Qui a tué les moines de Tibhirine en 1996 ? Depuis dix-sept ans, cette question voit s’affronter deux thèses diamétralement opposées. Pour les généraux d’Alger, ce sont des « terroristes barbares des GIA » qui ont enlevé et égorgé les moines de Tibhirine. Point final. Mais plusieurs transfuges du DRS algérien (Département de renseignement et de sécurité, ex-« Sécurité militaire ») et même de hauts responsables français accusent aujourd’hui les patrons des services secrets algériens d’avoir secrètement supervisé toute l’opération. C’est évidemment le point clé. Car un GIA dirigé par des seuls islamistes fait de ces terroristes les assassins des moines. Un GIA dont les services tirent les ficelles implique leur responsabilité dans la mort des moines.
Un documentaire réalisé avec l’aval du pouvoir algérien
C’est bien dans cet affrontement idéologique que s’inscrit le documentaire Le Martyre des sept moines de Tibhirine. Diffusé sur France 3 le 23 mai 2013, il est l’œuvre de deux défenseurs acharnés de la thèse officielle d’Alger, Malik Aït-Aoudia et Séverine Labat. Son producteur exécutif en Algérie, Mounir Boudjema, n’est autre que le fameux « Mounir B. », journaliste du quotidien éradicateur Liberté et défenseur de toujours du DRS. En 2009, quand le président Nicolas Sarkozy avait annoncé la levée du secret-défense dans l’affaire de Tibhirine, un vent de panique avait soufflé à Alger. Dans Liberté, Mounir B. s’était montré menaçant : « Si jamais le secret-défense est levé, […] toute la “chiraquie” au grand complet […] devra se justifier devant la justice française de son indigence dans la gestion de l’affaire des moines, marquée par une guerre souterraine terrible entre la DST (Pasqua, Marchiani) et la DGSE (Juppé, Rondot), qui avait inévitablement condamné les moines à leur sort macabre (1). »
En 2013, c’est ce journaliste menaçant, manifestement proche des services algériens, qui a joué à l’évidence un rôle décisif dans la réalisation du documentaire que France 3 a commandé sur Tibhirine… Dans un contexte où enquêter sur l’affaire en Algérie, de façon indépendante, est totalement impossible (douze barrages militaires entre Alger et Médéa, monastère interdit aux caméras et surveillé jour et nuit par les autorités, pressions sur les témoins…), Aït-Aoudia, Labat et Mounir B. ont manifestement bénéficié d’autorisations de tournage exceptionnelles de la part du régime.
Dans leur documentaire, ils donnent la parole à des témoins qui relayent tous la version officielle : en 1996, les moines de Tibhirine auraient été égorgés par des tueurs barbus, au sourire édenté, brandissant fièrement des haches d’assassins et tuant par plaisir pour faire couler du « sang chrétien ». Étrangement, le film ne mentionne aucune condamnation de l’un d’eux suite au crime de Tibhirine, alors que la loi de février 2006 valant amnistie pour les protagonistes de la « décennie sanglante » excluait les responsables de « crimes de sang ». Plusieurs d’entre eux, pourtant présentés comme directement impliqués, témoignent d’ailleurs tranquillement installés dans leur salon, attestant que, dix-sept ans après le crime, ces « terroristes islamistes du GIA » bénéficient en Algérie d’une étrange impunité.
