« Interrogez les gens du savoir, si vous ne savez pas. » C’est dans le cadre de cette directive coranique, que s’inscrit, avant tout, cette contribution foncièrement interrogative, sur un sujet classique mais ne manquant pas de relevance pertinente par rapport à une actualité préoccupante.
L’apostat est une personne renonçant publiquement à sa croyance. Si cela est lié à la liberté du culte, consacrée par toutes les religions et constitutions, des connotations équivoques significatives peuvent surgir du fait que l’apostasie a aussi été utilisée, durant des guerres saintes, pour signifier dissidence et trahison. En réalité, même en temps de paix, il arrive que des frondeurs excédés par le zèle ou la tentation, célèbrent « l’affranchissement » avec une provocation frisant la dissidence. Toutefois, au sens large, l’apostasie intellectuelle est associée à un individu assumant ses autres responsabilités socioculturelles.
Le courant dominant en Islam depuis des siècles, tout en reconnaissant la liberté initiale du culte, proscrit la réversibilité et condamne l’apostat à la peine capitale, après un délai généralement fixé à trois jours. L’amalgame crucial évoqué ci-dessus, entre la désertion intellectuelle pure et la trahison politico-militaire, n’a reçu que peu de considération. Il faut toutefois préciser que l’application de cette fatwa est rarissime, sinon inouïe et sans précédent.
Cette mesure se démarque des nombreux verstes coraniques consacrant sans équivoque la liberté du culte. « Nulle contrainte en religion ! » « Vous avez votre religion, j’ai la mienne ! » « Croira qui voudra et niera qui voudra ! » « Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ? » D’autres longs versets décrivent des personnes alternant foi et incroyance, avant d’opter éperdument pour l’athéisme. Dans tous les cas, les châtiments sont conséquents, mais prévus dans l’au-delà. Aucune punition n’est évoquée sur Terre. La fatwa de peine capitale repose essentiellement sur un hadith du Prophète (PSSL), rapporté par Al-Boukhari : « Si quelqu’un change de religion, tuez-le ! »
Ce hadith, non confirmé par Mouslim, est, dans l’interprétation qui en est faite, en inadéquation avec le reste de la Sunna et la riche biographie du Prophète (PSSL) s’étalant sur 23 années. Ce dernier, n’a-t-il pas accepté, contre le gré de ses compagnons, durant le fameux pacte d’Al-Hudaybiya, que les nouveaux convertis à l’Islam puissent non seulement changer d’avis, mais aussi changer de camp et rejoindre la tribu de Koraych ?
Si cette décision est interprétée comme une concession stratégique visant à protéger une religion insuffisamment affermie, comment expliquer alors qu’au plus fort de son Etat à Médine, le Prophète (PSSL) ait refusé, non seulement de punir les hypocrites avérés par révélation divine, mais aussi de dévoiler leurs noms ?
La véritable Sunna du Prophète (PSSL), c’est aussi et surtout sa conduite et son exemplarité, longuement professées et assimilées, ainsi que ses comportements récurrents, unanimement rapportés et laissant peu de marge aux interprétations extravagantes.
C’est le premier Khalife et plus proche compagnon du Prophète (PSSL), Abou Bakr Essidik, qui a été confronté à une rude épreuve d’apostasie, sous forme de dissidence collective dirigée par des chefs de tribus, et menaçant la survie même de l’Islam à son messager. Le sage Abou Bakr fit preuve d’une fermeté exemplaire, surprenant Omar Ibn Al-Khattab en personne, pour mater cette trahison incitée par des chefs rebelles. Ce glorieux épisode et son appellation « Guerre de l’apostasie » ont sans doute contribué à implanter durablement l’intransigeance contestant la libre réversibilité de la croyance.
