Quelle qu’en sera l’issue – une issue que nous espérons heureuse – la lutte courageuse de Madame Meriem aura eu le mérite de rappeler à l’opinion publique, que les attitudes d’arrogance et de mépris envers notre peuple dont font preuve quotidiennement chez nous, les multinationales tout comme les ambassades étrangères d’ailleurs, vient tout simplement du fait que les unes comme les autres, sont parfaitement informées sur la nature félonne et totalement corrompue d’un pouvoir algérien et des rouages de son administration. Un pouvoir illégitime et gravement complexé par ses propres crimes contre ses propres populations. J’imagine difficilement en effet, un « ministricule » (comme eût dit le regretté Robert Escarpit) ou un baronnet stupide quelconque du pouvoir en place, appeler tel ambassadeur occidental ou tel P.d.g. de telle Compagnie étrangère en frappant sur la table. Çà, on sait faire entre maghrébins, entre arabes, entre africains. Pas quand on a affaire à un blanc (puisqu’il nous faut revenir à la glose du colonisé).
Honte aussi, à ce délinquant en liberté qui a pillé les Caisses des Travailleurs dans les magouilles du scandale de Khalifa Bank et qui ose continuer d’usurper les fonctions de « Secrétaire Général de l’UGTA » et honte aussi à ses complices d’une Direction syndicale aux ordres, cooptée et corrompue qui ont trahi leur mission syndicale de protection des droits des travailleurs.
Faut-il désormais rebaptiser de « Nouvelles Trappes » – en souvenir du tristement célèbre domaine agricole colonial dit de Borgeaud – tous ces périmètres pétroliers de non droit ? Des périmètres que les multinationales concessionnaires considèrent aujourd’hui comme de véritables propriétés privées où elles dictent leur propre loi.
Y aurait-il des clauses secrètes d’Extra-Territorialité qui auraient été concédées à ces multinationales sans que le Peuple Algérien en soit informé ?
Chaque citoyen algérien digne de ce nom doit se sentir aujourd’hui, personnellement concerné par cette affaire.
Abdelkader Dehbi
7 janvier 2010