En assassinant les moines, ils auraient bien agi sur ordre d’un chef, Djamel Zitouni, mais l’étrange parcours de ce mystérieux terroriste n’est jamais questionné. Zitouni est pourtant un acteur clé du drame de Tibhirine et de la « sale guerre » des années 1990 (150 000 morts, 18 000 disparus, plus d’un million de déplacés). Présenté par les services algériens comme le « chef du GIA » entre octobre 1994 et juillet 1996, il a assumé médiatiquement d’innombrables violences, dont cinq actions terroristes majeures contre la France : l’enlèvement et l’assassinat des moines de Tibhirine ; mais aussi l’assassinat de trois gendarmes et de deux fonctionnaires français à la cité d’Aïn-Allah, dans la banlieue d’Alger le 3 août 1994 ; le détournement d’un Airbus d’Air France à Alger le 24 décembre 1994 (trois morts, dont Yannick Beugnet, jeune cuisinier à l’ambassade de France) ; l’assassinat de quatre pères blancs (dont trois Français) à Tizi-Ouzou le 27 décembre 1994 ; et les attentats de 1995 à Paris (huit morts et près de deux cents blessés, notamment à la station RER de Saint-Michel). Qui était vraiment Djamel Zitouni ? Dans les documentaires que Malik Aït-Aoudia a réalisés ou coréalisés pour France Télévision en 1998, 2002, 2003 et 2013 (2), la question des éventuels liens entre le chef du GIA et le DRS est bizarrement toujours passée sous silence.
Djamel Zitouni, l’« émir » du GIA aux ordres des services secrets algériens
Or, depuis 1995, des témoignages précis et concordants émanant de hauts responsables français et algériens ont permis d’établir que Zitouni avait été épargné, propulsé à la tête du GIA, puis encadré par des officiers du général Smaïl Lamari, dit « Smaïn », patron de la Direction du contre-espionnage et numéro deux du DRS, pour terroriser la population et prendre la France en otage. Une stratégie de terreur qui servait directement les intérêts du clan dur de l’armée algérienne, soucieux d’obtenir le soutien de Paris. Plus grave encore : tout porte à croire que dès 1994, plusieurs hauts responsables français l’avaient compris.
En 1996, l’assassinat des moines de Tibhirine ne donne d’ailleurs lieu à aucune ouverture d’enquête judiciaire en Algérie. Plus étonnant : en France, le gouvernement d’Alain Juppé, dont le garde des Sceaux est Jacques Toubon, s’oppose également à l’ouverture d’une enquête, habituelle en cas d’assassinat de Français à l’étranger. Une telle enquête était pourtant réclamée par certains magistrats du parquet de Paris, dont la juge antiterroriste Irène Stoller (3).
Le 22 novembre 1998, Canal Plus diffuse le documentaire Moines de Tibhirine, un reportage qui démontre que les trappistes, officiellement victimes de Djamel Zitouni, embarrassaient surtout le DRS : dans la région de Médéa, ils soignaient discrètement des islamistes armés ayant pris le maquis. Dans la législation algérienne, c’est un crime qualifié d’« aide et assistance à groupes armés » et passible de vingt ans de prison. Les moines faisaient l’objet d’une forte pression des autorités algériennes pour quitter le pays, mais leur prieur, Christian de Chergé, refusait de partir (4).
En novembre 2002, une nouvelle enquête approfondie sur les liens que le DRS entretenait avec Djamel Zitouni donne lieu au documentaire Attentats de Paris, enquête sur les commanditaires (Canal Plus) (5). Mohammed Samraoui, ancien colonel du DRS réfugié en Allemagne, y révèle que dès 1994, Djamel Zitouni, pourtant recherché par la police algérienne, fréquentait régulièrement l’une des principales casernes du DRS, le Centre principal militaire d’investigation (CPMI) de Ben-Aknoun, dans la banlieue d’Alger : « Il venait, il ressortait, cela veut dire qu’il recevait directement ses ordres de nos chefs, que c’était un agent ! »
Demandant pour sa part à ce que son identité ne soit pas dévoilée, Rémy Pautrat, ancien directeur de la DST (d’août 1985 à avril 1986) et ancien secrétaire général adjoint de la Défense nationale, confie dans le même reportage une anecdote encore plus précise. À l’automne 1994, de passage à Paris, le général Smaïl Lamari s’était vanté auprès de Raymond Nart, numéro deux de la DST, d’avoir « épargné Djamel Zitouni ». Appréhendé suite à une embuscade de l’armée alors qu’il était recherché pour le meurtre des trois gendarmes français en août 1994, le jeune terroriste n’aurait même pas été emprisonné : « L’anecdote m’avait frappé, se souvient Pautrat, figure du renseignement français. Ils avaient épargné Zitouni volontairement, alors que tout avait été conçu pour l’embuscade et qu’ils tuaient tout le monde s’ils voulaient. Celui-là n’avait pas été tué exprès. » Et Pautrat allait plus loin, trahissant le fait que, dès la fin 1994, lui et Raymond Nart savaient que le DRS entretenait des « contacts » avec Djamel Zitouni : « Qu’on ait épargné un type parce qu’on avait déjà des contacts avec lui et qu’on pensait qu’après, il prendrait la relève – ce qui s’est effectivement passé – et qu’il serait plus accommodant, cela me paraissait dans l’ordre des choses… ». Fin 1994, Zitouni prend effectivement la tête du GIA. Dès lors, il assume médiatiquement plusieurs attentats anti-français (détournement de l’Airbus d’Air France et assassinat des pères blancs à Tizi-Ouzou en décembre).
