«Un mensonge qui a fait ses preuves assez longtemps devient vérité» (Tonino Benacquista, écrivain français)
Le panorama égyptien de l’après Moubarak n’augure rien de bon. Les Salafistes très peu engagés dans la révolte du Nil raflent la mise juste derrière leurs ennemis jurés les Frères musulmans. En réalité, tout le monde s’attend à ce cataclysme électoral d’autant plus que le retour par la grande porte du phénomène intégriste s’est désormais inscrit à l’ordre de jour du printemps arabe. En revanche, les Occidentaux, l’administration Obama en tête, contrairement à leurs vieilles hantises «islamophobes», ont relégué en seconde position «la question islamiste» qu’ils ont naguère fustigée à plusieurs reprises car ce qui les intéresse le plus, ce sont les bénéfices qu’ils espèrent en tirer et non la probabilité que «le printemps démocratique» dont ont accouché les sacrifices populaires puisse se transformer du jour au lendemain en une «kermesse islamique». En effet, ce ton diplomatique circonspect et avare en commentaires de la part de toutes les chancelleries Occidentales où l’on se contente uniquement de formuler quelques timides satisfécits, faussement véridiques sur cette nouvelle redistribution de cartes au niveau régional semble être, en apparence, beaucoup plus une réaction approbatrice d’un «printemps islamiste» en perspective qu’une réelle stratégie de défense de valeurs démocratiques, proprement Occidentales. Néanmoins, en filigrane, on en distingue bien les tenants et les aboutissants à peine larvés. L’intellectuel tunisien «Mezri Haddad» en a déjà livré sa version initiatique et prémonitoire dans un long article qui s’intitule «la vampirisation de l’Islamisme» publié dans le Monde diplomatique en avril 2009, soit deux mois avant le fameux discours d’Obama au Caire en juin où il écrit notamment ce qui suit « puisque l’Amérique de Bush a été incapable de désintégrer la secte barbare des Talibans, celle d’Obama s’apprêterait-elle à la réintégrer…? Jour après jour, cette tentation de l’intégrisme intégré semble probante». En effet, l’aval expressément donné par l’administration américaine à l’armée égyptienne représentée par la personne du «Maréchal Tantawi» pour déposer Moubarak et l’empressement inhabituel de l’O.T.A.N à liquider la tête d’El-Gueddafi y sont pour quelque chose car dans une certaine mesure, ces deux régimes autoritaires déchus sont on ne peut plus une muraille de Chine en face de l’intégrisme salafiste et de l’Islamisme politique se prétendant être «modérés». Lesquels ont failli, de par le passé, être dans la sphère arabo-musulmane, hégémoniques en pensée et dominants en force.
On l’aura bien compris donc, ce ne sont guère ces mouvements islamistes qui font peur à l’Occident, au demeurant en déclin surtout en ces moments très difficiles de crise économique, mais bien au contraire c’est le fantôme de pays arabes ou tiers-mondistes souverainistes, modernistes et tournés vers les idéaux de progrès et qui favorisent «une démocratisation» venant de l’intérieur de leurs structures sociales. En pratique, l’antienne de démocratie universelle, équitablement distribuée entre tous les peuples du monde ne fait plus recette au jour d’aujourd’hui devant des masses à la fois désabusées et harassées par aussi bien des politiques néolibérales sauvages que par des pouvoirs autoritaires supplétifs des oligarchies économiques occidentales. Raison pour laquelle, la parade aura été bien inventée: ressusciter l’Islamisme de ces cendres et tuer dans l’oeuf le progrès dans l’espace arabo-musulman par la fécondation in-vivo des germes de la régression lente mais sûre en ses veines. Ainsi les pétromonarchies du Golfe seraient-elles devenues dans ce nouvel échiquier mondial, les jetons premiers du «casting» et les alliés stratégiques «new-style», soumis aux bonnes volontés de «l’Oncle Sam» et sommés, le cas échéant, de faire le contrepoids non seulement à un «Islamisme politique» en constante