Le Club Med, du nom du criminel-majeur Mediene dit Toufik, est une entreprise familiale qui offre toutes sortes « d’aventures » aux amateurs de sensations fortes : Massacres collectifs ou en petits groupes, meurtres, disparitions, torture, extorsion, chantage, etc. Parmi ses « spéciales » pour l’année 2003, le Club Med proposait de faire découvrir les charmes des déserts algérien et malien. Parmi la trentaine de touristes européens qui « gagnèrent » ce voyage, on dénombre des allemands, des autrichiens, des suisses…mais pas un seul français. Tiens, tiens, le hasard fait bien les choses…
Les disparus du Club Med furent rapidement séparés en deux groupes, l’un restant autour d’Illizy, l’autre continuant vers le Mali.
Comble de l'humour noir, la junte dépêche les deux Lamari pour retrouver les "disparus". S’il est de notoriété publique que les deux criminels sont hautement compétents pour faire disparaître des êtres humains (30,000 personnes en 10 ans), personne ne leur prêtait jusque-là une quelconque aptitude à retrouver quelque disparu que ce soit. Donc déjà avec ces acteurs-là, ça cloche… Ensuite, la « libération »…
Dixit Salima Tlembouchou: « l’assaut contre le refuge a été une réussite grâce à une technique assez étudiée." (El-Watan, 18/05/2003).
Le scénario est en effet miraculeux : après quelques virées dans le désert, les troupes de Lamari tombent nez à nez avec les « terros ». C'était la nuit. Y’avait pas de lune. Et c'était surtout le lendemain du jour où le ministre allemand des AE est venu dire à Boutef qu'au nord de la méditerranée, on n'aimait pas démesurément les mises en scène de la junte. Forts de ces trois paramètres, les troupes de Lamari ont alors donné un assaut très spécial…
Les « terros » et leurs otages se sont minutieusement scindés en deux pour que les tués soient seulement du bon coté. Les premiers prirent le sud, les seconds le nord, respectant ainsi leurs instincts respectifs. Le reste est un pur heff-d’œuvre: Boom, boom, et les « terros » sont tous éliminés, alors qu’aucun des otages ne souffre la moindre égratignure.
Et les corps calcinés des « terros »? Eh-bien Tlembouchou a oublié de le signaler: lors du bref assaut, les corps des « terros » se sont volatilisés, comme dans les aventures des Envahisseurs avec David Vincent…
Dans les mauvais remakes de la junte, que ce soient l’affaire des kidnappés de l'ambassade de France, ou celle des attentats de Paris, la fin est toujours la même: Les « cerveaux » du méfait sont « éliminés », mais il n’y a jamais de témoins, jamais de prisonniers, pas de procès, pas de traces…. Et nous qui avions la faiblesse de penser qu'on aurait dû tout faire pour capturer vivant ne serait-ce qu'un des 30 ravisseurs pour le faire "avouer" le soir à la télé, peut-être même le confronter en direct aux otages… Dommage….
Mais on le sait déjà depuis l'exécution de Boudiaf en mondovision: Belkheir et ses associés du crime ont horreur du direct.