Au printemps 1995, alors que Zitouni s’apprête à assumer une terrible campagne d’attentats à la bombe en France, deux hauts responsables du DRS, le général Kamel Abderrahmane, chef de la Direction centrale de la sécurité de l’armée, et le colonel Othmane « Bachir » Tartag (de son vrai nom El-Bachir Sahraoui), chef du CPMI de Ben-Aknoun ordonnent à un ancien officier des forces spéciales, le capitaine Ahmed Chouchane, d’aller « encadrer » Djamel Zitouni dans les maquis ! Quand Chouchane s’étonne qu’on lui demande d’« encadrer » le chef du GIA plutôt que de l’« éliminer », le colonel Tartag lui lâche ce terrible aveu : « Laisse Zitouni tranquille, c’est notre homme et c’est avec lui que tu vas travailler (6) !” ». Quelques semaines plus tard, Zitouni revendiquera les attentats de Paris…
Pour Alain Marsaud, ancien chef du Service central de lutte antiterroriste (SCLAT) du parquet de Paris, « on peut considérer qu’à un moment ou à un autre, le GIA a été une organisation écran [du DRS] pour porter le feu en France, pour prendre la France en otage ».
Les autorités algériennes et françaises « soulagées »
En décembre 2002, les révélations d’un nouveau transfuge du DRS, Abdelkader Tigha, font l’effet d’une bombe. Ancien adjudant longtemps chargé de traquer, d’infiltrer et de manipuler les islamistes pour le compte du Centre territorial de recherches et d’investigation de Blida, une unité de la direction du contre-espionnage dirigée par le général Smaïl Lamari, Tigha affirme au quotidien Libération que, quelques heures avant l’enlèvement des moines, Lamari s’est rendu dans sa caserne de Blida pour une importante réunion avec des officiers en présence de Mouloud Azzout, un ex-islamiste « retourné » par les services, et que cette réunion avait pour objet d’organiser l’enlèvement des moines (7).