expansion mais également et surtout à toute velléité des pays de la région de se mettre en travers de la route de la machine dévoratrice de la mondialisation capitaliste. Sinon comment pourrait-on expliquer l’offre de médiation et de bonnes offices du Qatar, mini-État antidémocratique et tribaliste du Golfe pour résoudre un conflit diplomatique d’envergure entre l’Algérie et la Libye suite à la non-reconnaissance du pouvoir d’Alger du C.N.T (conseil national de transition) avant et peu après la mise à mort spectaculaire d’El-Gueddafi au large du désert de Syrte? Et comment saurait-on également trouver sens à ce talent diplomatique dernier cri de ce dernier quand il essaie d’arranger ces deux pays phares du tiers-monde, alors que l’on sait que le premier possède un long passé révolutionnaire ainsi qu’un lourd passif diplomatique et le second est le pays dont le dictateur a été considéré durant au moins presque 20 ans, une menace des plus dangereuses pour les intérêts Occidentaux dans toute la région arabo-islamique et que, comble d’ironie, ce même Qatar n’a eu presque aucune influence diplomatique ni au niveau régional ni à l’échelle continentale? Pire, ce pays ne fait que tourner dans l’orbite de l’Occident, son vassal, soit dit en passant. Y-a-t-il vraiment une explication plausible à «ce repositionnement» diplomatique de ces monarchies moyenâgeuses et rétrogrades à part celle de leur alignement sur les positions mercantilistes et néo-colonialistes des américains? Pourquoi sont-elles alors épargnées par le souffle insurrectionnel du Printemps des peuples? Seraient-elles plus démocratiques et moins répressives que «la Jamahiriya» tribaliste d’El-Gueddafi? Mais en dehors de toutes ces interminables supputations et conjectures, une autre question s’impose d’elle-même: quel serait l’avenir du Monde Arabe sous le règne des islamistes alors que les signes précurseurs du mariage de noces «islamonéolibéral » se profilent à l’horizon? Est-ce à dire que la soumission est l’unique langage que dicte l’oligarchie impérialiste états-unisien à ces nouveaux États arabes tout juste issus de la volonté populaire et à ceux qui sont encore sous le joug des gérontocraties? Le déplacement du ministre des affaires étrangères algérien «Mourad Medelci» il y quelques jours à Paris pour une audition policée par le parlement français ne participe-il pas de cette volonté Occidentale de mettre au pas tout semblant de résistance des pays de Sud en les maintenant à jamais dans l’inféodation? Point de voix discordante d’ores et déjà ni de note musicale rétive au chant des colombes aux rémiges impérialistes de «la Maison Blanche» et leurs alliés de l’Atlantique. Le message distillé est le suivant: «désormais, vous êtes libres chez vous pourvu que vous nous serviez chez nous, or noir aidant». Mais pourrait-on réhabiliter «l’Islamisme politique» au nom d’une démocratie conquise par les bas-fonds déshérités des sociétés, longtemps enterrées sous les décombres des kléptocraties? Aurait-on le droit de sacrifier l’intime foi de tous ces jeunes, combattants de la liberté, fauchés à la fleur de l’âge à la Place «Al-Tahrir» ainsi qu’à «Benghazi» comme partout ailleurs dans le Monde Arabo-musulman et faire en fin de course un solde de tout compte avantageux aux islamistes? Ce qui reviendrait forcément à dire que ce souffle de liberté n’a fait que soumettre encore davantage ces peuples arabes à un Occident consumériste, impérialiste, et de surcroît hypocrite? Depuis quand les faucons américains sont-ils impartiaux? Maintenant, on aura bien compris ce double langage de ceux qui, hier, ont encouragé à «Tora Bora» les combattants afghans à résister aux Soviétiques, et qui ont fini par les en chasser dans un passé pas très lointain sous le fallacieux prétexte de lutte antiterroriste, le syndrome des Talibans s’entend, pour s’entêter aujourd’hui à affirmer contre vents et marées que le Monde Arabe a toute latitude de disposer de son destin.
