« Seigneur ! Ne nous tiens pas rigueur de nos oublis ni de nos fautes. » (Coran, 1-286)
Dans une série de contributions publiées dans la presse, Mr. Noureddine Boukrouh a traité un certains nombres de questions se rapportant à la religion. Il a entre autres soulevé le « problème » du classement des « Sourates » selon l’ordre chronologique de la révélation (1). Actuellement et depuis toujours, le Coran est édité en classant les « Sourates » soit disant selon le nombre de versets qu’elles comportent et par ordre décroissant. Si ces contributions n’ont malheureusement pas induit un débat constructif, elles nous ont quand même permis de savoir, a travers certaines réactions, que la « ad-darwacha » , « an-annifak », « thakfir annas » a tort et a travers, les « Ulama » sans « ‘ilm », les jugements de valeur sans antithèse, etc. ont encor de beaux jours a vivre. Néanmoins, grâce a une contribution d’un enseignant de l’université islamique Emir Abdelkader (2) sur la question, on peut penser que cette structure est peut être en train de produire de la bonne semence sachant que dans les années 2000, la presse a publié une information disant qu’aucun diplômé de cette université n’a versé dans le terrorisme alors que bien des licenciés en droit, sciences, etc. ont accepté de « servir » sous les ordres d’ « émir de quartier » analphabètes.
De notre point de vue, éditer le Coran suivant l’ordre chronologique ou tout autre paramètre n’est ni hérésie ni blasphème. Cette ordre ou un autre ne gène en rien sa compréhension. Lorsque le croyant se met à réciter ou lire et méditer le Coran, il peut commencer par n’importe quelle « Sourate » et n’importe quel verset. Le croyant a la même liberté pour la récitation lors de la prière. D’ailleurs l’édition du Coran selon l’ordre chronologique a existé par le passé (2). Seulement elle ne peut intéresser, comme l’a dit Boukrouh, que le chercheur qui travail sur un sujet précis ou qui veut tenir compte des versets abrogeant et abrogés.
Certains veulent distinguer entre les « Sourates » révélées a la Mekke et celles révélées a Médine. Là aussi il ne doit y avoir aucun problème sauf qu’ils y voient dans les premières un Coran « pacifiste, tolérant à encourager » et dans les autres un Coran « offensif, violent à interdire », ce que aucun musulman ne peut accepter. Ces gens oublient que les versets (8-61), (9-6) et bien d’autres sont « médinois » et pacifistes et oublient aussi que la violence et la rigueur sont préconisées aux musulmans lorsqu’ils sont agressés dans leurs personnes, leur religion ou leurs biens ; en d’autres termes en cas de légitime défense comme le montrent les versets (2-190), (2-192), (9-12), etc. L’Islam n’a jamais préconisé de s’attaquer a des gens simplement parce qu’ils sont non musulmans et le comportement du prophète (saaws) lors de la prise de la Mekke et en bien d’autres occasions le prouve de même que les versets (8-61), (9-6), (29-46),… De notre point de vue, la démarche à adopter par les croyants envers ceux qui refusent l’Islam est très claire: s’ils sont capables et s’ils ont en les moyens, leurs lois doivent exiger l’impôt approprié sinon qu’ils se contentent de vivre leur foi en mettant en évidence, par leur comportement et leurs actes, les bienfaits de la religion. «…-nous n’imposons à une âme que ce qu’elle peut-… » (Coran:7-42).
