous lequel ils ont enterré leur conscience.