Pour être explicite, l’islamisme politique, cette potion de malheur que les dictatures arabes ont aspergée à dessein sur des sociétés anémiques, longtemps défigurées par les morsures corrosives du colonialisme n’est en fait que supercherie historique et imposture idéologique. En Égypte comme en Algérie, les deux pays africains ayant subi les affres de la violence politique et dont le fond cultuel et culturel est profondément moulé dans la culture arabo-islamique, l’hydre islamiste y a emprunté, contrairement à toutes les autres contrées arabes, un cheminement socio-politique spécifique. En fait, l’islamisation par le bas (contrôle des moeurs, contraintes religieuses sur la vie privée des citoyens, et conservatisme salafiste «new-age») a été viabilisée et fortifiée par un islamisme politique par le haut (hybridité du Nationalisme avec l’Islamisme, coalitions contre-nature entre les islamistes entristes et les gouvernements pro-occidentaux sous forme de compromis visant essentiellement l’Islamisation des institutions). En Égypte, l’organisation des Frères Musulmans, chapeautée par «Hassan Al-Banna» (1906-1949) en 1928 s’était, depuis le début de sa création, engagée sur la voie du «réformisme politique» et du national-islamisme. Le jeune Nasser lui-même en fut un membre actif parce que la stratégie «entriste» que cette organisation avait adoptée l’a grandement subjuguée. Ce fut notamment grâce à elle que la junte des «officiers libres» qu’il dirige a pu détrôner le Roi «Farouk» en juillet 1952. Une fois à la tête de l’Égypte, Nasser, en stratège averti, s’est caché, durant presque deux ans, derrière la figure emblématique de «Mohammed Naguib» (1901-1984) afin de mieux gérer le nouveau contexte politique particulièrement tendu entre les nationalistes et les islamistes sur fond de Guerre Froide. Ironie du sort, Nasser a prestement tourné la veste, obligé son ténor à démissionner et s’est lancé dans une véritable traque à l’encontre de tous ceux qui l’ont soutenu à se hisser sur les marches du pouvoir. Les premières victimes en furent: les Frères Musulmans. Ainsi, purges, chasse aux sorcières et démantèlement du réseau islamiste furent le lot commun de tous ceux qui ont osé critiquer «les dérives despotiques» du nouveau régime. Mais plus que tout, ce fut une longue traversée du désert pour les adeptes de «Hassan Al-Banna». Néanmoins, «l’Islamisme politique» dans sa version classique et conformiste s’est toujours nourri de la chair égyptienne en l’anesthésiant à outrance. A ce titre, des secteurs stratégiques tels que la justice, l’éducation, l’enseignement supérieur et surtout les médias furent massivement investis par ces manoeuvriers aux desseins douteux. Le bombardement subit du canal de Suez en 1956 par la coalition tripartite (France, Angleterre, et Israël) a toutefois recentré les préoccupations du «Raîs» dont la popularité ne cesse d’augmenter sur la lancinante problématique du «leadership arabe» et du conflit arabo-sioniste.
