C'est ce qu'il vient de faire précisément, en ce 12 décembre, en déclarant sur son ton péremptoire habituel "Iran must obey international rules over its nuclear program and should not doubt the will of the international community to ensure it does so". (Reuter)
Ceci donc, juste au lendemain de la reconnaissance quasi officielle par le chef du gouvernement sioniste, M. Ehud Olmert, qu'Israël possédait effectivement un armement nucléaire. M. Tony Blair s'est bien gardé, bien entendu, de demander par exemple à Ehud Olmert de préciser de combien de dizaines, voire de centaines d'ogives nucléaires Israël disposait-il en ce moment précis. A moins que ce pauvre homme, dont on parle déjà à Londres comme "former Prime Minister" ne se réserve de poser cette question gênante, plutôt au vice Premier Ministre sioniste, en charge des "affaires stratégiques" le terroriste Avigdor Lieberman, chef de la formation extrémiste et raciste, "Israël Beitenou".
En attendant, posons-lui et à ses autres pairs , en perdition politique et morale comme lui – en particulier les Bush et les Chirac -, nos propres interrogations de "peuples de la périphérie"
– Au nom de quoi, l'Iran ou toute autre nation émergente, seraient-elles interdites d'exercer leur droit naturel d'accès à la science et à la technologie, y compris à la technologie nucléaire, au prétexte fallacieux de risque de prolifération des armes nucléaires, invoqué par ceux-là mêmes précisément, – Etats-Unis, Russie, France, Grande Bretagne en particulier – qui détiennent suffisamment d'armes nucléaires et autres armes terrifiantes – pour faire sauter plusieurs fois la planète et faire disparaître toute trace de vie sur Terre ?
– Pourquoi ces chantres de la non prolifération nucléaire crient-ils plus fort que les autres quand chacun sait que ce sont les Etats-Unis qui ont le triste privilège historique d'être à ce jour la seule Nation a avoir fait un usage criminel de l'arme atomique – à Hiroshima et Nagasaki – puis récemment, des bombes à l'uranium appauvri en Irak et en Afghanistan ?
– Pourquoi ce même Occident donneur de leçons, se garde-t-il en revanche d'exprimer la moindre condamnation quand il s'agit des actes de guerre criminels, régulièrement perpétrés par l'armée sioniste d'Israël contre le peuple palestinien et plus récemment contre les populations civiles du Liban dont le sud du territoire a été truffé à dessein, de centaines de milliers de bombes à fragmentation et à l'uranium appauvri qui continuent de tuer des innocents, aux termes mêmes des différents rapports officiels des Nations Unies ?
– Au nom de quelle conspiration du silence le Conseil de Sécurité des Nations Unies en tant qu'Institution Internationale responsable de la sécurité mondiale, ne s'est-il jamais déclaré saisi d'office, – ainsi que l'habilite sa mission de sécurité – du dossier nucléaire israélien, quand tout le monde sait qu'Israël détient un véritable arsenal, – édifié avec la complicité des Etats-Unis et de la France – estimé à quelques 200 ogives nucléaires "vectorisées", capables d'atteindre toutes les capitales arabes, y compris au Maghreb ?
Jusqu'à quand les dirigeants politiques de l'Occident continueront-il d'ignorer – ou de feindre d'ignorer – ces interrogations essentielles pour la paix mondiale ?
Abdelkader Dehbi
12 décembre 2006