Les paramètres comme le lieu de la révélation, le nombre de verset ou de «Sourates », l’ordre de récitation n’ont, de notre point de vue, aucune importance religieuse: Pour certaine « sourates » comme « Al-Mutaffifina » ou « An-Nahl », il n’y a pas unanimité sur le lieu de la révélation (3) ; « Al-Maida » a été révélée à la Mekke (à ‘Arafa durant le pèlerinage de l’adieu) mais l’Islam était dans sa période médinoise ; la « Sourate Al-Ma’oune » est dite mekkoise mais elle ne comporte que 7 versets dont 4 auraient été révélés a Médine (3). Plusieurs « Sourates » comportent des versets insérés, révélés ailleurs. Le seul paramètre qui a son importance pour la compréhension et l’interprétation du verset est, beaucoup l’ont dit, la (ou les) circonstance(s) dans laquelle il a été révélé, ou les faits qui ont nécessité la révélation, comme le cas du verset qui impose quatre témoins pour accepter l’accusation contre une femme. On peut donner aussi l’exemple du verset (9-05) ou Il est dit: « A l’expiration des mois sacrés, tuez les associateurs partout ou vous les trouverez. Emparez-vous de leur personne, assiégez-les, dressez contre eux des embuscades…. ». En lisant ce verset sans tenir compte du contexte historique, on conclu que l’Islam incite effectivement a la guerre contre les non musulmans. Seulement selon certains théologiens, la « Sourate 9,Tawba» a institué deux interdictions: l’interdiction du pèlerinage selon le rite païen qui a coexisté avec le rite islamique conformément au traité « d’El-Houdaybiyya », et la création d’une zone sacrée autour de la Mekke avec un préavis aux non musulmans pour quitter cette zone (Coran: 9-28) . Le verset (9-05) fixe le comportement, tout de rigueur et de fermeté, envers les contrevenants et n’incite donc pas à la guerre contre les non musulmans. Le début du verset « a l’expiration des mois sacrés » voudrait dire « a la fin du préavis ». Au jour d’aujourd’hui et pour n’avoir à tuer personne, les autorités saoudienne empêchent tout non musulman de pénétrer dans cette zone sauf parait-il des cas politiques comme semble-t-il l’intervention du GIGN/Français lors de la prise d’otages dans la mosquée sacrée en 1979 (4).
Le Coran a été, est et sera: un, incontesté et inaltérable conformément au verset (15-9). Aucun manuscrit trouvé, et certains datent des premiers temps de l’Islam, n’a montré de différence par rapport a la version actuelle ; c’est l’opinion d’un grand spécialiste qui a étudié la question: le Dr. Muhammad Hamidullah théologien et chercheur. Le Coran comporte 6235 versets et certains disent moins parce qu’ils lient des versets pour en faire un seul, et d’autres donnent un chiffre supérieur parce qu’ils décomposent des versets en plusieurs mais le contenu du Coran est le même chez l’ensemble des musulmans. Dans les premiers temps, après la compilation et le classement des « sourates » certains ont voulu falsifier mais ont échoué. On peut citer l’exemple du verset (33-56) qui dit: « …sallou aala an-nabi… ». En changeant les signes diacritiques (« ach-chakl »), on obtient (5): « …silou aali li an-nabi… » Pour apparemment favoriser Ali (kaw) dans la course au califat. On pense que c’est pour crédibiliser cette version qu’ils ont en donné la paternité à Abdellah Ibn Messaoud( raa).
Les « Uléma » et le ministère des affaires religieuses ne doivent pas empêcher les gens de réfléchir sur le Coran. Ils doivent admettre que certaines interprétations, faites par les premiers théologiens, ne sont plus valables et doivent être prise en charge. Le processus de réinterprétation basé sur la raison et les résultats de la science doit être accepté. Les résultats de la réinterprétation doivent être étudiés et soit rejetés soit adoptés. « … La commission des fatwas s’est réunie en session ordinaire et elle a adopté a la majorité simple l’avis suivant: un ivrogne qui marche dans la rue ne peut être considéré en infraction que s’il montre des signes d’agressivité contre les passants, s’il leurs manque de respect par le geste ou la parole ou s’il trouble l’ordre public. Si un agent de l’état ou deux citoyens au moins déclarent avoir vue des signes d’agressivité ou constaté soit le manque de respect soit des atteintes a l’ordre public, l’ivrogne est alors arrêté et mis a la disposition des autorités pour subir la loi en vigueur. Pour le sacrilège d’ivrognerie, la communauté des croyants s’en remet à Dieu. Cet avis sera révisé dés apparition d’un élément d’information nouveau – Wallahou a’alam » (6). On est malheureusement encor très loin de cet état d’esprit.
En vérité, la réinterprétation n’est pas refusée si elle caresse l’autorité dans le sens du poile ou pousse le croyant vers les futilités sans risques pour ladite autorité ; en voici un exemple: le verset (55-33) est très claire, seul le mot « soltane » est obscure. Il y a longtemps, on lui a donné le sens de « Sultan » c’est-à-dire l’autorité ; lorsqu’on s’est rendu compte qu’il y a des « Sultans » incompétents, d’autres voleurs ou tyrans, lorsque les « Sultans » ont perdu beaucoup de guerres contre les « kouffars », lorsque la fonction de sultan est tombée dans le discrédit, on a donné au mot « soltane » le sens de « foi religieuse »(kathrathou al-‘ibada wa ad-dou’a). Quand un « kafer » a marché sur la lune, on l’a traduit par « science »ce qui n’est pas tout a fait vrai car la science n’est pas suffisante pour « quitter la terre et percer les cieux », des contraintes politiques (Allemagne, Japon), financières (France, Royaume Uni), etc. peuvent être un obstacle insurmontable.