Par prudence, ce sujet est souvent éludé dans les causeries et débats publics, mais le mutisme a logiquement fini par devenir contreproductif. Et ceux qui, de plus en plus nombreux, chargent ce flanc, perçu comme une faille stratégique, ne sont pas forcément les pires ennemis de l’Islam. Au contraire, cette fatwa singulière constituerait un argument que les maîtres des « Think tanks » jugeraient décisif et indispensable, et devant être soigneusement couvé afin de continuer de convaincre des générations d’intellectuels épris de justice, de rallier les causes sionistes et les politiques de soutien au despotisme dans les pays musulmans.
L’ironie du sort des uns et la cerise sur le gâteau des autres, c’est que les pensionnaires de l’ordre établi accusent ceux qui émettent des réserves rationnelles sur cette fatwa, de dérive grave, sous l’influence de l’Occident et ses relais au nom des droits de l’homme.
Nul doute que pour certaines élites, le salut réside dans la stratégie du renoncement courtois, où des concessions religieuses sont jugées aussi insignifiantes que nécessaires et suffisantes pour desserrer l’étau Judéo-Chrétien. Et même si les désistements sont sanctionnés par de timides encouragements et de fermes « Peut mieux faire », ils ne désespèrent pas de décrocher le satisfecit, perché au bout du déracinement intégral. Et entre cette frange et celle de l’indétrônable establishment, se trouve étouffée une élite médiane, incapable de s’affirmer, et accusée par les uns d’être les commanditaires ou suppôts des autres.
Arguments des adeptes de la peine capitale pour l’apostat
La gravité de la renonciation à l’Islam est indiscutable, et tout bon musulman préfèrerait mourir que de connaitre ce sort. Mais ceci est un thème à part. C’est exclusivement la liberté, accordée par Le Créateur aux êtres humains, dont il est question ici. L’incapacité de dissocier les deux sujets est une incompétence agaçante, et non une preuve exclusive d’une foi solide et inébranlable.
Examinons les arguments des disciples de cette fatwa. Les sept points suivants sont avancés par une grande autorité, Cheikh Salah Al-Fouzan (1) :
(i) « Les savants de la nation sont unanimes sur la peine de mort pour apostasie. »
Même si la majorité des érudits a suivi cette fatwa, et qu’il n’était pas toujours simple d’exprimer des réserves, il n’y a jamais eu de consensus sur le sujet. Le plus connu des premiers opposants est Ibrahim An-Nakha’i (47-96 H). « Vous osez me demander d’émettre des fatwas, alors qu’Ibrahim est parmi vous ! » Ainsi répondit Saeed Ibn Jubayr aux habitants d’Al-Koufa en référant au brillant savant, ainsi dépeint par l’Imam Ahmed Ibn Hanbal. Le jour de son enterrement, au terme d’une vie austère, fuyant la persécution d’Al-Hajjaj, jeûnant un jour sur deux, les érudits et disciples venus de partout ne purent que regretter l’immense vide laissé par ce grand savant. A leurs yeux, il n’avait pas d’égal, ni à Koufa, ni à Basra, ni dans le Hidjaz, ni dans le Sham (2). « Les savants s’accordent sur la mise à mort de l’apostat ? Eh bien moi je ne le vois pas ainsi ! » Pour Ibrahim An-Nakha’i, l’apostat doit être continuellement incité à se repentir jusqu’à sa mort. Sa position est ralliée par Sufyan Al-Thawri (96-160 H), un autre monument persécuté. Ce fondateur d’un rite sunnite n’ayant survécu qu’au Khorassan, a émis des doutes sur l’authenticité du hadith décrétant la mort de l’apostat. Certains, comme Cheikh Al-Fouzan, font l’impasse sur cette opposition, alors que d’autres essaient de la démonter. La marge étant réduite, l’explication, drôle et récurrente, stipule que ces savants ne s’intéressent qu’aux apostats passant leur vie à se repentir dans les délais afin d’éviter la mort, pour s’apostasier de nouveau (3,4).
(ii) « La mort de l’apostat préserve la religion ; et la Shari’a vise à préserver les cinq finalités indispensables : la religion, la vie, l’honneur, la procréation, les biens. »
On consolide sans doute la religion, mais en ôtant une vie.