Il est digne de noter à cet égard que le Baasisme «nassériste» est bien plus distinct de celui de l’Irak et de la Syrie d’autant plus que celui-ci semble être plus radical et moins tolérant envers le courant islamiste en général et la tendance des Frères Musulmans en particulier. Ce qui explique peut-être la montée fulgurante et structurée du «péril vert» en Égypte et l’absence de courant politiquement représentatif de l’Islamisme en Syrie des Assad, Irak post-Saddam et Libye Gueddafiste. En ce sens, dans ses pays, une certaine tendance confessionnelle «anarchique» a torpillé tout plan structurel de l’Islamisme politique. Les Chites à titre d’exemple s’étaient depuis belle lurette opposés aux Sunnites en Irak et les Kurdes, bien que Sunnites de confession y étaient perçus comme des «parias religieuse» et minoritaires. En Égypte, Nasser aurait, jusqu’à la fin de son règne en 1970, instrumentalisé idéologiquement la carte islamiste comme bon lui semble pour deux raisons fondamentales: de prime abord, il sait pertinemment que l’organisation des «Frères Musulmans» a souvent le vent en poupe et fascine la grande majorité de la population égyptienne. Donc, la manipuler serait la voie idoine pour l’apprivoiser et mettre toute la population sous sa coupe. Deuxièmement, le fantôme de «l’ennemi sioniste» nécessite la mobilisation de toute la mouvance islamiste pour la grande «cause arabe». Ce qui devrait passer inéluctablement par les relais traditionnels des mosquées et de lieux de culte où les Frères Musulmans s’excellent en prêches idéologiques incendiaires contre «l’entité sioniste». C’est pourquoi, l’errance et le martyr du peuple palestinien sont mis la plupart du temps en relief et Nasser est vu comme «le héros sauveur et messianique» d’une «Oumma» en déclin. Autant les Frères étaient de redoutables «maniganciers», autant Nasser fut un politicien rusé et machiavélique. Par moments, le régime sort ses griffes et condamne sans ménagement les islamistes, le cas du penseur «Sayyd Qutb», allié des Frères Musulmans pendu en 1966 en est la parfaite preuve. Par endroits, ceux-ci ont les coudées franches et instrumentalisent la base sociale selon les besoins de la cause. En Égypte, le compromis politique du couple «Nationalisme-Islamisme» fut la pierre angulaire de tout le système social. Sous le règne de Sadate (1918-1981), la politique internationale entre dans une nouvelle phase, la doctrine «nassériste» d’opposition frontale à l’impérialisme occidental et au sionisme a cédé le pas à une certaine «voie réconciliatrice» qui aurait débouché quelques années plus tard sur la «normalisation» diplomatique avec Israël. En toile de fond, les chimères du socialisme «tiersmondiste» triomphant sont finis et «l’ogre islamiste» fort structurée commence à sortir de «la sphère sociale» peu prometteuse, et envahir le cercle économique aux dividendes juteuses. Les islamistes, libéraux en principe, et pragmatiques par circonstances ne se sont jamais engagés sur le terrain politique mais se sont toutefois donné par tactique un «certificat de virginité» auprès des masses.
Ainsi, le bellicisme et l’animosité nourries vers «l’entité sioniste» comme l’appellent les conservateurs, ont fortement diminué sinon, se sont complètement estompés au niveau interétatique en raison de la signature du traité de «Camp David», bien plus tard en 1979. En cette période, les islamistes ont changé d’horizon et de cap car ils ont découvert les bienfaits du négoce que leur a offert l’ouverture de la sphère économique et se sont désengagés des luttes syndicales et sociales même si la défaite des armées arabes dans la guerre de 6 jours en 1973 aurait pu être un crédo de «réislamisation politique» et un motif de mobilisation en leur faveur. On assiste même à une certaine forme de «dissocialisation» du mouvement islamiste. Les raisons en sont fort diverses: les premiers balbutiements de l’économie ultralibérale et «compradore» leur ont permis de tirer bénéfice des richesses nationales sans vraiment entrer en conflit direct avec les fondements idéologiques du régime en place. Ce fut une forme de «compromis tacite» entre un pouvoir panarabiste, militaire, progressiste et faussement laïc, et une mouvance islamiste réformiste, aguerrie mais également faussement opposante. L’assassinat du président «Sadate» en 1981 a failli briser ce «contrat idéologique» n’était-ce la mainmise de l’institution militaire sur les rouages du système politique et le cycle de «répressions-arrestations» qu’elle avait enclenché par la suite afin d’apaiser et d’éloigner les activistes islamistes du pouvoir. Une fois la loi d’exception décrétée, son successeur «Moubarak», serre encore plus les verrous, contexte politique oblige et interdit toute manifestation politique des «Frères Musulmans» bien qu’en arrière-boutique, leur influence idéologique ait été avalisée par des cercles appartenant même au sérail ayant, plus qui est, démontré une réelle coopération avec eux. L’islamisme politique dans le monde arabe fut depuis longtemps un enjeu de pouvoir et non plus un choix ni encore moins un projet de société. Qu’il s’agisse de l’Égypte ou de l’Algérie, le même constat s’impose de lui-même. On n’est plus en face d’un phénomène social enraciné mais devant des manipulations politiques dévergondées.
