C’était, après les évènements tragiques de 1988, dans les années (1989- 1990) qui avaient vu la fin du monopole du parti unique Front de libération national (FLN), où, ironie du sort, des nantis s’en prenaient à des pauvres hallucinés, qui n’ont encore et toujours rien à voir avec les malheurs de tous temps des Algériens. On avait bénéficié de rien et nos seules fautes aux yeux de ces frustrés de riches, qui ne manquaient de rien mais qui étaient « interdits de liberté d’expression » – comme si nous, nous en avions le monopole -, ce sont nos envies encore aujourd’hui de vivre et d’exister comme tout le monde.
Je me souviens des réactions de certains. Qui s’en prenaient à tout le monde et qui semblaient si pressés d’en découdre avec les pauvres malheureux. Et pour ce faire, l’histoire l’avait montré, ils étaient parmi les défenseurs acharnés du pouvoir contre les pauvres diables traqués juste pour leurs délits d’existence jusque dans les mosquées. Passons !
Ils s’en prenaient à cette période de socialisme spécifique, et aux acquis certains de cette période (médecine et enseignements gratuits, etc.) comme s’ils en avaient jamais bénéficiés… L’histoire a montré que ces complexés préfèrent de loin acquérir des châteaux en Espagne, se soigner en Occident que de se mélanger au reste du peuple.
Si devant les puissants ils pissaient dans leurs culottes, ils n’ont par contre jamais ménagé ceux qui avaient tenté d’améliorer leurs conditions sociales afin de s’en sortir seuls de la mal vie.
Il fallait juste devant eux évoquer l’égalité, et la justice sociale pour tous pour les faire sortir méprisants de leurs gants. Alors que ces sujets restent de tous temps des plus préoccupants dans les sociétés démocratiques les plus avancées, l’actualité ces derniers jours dans le monde reste des plus parlantes : le peuple français ne cesse pas de revendiquer une remise à plat de la fiscalité qu’a fini par proposer Jean-Marc Ayrault, en Suisse l’initiative « 1.12 » (concernant la réduction des écarts entres salaires) sera soumise à votations le 24 novembre de ce mois de 2013 etc.
A l’exigence d’égalité ils sortaient leurs griffes assénant l’échec du socialisme spécifique et les impasses durant les deux décennies post indépendances de 1962 (1965-1978). Une période où l’on rêvait tant tout de même et où il y avait tant de fraternité entre nous.
Plus de vingt années de néolibéralisme depuis les années 1980, l’argent des pétroles chers coule à flots, la « parole est libérée » mais le bonheur n’est point au rendez-vous. Il n’y a ni production, ni véritable développement ni émergence du pays sur la scène mondiale.
L’enrichissement de la racaille les a calmés pour quelques temps. A coups sûrs nous serons leurs cibles en cas de chute sur le marché du prix du baril de pétrole.
Les racailles se sont enrichies de la rente du pays. Qu’importe un pays clochardisé et un peuple dépouillé !
Nourdine Amokrane
20 novembre 2013