(Le Coran: Versets 113 et 114 Sourate 3)
Je ne peux pas utiliser la formule rituelle de "votre sainteté", pour m'adresser à vous, parce que vous n'êtes plus à mes yeux qu'un pape sacrilège et vulgaire, coupable du pire des blasphèmes que l'on puisse commettre à l'endroit de Dieu, l'Etre Unique, le Maître de l'Univers, le Seigneur de la Création.
En effet, en ce dimanche 28 Mai 2006, à l'occasion de votre pèlerinage sur les lieux sinistres d'Auchwitz, vous vous êtes laissé aller à vous instituer à la fois procureur et juge, à l'égard de Celui qui est le Juge des juges, le Juge Suprême, notre Créateur, en l'apostrophant en des termes irrévérencieux: "Où étais-tu ? – Comment as-tu pu permettre cela ?…." en faisant allusion bien entendu aux victimes juives des crimes nazis et en croyant naïvement complaire à la Communauté Juive.
Eh bien détrompez vous, cher Monsieur Joseph Ratzinger ! Ayant personnellement le privilège d'avoir de bons vieux amis Juifs d'une grande probité morale et d'une authentique honnêteté intellectuelle et qui plus est antisionistes, je puis vous assurer qu'ils n'ont pas du tout gobé ni apprécié ce qui s'apparente fort, à une vulgaire fanfaronnade politico médiatique, destinée surtout, à faire oublier les attitudes inavouables de certaines autorités et institutions de l'Eglise Catholique en Europe, face aux exactions nazies. Et il me semble que vous êtes assez bien placé pour savoir ce dont je veux parler, sans qu'il soit nécessaire d'aller dans les détails.
Dieu merci, l'Eglise Chrétienne, par delà les forfaitures dont certains de ses "princes" ont été coupables tout au long de l'histoire; cette Eglise disé-je, a toujours compté et comptera toujours dans ses rangs, d'authentiques hommes de foi, d'honneur et d'humanité qui ne connaissent ni l'esprit des Croisades, ni celui de l'Inquisition c'est-à-dire des hommes de cœur. Un cœur où il n'y a place ni pour la ségrégation religieuse, ni pour la duplicité morale, ni pour le mensonge politique.
"Tu ne prononceras pas le nom de Yahvé ton Dieu à faux, car Yahvé ne laisse pas impuni celui qui prononce son nom à faux."
(Le Deutéronome – Second discours de Moïse)
Abdelkader Dehbi
31 mai 2006