La généralisation massive très médiatisée de la corruption cette dernière décennie 2000-2010 en Algérie n’a point cessé de me tourmenter et de me rendre fulminant de rage. Je crois que cela concerne tout Algérien inquiet du devenir du pays. D’où me vient cette détestation maladive des vols et des voleurs. Pourquoi ne point s’en soucier et aller vivre sa petite vie ?
Hier en rencontrant un copain receveur des impôts, je m’étais laissé à le taquiner.
— Alors les affaires marchent ?
— Que veux-tu dire ?
— Un pot de vin par ci, un autre par là ?
Il était si désappointé et commençait à jurer :
— Je n’ai jamais osé prendre même un stylo au bureau !
— Mais c’est ce qu’ils disent tous ; pour l’instant jamais quelqu’un n’a avoué… lui répondis-je.
— Tu sais Nourdine, me dit il, la seule préoccupation de mon défunt père pieux était toujours de nous répéter de ne jamais voler quoi que ce soit…
C’est en lisant cet après-midi quelques paragraphes d’un livre que j’ai pensé à ma conversation d’hier, puisque comme cet ami, mes parents nous recommandaient tout le temps de ne pas commettre ce pêché de voler.
Dans le livre : « Comme pour les mitsvôt juives (les commandements), l’Islam impose aux croyant un certain nombre d’interdits : le meurtre, le polythéisme, le vol, le banditisme… mais aussi l’homosexualité, également condamnée par l’Eglise chrétienne. »
Nos parents étaient pieux et voici donc rafraîchies les raisons de certains d’entre nous de notre malaise dans une société gangrenée par la corruption.
Nourdine Amokrane
17 avril 2011