Pour beaucoup d’observateurs et d’analystes, l’Egypte a vu sa révolution « confisquée par les islamistes », une fois au pouvoir, ces derniers cherchaient à réinstaurer la dictature, islamiste cette fois-ci. En face, une opposition civile et démocratique en phase avec l’opinion, obligée de faire appel à l’armée pour virer le nouveau régime.
La réalité est bien plus complexe.
De l’usage des mots et son importance
Il convient déjà de rappeler une évidence : Mohamed Morsi a été élu, suite à un scrutin démocratique ayant vu 13 candidats s’affronter, représentant la quasi-totalité de l’échiquier politique égyptien. En qualifiant Morsi de dictateur, le risque est de créer un précédent qui discréditerait tout futur président élu.
La rue a bien sur son mot à dire. Au passage, beaucoup de peuples aimeraient avoir des dictateurs qui permettent des manifestations massives sans interdictions ni répressions. Et il suffit de lire la presse, qui a fait du dénigrement anti Morsi un sport national, pour voir les progrès incontestables de la liberté d’expression.
Mais aurait-on eu le même son de cloche si un président libéral avait été élu, et que des centaines de milliers d’islamistes descendaient dans la rue pour demander sa chute ? Ou si l’armée intervenait pour le destituer ?
Il faut aussi rappeler que d’importantes manifestations avaient déjà eu lieu pour dénoncer la Constitution. Sauf que le texte a été adopté par référendum, (63% de oui) ! Le peuple avait donc tranché. On peut détester les islamistes, les combattre politiquement, mais peut-on combattre le choix du peuple ?
Le véritable risque pris par l’opposition en accompagnant ce coup d’Etat est de rendre l’Egypte ingouvernable et instable politiquement sur la durée. Elle devrait y réfléchir. En discréditant le résultat des urnes, elle pourrait bien se tirer une balle dans le pied.
Il sera facile aux islamistes demain de faire descendre des centaines de milliers de leurs partisans dans la rue et de récolter des millions de signatures. D’autant que l’Egypte ne se résume pas au Caire ou à la place Tahrir, là où les islamistes sont le moins implantés. Qui pourra alors leur opposer la légitimité des urnes ?
Mais l’opposition est-elle si démocratique que ça ?
Une opposition sans projet et à la mémoire courte
En déclarant « demander le départ de l’armée fut une erreur », Hamdine Sabahi, représentant de la gauche nassérienne au sein de l’opposition, a démontré que pour certains libéraux, le rejet des islamistes est plus important que leur attachement à la démocratie. Le précédent algérien devrait pourtant les faire réfléchir.
Pourquoi ne pas avoir accepté les offres de dialogue de la présidence ? Pourquoi n’avoir pas demandé plutôt l’organisation de législatives, qui permettrait aux forces politiques de démontrer leur représentativité ?
Parce que l’opposition sait qu’elle est incapable de proposer une alternative crédible. En demandant l’intervention de l’armée, il est permis de douter de son caractère totalement démocratique.
Le Front de salut national, coalition de l’opposition, comporte en son sein des courants contradictoires, unis par leur seule opposition aux islamistes. Mais personne ne sait quelles sont ses propositions –sociales, économiques…- pour résoudre les problèmes. Ils ont tous, pour l’instant, échoués à convaincre le peuple, toutes les élections depuis la révolution ont été remportées par les islamistes. Par ailleurs, ce Front n’a aucun problème à accepter des membres de l’ancien régime, notamment Amr Moussa, ministre de Moubarak pendant 11 ans. La corruption, la torture et la dictature des gouvernements auxquels il appartenait ne semblait pas le déranger à l’époque…
On peut affirmer aux Frères que « l’islam est la solution » ne constitue pas une politique et ne fait pas manger le peuple, il en est de même du mot d’ordre « Dégage », qui peut exprimer un mécontentement populaire, mais qui est indigne d’une opposition politique qui aspire à prendre le pouvoir. Surtout quand on cautionne un coup d’Etat militaire.
