Depuis l’arrestation de Mourad Dhina à Paris, suite à une demande d’extradition du régime algérien pour de prétendues actions terroristes qu’il aurait commises à Zurich en Suisse durant les années 1997-1999, le quotidien Le Soir d’Algérie anime une offensive diffamatoire particulièrement vindicative à son égard. Après le brûlot de Mohand Bakir, « Arrestation de Mourad Dhina : Goebbels aussi était docteur », du 9 février, ce journal a mis en ligne une pétition intitulée « Jugez le terroriste Mourad Dhina ! », et son chroniqueur, Hakim Laalam, a écrit le 19 février le billet « L’Algérie a besoin de tous ses cerveaux partis à l’étranger », en référence sarcastique à l’extradition de Dhina.
En attendant que Mourad Dhina recouvre sa liberté et réponde aux calomnies de ce journal, ce texte se propose de montrer que ce journal anime une campagne de diffamation, c’est à dire que les propos qu’il tient à l’égard de Dhina font non seulement des affirmations contraires à la vérité, mais ils sont empreints d’animosité personnelle, ne respectent aucun sens de la mesure, et visent un but illégitime.
La pétition de ce journal prétend, sans preuve aucune, que Mourad Dhina a été membre fondateur du FIDA, groupe armé algérois né en réaction au coup d’Etat militaire du 11 janvier 1992 suivi immédiatement par la détention arbitraire de dizaines de milliers de membres du FIS et par la torture de beaucoup d’entre eux. Le fait est que Mourad Dhina vit hors de l’Algérie depuis 1983, et sa dernière visite estivale de son pays remonte à 1991. Mourad Dhina n’a été membre fondateur d’aucune entité excepté le mouvement Rachad qui prône un changement radical en Algérie, par des moyens non-violents, pour instaurer un Etat de droit et de bonne gouvernance. Quand il était dirigeant du FIS, Mourad Dhina a dit : « Le bureau du FIS dont j’ai assumé la responsabilité, qui avait été dirigé par Abdelkader Hachani paix sur son âme, et qui est présidé par Abbassi Madani et son vice-président Ali Benhadj, n’a jamais affirmé avoir une branche armée ». (1) Enfin cette allégation relève de l’outrance et de l’excès de zèle ; même la justice aux ordres du DRS n’a pas formulé une telle charge dans sa demande d’extradition.
La pétition se débauche encore plus dans l’accusation en affirmant que Mourad Dhina serait « responsable de l’assassinat de centaines de journalistes, intellectuels, syndicalistes et personnalités politiques algériens » (2), sentence que ni la demande d’extradition ni même la justice à la Vichy des années 90 n’a émise à son encontre. Répéter, répéter, répéter les accusations, comme le prescrivent les directives du CCD (3), organe de propagande du DRS, ne les rend pas nécessairement crédibles. Parmi ceux qui ont douté de ces imputations faciles figure un des journalistes icônes de ceux qui ont été assassinés, Saïd Mekbel, qui a formulé son doute ainsi : « Si on me tue, je sais très bien qui va me tuer. Ce ne sont pas des islamistes. C’est une partie de ceux qui sont dans le pouvoir et qui y sont toujours. Pourquoi? […] C’est que je suis le seul responsable d’un journal qui n’a jamais travaillé pour le régime. » (4) Mekbel avait même une explication, dans le sens d’une hypothèse nomologique qui rendrait compte de l’ensemble de ces assassinats. Faisant référence au tout-puissant et inamovible chef du DRS, le général Mohamed Médiène, Mekbel a dit : « Quand j’ai découvert ça, j’ai essayé de rassembler, de faire le puzzle. […] Ce qui est terrible chez cet homme-là, c’est qu’il semble être l’auteur d’une théorie qui affirme que certains pays doivent sacrifier leur élite à un moment donné de leur histoire. […] Et selon cette théorie, il faut commettre des actes choquants pour réveiller les masses, pour réveiller la conscience, la société civile. […] C’est un terrorisme pédagogique. » (5)
Mourad Dhina partage les mêmes doutes que Mekbel mais, en physicien habitué à la preuve empirique comme arbitre ultime d’hypothèses alternatives, il a toujours appelé à la constitution de commissions d’enquête libres, expertes et impartiales pour établir la vérité sur ces assassinats ainsi que toutes les violences et violations commises depuis le putsch militaire de janvier 1992 (6). Pour Mourad Dhina:
On présente [les faits] sous une forme qui plait à un pouvoir donné, qui plait à certains courants politiques. Moi, je ne fais pas de la surenchère politicienne sur les victimes, il faut dénoncer tous les crimes. Et aujourd’hui il ne suffit pas de dénoncer, […] recherchons la vérité sur ce qui s’est passé dans notre pays. Car on ne peut pas faire l’impasse sur cette recherche de vérité. Et moi, je m’y engage personnellement pour que l’on fasse toute la vérité et j’accepte le verdict de cette quête de vérité quel qu’il soit, car nous la devons à la mémoire de toutes les victimes. (7)
Les journalistes du Soir d’Algérie n’entendent pas ces positions de Dhina, peut-être parce qu’ils lui dénient sa compétence scientifique : « Se disant docteur et chercheur, il pense induire en erreur l’opinion publique occidentale par ce subterfuge » (8) dit la pétition. Ou peut-être parce qu’ils croient que ceux qui pensent différemment d’eux cherchent à les tromper. Ou simplement parce qu’ils ont succombé à la propagande qu’ils matraquent depuis deux décennies, à savoir que l’Islam est synonyme d’« intégrisme », de « fanatisme » et d’« obscurantisme », et, implicitement, qu’ils font partie de l’élite francophone moderniste qui est le seul récipiendaire possible de la raison, de la science, du progrès, de la culture nationale, bref de la civilisation (9).
