Tapages médiatico-politiques
Tous les tapages médiatico-politiques actuels que les Américano-sionistes propagent suivant un jeu de rôle –0 à propos d’imminence d’une guerre, de fabrication d’armes nucléaires de l’Iran, de Scud livrés par la Syrie, de menace de frappe nucléaire – fait d’accusations, de rétractations, de menaces, de démentis ne sont que diversions et propagandes qui visent à cacher le caractère belliqueux, colonialiste d’une idéologie dans l’impasse d’une part et à mettre en gêne, par la pression, d’hypothétiques “actions” ou “préparatifs”, d’autre part. La perversion sioniste veut même atteindre le droit naturel et divin de se défendre. Le sionisme se découvre chaque jour devant un occident médusé de se voir dicter sa politique au point de lui inspirer des lois scélérates ; par exemple, considérer comme crime – par assimilation antisémitisme – le seul fait de critiquer Israël ou les personnes juives du sérail ! L’Occident découvre, aussi, que le sionisme n’a plus comme finalité “la création d’un ‘État juif’” – suite duquel il aurait dû être aboli – mais un objectif sournois visant la domination des gouvernements, en parasitant aussi leur culture par des références perverses (sexe, drogues et autres comportements déviants) sous le prétexte de démocratie et de liberté, et ce, pour bien être servi et bien se servir. C’est la raison pour laquelle toutes les solutions avancées pour mettre fin au conflit au Moyen-Orient, par lequel il existe, sont systématiquement sabordées. La paix signifierait la fin de l’alibi permettant l’existence de cette idéologie et donc la “fin de mission” de toutes les organisations sur lesquelles s’appuie le sionisme pour imposer son hégémonie. Marc Hillel écrivait dans son livre Israël en danger de paix : “Le plus mauvais service que pourraient rendre à Israël les États arabes serait de faire la paix avec lui” et de trancher “le danger arabe doit rester une profession de foi”. L’écrivain Yoram Bar Porath annonce dans Yediot Ahronot du 12 juillet 1972. “C’est le devoir des leaders israéliens d’expliquer à l’opinion publique, clairement et courageusement, un certain nombre de faits qui ont été oubliés avec le temps. Le premier de ces faits, c’est qu’il n’y a pas de sionisme, de colonisation ou d’État juif, sans l’éviction des Arabes et l’expropriation de leurs terres.” Avant, David Ben Gourion qui ne voyait pas d’autre issue que la guerre disait : “Si j’étais un leader arabe, je ne signerai jamais un accord avec Israël. C’est normal ; nous avons pris leur pays… Il y a eu l’antisémitisme, les nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce leur faute ? Ils ne voient qu’une chose : nous sommes venus et nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient-ils accepter cela ?” (Nahum Goldman dans Le Paradoxe juif). Le sionisme est également dangereux pour les juifs d’abord. Ces derniers voient que le racisme et l’antisémitisme sont consubstantiels à cette idéologie. “Le sionisme a besoin de l’antisémitisme au point même de le susciter si nécessaire”, conclut l’Union juive française pour la paix allant dans le sens du “père” du sionisme lorsqu’il déclara : “Les antisémites deviendront nos amis les plus loyaux, les nations antisémites nos alliées.” Et à M. Ahmadinejad d’asséner : “Les sionistes, ne sont ni des juifs, ni des chrétiens, ni des musulmans, ni des athées. Ils ne pratiquent aucune religion, et la plus grande escroquerie qu’ils y aient réussi à commettre, c’est de faire croire qu’ils défendent les juifs.” En effet, en s’inspirant de l’histoire douloureuse des juifs, le sionisme est en train de donner prétexte en suscitant les mêmes mécanismes et les mêmes allégations fallacieuses qui ont légitimé, à l’Europe du Moyen-âge, les violences, les expulsions et les massacres de juifs ; “pour conjurer le sort” lorsque des catastrophes économiques, mais aussi naturelles les atteignaient. En ces temps-là, le juif était le “bouc émissaire” ; celui par lequel les “malheurs et péchés arrivent”. Paradoxalement, c’étaient les Arabes et les musulmans qui les accueillaient et les protégeaient ! Le monde est devant un “abcès purulent” qui s’étend en détruisant les éléments sains. C’est la raison pour laquelle cette idéologie nihiliste doit être combattue par tous les moyens pour la faire disparaître, comme toutes les idéologies totalitaires ; d’abord au Moyen-Orient où elle est l’alibi éternel, puis en Occident où elle devient envahissante, outrageante, attentatoire à la souveraineté et