Plénitudes !
Je ne sais me raconter
Ma vie s’écoule sans remous
Je m’abstiens de me lamenter
A me demander s’il existe
Quelques bonheurs doux
Par ici ?
Je ne sais quoi raconter
Je me suis adapté à la tranquillité
De leurs vies sans vitalités
Et Les silences de nos nuits
Succèdent aux clameurs journalières
Des petits enfants des quartiers
Avions-nous juste une fois su
Créer les événements ?
Pas comme Ailleurs où les villes
S’illuminent et vivent tard les nuits
A laisser aussi l’être créer
Souvent les jours se retirent vite
Sur nos habitudes qui rendent
Tout uniforme monotone
Nos villes paresseuses et nos journées
Pareilles éternelles de ressemblance
Depuis mon retour il y a trente ans
Je vis comme si rien n’est survenu
Et J’ai gagné qu’à me ré enraciner
Debout ma tête sur mes épaules sage
Et sans les belles folies
Qui font les saveurs de la vie
Et les jeunes filles
Poupées de cire poupées de son
Ne font que passer sans m’apercevoir
Je ne me demande plus si vraiment Je Suis
Enfin avec la fin des hostilités en mon pays
Mon espace s’est élargi
Et si les moyens seuls m’empêchent
De faire des projets de m’en aller
Rien ne me retient de nouveau de bien respirer
***
Spleens
1. Craintes
Les craintes de tous
D’un jour la fin
Nous fait chercher
A vivre bien….
Le plus de temps
Sera le mieux
Et quel bonheur
D’être éternel…
Et les malchanceux
Mal nés
Toujours malmenés
N’ont-ils aucun choix
Pauvres de nous
Crevant de faim
Manquants d’aimer
La justice
En ce bas monde
N’est ce-pas accorder
A tous
Les mêmes chances
D’exister ?
La justice
N’est ce pas aider
Les plus pauvres
A respirer
Il est moins cher
De nous faire vivre
Que d’armer les guerriers
Qui donc empêche
Les monstres initiateurs
Des guerres
A favoriser enfin
Les paix
N’ont-ils pas assez
Accumulé
Aux fils des temps
Rêvons qu’un jour viendra
Où les hommes vivront
Tous ensembles Heureux
2. Injustices
Hier les Ben Ali
Aujourd’hui les Sissi
Savent-ils
Qu’ils nous privent
De vies
Pour les plaisirs
De leurs fratries ?
Sans états d’âme
Armés de chars
Armés de mitrailles
Ils ne cessent de brimer
Des millions d’êtres
Qui n’aspirent qu’à Vivre
Les fleurs aux bouts
Des fusils
Jusqu’à quand serait-ce
Encore ainsi ?
***
Espoirs
Difficile d’être bien
Dans sa peau lorsqu’on
Se sent mal tel un rien
Insignifiant !
Tout le temps à chercher
La cause des malheurs
De toutes les heures
Et cette envie permanente
D’être considéré apprécié
Tout le temps contrariée
J’attends qu’advienne l’amour
Pour me faire oublier
Mon inutilité de tous les jours
J’attends sans savoir maintenant
Depuis combien de temps j’attends
Il y a des cultures
De tous les possibles
C’est la prédilection
De l’Occident magique !
Il y a des lieux où l’interdit
Empêche d’atteindre les cieux
C’est la sphère obscurantiste
De l’Orient arabo-musulman !
L’espoir est :
Qu’enfin Conscients des chaînes
On se libère de nos peines
Ne pas éprouver le besoin à la fin
De s’éloigner des siens
L’espoir est :
Que petit à petit
Viendront sûrement
En mon pays
Les changements rassurants
L’espoir qu’enfin l’éveil
Les gens s’aimeront
Et toujours ouverts sur le monde
A ne souhaiter que l’évolution
***
Anti social…
« Le temps d’apprendre à vivre, il est déjà trop tard… »
1. Ces gens là…
Ils sont envieux jaloux
Et ne cherchent
Qu’à profiter de nous
Ces requins qui pullulent
En nos contrées
Ils sont toujours aux aguets
Empestent l’air quotidien
De nous autres, mine de rien
Eternels inquiets
Je me souviens d’hier et
D’aujourd’hui de toutes nos peines
A vivre avec autrui en mon pays
Il n’y a nulle heureuse rencontre
Et nous vivons à l’encontre
Du bonheur…
Rencontrerai-je un jour
Ici, sur cette scène
L’honnête être altruiste
Qui partage mes valeurs ?
Nous gagnerons à toute heure
A assainir notre climat
De tous les corrompus et corrupteurs
Pour espérer retrouver un jour
L’Algérie de nos amours
2. Mal à l’aise…
Qu’est ce qui a changé ? Le climat est il toujours malsain ? On a juste mûri…et l’on ne fait plus attention aux envieux jaloux et malveillants dont le seul plaisir reste de toujours tenter d’empêcher d’exister les humbles inquiets dans les quiétudes, à les gêner constamment !
Quelque chose a-t-il changé ? Je ne les juge plus et les évite. Que nous importe –t-il frères pacifiques s’ils savent vivre ou pas ? Notre bonheur, réellement ne dépend pas d’eux, même s’ils contribuent parfois à nos malheurs de certains jours lorsque rien ne nous sourit, quand le travail manque…
J’ai appris à éviter les coups, à les ignorer aussi, je sais enfin que tout le monde n’est beau, que tout le monde n’est gentil…
Je ne sais pas rendre les coups et je ne le veux pas. D’ailleurs je n’ai jamais su ou pu faire du mal à une mouche. D’ailleurs pourquoi la routine, aller toujours à des lieux communs, là où ils se trouvent, n’avons-nous pas tant d’espace devant nous, aller vers la campagne, être créatif, éviter de traîner aux mêmes lieux qu’ eux, tous ces malheureux que peut-être la vie a rendu si durs et méchants…
Alors il n’appartient qu’à nous pacifiques et bons d’organiser notre vie sans eux, être à chaque instant créatifs afin de les éviter…
3. Délesté de mes préjugés
Et l’envie de m’envoler au loin
Vers d’autres cieux
Vers tous ces gens studieux
Et me tenir cette fois dans mon coin
Occupé et tranquille
Surtout quand je sais que je n’aurai
Nulle inquiétude de m’ennuyer
Ou d’être agressé…
Pourquoi donc mon dieu la vraie vie
N’est envisagée que de l’autre côté ?
Nourdine Amokrane
4 juin 2014