Pis encore, cet infâme Communiqué de presse de la sinistre Maison Blanche, déclarant avec aplomb, qu'Israël "exerce son droit de légitime défense". Ce qui confirme une fois de plus, l'étroite collusion des intérêts économiques et géostratégiques israélo – américains; collusion qui a pour fondement essentiel, la déstabilisation permanente des Etats du Proche Orient, afin d'une part, d'empêcher toute possibilité d'émergence et de renaissance des Peuples de la région et, d'autre part, paradoxalement, de favoriser grâce à cet état de déstabilisation permanente, la pérennité de l'accès à bon compte pour les économies américaine et européenne aux approvisionnement pétroliers; les considérations d'ordre ethnico – religieux ou culturel venant en second plan
En revanche, c'est la rage au cœur et la conscience révoltée que les millions de citoyens des pays arabes font aujourd'hui le douloureux constat du poids quasi nul de leurs dirigeants politiques sur la scène internationale et du statut indigne d'eunuques politiques et moraux qui leur est fait en tant que ces dirigeants sont généralement plus tributaires des puissances occidentales dont ils servent en retour les intérêts, que tributaires d'une quelconque légitimité du suffrage populaire. D'où le silence des uns ou les gesticulations des autres, face au martyre d'un Peuple palestinien affamé et désarmé – livré sous les yeux de toute la communauté internationale quasi complice – aux exactions criminelles d'une armée sioniste de plus en plus arrogante et dominatrice. Toutes les bornes de la lâcheté, de l'indignité et de la trahison sont aujourd'hui franchies. Une trahison dont tôt ou tard, ils auront à rendre des comptes devant leurs Peuples qui commencent à se poser de plus en plus ouvertement certaines questions:
A quoi peuvent donc servir, – en dehors de la protection des régimes despotiques en place contre leur propre Peuple – toutes ces "armées" arabes qui totalisent aujourd'hui, dans les pays membres de la ligue arabe, près de trois millions de solda ts d'active ?
A quoi peuvent donc servir ces centaines de généraux, souvent bouffis et pansus, chamarrés d'ors, d'insignes et de décorations, que l'on croirait tout droit sortis d'un bal d'opérette ou de bienfaisance ?
A quoi peuvent donc servir ces centaines d'avions et ces milliers de chars, souvent de la dernière génération, acquis à coup de milliards, mais tout juste bons pour parader les jours de fête nationale ou pour intimider le voisin ?
A quoi peuvent donc servir ces dizaines de milliards de dollars engloutis chaque année par les budgets militaires, la plupart du temps au détriment de besoins civils vitaux ?
A qui faudra-t-il poser ces questions tellement essentielles? Au pharaon adipeux du Caire ou au psychopathe hébété de Tripoli ? Au Néron grand-guignolesque d'Alger ou au Ceucescu le tortionnaire de Tunis ? Aux potentats pétroliers corrompus du Golfe ou au roitelet demi-sang d'Amman ?
Une chose est sûre, au mieux, c'est l'Histoire qui finira par questionner ces dirigeants indignes; au pire ce seront leurs propres Peuples soulevés par tant d'infamie; des Peuples dont on croirait presque entendre les bruits d'une fureur si longtemps contenue.
5 juillet 2006