Une phrase après avoir mis le doute sur le doctorat de Dhina, la pétition le lui reconnaît, mais seulement pour l’en criminaliser par un sophisme d’association avec le chef actuel d’Al-Qaida, le chirurgien Aymen Zawahiri. Le libelle de Mohand Bakir fait de même mais en l’associant à Goebbels : « Goebbels aussi était Dr. » (10) Le subterfuge diffamatoire qu’utilise Le Soir d’Algérie est la culpabilité par association, qui consiste à assimiler Dhina à des personnalités méprisées telles que Zawahiri ou Goebbels à travers un point en commun (le titre Dr). Mourad Dhina n’est pas le premier à subir ce type de calomnies. Depuis les attaques de New-York du 11 septembre, la presse éradicatrice algérienne s’est accoutumée à attaquer ses cibles politiques du moment (certains islamistes, la chaine Al-Jazeera, Bouteflika etc.) en les prétendant liées à Ben Laden, tout comme a d’ailleurs fait la presse et les politiques de la droite dure israélienne en associant Arafat et d’autres figures palestiniennes à Ben Laden (11).
Le titre scientifique n’est pas le seul attribut personnel de Mourad Dhina que Le Soir d’Algérie subvertit pour tenter de le déshonorer. Mohand Bakir trouve même impertinent que « le passé de son père, combattant et de commis de l’Etat » ait été rendu publique (12), en référence à la brève biographie parue sur Mourad Dhina suite à son arrestation (13). Bakir et ses collègues du Soir d’Algérie sont troublés d’entendre que Mourad Dhina est issu d’une famille ancestrale et patriotique algérienne parce que cela désavoue l’image de l’islamiste ─ comme figure antinationale, ghoul surgi de Kaboul, du désert ou infiltré de l’« internationale intégriste » ─ qu’ils fabriquent et agitent au bout de leur bâton médiatique depuis deux décennies. Ils sont gênés par tout détail qui restitue à Mourad Dhina sa personne, son individualité, sa voix précisément parce qu’ils sont encore dans le journalisme de guerre qui, depuis le putsch de janvier 1992, vide les hommes de leur substance et de leur humanité pour les reconstruire, ou plutôt dissoudre, en démons ou virus que l’armée doit détruire.
La dernière accusation que lance la pétition journalistique du Soir d’Algérie représente effectivement Mourad Dhina en monstre. Elle allègue qu’il est un pourvoyeur d’armes « au groupe terroriste sanguinaire GIA (Groupe islamique armé) », qui a « commis des massacres collectifs de milliers de citoyens algériens », que Mourad Dhina n’aurait « jamais condamné » (14). L’impudence de ces calomnies est stupéfiante. D’abord tous les dirigeants du FIS, sans exception, ont condamné sans équivoque ces massacres ; des centaines de communiqués l’attestent (15). Mourad Dhina les a aussi condamné et a réclamé, à maintes reprises, des commissions d’enquêtes, quand il était membre et dirigeant du FIS, et après l’avoir quitté (16). Si ces réactions sont humainement normales – qui excepté un monstre se réjouirait d’un massacre d’innocents où qu’ils soient sur terre – elles l’étaient à fortiori politiquement impératives vu que ces massacres victimisaient la base sociale du FIS. La géographie politique des massacres montre qu’il y a une proportionnalité causale entre les degrés de victimisation des wilayas et leurs degrés de loyauté électorale envers le FIS ; les zones les plus touchées par les massacres sont les zones où les loyautés politiques envers le FIS sont les plus fortes (17). Certains sociologues ont même parlé d’« épuration électorale » (18).