Car c’est avoir la mémoire bien courte. L’armée a assuré la transition politique après la révolution : ce fut un désastre. Il y a eu le massacre contre les coptes à Maspero, le massacre des supporters d’Al Ahly, l’instabilité politique, les tests de virginité contre les manifestantes… L’opposition semble être frappée d’amnésie.
Le véritable drame de l’Egypte, c’est que personne ne semble en mesure de présenter un projet cohérent, capable de fédérer et de redresser le pays. Hier l’armée devait dégager, aujourd’hui les Frères, demain à qui le tour ?
D’ailleurs le fait de demander à l’armée d’intervenir démontre que les opposants ne sont pas prêts à assumer le pouvoir. Mohamed El Baradeï est favorable au putsch contre Morsi (élu par le peuple alors qu’El Baradei ne s’est jamais confronté aux urnes), mais fait déjà savoir qu’il ne se présentera pas à d’éventuelles présidentielles anticipées. On peut faire un excellent opposant, difficile d’être un grand homme politique.
Un contexte très difficile
Mais El Baradeï sait bien que la situation est extrêmement complexe. Bien sur il ne s’agit pas d’exonérer Morsi ou les Frères de leurs échecs. La situation économique et sociale est désastreuse, l’insécurité grandissante, la stabilité politique absente… Mais mettre cela sur le seul dos des Frères, sans rappeler le contexte, ne permet pas de saisir la complexité de l’après révolution égyptienne. Revenons sur les principales critiques faites à Morsi :
— En premier lieu figure la dégradation des conditions économiques et sociales et l’insécurité grandissante. Confronté, depuis la révolution, à la chute du nombre de touristes et des investissements étrangers, le pays fait face à la baisse considérable de ses réserves. Résultat: L’Egypte ne parvient plus à importer suffisamment de matières premières. Pour les Egyptiens, cela se traduit par d’interminables files d’attente devant les stations services, par des coupures de courant régulières pour économiser de l’énergie et par une inflation des produits de première nécessité. Si l’opposition reproche à Morsi son incapacité à adopter des réformes économiques, lui affirme avoir hérité d’une situation catastrophique marquée par la corruption et la mauvaise gestion.
Mais l’opposition serait bien inspirée de proposer des solutions. Ne pas être d’accord ne constitue pas une politique.
— Dans un pays où l’omniprésence des forces de l’ordre et la répression avaient le seul avantage d’apporter la sécurité aux citoyens, beaucoup ne supportent plus l’insécurité et la criminalité grandissante. En jeu: la réforme des services de sécurité, honnis pour ses débordements et son autoritarisme. Mais les policiers, excédés par leur impopularité, sont aujourd’hui de plus en plus réticents à intervenir. Ils réclament également une amélioration de leurs conditions de travail. Le gouvernement se défend en accusant les membres de l’ancien régime de payer des voyous pour déstabiliser le pays. Certains analystes mettent en cause la formation des policiers, chargés non pas de défendre les citoyens, mais l’ancien parti unique de Moubarak, notamment contre les Frères, principal ennemi de l’ancien régime. Beaucoup de ses membres auraient donc du mal à accepter de répondre aux ordres de ceux qu’ils étaient chargés de combattre.
— A Morsi, on reproche également son autoritarisme. C’est en voulant notamment faire passer en force une Constitution rejetée par les forces libérales que le régime a crée un point de non retour avec l’opposition. Le gouvernement a alors mis en avant la nécessité de doter l’Etat d’institutions face à une transition politique interminable. Force est de constater que le régime fait face à des résistances, notamment au sein de la Justice. Après avoir dissous le parlement élu, elle n’a cessé d’invalider les décisions du gouvernement, prolongeant l’instabilité politique. Hier encore, la cour d’appel a ordonné la réintégration du procureur général limogé par le chef d’Etat. En essayant de réformer l’institution, le président se voit alors qualifié de dictateur voulant mettre au pas la Justice. Un casse tête insoluble. Mais qui explique le coup de force.