Pour décrire le malaise algérien du début des années 90, William Quandt, l’historien américain, spécialiste de l’Algérie aurait écrit un ouvrage phare en 1998 qui s’intitule «Entre urnes et balles: la transition algérienne de l’autoritarisme». Le grand désenchantement qui avait caractérisé les lendemains incertains de l’arrêt du processus électoral 1992 ont confirmé ce titre à priori sensationnel. Officiellement, l’Algérie est submergé par le flot islamiste. Officieusement, elle est tenue en laisse par la poigne de fer de «la grande muette». En façade, les invectives, les parti-pris et les critiques ont été laissés comme un pré carré aux deux camps adverses qui en ont découlé: «les éradicateurs» et «les réconciliateurs» dont les visions sont irrémédiablement irréconciliables. Les premiers républicains laïcs et «légalistes» soutenus par l’establishment sont allés carrément au détriment du jeu démocratique en appelant à l’invalidation des résultats du scrutin de décembre 91. Ce qui est en lui-même, une première dans les annales électorales mondiales, et les seconds, démocrates modérés, «légitimistes» et acquis à la poursuite du processus électoral ont essayé d’incarner le rôle d’arbitre politique entre un «Islamisme politique» de plus en plus envahissant et une institution militaire aux aguets de tout probable dérapage. Mais ce qui est vraiment captivant dans le cheminement politique de notre pays depuis pratiquement les années 80, c’est que la mouvance islamiste fut un succédané voire un viatique certain à l’agonie du régime. L’article 120 venu au monde sous l’instigation de «Mohammed Chérif Messaâdia» et ce qu’il implique de restrictions aux différents courants politiques qui ne s’inscrivent pas dans la logique rentière des caciques du F.L.N fut uniquement un coup dur contre les communistes et les militants activistes et syndicalistes de gauche car il ne vise, en aucune manière, «l’Islamisme politique» qui était fortement structuré et intégré dans les instances du Parti Unique. En plus, il fut la meilleure carte utilisée par le F.L.N afin de justifier la politique économique de l’anti-pénurie (P.AP), engagée par le président Chadli. Ainsi le pays était-il en phase accélérée de «désindustrialisation» et surtout de «déboumédiénisation» car tous les projets économiques ambitieux initiés au milieu des années 70 ( industrie industrialisante, plans économique et révolution agraire) furent tout bonnement laissés en suspens. D’ailleurs, ceux-ci avaient en majorité été des initiatives fantaisistes et vouées à l’échec dès le départ car élaborées sans prospection réelle durant «la Guerre Froide» sur le sillage du Bloc de l’Est. Par conséquent, «l’Islamisme réformiste» qui ne s’est nullement attaqué au régime et qui a, de surcroît, mis en roulement son modèle économique n’est jamais perçu comme une menace potentielle pour la stabilité politique et institutionnelle de la nomenclature. Ce qui fut une erreur d’appréciation fatale puisque les années de prospérité ont atteint leur pic paroxystique au tout début des années 86 avec la crise mondiale et la «casuistique réformiste» de l’Islamisme politique s’est soudainement transformée en une «rhétorique belliciste» acquise au «Salafisme djihadiste» avec l’affaire «Bouyali» en 1987. Encore faut-il rappeler en dernière instance que le F.L.N comme front national et consensuel englobant en son sein différentes tendances: les nationalistes, les laïcs, les communistes et les islamistes a facilité à ces derniers la compréhension et l’assimilation de toutes les méthodes et les stratégies ayant permis à l’ancienne élite nationaliste d’accéder et de pérenniser au pouvoir (trucage des élections, bourrage des urnes, lavage de cerveaux et endoctrinement politique). C’est pourquoi, le processus électoral en Algérie est déjà biaisé depuis les Municipales de 90 car c’est «la fraude à la Neaglen» qui fut le langage exclusif des deux camps, à savoir les islamistes et F.L.N sous la férule de l’armée. La tragédie algérienne est en ce sens beaucoup plus compliquée que celle de l’Égypte bien que les deux pays sont sur la même longueur d’onde au plan régional. En résumé, on ne saurait le dire autrement, l’Islamisme politique est plus qu’un catalyseur de l’autoritarisme. Il est même son frère jumeau.