En 2004, suite à la plainte de la famille d’un des moines, une instruction est enfin ouverte par le parquet antiterroriste à Paris sur leur enlèvement et leur assassinat. D’abord confiée au juge Jean-Louis Bruguière, l’enquête n’avance guère. Mais quand le relais est pris, en 2007, par le juge Marc Trévidic, elle progresse enfin et ce dernier obtient des documents officiels français longtemps classés « secret-défense ». Dans l’un d’eux, rédigé juste après l’annonce de la mort des moines, le général Philippe Rondot, alors conseiller du ministre de la Défense, écrit : « Très (trop) longtemps – et pour des raisons d’ordre tactique –, Djamel Zitouni et ses groupes ont bénéficié d’une relative tolérance de la part des services algériens (8). »
En 2011, un nouveau témoin clé, l’ancien agent du DRS Karim Moulaï, confirme que Djamel Zitouni était manipulé par son service. Assumé médiatiquement par Zitouni, l’enlèvement des moines devait permettre au DRS de les déloger, de discréditer les islamistes et de faire pression sur la France. Finalement soupçonné d’en être à l’origine, le général Smaïl Lamari aurait décidé d’en finir, en ordonnant secrètement l’exécution des otages dès la fin du mois d’avril 1996. L’exécution aurait ensuite été postdatée du 21 mai 1996 au moyen d’un faux communiqué « Zitouni » et publiquement mise sur le dos d’Alain Juppé, qui avait eu le malheur de mettre fin à des tractations secrètes menées en Algérie par Jean-Charles Marchiani (9). En 2012, auditionné par le juge antiterroriste Marc Trévidic, Karim Moulaï a confirmé son témoignage et communiqué les noms des quatre agents du DRS qui auraient participé à l’exécution des moines fin avril 1996.
Dans le nouveau documentaire de Malik Aït-Aoudia et Séverine Labat, les témoignages précis et concordants de Rémy Pautrat, du juge Alain Marsaud, du capitaine Ahmed Chouchane, mais aussi ceux de l’ex-lieutenant Habib Souaïdia ou de l’ex-colonel Mohammed Samraoui, deux autres militaires algériens confirmant que quand il dirigeait le GIA, Zitouni était instrumentalisé par le DRS, sont totalement passés sous silence. Le témoignage de Karim Moulaï n’est pas non plus mentionné, même pour le réfuter. Les documents « confidentiel défense » dans lesquels le général Rondot reconnaissait que Djamel Zitouni avait très (trop) longtemps bénéficié d’une « relative tolérance » de la part du général Smaïl Lamari sont également escamotés. Pourquoi avoir « passé à la trappe » ces témoignages clés ?
Comme à leur habitude, Aït-Aoudia et Labat s’appuient exclusivement sur des témoins qui « chargent » les islamistes. Parfois présentés comme « anciens du GIA », ils sont souvent douteux, comme Hassan Hattab ou Omar Chikhi. À l’écran, ils relayent la thèse d’Alger. Mais depuis plusieurs années, tous deux sont accusés par plusieurs anciens du DRS de jouer double jeu pour avoir été « retournés » dès le début des années 1990 (10)…
Dans le film de Malik Aït-Aoudia et Séverine Labat, il manque enfin un dernier témoin clé : Amari Saïfi, dit « Abderrazak El Para ». D’après des témoignages fournis à la justice française par les autorités algériennes elles-mêmes, c’est pourtant cet ancien officier parachutiste qui avait supervisé le transfert des moines vers Bougara. Officiellement, les autorités algériennes le détiennent même depuis… 2004. Mais étrangement, elles n’ont jamais jugé utile de le mettre à la disposition de la justice !
Aujourd’hui, seule la justice française a une petite chance de pouvoir élucider enfin le crime de Tibhirine. En 2012, Marc Trévidic a adressé à Alger une commission rogatoire internationale pour pouvoir poursuivre ses investigations en Algérie. Depuis, il attend toujours leur feu vert. Même s’il est autorisé à s’y rendre, rien n’indique qu’il pourra y enquêter librement. En 2004, le président Bouteflika lâchait à propos du crime de Tibhirine : « Toute vérité n’est pas bonne à dire à chaud. […] Il y a un problème de timing, car nous venons de sortir d’une guerre civile et lorsque je connaîtrai la vérité, je vous la communiquerai (11). » Mais après cette étrange confidence en forme de demi-aveu, interprétée par une partie de la presse algérienne comme une mise en cause directe de la responsabilité des chefs de l’armée (12), Bouteflika ne s’exprimera plus jamais publiquement sur un crime qui continue manifestement d’embarrasser Alger au plus haut point.