On le voit, la situation est compliquée, et remettre tout cela sur l’incompétence de Morsi est simpliste et réducteur, car tout a été fait pour ne pas lui donner les moyens de sa politique.
La «trahison» des salafistes d’Al nour
Que l’opposition libérale soit si virulente est compréhensif, mais l’attitude des salafistes d’Al Nour est assez incompréhensible. J’ai rencontré Nader Bakkar, porte parole du parti, juste avant les législatives. De son propre aveu, il affirmait que son mouvement n’avait pas vraiment de programme, que leur objectif était de faire 15% pour pouvoir influer sur le parlement. Ils ont partagé dans l’hémicycle la responsabilité avec les Frères, rédigé avec eux la Constitution… avant de les lâcher littéralement !
Ils espèrent simplement récupérer le mécontentement populaire et une partie de l’électorat des Frères. Mais pour faire quoi ?!
Avant de vouloir gouverner un pays, il convient d’être un minimum responsable.
Ceux qui aujourd’hui réfutent les Frères seront demain certainement encore plus virulents contre le projet du Hizb al Nour.
Paradoxalement, ce sont peut-être les Frères qui sont dans la meilleure position aujourd’hui, si la feuille de route est respectée : en cas de nouvelles élections, rien n’indique que les Frères ne l’emporteront pas une nouvelle fois. S’ils perdent, ce sera aux nouveaux responsables de faire leur preuve. Vu la situation, pas sûr qu’ils aient de meilleurs résultats que les Frères. Le proche avenir nous le dira.
Où va l’Egypte ?
Quand on met les pieds en Egypte, on est frappé par l’ampleur des défis auxquels le pays est confronté. Le système de santé et l’école publique sont dans un état calamiteux, la pauvreté et la mendicité frappent aux yeux, la surpopulation, les problèmes de logements, la circulation anarchique sont le lot quotidien des égyptiens.
Une situation qu’aucun parti seul ne peut résoudre. Encore moins en un an. La classe politique, de quel obédience quelle soit, doit avoir le courage de dire aux Egyptiens que le redressement de la nation prendra du temps, beaucoup de temps. Au moins une décennie. Lui dire aussi qu’il faut parfois savoir prendre des décisions impopulaires dans l’intérêt du pays. Et que seul le respect du résultat des urnes permettra la stabilité, et la gestion de projets de société extrêmement divers.
Car la responsabilité du peuple, sans qui rien n’est possible, est engagée. Les égyptiens doivent comprendre les tenants et les aboutissants de ce qui se passe en Egypte, et ne pas juger leurs dirigeants à travers le seul prisme économique. Car comme le rappelle Yamin Makri : « Il est évident que si Morsi s’était rendu à Tel Aviv pour démontrer sa bonne volonté, le FMI aurait accordé tous les prêts (à intérêts) nécessaires pour renflouer l’économie égyptienne. Il est évident que si l’Égypte avait suivi beaucoup plus rapidement l’exemple turc en ouvrant des bases militaires de l’OTAN sur son territoire, en multipliant des accords militaires avec les sionistes, en ouvrant totalement son marché intérieur aux prédateurs financiers ; si Morsi avait fait tout cela, le peuple aurait eu du pain, et Morsi serait encore Président. Avec ou contre son peuple (1)».
Le peuple égyptien a démontré sa grandeur et son courage lors de la révolution. Il a démontré qu’il restait vigilant afin que ses idéaux soient concrétisés. Il doit également démontré qu’il ne réfléchit pas seulement avec son ventre.
L’opposition, si prompte à dénoncer le gouvernement, devra demain faire ses preuves. Si tant est qu’elle parvienne à être élue. L’adage « la critique est facile l’art est difficile » pourrait alors prendre tout son sens.
Mais en ayant été aussi virulente envers un président légitimement élu, elle ne pourra réclamer l’indulgence de personne.
