Notre pays est l’otage d’une association de malfaiteurs.
Ces gens n’ont reculé devant rien, et ne reculeront devant rien, pour garder le pouvoir. Progressivement, leur vraie nature s’est révélée dans toute son ampleur, et nous assistons aujourd’hui à une coupe réglée du pays, sans aucune vergogne.
Ils se servent directement au Trésor public, en y puissant à pleines mains, ils dévorent le pays à pleines dents, et ne craignent plus de s’exhiber dans des réceptions chics, dans leurs somptueuses résidences aux USA, et ailleurs, où ils ont leurs aises, et où ils se comportent en parfaits citoyens de leur pays d’adoption, puisqu’ils l’enrichissent au moment où ils nous appauvrissent.
Ils s’associent ouvertement à des compagnies pétrolières qui pompent les richesses du pays. Ils ne craignent plus de faire des montages financiers d’une extrême irrégularité, comme Khalifa, BRC etc.
Ils n’ont pas hésité à manipuler la violence contre les populations qui ont été tentées de leur preferer un courant islamiste, en créant eux même des GIA, en créant une cellule du DRS chargée de concocter des fetwas de mort, etc.
Puis lorsque le contexte a neccessité un retour à la paix civile, ils n’ont pas hésité à s’auto amnistier, et à interdire à quiconque de porter un jugement sur leurs méfaits.
Ils n’ont pas hésité à violer leur propre constitution pour permettre à celui qui leur dispense la rente, de rempiler à un troisième mandat.
Aujourd’hui, le partage de la rente, la désignation du dauphin, et les luttes d’influences entre les clans pro-français, et pro-américains, les poussent à s’affronter.
Mais cela ne changera rien à un consensus entre eux: La pérennité de leur régime.
Que ce soit Saïd Bouteflika ou Ahmed Ouyahia, ou un autre, qui soit désigné, la nature du régime ne changera pas. Ils garderont le pays en l’état. Une façade de démocratie, et une réalité dans la rapine systémique.
Que pouvons nous faire pour les faire partir ?
Par la violence ?
Nous ne pourrons pas, parce qu’ils nous opposeront nos propres compatriotes. Et ceux qui ne demandent qu’à s’engager dans leur armée, ou dans leurs « forces de sécurité » se bousculent au portillon. Ce sont des mercenaires jetables et interchangeables. Un de perdu, dix qui attendent de le remplacer. C’est dommage mais c’est comme ça.
Par des voies pacifiques ?
Lesquelles ?
Une mobilisation citoyenne et la désobeissance civile ?
OUI !
Oui, en effet, il semble que ce soit la seule possibilité.
Mais il ne faut pas être naïf.
Ce régime n’est pas fou au point de se laisser éjecter aussi facilement.
Et donc, il a verrouillé les voies qui pourraient permettre de mobiliser les populations contre lui. Aussi simple.
Il s’est arrangé pour que les « partis » politiques qu’il autorise lui soient acquis, et il n’hésite pas à leur permettre un accès au râtelier. Le meilleur exemple de ces partis mercenaires se trouve dans le MSP et le PT.
Les partis qui ont un réel ancrage populaire, et qui tentent de le combattre ont été, soit laminés, comme le FIS, soit parasités, comme le FFS.
Les moyens de communication massive, comme la télé, la radio et les journaux, sont sous contrôle. Tous, sans exception.
Et il est quasiment impossible pour l’opposition réelle de trouver des moyens financiers pour lancer une chaîne de télévision. Parce que tout simplement, toutes les fortunes du pays, qui pourraient contribuer à cet effort de salut public, sont entre les mains du régime. Je ne crois pas que j’exagèrerais en affirmant qu’il n’existe pas un seul milliardaire algérien qui ne soit pas mouillé jusqu’au cou avec le régime.
Que faire alors ?
Continuer à tourner en rond, en discussions oiseuses ?
Faire des discours enflammés sur la nature du régime ?
Non ! Cela ne mènera à rien.
Alors, voilà ce que je suggère. A titre personnel. Une proposition que je soumet publiquement au groupe de l’Appel du 19 mars, et à tous ceux qui souhaitent le rejoindre.
En premier lieu, pour palier à la carence de mobilisation, nous devons nous organiser. En structure politique et en formation de combat.
Tous les Algériens, et ils sont nombreux, mais évoluant en ordre dispersé, doivent se structurer sous une formation politique qui ne doit pas demander à exister officiellement. On ne combat pas un régime en sollicitant de lui une autorisation et un budget.
Cette formation doit avoir un nom, un sigle, et un programme clair qui tienne en deux phrases: Chasser le régime et instaurer une démocratie dans le pays.
Cette Formation politique de combat doit avoir un espace d’expression central, pour que son discours ne soit pas parasité, et manipulé.
Cette formation doit être un Front de toutes les volontés sincères qui se dévouent pour le recouvrement de la dignité algérienne, quelles que soient leur conviction et leur ancrage politique.
Mais pour en arriver là, comment faire pour chasser le régime ?
La formation politique dans laquelle nous nous organiserons, qui n’est donc pas officielle, devra être structurée en groupes d’action.