En mai 2013, se réjouissant que le documentaire d’Aït-Aoudia et Labat relaie la thèse officielle et souhaitant manifestement qu’il mette, selon le vœu de l’hebdomadaire Marianne, un « point final à la réécriture de l’histoire algérienne (13) », un quotidien algérien proche des généraux avouait benoîtement : « La vérité qui a jailli tout récemment sur cette affaire a soulagé aussi bien les autorités algériennes que leurs collègues d’outre-mer. » « La vérité finit toujours par triompher », se félicitait Kamel Rezzag Bara, un conseiller du président Bouteflika (14).
Les autorités algériennes et françaises seraient donc « soulagées » par le film de Malik Aït-Aoudia. En 2009, en pleine campagne pour la réélection du président Bouteflika, Aït-Aoudia, qui fut longtemps le porte-parole d’un petit parti politique proche du régime, montait sur scène à Alger pour rendre un hommage appuyé au président et aux généraux : « Grâce à son armée, notre peuple, abandonné par toutes les autres nations, a héroïquement résisté. […] Aujourd’hui, Monsieur le président, cette nation algérienne, grâce à votre politique de réconciliation nationale, elle s’est levée. […] Vous avez raison de suivre le sillon que nos pères nous ont tracé. Continuez sur leurs traces, nous sommes avec vous (15). » Après un tel hommage de Malik Aït-Aoudia aux autorités algériennes, pas étonnant que celles-ci soient aujourd’hui « soulagées » par son documentaire…
Algeria-Watch, 20 mai 2013
http://www.algeria-watch.org/fr/aw/tibhirine_these_officielle.htm
Notes
1 Mounir B., « Moines de Tibhirine : qui a peur du déballage ? », Liberté, 9 juillet 2009.
2 Malik Aït-Aoudia, Ce que j’ai vu en Algérie, carnets de route d’André Glucksmann, France 3, 6 mars 1998 ; et Malik Aït-Aoudia et Séverine Labat, Vol AF 8969 Alger-Paris, France 3, 9 mai 2002 ; Algérie 1988-2000, autopsie d’une tragédie, France 5, octobre 2003 ; et Le Martyre des sept moines de Tibhirine, France 3, 23 mai 2013.
3 Voir Gilles Cayatte et Jean Chichizola, Raison d’État : le jardin de pierres de Tibhirine, France 5, 1er octobre 2010.
4 Jean-Baptiste Rivoire, Moines de Tibhirine, « Le Vrai journal », Canal Plus, 22 novembre 1998.
5 Jean-Baptiste Rivoire et Romain Icard, Attentats de Paris : enquête sur les commanditaires, « 90 minutes », Canal Plus, 4 novembre 2002.
6 Voir Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire, Françalgérie, crimes et mensonges d’États, La Découverte, Paris, 2004, p. 433.
7 Voir Arnaud Dubus, « Les sept moines de Tibhirine enlevés sur ordre d’Alger », Libération, 23 décembre 2002.
8 Philippe Rondot, note confidentielle n° 30736, 24 mai 1996.
9 Jean-Baptiste Rivoire, Le Crime de Tibhirine, « Spécial investigation », Canal Plus, 19 septembre 2011 ; et Le Crime de Tibhirine, La Découverte, Paris, 2011.
10 Voir à ce propos l’article du père trappiste Armand Veilleux, « Un nouveau documentaire sur Tibhirine : ce à quoi on peut s’attendre », 11 mai 2013.
11 Interview d’Abdelaziz Bouteflika par Vincent Hervouet, LCI, 26 mars 2004.
12 Nissa H., « Bouteflika s’attaque à l’armée », Le Matin, 28 mars 2004.
13 Martine Gozlan, « Moines de Tibéhirine, comment les islamistes les ont tués », Marianne, 11-17 mai 2013.
14 Farid Abdeladim, « Assassinat des moines de Tibhirine, la vérité finit toujours par triompher », Liberté, 16 mai 2013.
15 Intervention de Malik Aït-Aoudia devant le président Bouteflika postée sur Dailymotion, mai 2009.