(iii) « La mort de l’apostat n’est pas prescrite dans le Coran. Elle l’est dans un hadith et cela suffit. »
Le Coran n’est pas neutre ou silencieux sur le sujet. Il interdit toute contrainte en religion ou entrave à la libre pensée. Et le hadith en question est incompatible avec les actes du Prophète.
(iv) « Le verset « Pas de contrainte en religion » accorde la liberté du culte et non la liberté d’abandonner l’Islam. La libre renonciation permettrait aux apostats de se moquer de la religion »
Même si une liberté sans réversibilité n’est pas évidente, et en concédant l’interprétation du verset neutralisant l’opposition au hadith, sous prétexte que la renonciation n’est pas claire, pourquoi alors passer sous silence les versets plus explicites ? Ce point sera élaboré plus tard.
(v) « La liberté d’opinion est circonscrite en religion. »
L’opposition à la fatwa conforte la liberté d’opinion, tout en étant plus circonscrite religieusement, car elle est basée sur le Coran et la Sunna, à l’exception d’un hadith.
(vi) « La peine d’un apostat est la mort, et il ne saurait y avoir de pitié dans l’application de la Shari’a. Le prophète aurait coupé la main de sa fille Fatima si cette dernière avait volé. »
(vii) « Le Prophète n’a pas tué des apostats, et l’explication est donnée par son hadith : « Pour que les gens ne disent pas de moi que j’ai tué mes compagnons. » »
Discernement et suivisme
L’argumentation est respectable tout comme son auteur. Cependant, le message est loin d’atteindre les cœurs et les esprits avec la grâce et cohérence habituelles. Les réserves n’ont rien à voir avec les connaissances ou la sincérité, mais se situent au niveau du syllogisme, dominé par la conclusion préfixée. Il arrive qu’un résultat anticipé oriente la construction du raisonnement, comme ce fut le cas pour des percées scientifiques majeures, principalement basées sur l’intuition, mais à condition que la démonstration et la rationalité ne souffrent d’aucune transgression. Quand il est brouillé ou heurté, le bon sens sollicite sagement un retour aux bases.
Nombreux sont les ennemis de l’Islam qui tentent de le discréditer par divers moyens, mais la moquerie ne figure pas dans l’agenda des stratèges. Et même si le blasphème est toléré par la loi, jouer à se convertir à l’Islam pour s’apostasier juste après, ne tournerait en dérision que les auteurs. Et en supposant que de tels moqueurs sont aux aguets, est-il certain de les dissuader ainsi ? Ne seraient-ils pas juste contraints de respecter les délais et de s’adonner ainsi à leur cirque avec une plus grande cadence ? Justifier la mort de l’apostat par de prétendus risques de moquerie est donc infondé, même si la libre réversibilité du culte reste pertinente et sera approfondie plus loin.
Il est en outre difficile, sans un certain sens de l’humour importun, de concevoir que ce dernier scénario est précisément relayé afin de neutraliser la position d’An-Nakha’i et Al-Thawri. L’apostat devant être invité à se repentir toute sa vie, n’est autre, d’après cette exégèse, que la personne passant sa vie à éviter la mort en alternant, dans les délais, apostasie et repentir. Autrement dit, l’opposition franche des deux savants à la fatwa est réduite au cas des moqueurs à vie, qu’Al-Fouzan veut, mais ne peut, dissuader. Sérieusement, cela est très irrespectueux envers les deux illustres savants. Un manque de discernement, inassumé, qui force un manque de respect. Les bourdes sont des ratages ponctuels inévitables faisant naturellement partie des faiblesses humaines, mais c’est seulement en honorant convenablement les facultés de discernement qu’une nation évite de promouvoir des élèves incarnant indignement les rangs des grands maîtres, ou des dignitaires proclamant au 21ème siècle que la Terre est stationnaire (5).