On doit donc laisser « ceux qui savent » réfléchir sur le sens du verset coranique et examiner avec les croyants outillés le résultat de la réflexion ; on l’accepte s’il est acceptable et on le combat par la raison et la science s’il est inacceptable. En même temps on doit par contre dénoncer les déviations avérées de l’individu ou de l’autorité comme à titre d’exemple:
– Le financement partiel du pèlerinage par l’état. L’argent des pauvres ne doit pas servir pour le pèlerinage des riches, d’autant plus que le pèlerinage n’est une obligation que pour ceux qui ont les moyens.
– Le vol des « passeports hadj » (7): l’ensemble des 36000 passeports (bientôt 40.000) doit être remis aux APC pour être tirés au sort ; il n’ya pas de raison qu’un citoyen attend une dizaine d’années pour être tiré au sort et un « cadre de l’état » qui le plus souvent n’a rien a voir avec la religion, en bénéficie chaque année pour ses proches ou pour… les vendre.
– Refuser le gigantisme et l’excès de zèle dans la décoration et l’équipement des mosquées: lustre en cristal, marbre, fontaine fraiches, etc. On est tenté de croire qu’il y a influence de l’église et son faste alors que l’Islam prêche le « juste milieu ». C’est malheureux de voir des croyants prier dans ces conditions puis rentrer chez eux dormir dans des gourbis couverts de tôles ondulées. Le prophète (saaws) a prié dans sa mosquée construite avec des briques en argile et couverte de feuilles de palmier.
– Ne pas tolérer les écarts de la société et ne pas la caresser dans le sens du poile dans l’intérêt des politiques ou par peur de la contestation ou des mouvements de masse. L’Algérie indépendante a plus de 50 ans et les expériences malheureuses vécues peuvent prouver qu’on ne fait rien de solide en gérant la collectivité par le paternalisme, le mensonge ou l’hypocrisie.
Les « Sourates » par ordre chronologique :
(1) Ordre Chronologique / (2) Sourate et nombre de versets / (3) Ordre d’édition / (4) Lieu de Révélation / (5) Versets insérées / (6) Notes
1 / Al-Aalek-19- / 96 / K / – / –
2 / Al-Qalam-52- / 68 / K / 17 à 23 et 48 à 50 / « Nùn »
3 / Al-Muzamile-20- / 73 / K / (10, 11 et 20) / –
4 / Al-Mudathir-56- / 74 / K / – / –
5 / Al-Fatiha-7- / 1 / K / – / –
6 / Al-Massad -5- / 111 / K / – / –
7 / Ath-thakwir-29- / 81 / K / – / –
8 / Al-A’ala -19- / 87 / K / – / –
9 / Al-layl -21- / 92 / K / – / –
10 / Al-fadjr-30- / 89 / K / – / –
11 / Ad-Duha-11- / 93 / K / – / –
12 / Ash-Sharh-8- / 94 / K / – / –
13 / Al-Asr-3- / 103 / K / – / –
14 / Al-Aadiyath-11- / 100 / K / – / –
15 / Al-Kawthar-3- / 108 / K / – / –
16 / Ath-thakathur-8- / 102 / (K) / – / –
17 / Al-Ma ‘oune-7- / 107 / K / 1, 2 et 3 / « Ara aytha »
18 / Al-Kafiroune-6- / 109 / K / – / –
19 / Al-File-5- / 105 / K / – / –
20 / Al-Falak -5- / 113 / K / – / –
21 / An-Nass-6- / 114 / K / – / –
22 / Al-Ikhlass -4- / 112 / K / – / –
23 / An-Nadjm-62- / 53 / K / 32 / –
24 / ‘Abassa-42- / 80 / K / – / –
25 / Al-Kadr-5- / 97 / K / – / –
26 / Ash-Shamsou-15- / 91 / K / – / –
27 / Al-Boroj-22- / 85 / K / – / –
28 / Ath-thine-8- / 95 / K / – / –
29 / Koreiche-4- / 106 / K / – / –
30 / Al-Kari’athou-11- / 101 / K / – / –
31 / Al-Qiyama-40- / 75 / K / – / –
32 / Al-Houmaza-9- / 104 / K / – / –