Farid Omeir
Correspondant en Egypte pour la Tribune de Genève et 24heures
4 juillet 2013
(1) http://globislam.over-blog.com/et-si-ce-n-%C3%A9tait-pas-une-mauvaise-nouvelle
11 commentaires
ce n’est pas possible vous ne vivez pas au Caire
Que d’erreurs dans cet article. Ce n’est pas possible Monsieur. Vous ne vivez pas au Caire pour méconnaître à ce point là situation politique du pays et les actes de l’ex Président Mohamed Morsi.
Votre article net aucunement objectif. Comment qualifier un Président qui cherche à s’octroyer les pleins pouvoirs pour faire passer SA Constitution (ou plutôt celle de la Confrérie) en force ?
De plus vous ne parlez guère de la main mise totale de la Confrérie dans les Conseils d’administration des plus grandes sociétés d’Égypte sous peine d’être annihilés, sur les médias (cf journal Al Ahram ).
Vous dites également que la rue n’a pas voulu dialoguer avec Morsi. C’est une blague? Cela faisait 3 mois que chaque jours la rue demandait des entretiens avec Morsi qui lors de ses discours monologues à la tv (toujours après que l’électricité comme par vague revenait après des coupures pouvant durer des heures) se moquait ouvertement face caméra de ces requêtes. Et certes quand il a compris que c’était sérieux il chercher à faire marche arrière. Mais c’était trop tard.
Pour finir la situation de la 9SVVV puisque c’est elle qui réellement détenait le pouvoir Morsi n’étant qu’une marionnette, au mieux un prête nom, avait une relation très … ambiguë … avec Israël. Il faut se souvenir que lors des derniers cours de feux d’Israël sur Gaza fin 2012 Morsi à fait fermer la frontières aux Palestiniens désirant
s’enfuir et fait inonder les tunnels qui leurs servaient à s’échapper. Ça ce soit de vrais musulmans dignes de ce nom voulant aider à tout prix son frère (ironie).
Je suis musulman et fier de l’être. La Confrérie est une insulte àl’Islam. Ils nourrissent le nom de notre si belle religion et donnent raison à nos détracteurs en nous faisant passer pour des barbares sanguinaires totalement stupides.
Quand on fait du vrai journalisme on se doit d’être objectif … Sans parti pris et ne pas se demander si cela va plaire à nos lecteurs.
Je me tiens à votre entière disposition pour une discussion si vous le souhaitez.
Antidouleur.
Parceque vous vivez au Caire vous!
Je ne sais pas ce que vous fumez mais c’est très mauvais pour votre santé…
Je comprends que la haine du « frère musulman » vous aveugle au point d’halluciner et de venir nous raconter vos hallucinations … mais..
Les crimes de guerres que viennent de commettre [b]vos frères à vous[/b] à la tête de la junte au pouvoir en Égypte et que nous pouvons malheureusement [b]observer en Live en dehors de l’Égypte bien mieux que de l’intérieure[/b]; cet intérieur asphyxié par le mensonge et la propagande des médias uniques de Sissi et de Sawiris que vous venez nous répéter comme étant un scoop!
Ces crimes contre l’humanité relèguent vos divagations au plan de la risée voir de la nausée.
Et vous osez encore parlez d’objectivité … ayez au moins la pudeur de la fermer.
absolument je vis au Caire
A aucun moment je n’ai fait l’apologie de l’armée ni de Sissi dont je condamne ouvertement et fermement les actions. Ce bain de sang est une honte (ce sont eux qui ont ouvert le feu les premiers en pleine prière de Fajr).
je souhaitais juste démontrer que Morsi et la Confrérie ne sont mas « les Anges » bienfaiteurs de l’Égypte qu’il est bon de penser et affirmer si l’on souhaite être catalogué de « bon musulman ».
Critiquer la Confrérie signifie pour beaucoup critiquer l’Islam, et de ce fait on n’ose pas parler et divulguer leurs mauvaises actions.
Les frères musulmans ne représentent en rien l’Islam … ça se saurait.