Kamal Guerroua
2 janvier 2011
9 commentaires
RE: Le mensonge islamiste
Je ne sais pas pourquoi mais il y a des articles où on préfère juste faire quelques remarques de forme…. pour rester zen :
Entre autres coquilles : (j’ai pas envie de relire ce texte)
« »Pire, ce pays ne fait que tourner dans l’orbite de l’Occident, son vassal, soit dit en passant. » » C’est peut-être « suzerain » qu’il fallait écrire.
« »..la défaite des armées arabes dans la guerre de 6 jours en 1973″ »
C’est peut-être « 1967 ».
RE: RE: Le mensonge islamiste
Bonjour,
Ma réponse à monsieur Dehbi est la suivante:
Pour être très franc, il parait clairement que vous etes en colère puisque vous me dites « pour rester zen ». Lorsque l’on fait une critique cher Monsieur, on doit aller par douceur, d’abord, pour ne pas choquer celui à qui l’on adresse la critique, et deuxièmement, c’est la moindre forme de didactique et de méthodologie pour critiquer.
Pour vos remarques,
la première coquille est vrai, c’est une erreur lors de la rédaction de l’article où il fallait écrire, la guerre de 6 jours de 1967 et non 1973.
la deuxième coquille, je crois que vous vous êtes trompés monsieur, cr son vassal est relatif au Qatar et non à l’Occident qui est bel et bien le suzerain.
Moi, je m’attends à des critiques sur les idées et avec tolérance et pas à des remarques qui, intentionnellement ou non, ridiculisent le travail des autres et minimisent son importance. Je suis universitaire autant que vous et je sais de quoi je parle ( wa qul rabbi zidna ilmane).
Merci de ne pas répondre.
Le MENSONGE
« L’Islamisme politique» qui était fortement structuré et intégré dans les instances du Parti Unique »
Je me pose parfois des questions inutiles, je me dois de le dire.
Certains avec leur aversion de l’Islam qu’ils essaient de cacher, dénotent le manque de courage de leur opinion.
On sait par nature que l’action sournoise est synonyme de tromperie.
Cela nous amène à penser qu’ils n’agissent que par traitrise.
Depuis l’avènement de la fin de la guerre de libération, l’Islamisme a été combattu. On même avancer avant.
Prétendre que le Fln était islamisé, C une affirmation trop gratuite quand on ne donne pas de preuves, alors l’inverse est prouvé par les….. x x x x… les expulsions pour ne citer que çà…. El Ibrahimi, Malek Bennabi….xxx et puis tous les algériens connaissent la suite.
On se prétend démocrate, démocratie athénienne peut-être, où seuls les « citoyens » avait droit au vote. Seul leur choix.
