Internet et particulièrement le réseau social Facebook rendent tant de services et restent si appréciés tant des « post » arrivent du monde entier et permettent des échanges, beaucoup de rencontres, beaucoup de témoignages, et aussi des résistances.
S’ouvrir à d’autres cultures est si enrichissant et instructif à la jeunesse du tiers-monde disposant de très peu de moyens pour l’éveil, le mieux-vivre, étant donné la cherté des publications. Internet combat les rejets de part et d’autre de la Méditerranée.
La société multiculturelle présente tant d’avantages, des apports mutuels nécessaires surtout pour la paix du monde, pour la rencontre des civilisations et non leur conflit. Internet sert de rempart aussi contre le racisme au moment où de nouveau l’islamophobie gagne l’Hexagone et toute l’Europe… Pourtant, en 1998, lorsque l’équipe nationale française de football avait remporté la coupe du monde, plusieurs étrangers constituaient le groupe dans l’allégresse et la convivialité. En ces moments-là, point de xénophobie. La tête de Zidane rapprochait tout le monde. Ce sont les bienfaits de la diversité.
En des temps déjà lointains la colonisation de l’Algérie par la France dès l’année 1830 atroce et pénible avait permis aussi aux Algériens et à certains Français et pieds-noirs solidaires de bien se connaître. Et la non-reconnaissance des droits des indigènes n’avait point permis un mariage idyllique ; l’avidité des profiteurs et des gros propriétaires accoucha de la séparation douloureuse de 1962 après que Front de libération nationale (FLN) fut acculé au déclenchement de la guerre de libération.
Ferhat Abbas, figure emblématique du mouvement national algérien, féru de culture française et longtemps assimilationniste, rejoignit déchiré la lutte pour l’indépendance. L’homme fort éclairé, devenu président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) avait tout fait pour éviter le divorce entre Algériens et Français. Face à l’exode tragique des pieds-noirs, il déclara dans l’un de ses discours : « La guerre d’Algérie n’est pas la guerre des Arabes contre les Européens, ni celle des Musulmans contre les Chrétiens… L’Algérie est le patrimoine de tous… si les patriotes algériens se refusent à reconnaitre en vous des super-citoyens, par contre, ils sont prêts à vous considérer comme d’authentiques Algériens. L’Algérie aux Algériens quel que soit leur origine… Dans la république que nous édifierons ensemble, il y aura la place pour tous et le travail pour tous. L’Algérie nouvelle ne connaîtra ni barrières raciales, ni haine religieuse. Elle respectera toutes les valeurs, tous les intérêts légitimes (…) » (1)
Aujourd’hui, le monde est un village planétaire et beaucoup ne peuvent pas se rencontrer même si l’envie reste si forte et Internet remédie assez aux frustrations et permet l’espoir de plus en plus de rapprochements surtout pour une jeunesse avide de découvrir le monde.
Un grand merci ases concepteurs…
Nourdine Amokrane
5 juin 2011
Référence :
(1) In A. Mendouze, La Révolution algérienne par les textes, Maspero Paris, 1961. Cité par D. Clerc, in L’économie de l’Algérie, Op.cit. p. 46.