De plus, tous les faits que j’ai allégués ne sont aucunement des hallucinations, il faut juste se tenir informé. En tant que Pro-Palestinien je peux vous assurer que l’action de la Confrérie est tout bonnement honteuse envers ce peuple tout juste voisin, en souffrance depuis trop longtemps.
suite
De plus, hors mis m’attaquer personnellement en s’appuyant sur des faits que je n’ai aucunement relevés et défendus, tels les crimes prospectés par l’armée, relève quand à vous d’une paranoïa quand à la haine du monde envers l’Islam.
Je n’ai jamais attaqué directement le journaliste, je n’ai fait que lui apporter des faits véridiques et vérifiables que tout le monde connait quand on vit sur place car, encore une fois, je suis citoyen cairote et je vis au milieu du peuple égyptien, et non pas asphyxié dans des camps retranchés d’expatriés, d’étrangers. Et j’ai vu leurs conditions de vie déjà difficile s’alourdir de manière exponentielle ces derniers moins pendant que les membres de la Confrérie « s’acopinaient » avec les riches milliardaires Qataris ou se prélassaient dans les luxueuses résidences de ces derniers, situées au nord du Caire. C’est ça votre Islam? ce n’est pas le mien. Préférer l’argent et le pouvoir à la situation de son propre peuple. ça oui ça me donne la nausée, et ce serait de la complicité justement « de la fermer ».
A aucun moment vous n’avez contredit mes dires. Il est facile de conspuer mais moins bien facile de dialoguer sur le fond.
C’est dommage. On peut ne point être d’accord mais on se doit de donner la chance de dialoguer dans le respect mutuel.
C’est malheureusement le reflet de ce qu’il se passe là-bas : une communication fermée, et un bain de sans hors-norme pitoyable. Soit on est d’accord avec la Confrérie, soit on est un mécréant aux bottes des américains lol.
Alors avant de donner des leçons de pudeurs, prenez des leçons d’humilité et de respect.
Mon œil !
On ne discute pas des inepties. Ce que vous ramenez est de la foutaise.
On n’analyse pas une situation aussi dramatique par des ragots de trottoir. La discrépance entre vos soucis mesquins à diaboliser les frères musulmans et le crime commis contre la légalité et le peuple d’Égypte ne peut s’expliquer que par un soutien à ceux qui aujourd’hui sonnent le glas de la guerre civile sous prétexte de guerre contre le terrorisme.
Le respect il faut le mériter, ce n’est pas en empruntant le pas à la botte militariste de Sissi et à la propagande haineuse des médias de Sawiris que vous l’obtiendrez.
Je suis le premier à critiquer « la politique » des frères musulmans (en rappelant par exemple que leurs confrères en Algérie ont soutenu le coup d’état et accédé au pouvoir sur le dos des blindés après avoir échoué par les urnes) …mais pas dans ces conditions, pas dans le mensonge ni dans le détournement de l’attention des peuples qui vous observent et qui vibrent au rythme du Caire de la véritable supercherie qui consiste à nous faire avaler un putsch militaire contre la volonté d’un peuple.
Félicitations ! vous avez le choix de l’Islam que vous estimez « présentable » entre celui de Monseigneur Tayeb cheikh des putschistes ou celui des petro-monarchies de Al-Saoud ou de Al-Nahyan.
Quant à l’humilité et au moment où vous vous efforcez à diaboliser vos concitoyens, je vous rappellerai que les massacres des ces derniers jours au Caire ont enregistré [b]le martyr :[/b]
[b]Du petit fils de Hassan Al Banna, le fondateur…
Du fils de Badi’, le mourchid…
De la fille de Beltagi, le leader…[/b]
[b]
…des frères musulmans d’Égypte[/b] sous les balles de la traîtrise de vos pseudo-démocrates.
Vous pouvez tout reprocher à vos frères musulmans sauf l’hypocrisie, la couardise ou la trahison.
Donc prenez-en une tranche de modestie, de fidélité aux principes et de courage pour « Al-Haqq » …bref prenez-en une tranche d’Islam.