Chaque groupe, dont le nombre doit être limité, n’aura de contact qu’avec la direction centrale, pour ne pas être infiltré.
Ces groupes, dans un premier temps, auront trois missions :
— Faire affluer des cotisations vers un compte bancaire central, pour financer le lancement et le fonctionnement d’une chaîne de télévision.
— Faire connaître aux algériens les consignes et les messages de la direction centrale, en les canalisant sur le site officiel de la Formation, par tous moyens, tracts, mails,sms, discussion avec leurs compatriotes dans les endroits publics, etc.
— Politiser leur entourage afin de l’amener à se constituer en groupes d’action.
Pour éviter la repression et les pressions sur les familles, les groupes d’action resteront anonymes, et agiront sous des noms de guerre. Chaque groupe portera un nom, de préfenrence celui d’un chahid, d’un disparu.
Par contre, les membres de la direction centrale, dans toute sa composante, devront être connus, même s’ils agissent depuis l’Algérie.
Et, si nous parvenons, avec ces méthodes, à financer la lancement d’une chaine de télévision, l’objectif de la désobéissance civile deviendra possible. A fortiori que la base militante pour y parvenir sera organisée, structurée et présente au sein de la population. Comme un poisson dans l’eau.
Et à ce moment là, le régime partira, parce qu’il n’aura plus le choix, et même parce que ceux de nos frères qui font partie de leurs « forces de sécurité » nous rejoindront massivement. Parce que nous aurons eu le moyen de leur ouvrir les yeux.
Alors, one two, three ?
Djamaledine Benchenouf
14 février 2010
Source : Le Quotidien d’Algérie
3 commentaires
Commentaire au sujet de l’article intitulé »Agir
A Mr Djamaledine BENCHENOUF
Bravo! Vous avez dis ce que j’ai sur le cœur et de quelle façon!
En effet,limiter notre réaction à faire le constat de faillite et du régime et d’une société victime de ses contradictions,de son immobilisme et de ses velléités en se contentant de déterminer les implications dans le désastre national dans lequel il serait tout aussi malhonnête de récuser notre propre responsabilité de ne pas avoir eu le courage et l’esprit de s’opposer à tous les dépassements en temps utile et avec toute la rigueur voulue, quoique nécessaire pour dissiper les doutes qui subsistent encore à ce propos en tant que préalable à notre âpre combat pour une vraie indépendance qu’on a jamais connue, ne doit pas être une fin en soi. Notre incapacité à évoluer dans le sens de remettre en cause le joug des néocolonialistes pour prendre notre destin en main et se complaire dans le rôle d’observateurs est une démission de notre propre avenir qui est non seulement l’expression de la dégradation de l’esprit mais un aveu de faiblesse de notre part au crédit de l’oligarchie au pouvoir.
-Notre action qui est le prolongement de cette approche doit s’inscrire dans le cadre d’une stratégie qui adopte les moyens pacifiques de riposte et privilégie le pragmatisme comme véhicule de nos principes dans le processus du changement. Cette méthode a le double mérites de nous rendre plus insinuants en parlant un langage accessible à tous et qui s’adapte aux exigences de notre lutte afin de rallier par la conviction le plus de monde possible à notre cause;ce qui permettra au citoyen de faire une saine lecture pour être mieux imprégné de notre projet d’une part et de déjouer la stratégie de ce régime odieux d’exploiter les éventuelles méprises de notre part pour renverser la vapeur à sa manière par tromper l’opinion publique en mettant à contribution les conflits sociopolitiques et une société livrée à elle-même et en mal de leader si on venait à opter pour la violence comme moyen d’expression et d’action.
-notre action qui nécessite la mobilisation de tous surtout de ceux qui sont les victimes directes ou indirectes de ce régime fasciste ,préconise compte tenu de la complexité de notre situation une intervention en plusieurs temps:
1)-Accentuer les compagnes de mise à nu en utilisant l’antenne des chaînes TV à large audience surtout celles suivies en Algérie(El-djazeera,El-hiwar,TF1,etc..)en vue de désavouer publiquement et sans relâche la voyoucratie au pouvoir et ses larbins au service du colonialisme et l’ampleur du complot ourdi contre toute une nation depuis 1958 et dont l’aboutissement eut lieu en cette sinistre date du 11 janvier 1992 en tachant d’apporter pour cela les justifications nécessaires .On y gagnerait en crédibilité de pouvoir convaincre l’opinion publique de la fiabilité de ce projet et de la sincérité de nos intentions. C’est le jeu des ex-officiers supérieurs de l’armée et de ceux qui furent proches des cercles de décisions,qui l’ont déjà fait et qui doivent persévérer dans cette voie, en raison de ce qu’ils sont les mieux placés pour être entendus et ce pour la priver de l’outil de propagande et de désinformation auquel elle a pris l’habitude d’y recourir. Le facteur d’embrigadement psychologique est un atout majeur et demeure un facteur déterminant pour créer ce bouleversement dans les esprits pour inciter les gens à adhérer au consensus du changement,preuve est de constater que la junte militaire au pouvoir a mis plus de trois décennies au chapitre de parachever son plan de destruction du pays. C’est la raison pour laquelle très nombreux sont ceux qui refusent d’admettre la responsabilités des autorités dans la tragédie nationale par ce que la logique de la version officielle veut qu’elle soit imputable à « l’intégrisme- terroriste »;ce qui est somme toute partiellement juste. Et ils ont leurs raison. Etant privés d’accès à toutes les vérités et soumis pendant plusieurs décennies au martèlement idéologique des médias du socialisme dévastateur de Boumediene,ils n’ont d’autres perspectives que de s’inféoder à l’autorité publique pour finir par devenir réticent voire récalcitrants à toutes formes de dialogues qui touchent à la crédibilité du discours officiel perçu par beaucoup comme une fatalité. Cet état de fait fit qu’au lieu de conjuguer leurs efforts pour faire face aux défis ,les gens se sont engagés dans des conflits d’opinions sans enjeux qui ne font que le jeu malsain des rentiers du système allant jusqu’à s’entretuer occultant ainsi les problèmes de fond.