Comme aujourd’hui, seul le choix du nanti, du plus fort est pris en compte et/ou imposé par la force.
Tout le monde critique et dénigre l’Islam sous le vocable de l’islamisme politique. C de la pure perte.
Bien des mondes, biens des gens biens nés et même mieux nés sont passés par là, sans succès, au contraire, ils ont été vaincus ici et la suite leur à été réservé là bas. Dès « l’indépendance » l’Algérie du 1er /11 a était déviée de sa voie. Nous payerons le prix jusqu’au retour dans la bonne.
RE: Le MENSONGE
[b]Vous dites :[/b]
[b][i]Tout le monde critique et dénigre l’Islam sous le vocable de l’islamisme politique.[/i][/b]
[b]Tien!Tien! Quelle échappatoire! Vos arguments sont les mêmes que ceux des sionistes. Les sionistes disent aussi que l’on cache notre « [i]antisémitisme[/i] » sous le vocable « [i]antisionisme[/i] ».[/b]
RE: RE: Le MENSONGE
Une comparaison tirée par les cheveux et malhonnête, [i][b]«sionisme»[/b][/i] n’a rien à voir avec [i][b]«judaïsme»[/b][/i]; par-contre, et ce n’est pas seulement un argument c’est un constat facile à vérifier, le terme [i][b]«islamisme»[/b][/i] ou [i][b]«islamiste»[/b][/i] remplace juste ceux de [i][b]«Islam»[/b][/i] ou [i][b]«musulman»[/b][/i] pour accommoder une propagande qui semble vous échapper ou de laquelle vous détournez simplement le regard.
A Boualem
Je n’ai pas parlé de [b]judaisme[/b]du tout!. J’ai bien dis: » Les sionistes disent aussi que l’on cache notre « [b]antisémitisme[/b] » sous le vocable « [b]antisionisme[/b] » ». C’est donc vous le ‘malhonnête’
Comme les sionistes poussent à confondre sciemment [b]judaïsme[/b] et le [b]sionisme[/b] pour accuser les gens d’antisémites vous tombez pile dans leur propagande!.
En plus, votre explication: [i]«islamisme» ou «islamiste» remplace juste ceux de «Islam» ou «musulman»[/i] est totalement fausse. Essayez d’apprendre les nuances des mots différends.
RE: A Boualem
Vous devez savoir Monsieur que C le sionisme qui est à l’origine de l’antisémitisme. Le sionisme est une secte,
Le judaïsme lui est une religion des gens du livre que nous sommes appelés à respecter. L’Islam étant la suite après la chrétienneté.
Ceci dit, vous devez savoir que Nul n’a d’échappatoire, sauf vers Allah pour l’Islamiste. Pour les autres qu’Allah m’en préserve.… A moins qu’ils enlèvent leurs œillères, réfléchissent par eux même, et expriment leurs propres conclusions.
A Nasser
[b]Justement ![/b] vous n’avez pas parlé de judaïsme, là est votre malhonnêteté et toute l’absurdité de votre comparaison.
Je reproche aux médias usant du mot islamisme de fustiger l’«[b]ISLAM[/b]» comme religion et non l’«[b]islamisme[/b]» comme activisme politique, pour le vérifier il suffit de comprendre le message qui vient accompagner ce mot.
Par-contre l’usage du mot sionisme cible clairement les l’activisme sioniste qui malgré son background juif n’a jamais été un moyen de propagande contre la religion judaïque.
Ce n’est pas la nuance des mots et de leur signification dans le dictionnaire qui est en question c’est votre intelligence à comprendre le message véhiculé dans cette guerre déclarée et qui ne date pas d’hier mais depuis que le Message Divin fût apporté par Mohammed l’Arabe (SAAWS).. à défaut d’intelligence recherchez votre amour propre il vous indiquera, peut être, la bonne direction.
RE: A Nasser
C’est vraiment du n’importe quoi cet article!
Affligent !