33 / Al-Mursalathou-50- / 77 / K / (48) / –
34 / Qaf -45- / 50 / K / 38 / –
35 / Al-Balad-20- / 90 / K / – / –
36 / At-Tariku-17- / 86 / K / – / –
37 / Al-Kamar-55- / 54 / K / 44,45 et 46 / –
38 / Sad-88- / 38 / K / – / –
39 / Al-A’araf (206) / 7 / K / 163 et 170 / –
40 / Al-Djine-28- / 72 / K / – / –
41 / Ya-Sine-83- / 36 / K / 45 / –
42 / Al-Furkane-77- / 25 / K / 68, 69 et 70 / –
43 / Fatir-45- / 35 / K / – / –
44 / Maryam-98- / 19 / K / 58 et 71 / –
45 / Ta-Ha-135- / 20 / K / 130 et 131 / –
46 / Al-Waki’a-96- / 56 / K / 81 et 82 / –
47 / Ash-Shou’ara-227- / 26 / K / 197, (224), 225, 226, 227 / –
48 / An-Niml –(93)- / 27 / K / – / –
49 / Al-Qasas-88- / 28 / K / 52 à 55 et 85 / –
50 / Al-Isra-111- / 17 / K / 26, 32, 33, 57, et 73 à 80 / –
51 / Yunus-109- / 10 / K / 40 et 94 à 96 / –
52 / Hud-123- / 11 / K / 12, 17, (114), (104) / –
53 / Yusuf-111- / 12 / K / 1, 2, 3, et 7 / –
54 / Al-Hijr-99- / 15 / K / 87 / –
55 / Al-An’ame-165- / 6 / K / 20, 23, 91, 114, 141, 151 à 153 / –
56 / As-Saffat-182- / 37 / K / – / –
57 / Lukmane-34- / 31 / K / 27, 28 et 29 / –
58 / Saba-54- / 34 / K / 6 / –
59 / Az-Zumar-75- / 39 / K / 52, 53 et 54 / –
60 / Al-Mu’mine-85- / 40 / K / 56, (57) et (85) / Ghafir
61 / Fussilathe-54- / 41 / K / – / (As-sajda)
62 / Ash-Shura-53- / 42 / K / 23 à 25, (26), (27) / –
63 / Az-Zukhruf-89- / 43 / K / 54 / –
64 / Ad-dukhane (-59-) / 44 / K / (15) / –
65 / Al-Jathiya-37- / 45 / K / 14 / –
66 / Al-Ahqaf- (35) / 46 / K / 10, 15 et 35 / –
67 / Adh-Dhariyath-60- / 51 / K / – / –
68 / Al-Ghachiya-26- / 88 / K / – / –
69 / Al-Kahf-110- / 18 / K / 28, (82), (83) et 101 / –
70 / An-Nahl-128- / 16 / K / 126, 127 et 128 / –
71 / Nuh-28- / 71 / K / – / –
72 / Ibrahim-52- / 14 / K / 28 et 29 / –
73 / Al-Anbiya-112- / 21 / K / – / –
74 / Al-Mou’minuna-118- / 23 / K / – / –
75 / As-Sajda-30- / 32 / K / 16 à 20 / Al-Madadji’
76 / At-Tur-49- / 52 / K / – / –
77 / Al-Mulk-30- / 67 / K / – / Tabaraka
78 / Al-Hakkatu-52- / 69 / K / – / –
79 / Al-Maaridj-44- / 70 / K / – / –
80 / An-Naba-40- / 78 / K / – / –
81 / An-Nazi’ath-46- / 79 / K / – / –
82 / Al-Infitar-19- / 82 / K / – / –
83 / Al-Inchikak-25- / 84 / K / – / –
84 / Ar-Rum-60- / 30 / K / 17 / –
85 / Al-‘Ankabut-69- / 29 / K / 1 à 11 / –
86 / Al-Mutaffifine-36- / 83 / K / – / –
87 / Al-Bakara-286- / 2 / D / 281 / –
88 / Al-Anfale-75- / 8 / D / 30 à 36 / –
89 / Al-Imrane-200- / 3 / D / – / –
90 / Al-Ahzab-73- / 33 / D / – / –
91 / Al-Mumthahina-13- / 60 / D / 6 / –
92 / An-Nissa-176- / 4 / D / (85) / –
93 / Az-Zilzal-8- / 99 / D / – / –
94 / Al-Hadid -29- / 57 / D / – / –
95 / Muhammed-38- / 47 / D / 13 (entre K et D) / Alkithal
96 / Ar-Ra’ad-43- / 13 / D / 6 / –
97 / Ar-Rahmane (-78-) / 55 / D / (29) / –
98 / Al-Insane-31- / 76 / D / – / Ad-Dahr
99 / At-Talak -12- / 65 / D / – / –
100 / Al-Bayyina-8- / 98 / (D) / – / –
101 / Al-Hashr-24- / 59 / D / – / –
102 / An-Nur-64- / 24 / D / – / –
103 / Al-Haj-78- / 22 / D / 52 a 55 / –
104 / Al-Munafikone-11- / 63 / D / – / –
105 / Al-Mujadala-22- / 58 / D / – / –
106 / Al-Hujurat-18- / 49 / D / – / –
107 / At-Tahrime-12- / 66 / D / 6 / –
108 / At-Taghabun(-18-) / 64 / D / – / –
109 / As-Saff-14- / 61 / D / – / –
110 / Al-Jumu’a-11- / 62 / D / – / –
111 / Al-Fath-29- / 48 / D / – / –
