J’ai appris avec émotion le décès de Abdelhamid Mehri, compagnon infatigable de nos luttes nationales, nord-africaines et démocratiques des sept dernières décennies.
Mes condoléances attristées à sa famille et à ses proches, un sentiment partagé avec tous ceux qui ont croisé son itinéraire patriotique et connu ses qualités d’homme politique intègre, ouvert à ses concitoyens et à l’intérêt national.
Il fut une figure respectable et un combattant motivé du mouvement de libération algérien, de l’unité d’action entre peuples nord-africains, de l’intérêt national, des horizons démocratiques et de Paix
Je garde en mémoire et les évoquerai plus tard, deux ou trois épisodes (en juillet 1953, juin 1981 et avril 1990) à travers lesquels, dans ma relation de militant communiste à lui militant nationaliste, j’ai pu apprécier chez le regretté Si Abdelhamid ces qualités précieuses pour toute nation qui veut se libérer ou se construire dans la coopération de ses composantes, la justice sociale et les droits humains.
D’où ma peine plus grande encore de le voir ravi aux siens et à ses compatriotes à l’heure où la nation et la société algérienne auraient eu besoin de sa contribution clairvoyante, unitaire et de sang-froid face aux lourdes menaces de déchirements et d’agressions multiformes qui pèsent sur la scène interne, régionale et mondiale.
Le meilleur hommage que nous puissions rendre à sa mémoire, au-delà de nos opinions, de nos convergences et divergences respectives, est la réflexion et les échanges que son parcours et ses positions auront suscités.
Honneur et respect à Si Abelhamid !
Sadek Hadjerès
31 janvier 2012