Concernant le GIA, depuis les années 90 Mourad Dhina l’appelle « Groupes Infiltrés de l’Armée » et répète que c’est « une organisation de contre-guérilla déployée par le DRS » (19). Les révélations d’anciens officiers de l’armée et de responsables du renseignement français, les témoignages d’anciens insurgés armés et de survivants de massacres ainsi que plusieurs études ont produit un ensemble robuste de données qui montrent que le GIA a été un instrument contrôlé par le service du général Mohamed Mediène (20).
Quant à l’implication du GIA dans les massacres, Mourad Dhina a expliqué clairement ce qu’il en pense :
Dans les zones rurales peuplées, les campagnes de massacres visent i) à couper politiquement et physiquement les insurgés de la population et ii) à contre-organiser les populations ciblées au sein des forces paramilitaires irrégulières. Les massacres agissent comme un éperon qui aiguille les populations victimes à s’embrigader dans les milices. Les généraux ont recours aux unités de contre-guérilla du GIA, aux escadrons de la mort ou à des unités de l’armée camouflés en guérilleros islamistes pour perpétrer ces massacres. Leur effet est de laisser les villageois des zones ciblées terrorisés, confus, isolés et très vulnérables. En utilisant une propagande intense qui accuse les insurgés et offre le soutien de l’Etat et les armes pour répondre au besoin de sécurité secrètement instillé, les généraux retournent les paysans contre les insurgés et les acculent à prendre les armes et rejoindre les milices, qui opèrent en coordination avec l’armée. Le général Khaled Nezzar, ancien officier de l’armée coloniale française et l’un des principaux chef du coup d’Etat militaire de 1992, appelle cette technique génocidaire « priver le poisson d’eau ». (21)
Si ces quelques remarques démasquent la mauvaise foi journalistique du Soir d’Algérie vis-à-vis de Mourad Dhina, il reste à prouver que ses journalistes visent un but illégitime pour conclure la démonstration qu’il s’agit bien d’une campagne diffamatoire.
La pétition du Soir d’Algérie appelle les autorités françaises à remettre Mourad Dhina « à la justice algérienne qui doit lui garantir un procès juste et équitable pour les crimes commis ». Ces journalistes ignorent-ils qu’ils appellent les autorités françaises à remettre Mourad Dhina à la torture plutôt qu’à « la justice algérienne »? On a le droit d’en douter. On ne peut pas vivre en Algérie et ne pas avoir entendu des témoignages de torture. Par ailleurs des milliers de témoignages de survivants de la torture existent sur la toile, des livres ont été publiés, et des ONGs de droits de l’homme algériennes et internationales en font état régulièrement (22). La « justice algérienne », à laquelle ils espèrent soumettre Mourad Dhina, est inféodée au DRS et accepte comme « vérité » les aveux arrachés par la torture au chalumeau, au chiffon, à l’électricité et par le viol (23).
Il est vrai que les journalistes du Soir d’Algérie ignorent peut-être certains détails sur la torture, comme par exemple que le général Bachir Tartag, le second plus puissant officier du pays après avoir été nommé chef de la DSI le 20 décembre dernier, pratique de ses propres mains la torture (24). Plusieurs témoignages d’officiers dissidents existent sur ses pratiques au CPMI de Ben Aknoun jusqu’en 2001 : gégène, chiffon, chalumeau, bouteille cassée, manche à balai, arrachement d’œil à la fourchette, castration, viol, etc. (25) Si le fétiche du général Mohamed Lamari, que le Soir d’Algérie a encensé dans son édition du 14 février dernier, était, selon le lieutenant Souaidia, de se faire livrer des têtes et des oreilles humaines dans des sacs poubelles sur son bureau aux Tagarins (26), celui du général Tartag, selon des ex-officiers du DRS, est de torturer avec ses propres mains (27).
Mais ces journalistes n’ignorent pas que c’est le tout-puissant général Tartag, et non la rampante « justice algérienne », qui « exploitera » (28) Mourad Dhina s’il est extradé en Algérie. Hakim Laalam peut se gausser de Mourad Dhina, en assimilant son extradition au recouvrement par l’Algérie « de ses cerveaux partis à l’étranger », mais cette ironie ne cache pas l’immoralité du but visé par la pétition diffamatoire que lui et ses collègues ont rédigé et signé : Réduire un opposant idéologique par la douleur ou même la mort.