Pour votre gouverne
[url]https://fbcdn-sphotos-f-a.akamaihd.net/hphotos-ak-prn2/1157543_730963830252219_245577037_n.png[/url]
RE: Pour comprendre la crise égyptienne
« Pour les Egyptiens, cela se traduit par d’interminables files d’attente devant les stations services » et comme de par hasard dès le lendemain du coup d’état toutes les stations essences étaient approvisionnées.
« beaucoup ne supportent plus l’insécurité et la criminalité grandissante » et nouveau hasard les forces de l’ordre ont repris leurs droits dès le lendemain du coup d’état.
« C’est en voulant notamment faire passer en force une Constitution rejetée par les forces libérales que le régime a crée un point de non retour avec l’opposition. » En force? Un referendum et 62% de oui?
La vraie question est de savoir qui avait le pouvoir en Égypte et à l’évidence ce n’était pas Morsi.
« l’attitude des salafistes d’Al Nour est assez incompréhensible », faux c’est très comprehensible en fait. En lachant Morsi ils ont fait le pari que l’armée les laisserai tranquilles. A suivre…
Baltagiya et Boulitique
Baltagiya (corporation de voyous à la pelle,en masse) et Boulitique.
Dans le drame qui se joue en Egypte,le rôle spectaculaire des organisations de voyous(crées sous l’ère Moubarak),avec leur entrée en scène politique en 2002,2007 et surtout en 2011 (rappelons-nous la charge grand-guignolesque à dos de chameau contre les manifestants de la Place Tahrir!)et de nos jours, en 2013,n’a pas été, à ma connaissance, suffisamment mise en lumière par les médias.
Cette lacune a été très utilement corrigée par le théologien et écrivain islamique Omar Mazri. Ce dernier lève le voile sur l’un des volets pas assez connu mais,à mon humble avis,important de cette grave crise égyptienne qui est là, traité en profondeur. Puisse cette étude d’un observateur guère médiatisé,être profitable à la bonne compréhension de la terrible lutte fratricide qui a embrasé la scène politique égyptienne. C’est ce que je souhaite sans aucun esprit polémique. Merci.
EXTRAITS :
» En Egypte et après l’effusion de sang programmée par un coup d’Etat qui a déjà montré sa faillite politique et morale, nous voyons la connivence de la Baltagiya et de la Boulitique s’étaler dans les places publiques et les petits écrans égyptiens et occidentaux. Il leur faut montrer les partisans de la solution islamique dépossédés de leurs droits en position de terroristes à abattre et leurs adversaires en un peuple uni contre le terrorisme. La pilule ne passe pas. Pour comprendre il faut aller plus loin que la lecture immédiate des images et des discours.(lire la suite sur :
http://liberation-opprimes.net/baltagiya-et-boulitique/
LA RACINE DU MAL.
La racine du Mal.The roots of the things.
Le grand plan de l’impérialisme anglo-saxon et du messianisme juif talmudiste.
La scène arabe 100 ans après Campbell-Bannerman (1907).
» N’avez-vous pas compris qu’il y a une volonté de détruire la région,de détruire ces pays,leurs armées et leurs peuples chrétiens,musulmans, sunnites,chiites,druzes,zaydites,ismaéliens puis les Arabes,les Perses,les Kurdes et les Turques ? On s’entretue et on s’oppose… ». (Hassan Nasrallah 2013.)
Combien se vérifie cette interpellation solennelle lorsque l’on découvre enfin, plus d’un siècle après la chute de l’Empire ottoman,la face cachée de l’Histoire,les buts,les moyens et les méthodes des VRAIS responsables des tragédies successives qui ont frappé et continuent de frapper dans des guerres sans fin jusqu’à l’épuisement,le monde arabo-musulman et,plus globalement le monde islamique.