A défaut de réviser leur position, les défenseurs de la peine de mort pour apostasie, ont tout à gagner en crédibilité à ne plus invoquer le consensus. Il n’est pas exclu que cette irrévérente sollicitation de l’unanimité de façade ait pour origine une période totalitaire visant à compenser la faiblesse de l’argumentation par l’intimidation, afin de clore le débat sur une question de vie ou de mort, en imposant l’option radicale, sans doute populiste. Les opposants à cette fatwa étaient probablement nombreux mais marginalisés. Tout comme sont ignorés les opposants contemporains, dont la majorité ne rejette pas le hadith litigieux, mais associe simplement l’apostasie évoquée à la trahison politico-militaire, qui, elle, peut être passible de la peine de mort.
Retour à la zone grise de la liberté initiale du culte, avec ou sans la libre réversibilité. Pour un bon musulman, l’Islam est La Religion. Cette fleur cueillie par la quête de l’esprit et permettant de comprendre les objectifs de la vie, et cette vérité absolue conciliant les connaissances et vérités intermédiaires. Est-il alors raisonnable d’autoriser celui qui a découvert cette vérité de l’abandonner ? Il pourrait s’agir ici de la seule nuance pouvant potentiellement gêner la liberté du culte. En réalisant toutefois que la perte d’un croyant est inéluctable, et le choix réel qui se présente c’est d’accepter un apostat franc et sincère, ou bien lui préférer un faux dévot, menteur et hypocrite.
La foi d’un croyant c’est comme une jauge de bonheur n’atteignant hélas jamais atteindre le maximum de la certitude, « Al-Yakeen ». L’aiguille d’un déserteur de cette vérité n’a peut-être pas atteint les paliers de non-retour. Doit-on alors trancher définitivement ou délibérer cas par cas, si cela mérite ou non de l’indulgence ? Dieu merci, non ! La grâce du Créateur épargne les musulmans de ce type d’épreuves : « Et ceux parmi vous qui abjureront leur religion et mourront infidèles, vaines seront leurs actions dans la vie immédiate et la vie future. Voilà les gens du Feu, ils y demeureront éternellement. » Coran 2/217. Contrairement aux criminels et voleurs, dont les délits physiquement transgressifs sont sanctionnés sur Terre avec des peines explicites, pour l’apostat, le châtiment est plus terrible, mais reporté à la vie ultérieure, en conformité avec l’essence existentielle du libre choix.
Imaginons un peu l’invraisemblable scénario d’un monde Judéo-Chrétien, pas si novice en matière de révision des Ecritures, et en position de force n’enviant rien à Koraych d’Al-Hudaybiya, décidant de manipuler la réversibilité spirituelle, et la refréner dans une direction facile à deviner.
On ne doit pas, au nom de la vérité, fut-elle absolue, entraver la liberté de pensée, fut-elle risquée, alors que c’est grâce à cette libre pensée et réversibilité qu’on accède à cette vérité.
Où est donc le problème ? pourront demander ou commenter certains.
Suivisme et responsabilité
La légitimité de cette fatwa semble résider beaucoup plus dans son adoption massive prolongée que dans les textes. L’idée de corriger un héritage si lourd, paraitrait si aventureuse et traumatisante qu’on préfère l’évacuer d’abord, et se justifier ensuite. D’où plus de lourdeur et de légitimation à léguer. Ne serions-nous pas coincés dans un engrenage de suivisme socioculturel chronique, avec rétro-délégation confortable de la responsabilité ? La question doit être tolérée, sans heurt, dans une réflexion interrogative sincère. Le suivisme est évoqué dans un autre hadith apprécié par l’auteur, même s’il est rejeté par plusieurs érudits : « Mes compagnons sont comme les étoiles, quiconque d’entre eux vous suivez comme modèle, sera un bon guide pour vous. » Ce sont des êtres humains avec leurs différences, ils n’étaient pas toujours d’accord, ils se sont même affrontés dans des conflits, mais les compagnons du Prophète (PSSL) demeurent des modèles à suivre. Avec responsabilité cependant. Et pas aveuglément au point de balayer une règle avec une exception.
