Météo-junte :
Fort vent de croisade souffle sur les « démocrates ». Touati et Djouadi répondent aux questions de la presse. En attendant celles des juges de La Haye. Baril à $21.33.
Une question que trouveraient intéressante les amateurs de zoologie politique : qu’y-a-t-il de commun entre un crocodile et Bouteflika ? Les deux ont de grandes bouches mais de toutes petites mains…
Lors de sa récente visite dans le nouveau port de Djendjen prés de Jijel, le chef suprême des fausses armées a brandi des menaces qui font vraiment froid dans le dos : “J’ai un message à délivrer pour les concernés pour leur dire : « Ceux qui jouissent de privilèges anti-constitutionnels doivent se ressaisir».
Mais à peine Belkheir et ses copains mafieux allaient-ils se « repentir » que Boutef ajoute : “aâfa allahou âmma salaf, had ma qal lhad” . Traduit du Tlemçenien, cela veut dire : on vous pardonne les pillages passés. Ouf ! Belkheir respire, puis replonge aussitôt ses mains dans les poches de son voisin…
Un peu plus tard, alors que le responsable du port faisait son exposé, Bouteflika se rappelle soudain qu’à Alger, il y a un pont qui relie le port à la grande route et que les Algérois surnomment « pont des généraux », en hommage à Belkheir et ses acolytes qui l’empruntent pour faire passer leurs conteneurs « had ma qal al had », c-a-d sans aucune espèce de contrôle douanier.
Suite à cette vision, Bouteflika prend des airs coléreux, fronce les sourcils jusqu’à la limite autorisée par Lamari, puis lache: “ La solution c’est l’installation de scanners pour mettre fin à des pratiques qui ont amené le peuple à inventer le pont de… je ne sais quoi…maintenant, il faut tout faire pour éviter cela. Le peuple doit tout savoir”.
Le peuple est le meilleur scanner ya Si Abdekkader, il n’a plus besoin de savoir, il sait déjà… pourquoi as-tu peur de prononcer le mot « généraux »? pourtant c’est toi le chef. Sur le papier…
Revenons au « pont des généraux ». La presse annonce à coup de Unes catégoriques qu’entre Bouteflika et Belkheir, les ponts sont pour ainsi dire coupés. Bouteflika « confirme » à sa façon cette rumeur en consentant enfin à transcrire Belkheir et Touati sur le Journal Officiel, plus d’une année après leur prise de fonction clandestine à la Présidence…
Sachant très bien que le peuple ne peut accepter de revoir ces sanguinaires réoccuper les avant-postes, Boutef les a donc réintroduit à petites doses…terrible aveu d’impuissance d’un président réduit à gouverner comme un voleur à la sauvette.
La lente mais inexorable déchéance du « Président » se poursuit donc. Entre le peuple et les « je ne sais quoi », il a fait son choix. évitons donc de verser des larmes de crocodile sur son sort…
28 septembre 2001