Mais quelle est donc cette « main cachée dirige », »ce gouvernement invisible »
qui tire les ficelles et qui est à l’origine de tous nos malheurs? Un document enfin publié en 2007,soit 100 ans après sa sortie,nous éclaire définitivement sur la source de tous nos maux passés et présents.De quoi s’agit-il?
Les faits&documents :
En 1907, le Premier ministre britannique Henry Campbell Bannerman- a formé un comité de certains érudits célèbres de Grande-Bretagne, France, Belgique, Hollande, Portugal, Espagne et Italie – Spécialisé dans l’histoire, la géographie, l’économie, le pétrole, l’agriculture et le colonialisme – d’étudier les moyens possibles pour assurer l’ continuité des intérêts européens colonialistes.(…) Ils ont élaboré leurs propositions dans un rapport, qui a pris fin avec une déclaration indiquant que les dangers qui menacent les empires colonialistes résident dans le pays arabe s4ls sont libérés, et unifiés (…) :
— « Il y a des gens (les Arabes)qui contrôlent des territoires immenses regorgeant de ressources manifestes et cachées.(ÉNERGIE).
— Ils dominent les intersections de routes du monde. (GÉOSTRATÉGIE-Routes maritimes).
— Leurs terres ont été les berceaux des civilisations humaines et des religions.(CIVILISATION)
— Ces personnes ont une seule foi,une seule langue, une histoire et les mêmes aspirations.(UNITÉ). Pas de barrières naturelles qui peuvent isoler ces gens les uns des autres.
Si, par hasard, cette nation devait être unifiée en un seul État,elle prendrait alors LE SORT DU MONDE ENTRE SES MAINS et séparerait l’Europe du reste du monde.
Compte tenu de ces considérations prises au sérieux, un corps étranger (ENTITÉ SIONISTE – Etat-tampon) doit être planté dans le cœur de cette nation pour éviter LA CONVERGENCE DE SES AILES de telle manière que cela pourrait épuiser ses pouvoirs de guerres sans fin. Cela pourrait également servir de tremplin pour l’Occident d’avoir ses objets convoités ».
Du Rapport Campbell-Bannerman 1907
Autrement dit :
L’Impérialisme britannique, de connivence avec le grand rabbinat juif talmudiste et la haute finance juive menée par le clan des banksters Rothschild,a appelé à la formation d’un comité supérieur de sept pays européens. Le rapport présenté en 1907 au Premier ministre britannique Sir Henry Campbell Bannerman-a souligné que les pays arabes et le peuple arabo-musulman vivant dans l’Empire ottoman ont présenté UNE MENACE TRÈS RÉELLE pour les pays européens et a recommandé les actions suivantes afin de promouvoir :
– 1./ la DÉSINTÉGRATION, la DIVISION et la SÉPARATION .
– 2./ La création des entités politiques artificielles qui seraient sous l’autorité des pays impérialistes.
–3./ La lutte pour combattre tout type d’UNITE, qu’elle soit INTELLECTUELLE, RELIGIEUSE ou HISTORIQUE et de prendre position pour DIVISER les habitants de la région.
–4./ Pour y parvenir, il a été proposé qu’un État-tampon(Israël)soit établi en Palestine, peuplé par une forte présence étrangère qui serait hostile à ses voisins et amie pour les pays européens et leurs intérêts .
**Par Dan Bar-On et Sami Adwan
Après cette mise en lumière de cet agenda mortifère, longtemps tenu secret par son immense importance stratégique, et qui n’est autre qu’une déclaration de guerre à outrance, jusqu’à nous ramener à « l’âge de pierre « , je suis tenté de conclure avec quelque humour(noir) et dire : je suis désolé d’essayer de démontrer l’évidence.
Comprendre ou disparaitre,tel est la condition sine qua non pour nos peuples!Avec comme rempart et armature la Foi de nos aïeuls.
Source / http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=4652&lg=en
La junte militaire égyptienne vassale des USA.
La junte militaire égyptienne vassale des USA.
NOUS AVONS BESOIN DE LA JUNTE MILITAIRE k!