112 / Al_Maida-120- / 5 / D / (3) / –
113 / At-Tawba(-129-) / 9 / D / 128 et 129 / –
114 / An-Nasr-3- / 110 / D / – / –
– Dans la colonne (1) nous donnons la position de la « sourate» selon l’ordre chronologique de sa révélation
– Dans la colonne (2), nous donnons le titre de la « sourate » avec le chiffre donnant le nombre de versets qu’elle comporte. Si le chiffre donné est entre parenthèse c’est qu’il n’est pas adopté par touts les spécialistes.
– Dans la colonne (3) on trouve la position de « la sourate » selon l’ordre traditionnel d’édition du Coran.
– Dans la colonne (4) on trouve le lieu ou la « sourate » a été révélée: « K » pour Mekka et « D » pour Médine.
– Dans la colonne (5) on trouve les versets révélés ailleurs mais insérés (faisant partie) dans la « sourate »
– Dans la colonne (6) il y a le deuxième titre (nom) de la « sourate » et certaines ont en plusieurs.
Nombre de versets dans chaque « Sourate »: On donne le numéro de la « sourate » selon le classement traditionnel et le nombre de versets qu’elle comporte:
1:7 2:286 3:200 4: 176 5:120 6:165 7:206 8:75 9:129 10:109 11:123 12:111 13:43 14:52 15:99 16:128 17:111 18:110 19:98 20:135 21:112 22:78 23:118 24:64 25:77 26:227 27:93 28:88 29:69 30:60 31:34 32:30 33:73 34:54 35:45 36:83 37:182 38:88 39:75 40:85 41:54 42:53 43:89 44:59 45:37 46:35 47:38 48:29 49:18 50:45 51:60 52:49 53:62 54:55 55:78 56:96 57:29 58:22 59:24 60:13 61:14 62:11 63:11 64:18 65:12 66:12 67:30 68:52 69:52 70:44 71:28 72:28 73:20 74:56 75:40 76:31 77:50 78:40 79:46 80:42 81:29 82:19 83:36 84:25 85:22 86:17 87:19 88:26 89:30 90:20 91:15 92:21 93:11 94:8 95:8 96:19 97:5 98:8 99:8 100:11 101:11 102:8 103:3 104:9 105:5 106:4 107:7 108:3 109:6 110:3 111:5 112:4 113:5 114:6
On peut remarquer que les « Sourates « ayant plus de 100 versets sont dans les 26 premières positions et les « Sourates » qui ont moins de 10 versets sont dans les 20 dernières positions. N’ayant pas la certitude que c’est le prophéte(saaws) qui a décidé de l’ordre des « Sourates » puisque le premier « Mus-haf » a été établit sous le califat de Abu-Bakr(raa), on peut penser que la volonté de les classer selon le nombre de verset et par ordre décroissant a existé au sein de la commission chargée de compiler le Coran. Cette volonté a été certainement motivée par le fait que ceux sont les grandes « Sourates » qui couraient le risque de l’oubli ou de divergence entre les récitants, les petites sont connu par tous et le risque est pratiquement négligeable. Mais, on peut penser que ce paramètre n’ayant aucune importance religieuse, son respect n’était pas impératif ; Si une « Sourate » devait être a une position donnée mais nécessite une vérification elle cèdera sa position a une autre et elle sera écrite (a la main par un skribe) plus tard et aura une autre position. Par ailleurs, les « Sourates » dites longues le sont par le nombre de verset et la longueur de certains de leurs versets (le verset 2-282 par exemple nécessite plus d’une page du Coran en format moyen), les « sourates » dites courtes le sont par le nombre de verset mai aussi par la faible longueur de leurs versets (seulement deux mots pour certains) d’où le risque signalé plus haut. « Wallahou a’alam ».
