Nous avions pris l’habitude de réagir et d’écrire à l’approche de la date du 1er novembre, non seulement pour rendre hommage, ou marquer tout simplement l’anniversaire, mais surtout et avant tout en guise de rappel et lutte contre l’oubli.
Il est à rappeler que, si, en 1830, l’Algérie n’avait pas une place géostratégique et qu’elle n’était pas riche, le colonisateur agresseur et destructeur n’aurait certainement pas risqué de s’aventurer au sein de son territoire. Les atouts de l’Algérie avaient attiré la colonisation. Cependant, l’idée de s’accaparer les richesses algériennes a fait oublier à l’agresseur la bravoure, la hardiesse et le courage des Algériens qui ont lutté des années durant jusqu’à l’indépendance totale du territoire. Indépendance au prix de millions de martyrs. La révolution algérienne est l’une des plus grandes révolutions du siècle et à ce sujet le grand poète libanais Adonis, a déclaré récemment à une chaine égyptienne « seule l’Algérie a réalisé une vraie révolution ».
La révolution, notamment après plus d’un siècle de destruction identitaire, agricole etc., ne se limite pas à renvoyer le colonisateur. Non, il s’agit aussi, de reconstruire et réfléchir l’après indépendance. Les stratèges du 1er novembre avaient, en réalité pensé à tout cela. Aussi, dès le recouvrement de son indépendance en 1962 l’Algérie a œuvré à l’identification d’un pays souverain, moderne et en constante évolution.
Aujourd’hui l’Algérie a toujours la place géostratégique qui lui revient de droit, elle est toujours aussi riche voire beaucoup plus riche qu’à la période de 1830. Aujourd’hui, dans le contexte international, l’heure est grave : règne d’une période d’incertitude, de manipulation, de violence, d’insécurité et de la culture du désordre. L’hégémonie de l’impérialisme et le retour du colonialisme sous d’autres formes et aspects ne sont plus un secret. L’ingérence est désormais institutionnalisée avec comme corollaire l’esprit paternaliste et interventionniste. Les exemples sont légions. La politique mondiale est basée, aujourd’hui, sur le principe de deux poids deux mesures. La théorie des « droits de l’Homme », lorsqu’il s’agit de pays ayant de fortes ressources, est exploitée à des fins d’infiltration, manipulation et donc exploitation.
L’Algérie, pays riche, ayant réussi sa révolution à court et à long terme, malgré les souffrances qui lui ont été infligées hier, de différentes façons en interne et externe, et malgré la situation difficile d’aujourd’hui, aiguise encore et sans doute l’appétit des prédateurs.
Dans ce contexte, l’Algérie, grâce à la sagesse et au sens du devoir elle a su, non seulement instaurer la stabilité, mais elle en est devenue exportatrice de la formule.
Par ailleurs, sur le plan interne, on ne peut que saluer les initiatives prises en faveur des changements. Ces changements permettent l’alternance aux postes de responsabilités, l’accès des nouvelles générations aux commandes etc.
Aussi, Les nouvelles générations doivent savoir que l’Algérie est plurielle et indivisible et ceci ne l’affaiblit en rien, beaucoup s’en faut et au contraire cela la fortifiera.
Par ailleurs, il faut dénoncer, ceux, qui parfois, au nom de la liberté d’expression sombrent dans la diffamation, la caricature, le mensonge et bien entendu dans la manipulation des esprits. Défendons la liberté d’expression certes, mais ne bradons pas les principes. Il y a une déontologie qu’il faut respecter.
En outre, Il est regrettable aussi de voir certains anciens responsables, aujourd’hui installés en Occident, s’aventurer dans la contestation souvent infondée. Que veulent-ils et que cherchent-ils ?
L’Algérie plurielle et indivisible a besoin de rassemblement loin de tout régionalisme, et appelle ses enfants a se rappeler à tout moment des principes du 1er novembre.
Abdelkader Bachir
19 octobre 2015