Un non événement pour nombre d’algériens aigris du manque de transparence et de démocratie.
Sur un de mes statuts de ma page face book concernant les dernières élections législatives au Maroc – qui avaient vu la reconduction des islamistes-, le commentaire d’une internaute canadienne est significatif sur les grandes différences de vote dans les pays développés et dans ceux du tiers-monde. Karol de Pont dit : « au Québec quelle que soit votre couleur de parti, vous devrez travailler pour le bien commun sinon vous ne serez jamais réélu. » Et cela bien sûr lorsqu’on est élu dans la transparence du scrutin.
Ce qui fait que dans ces pays développés le citoyen se sent considéré et respecté de sentir que sa voix porte.
Ce qui n’est pas le cas dans les pays de l’hémisphère Sud où constamment la médiocratie est reconduite au détriment de résultats. Il faut juste être dans la proximité du pouvoir illégitime qui délivre à ses élus des blancs-seings afin de jouir de privilèges. On sait combien les algériens avaient aux dernières élections depuis l’ouverture démocratique de 1989raillé ces mal-élus qu’ils jugent à leurs yeux « si inutiles ». « Puisqu’ils sont désignés pourquoi dépenser tant d’argent gaspillé pour des élections « truquées ».
Effectivement a dit récemment à ce sujet un chef de parti de l’opposition : « je ne crois pas que l’élection législative est un événement extraordinaire dans la vie d’une nation. Certes c’est une compétition électorale à travers laquelle on élit les représentants du peuple sauf que dans notre pays, le vote n’est pas transparent. Je rappelle ainsi que nous ne sommes dans une situation où la majorité pèse dans le choix du premier ministre. Chez nous l’APN (l’assemblée populaire nationale) valide des lois venues d’en haut ».
Le résultat donc est que l’Algérie continue de ramer à contre sens de la modernité politique. Ce qui fait que beaucoup d’algériens ne se sentent pas concernés par tout ce tintamarre dans la presse locale à ce sujet. « Un non-événement » disent-ils.
L’algérien, 54 ans après l’indépendance du pays en 1962 est considéré tel un mineur qui ne sait pas voter, qui ne sait pas décider de son avenir.
Souvenons-nous c’était presque ainsi à l’époque de l’Algérie coloniale, on faisait peu cas des opinions des « indigènes ».
Notre vœu reste que le pouvoir algérien tire les leçons du passé et considère les algériens tels des êtres majeurs et vaccinés. C’est à cette condition que sera établit la confiance entre gouvernés et gouvernants pour le bien du pays et son développement car en ce monde impitoyable il n’y a pas de place pour les nations retardataires.
Nnourdine Amokrane
17 octobre 2016