Prouver la diffamation ne va bien sûr pas empêcher le Soir d’Algérie de poursuivre, impunément il va de soi, sa campagne diffamatoire. Ses journalistes embrigadés dans le projet politicidaire des généraux – un plan délibéré et systématique de destruction d’un groupe de la société sur la base de sa loyauté politique – ont intériorisé la propagande qui a accompagné et facilité cette destruction au point où la retenue morale, déontologique ou légale leur est totalement étrangère. Seul un bouleversement de l’ordre politique, suivi d’une reconstruction de la mémoire nationale par des commissions vérité et justice, pourra, après avoir réhabilité tous ceux qui ont été lésés physiquement et moralement, rendre à la presse algérienne à la fois sa liberté et les valeurs morales qu’elle devrait incarner dans l’exercice de cette liberté.
Youcef Bedjaoui
5 mars 2012
Notes
(1) ياسين بن لمنور، «مراد دهينة الإنقاذي السابق لـ المحقق: رابح كبير ديكتاتوري وحزبه تفوح منه رائحة السلطة القتل والتخريب والنهب لا يُمكن أن يكون جهاداً»، أسبوعية المحقق، العدد 40 من السبت 16 إلى الجمعة 22 د يسمبر 2006.
(2) « Jugez le terroriste Mourad Dhina ! », Le Soir d’Algérie, 12 février 2012.
(3) Centre de Communication et de Diffusion, appelé aussi centre Belaroussi, est situé à Ben Aknoun, Alger. Organe dépendant du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), dirigé par le colonel Fawzi, ce centre est chargé du contrôle des médias et du conditionnement de la population. Voir l’Arrêté interministériel de juin 1994, destinés aux éditeurs et responsables de la presse nationale, concernant toute information à caractère sécuritaire pour comprendre comment fonctionne la propagande du régime jusqu’à ce jour.
(4) Monika Borgmann, Saïd Mekbel, une mort à la lettre, Téraèdre Paris & Dar al-Jadeed Beyrouth 2008, p. 74.
(5) Borgmann, op. cit., pp 100-104. Voir aussi sur le même sujet : Arezki Aït-Larbi, « Assassinat de Tahar Djaout : un crime sans coupables », Le Matin du 26 mai 2001.
(6) Mourad Dhina, « Le FIS et le drame algérien », Colloque Les dimensions réelles de la crise algérienne, Genève 21-22 juin 2000 ; Mourad Dhina, ‘A FIS Perspective on Democratization and Political Violence in Algeria’, Contributed paper to the Third Annual Conference of the Center for the Study of Islam and Democracy, Virginia, USA, 6 April 2002.
(7) http://www.youtube.com/watch?v=KcpWVp-aYFo
(8) « Jugez le terroriste Mourad Dhina ! », Le Soir d’Algérie, 12 février 2012.
(9) Voir chapitre « La Rhétorique de la terreur », dans Moussa Ait-Embarek, L’Algérie en murmure, Hoggar 1996.
(10) Mohand Bakir, « Arrestation de Mourad Dhina : Goebbels aussi était docteur », Le Soir d’Algérie, 9 février 2012.
(11) Mohamed Benchicou, ‘Quand Bouteflika tendait la main à Ben Laden’, Le Matin, 20 Septembre 2001 ; Mohamed Benchicou, ‘Les Soldats de Ben Laden au pays du général Touati’, Le Matin, 30 Septembre 2001 ; Youcef Rezzoug, ‘La main de Ben Laden’, Le Matin, 18 Septembre 2001 ; ‘Minister Landau: Strong Arafat-bin Laden Links’, Jerusalem Post, 13 September 2001 ; ‘Les Arabes accusent Israël de vouloir profiter des attentats’, AFP, 16 Septembre 2001 ; Melissa Radler, ‘Sharon: Terror is Terror, Murder is Murder’, Jerusalem Post, 16 September 2001.
(12) Mohand Bakir, « Arrestation de Mourad Dhina : Goebbels aussi était docteur », Le Soir d’Algérie, 9 février 2012.
(13) Voir www.freemourad.org .
(14) « Jugez le terroriste Mourad Dhina ! », Le Soir d’Algérie, 12 février 2012.
(15) M. Bendriss, ‘Responses of Islamic Political Parties and Insurgents Groups’, in Y. Bedjaoui, A. Aroua and M. Ait-Larbi, An Inquiry into the Algerian Massacres, Hoggar 1999, pp. 565-612.
(16) Voir les communiqués du CCFIS, et du FIS après le congrès Hachani de 2002, ainsi que les documents indiqués dans la référence 6 ci-dessus, et Mourad Dhina, « Taire la vérité c’est laisser la porte ouverte au renouvellement des massacres », in Ouvrage Collectif, Quelle réconciliation pour l’Algérie ?, Hoggar 2005, pp. 75-82.