Noureddine Morsli
27 juillet 2016
Notes:
(1) Journal « le soir d’Algérie » du 09.4.2015, 08.12.2014, 24.11.2014
(2) « hiwar hadi ma’a Boukrouh » contribution du Dr.Chebayki D.
(3) Traduction du Coran par Cheikh Boubekeur Hamza, ENAG/Editions, Alger, 1989, mais l’édition « Thaalibiya », Alger/1937 dit que ceux sont les versets 1,2 et 3 qui sont médinoises ce qui est plus logique.
(4) En novembre 1979, 200 opposants au régime saoudien ont pris le contrôle de la mosquée sacrée avec des otages. Il a fallu, parait-il l’intervention du « groupe d’intervention de la gendarmerie nationale » française ce qui a entrainé la mort de plus de 240 personne.
(5) La civilisation de l’Islam classique, J. et D. Sourdel – Arthaud/1983
(6) « le brouillard et l’histoire » in www.kassaman.com et « www.morsli.overblog.com »
(7) l’Arabie saoudite fixe les cotas de pèlerins en fonction de la population de chaque pays musulman soit: un pèlerin pour mille habitants.
Remarques
L’édition officielle saoudienne et édition « Thaalibiya » Alger/1937 du Coran ont été utilisées.
Tout le monde ne peut pas etre d’accord sur le fait que le prophète (saaws) n’a pas ordonné de rassembler ou classer dans un ordre déterminé les « sourates », par contre il a demandé leurs mémorisation par les croyants.
Muhammad Hamidullah, qui a fait des recherches considérables sur les manuscrits musulmans anciens, souligne que tous les écrits anciens retrouvés à ce jour correspondent au Coran sous la forme que nous lui connaissons aujourd’hui partout dans le monde.
2 commentaires
Boukrouh etc.
Je cite:
« On peut citer l’exemple du verset (33-56) qui dit: « …sallou aala an-nabi… ». «
Autant que je puisse savoir, il n’y a rien de tel dans le Coran. Il faut être extrêmement rigoureux quand on fait référence aux versets coraniques. C’est quand même un comble de ne pas le faire quand on prétend discuter des thématiques relevant du Coran.
Ce que l’on reproche à Noureddine Boukrouh, c’est sa totale ignorance des sciences islamiques, son usurpation du titre de « disciple de Bennabi, et last but not least, son « encanaillement » avec le pouvoir mafieux au point d’avoir servi de porte-parole d’un clan de tueurs contre un autre clan de tueurs, sur fond de gigantesques massacres de civils et 97-98. Il n’a rien à faire dans des débats sur les sciences islamiques. Son domaine de compétence c’est « Toufik contre Gaid Salah », « Ouyahia contre Saadani », là il peut jouer, il est surqualifié…
Verset 33 de sourate Al-Ahzab
Merci Cher Si Salah,
En effet, le verset coranique cité (Al-Ahzab, sourate 33, verset 56) dit:
إِنَّ اللَّـهَ وَمَلَائِكَتَهُ يُصَلُّونَ عَلَى النَّبِيِّ ۚ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا صَلُّوا عَلَيْهِ وَسَلِّمُوا تَسْلِيمًا
Certes, Allah et Ses Anges prient sur le Prophète; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez [lui] vos salutations. (traduction de Hamidullah)
Je constate que l’auteur tire cet exemple de la référence:
La civilisation de l’Islam classique, J. et D. Sourdel – Arthaud/1983