(Article original paru le 20 août 2013)
En parlant de l’armée égyptienne, le général James Mattis, a déclaré au New York Times :
« Nous avons besoin d’eux pour le canal de Suez, nous avons besoin d’eux pour le traité de paix à l’encontre d’Israël, nous avons besoin d’eux pour [les droits] de survol, nous avons besoin d’eux pour la poursuite du combat contre les extrémistes violents qui sont une menace à la fois pour la transition de l’Égypte vers la démocratie et pour les intérêts américains. »
L’armée égyptienne est un instrument crucial de l’intervention impérialiste américaine au Moyen-Orient. Elle accorde des droits de passage immédiats du canal de Suez aux navires de guerre américains et des droits de survol aux avions de combat américains pour bombarder des cibles au Moyen-Orient. Ceci réduit considérablement la durée de déploiement pour les forces américaines. Et ceci a joué un rôle primordial en facilitant l’invasion américaine de l’Irak en 2003 lorsque le refus de la Turquie de permettre aux forces américaines d’entrer en Turquie pour attaquer l’Irak avait contraint la marine américaine à redéployer ses porte-avions vers le sud et à passer par le canal de Suez.
Un autre signe indiquant que les relations de Washington avec la junte restent solides est le fait que le porte-avions USS Harry Truman et son escorte composée de deux croiseurs ont passé hier sans problème le canal de Suez.
source : http://www.mondialisation.ca/la-junte-militaire-se-prepare-a-liberer-moubarak/5346711
LA RACINE DU MAL (suite) .
LA RACINE DU MAL qui ronge nos sociétés arabes et le monde islamique en général.
Il ne s’agit pas d’être pour ou contre un dictateur, contre un parti, ou contre une armée, mais de refuser, par honnêteté intellectuelle, l’agression d’un pays par une coalition impérialo-talmudiste.
« A ce titre,et si, demain,l’Irak annonçait au monde que pour « punir » les États-Unis de l’avoir par deux fois – et la seconde sur la foi de mensonges éhontés – attaqué, bombardé, envahi, ravagé, et qu’en manière de « riposte » et de vengeance pour les centaines de milliers de civils irakiens victimes de la guerre, du napalm, des munitions interdites à uranium appauvri, des innombrables « bavures » et des crimes de guerre commis par la soldatesque américaine, il a décidé de faire pleuvoir à titre d’avertissement sur la Maison-Blanche, le Pentagone, le siège de la CIA et le Capitole quelques dizaines de missiles de croisière ? Et si la Serbie décidait de bombarder Paris, Londres et Washington en représailles des raids de l’OTAN sur Belgrade ? »(1)
La « communauté internationale »,cette vieille dame indigne, monterait au créneau et pousserait des cris d’orfraie en criant au scandale,clamant que cela est contre le droit international. Mais,il est à regretter amèrement que ces deux pays pays, ou ce qu’il en reste, n’ont pas les moyens d’une telle politique.
Et pour garder dans le collimateur les VRAIS responsables du « chaos constructeur » qui secoue nos pays, je vous fais part de l’analyse d’un non-musulman,synthèse que l’on ne peut qualifier de sectaire:
Selon le directeur du Centre de partenariat des civilisations de l’Institut MGIMO Veniamine Popov (Aout 2013):
« L’essence du problème est dans le fait que l’Occident a peur de la renaissance du monde islamique. Trop de ressources sont concentrées au Proche- et au Moyen-Orient. Il ne s’agit pas seulement du pétrole et du gaz, mais aussi des possibilités financières immenses. Les Américains ont compris depuis longtemps que le calme dans la région n’est pas dans leur intérêt. Ils n’ont pas besoin d’un concurrent capable de créer de nombreux problèmes dans l’avenir. Un Orient jeune et passionné représente une menace sur fond d’un Occident vieillissant et dépérissant.
(1)Source : » États-Unis,France,Grande-Bretagne : États de non-droit… » .
Par Dominique Jamet
Journaliste et écrivain.
Il a présidé la Bibliothèque de France.