Il ne faudrait pas s’étonner que dans quelques petits mois, l’un d’eux gagne haut la main les élections présidentielles et prendrait les rênes du pays. Sans que quelqu’un ou quelqu’une d’entre nous trouve quelque chose à dire. Subirons-nous toujours leurs choix sans moindre respiration ?
Ce serait donc comme lors des élections précédentes des députés et les élections locales passées lorsque des anonymes le plus souvent qui ne méritent pas leurs postes, sont sortis du lot cooptés afin de jouir de pouvoirs et de gros salaires. Ils se sont imposés à nous en gagnant des tas de millions. Si je me trompe vraiment citez-moi donc svp quelques introuvables belles réalisations de ces messieurs. Notre pays a-t-il émergé depuis qu’on ne cesse pas de donner nos voix ? Sommes-nous heureux en cette vaste prison qu’est devenu notre pays ? Nous sommes nous sortis de nos conditions modestes de vie ? L’air d’Algérie est-il enfin respirable ? La bureaucratie tentaculaire a-t-elle reculée ?
Et gare à vous d’exiger quoi que ce soit d’eux car tout le monde sait qu’une fois qu’ils sont de l’autre côté de la barrière, ils sont au service des maîtres. Et jamais au service du peuple. N’ont-ils point tous les droits alors que nos doléances restent lettres mortes le plus souvent ? Ne peuvent-ils pas tout se permettre alors que la seule voix de recours qui nous est donnée est de chercher quelque piston, un proche d’un parent ou d’un ami ? Le chômage des jeunes algériens a-t-il reculé ?
Et le pire c’est que « nos élus » pas complètement contents de leurs gros privilèges et salaires se permettent d’en demander d’autres et des augmentations pendant que les problèmes du pays restent irrésolus…
Ils ne s’inquiètent pas pour leur travail. Qu’ils réussissent ou pas, personne ne leur demandera des comptes. Ils oublient vite le milieu dont ils sont issus pour ne jamais refuser ce qu’on leur donne.
Le tort de mes compatriotes c’est de les ignorer tant ils ne se reconnaissent pas dans tous ces dirigeants. Car à cet éternel jeu l’Algérie continuera à pâtir de sous-développement et de misères. Mais que pouvons-nous faire face à leurs forces de répressions toujours de plus en plus renforcées ?
Nourdine Amokrane
12 janvier 2014