enfin prétexte aux racismes. Voici ce que disent des associations juives : “Notre soutien au peuple palestinien n’est pas seulement un acte de solidarité. Nous sauvons aussi notre peau au nom d’histoires et d’identités que le sionisme veut faire disparaître.” Et au chef d’orchestre Daniel Barenboim de critiquer durement Israël, lors de la remise du prix de la Fondation Wolf (Haaretz du 10 mai 2004). “Avec de la douleur au cœur, je pose la question, aujourd’hui, de savoir si une situation de conquête et de contrôle est compatible avec la Déclaration d’Indépendance d’Israël ?” Et de s’interroger : “Y a-t-il une logique dans l’indépendance d’un peuple, si c’est au prix des droits fondamentaux d’un autre peuple ?”… “L’État d’Israël peut-il se permettre de se bercer d’un rêve totalement irréaliste – l’ambition de trouver une résolution idéologique au conflit – au lieu de chercher à obtenir une solution pragmatique et humaine, fondée sur la justice sociale?” Avant de terminer, rappelons que l’Amérique a toujours été en partenariat stratégique avec Israël ; pour préserver ses intérêts. Toutes décisions stratégiques que prend Israël ne peuvent se faire sans un ordre, un accord formel ou tacite des décideurs des Américains. Dès lors, aucune solution équitable aux conflits du Moyen-Orient ne sera décidée si les intérêts américano-sionistes ne sont pas mis en jeu ou compromis par une liaison de cause à effet. Si tel est le risque, le pragmatisme américain saura retrouver rapidement la voie de la raison. La dernière sortie médiatique de Netanyahu sur une imminente reprise du processus de paix, suite à une rencontre avec George Mitchell, se comprend comme une plaisanterie dans la mesure où les conditions des antagonistes – arrêt/poursuite de la colonisation – sont antinomiques. Une fois pour toutes, le sionisme ne saurait s’accommoder d’une paix au Moyen-Orient !
Des citations éloquentes
Voici ce que répond Freud le 26 février 1930 à l’association lui demandant de signer la pétition condamnant les Arabes pour une émeute en 1929 (lettre cachée durant 70 ans):
“Je ne peux faire ce que vous souhaitez… Il est sûr que je sympathise avec ses buts… [le sionisme]. Mais, d’autre part, je ne pense pas que la Palestine ne pourra jamais devenir un État juif, ni que les mondes chrétien et islamique soient prêts à ce que leurs lieux saints soient sous contrôle juif. Il m’eut paru plus judicieux d’établir une patrie juive sur une terre moins chargée d’histoire… Je concède avec tristesse que le fanatisme infondé de notre peuple soit en partie à blâmer pour avoir éveillé la méfiance arabe. Je ne puis cultiver de sympathie pour une piété mal dirigée qui transforma un morceau du mur d’Hérode en relique nationale offensant, ce faisant, les sentiments des autochtones. Jugez vous-même maintenant si…je suis la personne qu’il faut pour conforter un peuple pris dans l’illusion d’une espérance injustifiée.”
Einstein qui fut un supporter du sionisme déclare :
“…La conscience que j’ai de la nature essentielle du judaïsme se heurte à l’idée d’un État juif doté de frontières, d’une armée, et d’un projet de pouvoir temporel.”
Le 25 novembre 1929, il écrit à Weismann :
“Si nous nous révélons incapables de parvenir à une cohabitation et à des accords honnêtes avec les Arabes, alors nous n’aurons strictement rien appris pendant nos deux mille années de souffrances et mériterons tout ce qui nous arrivera.”
“…Notre but est de frapper le Liban, la Transjordanie et la Syrie. Le point faible est le Liban, parce que le régime musulman est artificiel et facile pour nous de le déstabiliser. Nous devrons établir un état chrétien ici, et ensuite nous frapperons la Légion arabe, éliminerons la Transjordanie ; la Syrie tombera à son tour. Puis, nous bombarderons, avancerons et prendrons Port-Saïd, Alexandrie et le Sinaï.” Ben-Gourion, mai 1948 au général Staff.
“Je ne connais pas cette chose appelée règle internationale. Je jure que je brûlerais tout enfant palestinien qui sera né dans ce quartier. La femme palestinienne et son enfant sont plus dangereux que l’homme, parce que l’existence des enfants palestiniens signifie que des générations continueront, mais l’homme cause un danger plus limité.” Ariel Sharon 1956 au général Merham.
“Nous devons utiliser la terreur, l’assassinat, l’intimidation, la confiscation de terres, et la coupe de tous les services sociaux pour débarrasser la Galilée de sa population arabe.” Israël Koenig.
Amar Djerrad
4 mai 2010
Source: Le quotidien Liberté