-2)-La mise en place de fondations bénévoles dont la finalité sera de prendre en charge une jeunesse sujette à toutes les provocations et en déperdition ballottée entre les promesses gouvernementales creuses et les dures réalités quotidiennes en s’inspirant de l’expérience du Fis afin de ne le pas la laisser à la merci du plus offrant pour l’instrumentaliser par les procédés démagogiques à l’accomplissement des sales besognes en exploitant l’état de dénuement dans laquelle il l’a acculée et l’empêcher de reconquérir la scène politique et récupérer ses anciennes méthodes à travers la création d’une armée de supplétifs sous la fallacieuse dénomination « société civile » pour désigner les éléments bon gré mal gré à sa solde. Un type au ventre creux est loin de se constituer soldat par ce que tout simplement il est susceptible à toutes les tentations et est non condamnable.
-3)-disposer d’un projet de société avec prédominance du volet économique et auquel une large diffusion devra lui être réservée à soumettre au débat général afin de permettre de juger aussi bien de nos intentions que de nos actes surtout de nos aptitudes à trouver à brève échéance une issue à la crise du logement et du chômage ,deux volets de la vie quotidienne qui focalisent toutes les attentions et tous les espoirs . Ceci ne sera possible qu’après abrogation des lois scélérates et anticonstitutionnelles et la levée de l’état d’exception qui, à en croire les déclarations du régime, n’a plus de raison d’être parce que le terrorisme qui les a motivées est à sa phase résiduelle. Ce projet sera notre charte pour introduire les transformations politiques,économiques et sociales susceptibles de dissiper les cauchemars d’une gouvernance apocalyptique sur fond de souffrances,de larmes et de douleurs qui aura duré soixante ans.
-4)-N’admettre que les candidatures d’adhérence dont la sincérité et le dévouement de leurs dépositaires sont établis afin d’éviter l’infiltration du collectif et par suite son implosion en tirant la leçon des erreurs commises par le FLN et le FIS que seul les statistiques intéressaient.
Le changement qui interviendra inéluctablement dans un proche futur n’est que question de volonté,de sacrifices et de patience.
Gloire à nos martyrs,à bas les traîtres et vive l’Algérie !
Auteur:HAMMANA
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à vrai dire,ni la violence ni le pacifisme n’ébranlera ce régime:il est soutenu par les régimes dits démocrates(la France et leq USA),jusqu’à ce que mort s’en suive.
ils ont appris beaucoup de choses:toutes les qualités inhumaines,la torture,la traitrise,la haine,la bassesse,la servilité,l’ignominie etc..
le pouvoir de l’argent et l’ignorence ne leur permet pas de laisser le « koursi » aux autres.
ils sont anti-démocrates,anti-nationalistes,anti-patriotiques,anti-islamistes,ils n’aiment personne,même ceux et celles qui leurs sont proches,ils n’ont pas confiance en eux:ils sont la bête sous forme humaine.
peut être que je suis pessimiste,ou trop pessimiste:mais ce sont 30 ans de politique qui m’ont appris que je sois ainsi.
l’essentiel c’est que je n’ai jamais été de leur coté ou cautionné leur politiques,je n’ai jamais voté,je n’ai jamais accédé à un poste de responsabilité,sauf celui que continue de le faire depuis plus de 30 ans:inculquer le savoir à nos petits enfants.
de toutes les façons,on est condamnés à vivre avec eux,mais en qualité de résistants,d’opposants farouches etc….jusqu’à ce que la mort nous emporte.
Esperons que Dieu nous préservera sur ce chemin et sur son chemin.
Puisse Dieu les emportera,le plus vite possible,et à jamais,à la djehenne,Amine.
petite remarque
salam alaikoum
moi je suis parfaitement d’accord avec ce que décrit monsieur benchennouf, mais je suis pas d’accord sur un seul point, c’est qu’il faudrait plutôt écrire en langue arabe, pour avoir accès au petit peuple, les francophones sont de moins en moins nombreux! je sais qu’une très bonne intention vous motive mais, on s’adresse et sensibilise un peuple dans la langue qu’il connait, la langue qu’il parle et comprends.
je vous remercie monsieur benchennouf
salam alikoum