Les responsabilités humaines sont intransférables mais imbriquées, et l’erreur est d’autant plus pesante qu’elle se répercute substantiellement ailleurs. Si la fatwa de peine capitale pour apostasie est infondée, son adoption par les savants de l’âge d’or de l’Islam conquérant, n’avait que peu d’incidences sociopolitiques. En revanche, sa perpétuation contemporaine, par pur suivisme, est plus engageante avec des prolongements graves, tels les assassinats pour apostasie présumée, ainsi que divers malheurs endurés par les musulmans. Le risque de dérive religieuse n’est pas seulement associé à l’évolution. Le conformisme machinal peut engrener plus de préjudicies et engager de plus lourdes responsabilités. Et c’est dans des terrains favorisant le suivisme sans discernement que le totalitarisme s’épanouit, en étouffant l’opposition intellectuelle authentique, jusqu’à engendrer l’étrange cohabitation de la condamnation à mort de l’apostat, et la bénédiction de la trahison totalitaire et ses corollaires d’embargos et lâchetés « bénéfiques aux victimes ».
Libre choix, rationalité duale, et paliers de non-retour
Les épreuves, tentations, frayeurs, injustices, et défaites, jonchent la vie d’un musulman, et seule la crainte de Dieu, assidument pratiquée, permet de maintenir la foi dans les paliers de non-retour. Cette rationalité spirituelle, appréhendant les finalités existentielles, doit être solidairement soutenue par la rationalité scientifique, en inhibant toute propension de l’une à éclipser l’autre, afin de tempérer sereinement et agréer objectivement les larges attributions du libre choix, au regard des lourdes implications. L’apostat rebelle est ainsi libre de commettre l’injustice suprême, en reniant Le Créateur et Son terrible châtiment, tout comme un croyant fidèle s’interdit librement tout renoncement spirituel, dût-il subir d’insupportables sévices jusqu’à se déclarer apostat devant ses tortionnaires. « Quiconque a renié Allah après avoir cru – sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi – mais ceux qui ouvrent délibérément leur cœur à la mécréance, ceux-là ont sur eux une Colère d’Allah et ils ont un châtiment terrible. » 16/106.
Quant au caractère interrogatif peu évident de cette réflexion, c’est en fait pour tenter d’aller au-delà des réponses usuelles, franchement insatisfaisantes, que le présent plaidoyer est soumis à l’appréciation des partisans de la fatwa. Tout en se tenant prêt à se rétracter sans gêne face à des contre-arguments solides et cohérents, l’auteur se défend d’être sous influence occidentale perceptible, ou de prôner une quelconque concession religieuse.
L’opposition à la peine capitale pour apostasie, ici plaidée, est prétendument plus conforme au Coran et la Sunna, et plus rationnelle. Et tant mieux si, du coup, le bon sens n’est plus heurté, et si la liberté de pensée et les droits de l’homme sont confortés. Tant mieux si on défait une mauvaise publicité sur l’Islam, et un prétexte pour l’abandonner, le craindre, le haïr, ou l’attaquer. Et tant mieux si certains stratèges auront plus de fil à retordre pour désamorcer la conscience collective vis-à-vis des injustices de masse, et moins d’inspiration pour soutenir la tyrannie et le despotisme.
Références :
(1) https://www.alagidah.com/vb/showthread.php?t=8907
(2) https://ar.wikipedia.org/wiki/إبراهيم_بن_يزيد_النخعي
(3) http://www.saaid.net/Doat/aldgithr/17.htm
(4) http://twitmail.com/email/295731848/9/ معنى-قول-النخعي-عن-المرتد–يستتاب-أبدا
(5) https://www.youtube.com/watch?v=6rF3wXGqkxQ
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Abdelhamid Charif
Professeur en Génie Civil
Un commentaire
A mon avis et pour faire simple, le « hadith » est clair: la peine de mort est interdite pour les musulmans sauf dans trois cas dont l’apostat mais pas n’importe quel apostat, seulement ‘ al moufarak lile jama’a. » et dans cette expression je comprend: celui qui apostasie se met a nuire aux musulmans.