(17) M. Ait-Larbi, M. S. Ait-Belkacem, M. Belaid, M. A. Nait-Redjam and Y. Soltani, ‘An Anatomy of the Massacres’, in Y. Bedjaoui, A. Aroua and M. Ait-Larbi (eds), An Inquiry into the Algerian Massacres, Hoggar Geneva 1999, pp. 14-195.
(18) Ibid.
(19) Hakan Albayrak, ‘Assessing the Bouteflika Era: Still in the Turbulence Zone’, Milli Gazete 17 April 2000; Philippe Dumartheray, « Interview Express de Mourad Dhina », 24 Heures (Suisse), 24-25 juin 2000 ; Voir aussi référence 6.
(20) Mohamed Samraoui, Chronique des années de sang, Algérie: comment les services secrets ont manipulé les groupes islamistes, Denoël Paris 2003 ; Habib Souaïdia, La sale guerre : Le témoignage d’un ancien officier des forces spéciales de l’armée algérienne, La Découverte Paris 2001 ; Abdelkader Tigha, Contre-espionnage algérien : Notre guerre contre les islamistes, Nouveau Monde Paris 2008 ; JB Rivoire et Romain Icard, « Attentats de Paris: On pouvait les empêcher » : Enquête, Canal +, « 90 minutes », novembre 2002 ; Jean-Baptiste Rivoire, «Nos révélations sont vraies», Confluences Méditerranée, N°45 Printemps 2003 ; Jean-Baptiste Rivoire, Le Crime de Tibhirine : Révélations sur les responsables, La Découverte Paris 2011 ; B. Izel, J. S. Wafa and W. Isaac, ‘What is the GIA ?’, in Y. Bedjaoui, A. Aroua and M. Ait-Larbi (eds), An Inquiry into the Algerian Massacres, Hoggar 1999, pp. 374-453.
(21) Mourad Dhina, ‘A FIS Perspective on Democratization and Political Violence in Algeria’, Contributed paper to the Third Annual Conference of the Center for the Study of Islam and Democracy, Virginia, USA, 6 April 2002.
(22) Comité Algérien des Militants Libres de La Dignité Humaine et des Droits de l’Homme (CAMLDHDH), Livre Blanc sur la Repression en Algérie (1991-1995), Tome 1, 2 et Supplément, Hoggar, Genève 1995 & 1996 ; M. Aït-Embarek, L’Algérie en murmure. Un cahier sur la torture, Hoggar Genève 1995, Algérie, le livre noir, Extraits de rapports d’Amnesty International, Fédération internationale des ligues des droits de l’homme, Human Rights Watch, Reporters sans frontrières, La Découverte, Paris, 1998 ; Lyes Laribi, Dans les geôles de Nezzar, Méditerranée Paris 2002 ; Mahmoud Khelili, La torture en Algérie 1992-2001, Algeria-Watch ; منتدى باحثي شمال إفريقيا، تحقيق عن التعذيب في الجزائر، دار هوقار للنشر، جينيف 2003 Forum de chercheurs d’Afrique du Nord, Une enquête sur la torture en Algérie, Projet de témoignage et de documentation historique, Editions Hoggar Genève 2003 ; Algeria-Watch et Salah-Eddine Sidhoum, Algérie : La machine de mort, octobre 2003. La plupart de ces documents sont disponibles sur www.algeria-watch.org et www.hoggar.org . Voir aussi les rapports annuels d’Amnesty International, Human Rights Watch, la FIDH, Al Karama etc.
(23) Ibid.
(24) Z. Cherfaoui, « Un nouveau patron pour le contre-espionnage », El Watan, 26 décembre 2011 ; S. Lounès, « Athmane Tartag remplace Abdelkader Kherfi à la Sécurité Intérieure », Le Matin, 26 décembre 2011.
(25) Ibid; Voir aussi www.anp.org et John Sweeney and Leonard Doyle, ‘Algerian regime responsible for massacres: Algeria regime was behind Paris bomb’, Guardian, 16 November 1997.
(26) Habib Souaidia, La Sale guerre, La Découverte Paris 2001, pp. 130-132.
(27) Mouvement Algérien des Officiers Libres (MAOL), Affaires des Généraux, www.anp.org
(28) Les tortionnaires algériens utilisent le terme « exploiter » comme euphémisme de torturer. Ils appellent les salles de torture « laboratoire ». Voir F. Karimi, « La Géhenne et la gangrène », in M. Aït-Embarek, L’Algérie en murmure. Un cahier sur la torture, Hoggar Genève 1995, pp. 129-143.