La conscience qu’ils ont de la réalité des uns et des autres, est une pensée, d’être les victimes des leurres, le jeu des événements et du pouvoir qui leur fait perdre l’espérance et les usent progressivement. Dépourvus de l’essentiel à la fleur de l’âge. Les paroles, les gestes et les faits qui font mal, s’inscrivent dans le subconscient et dans leurs détresses, ils provoquent alors l’irréparable, dans le but que les autres qui resteront derrière eux, retrouvent l’usage de la grandeur et le respect qui leur est dû.
Vous, Autorité suprême de cette nation, vous devez admettre, qu’ouvrir les yeux dans des HLM chambrées et subsister dans des espaces infects et répugnants, peut aller trop fort et très loin chez les personnes qui sont susceptibles de se briser facilement. Ce sont des êtres humains qui vivent dans la précarité et l’instabilité avec un équilibre fragile.
Vous avez l’air de ne pas saisir le sens de grandir sans presque rien, face à celui qui est à l’aise et au rupin. Vous semblez ne pas apercevoir que plusieurs de ces gens-là, s’écroulent soudainement par le poids de l’incompréhension et finissent par s’envaser, dans des situations inextricables, en référence aux conditions extrêmes, dans lesquelles ils se débattent quotidiennement.
De plus, à la place d’intervenir en leur faveur en mettant à leur disposition une bienveillante tolérance, afin d’atteindre une meilleure connaissance de notre milieu social, vous vous empresser d’arbitrer et de prononcer des peines de façon effrayante au point, de les pousser à se précipiter violemment, à l’intérieur d’un embrassement violent de souffrance, réservé aux damnés.
Vous faites semblant d’ignorer que le système auprès duquel vous émarger, a provoqué chez la jeunesse une fournaise à l’intérieur de leurs entrailles, déjà déstabilisés par des décennies d’absolutisme total. Vous avez cette présomption de stigmatiser, sans nulle visibilité d’aptitude à les comprendre.
Vous donnez l’impression d’être en grande irritation face à ces soudains soucis d’agressivité des jeunes. Faut-il que vous feigniez de ne pas voir ou entendre que cette manière de s’éclater de façon violente des adolescents, est la conséquence d’un Etat désorganisé, hostile à tout changement politique et social.
Vous vous complaisez autour d’un système avec une mentalité d’acheteur-consommateur. On peut croire que l’humain n’est pas votre sujet favori. L’usage visible de tout ce qui dépasse la mesure normale, dans l’excès. Vous devez faire intervertir votre résistance à la prise de conscience, par une authentique aptitude à comprendre cette psychose, qui frappe de plein fouet nos compatriotes.
Dorénavant, cela doit être votre majeure préoccupation par l’application de la justesse et de l’entendement, dans toutes les actions que vous devez entreprendre. En extrême urgence, veuillez bien leur restituer une assurance par la confiance et les faire revenir à de meilleurs sentiments dans l’espoir, de susciter leur sympathie et leur indulgence.
Vous devez évidemment reconnaître, que vos semblables nécessitent cette compréhension, fondée sur une véritable solidarité humaine, accompagnée de faits absolument réels, de vérité absolue pour leur donner la possibilité de commencer à être vigoureux, apte d’exprimer de manière précise une ambition d’existence et d’engendrer par des œuvres, un environnement intuitif et logique d’une manière continue. Ils deviendront alors, des citoyens à part entière, éveillés et perspicaces, plein de souhait et de tentation, d’idées et d’intention sur lesquels la société peut compter.
Si vous êtes ce que vous prétendez être, démontrer-le en ouvrant au moins déjà les canaux communicatifs à la vue et au su de tout le monde, pour des débats sur des thèmes qui concernent notre société, entre des personnes d’opinions différentes, face aux hommes d’Etat et front aux Chefs de partis ainsi qu’à tout caractère doué de bon sens.
L’Algérie est affaiblie par ses propres enfants. On lui fait supporter un très grand effort depuis son indépendance, la souveraineté de sa nation est punie et en même temps sanctionnée par le système qu’on lui a imposé, depuis bientôt cinq décades. Elle est étourdie et épuisée de tous ces mouvements désordonnés, inhumains et injustes qui la frappe de tous les côtés. Cela l’inquiète et la rend nerveuse.
Elle sollicite avec ferveur l’ensemble de ses enfants de la laisser se récupérer, en s’appuyant sur une politique d’Etat harmonieuse et constante, à l’effet d’aimer et apprécier la sensation délicate et bienveillante, de la quiétude dans la sérénité et le calme et surtout l’autonomie dans l’action et la liberté dans la réalité.
Prions Dieu le Miséricordieux tous ensemble, pour nous accorder son aide divine pour notre salut, dans ces temps énigmatiques.
Fraternellement,
Mohamed Hamida
19 janvier 2011