Certains pourraient se demander pourquoi je m’adresse à vous plutôt qu’à la ministre de l’éducation, source de ce pavé dans la marre, à savoir l’enseignement de la ‘derja’ (langues maternelles) dans le primaire ? A cette question, je réponds ceci :
Primo, il s’avère de plus en plus vain que de s’adresser à la personne de la ministre de l’éducation qui prouve jour après jour par ses faits et dires (et non sur simples préjugés à son égard) que ses décisions, propositions nous corrige-t-on, se trouvent être des positions tranchées ne souffrant d’aucune équivoque, comme le révèlent ses tergiversations par à coup, d’abord niant l’information en bloc, puis la nuançant, pour la maintenir ensuite avec force et défiance dans ses déclarations ultérieures.
Deusio, comment peut-on escompter une décision purement pédagogique, scientifique technique, et transparente de la part d’une ministre de l’éducation qui ignore majestueusement les rudiments mêmes de la langue censée être la langue de l’Etat selon la constitution, et la langue d’enseignement. Permettez-moi donc d’en douter quant aux motifs réels de pareille entreprise venant de celle qui ignore ‘gracieusement’ la langue de son pays et de sa fonction, qui la torture, la malmène et l’estropie (situation qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde, une autre spécificité algérienne nous dit-on), et de surcroit quand il lui a été demandé pourquoi n’apprend-t-elle pas la langue nationale, surtout du fait de la nature de la haute fonction qu’elle occupe, elle répond d’une manière claire et fort révélatrice de son dédain de cette langue « je n’ai pas le temps » !
Tertio, est-ce un simple lapsus révélateur de ce qu’elle présage dans une phase ultérieure après la substitution ‘progressive’ de l’arabe par la ‘derja’, quand elle incrimine les écoles coraniques comme étant la cause du bas niveau de la langue arabe des élèves qui y sont inscrits, sans se donner la peine de citer une quelconque étude scientifique représentative sérieuse qui corrobore pareille accusation (alors qu’il existe des tas d’exemples qui prouvent le contraire)? N’était-il pas plus ‘pédagogique’ de la part de notre ministre censée être du domaine des sciences sociales et de l’éducation et, de nous citer pareilles études prouvant cette relation présumée entre le bas niveau en langue arabe chez les élèves inscrits dans les écoles coraniques, au lieu de ventiler cette allégation plus que douteuse ?
Je finis juste par remarquer une similitude stupéfiante, en faisant un bond en arrière dans le temps, en prêtant l’oreille au sieur Kaddour Benghabrit discourir il y plus de 70 ans, et qui deviendra 10 ans plus tard le grand Imam de la mosquée de Paris, au nom du président français George Clemenceau devant les enrôlés algériens et marocains dans une guerre qui n’était pas la leur, à la veille de la bataille de Verdun contre l’armée allemande, je le cite :
« يا اولاد ادزاير، يا اولاد ماروك، جيت لكم توّه من عند الشيخ موسيو كليمونصو عليه السلام، قال لي ما يحب إلا أولاد الدزاير وولاد مروك. والليلة يطلب ليكم الكسكوس باللحم، ويزيدلكم الكاردوفان (ربع ليتر من الخمر) بقرعة كبيرة، وفي الصباح يحب يشوفكم في الفرون (الجبهة) باش تحاربو الالمان، وتنحّيوا لهم دين والدين بوهم، ويلعن والدين بوهم. كولو آمين ». (د. محمد أمطاط. الجزائريون في المغرب. ص 170)
Loin de moi toute intention de faire assumer à la petite fille les agissements de son grand père, je ne fais que relever la parfaite similitude entre le cheminement des deux Benghabrit, à plus de 70 ans d’intervalle, montrant que la petite fille ne fait que parachever l’œuvre de son aïeul dans l’édification de cette mission « civilisatrice » (et pacificatrice) de Clemenceau à l’égard des indigènes que nos parents étaient, et que nous sommes encore aux yeux de Mme la ministre.
Pourquoi je m’adresse donc à vous particulièrement, Madame khaoula Taleb Ibrahimi ? D’abord, je n’ai aucune raison de douter de votre intégrité et de vos intentions. Vos écrits, vos déclarations, vos positions sont autant d’indicateurs qui prouvent que votre avis, vous le voulez scientifique pédagogique sans aucune connotation idéologique occidentalisante arabophobe, chose qui ne déroge en rien (pur hasard ? j’en doute) à l’œuvre titanesque de votre vénérable grand père Cheikh El Bachir El Ibrahimi, qui disait justement à ce propos à l’intention de ceux qui menaient une guerre implacable aux composantes du peuple algérien, et précisément, sa langue arabe, sous prétexte de la nécessité d’émanciper notre peuple en substituant la dérjà à l’arabe :
« إن اللغة العربية كالدين يحملها من كل خلف عُدوله لينفوا عنها تحريف الغالين وزيف المبطلين وانتحال المؤولين وأنتم أولئك العدول فانفوا بجد وإخلاص عن هذه اللغة زيغ المبطلين من هذا الجيل الذين أصبحوا يتنكرون لهذه اللغة ويعفرون في وجهها وقد فاتهم أن يحصلوا منها على طائل، فأصبحوا يرمونها بالعقم والجمود وعدم المسايرة لركب الحضارة ويرتضخون لكنة لا هي بالعربية ولا هي بالصالحة » (آثار الشيخ الإبراهيمي، الجزء 5، ص 295)
N’est-ce pas justement pour cela (entre autres) qu’il été combattu âprement non seulement pendant la colonisation qui interdisait l’ouverture des écoles libres de l’association et l’apprentissage de la langue arabe, mais également après l’indépendance jusqu’à sa mise en résidence surveillée, pour le punir de son attachement à ses valeurs qu’on veut actuellement déraciner sous ces prétendues nouveaux/anciens prétextes. Malek Bennabi n’a pas été épargné lui aussi par les mêmes auteurs pour des raisons similaires.
Pourquoi donc je vous interpelle Madame ? Et bien c’est suite à votre intervention lors du débat animé par l’association NABNI et votre interview avec TSA, que je m’adresse à vous ni en tant que linguiste ni sociolinguiste (je ne suis ni l’un ni l’autre), ce débat je le laisse à vos confrères dans cette spécialité. Pour ma part, je me contente de m’adresser à vous en tant que simple citoyen interpellé par vos déclarations concernant les langues maternelles et leur impact sur le développement et l’épanouissement de nos enfants, me limitant à ce titre à poser un certain nombre de questionnements en relation directe avec le sujet.
Nul ne peut ignorer, Madame, que pareil débat ne peut être productif et constructif, loin de toute démagogie et instrumentalisation (au sens de manipulation politique et non scientifique de laboratoire) dans les conditions qui sévissent, principalement l’absence d’un cadre démocratique libre et transparent où toutes les opinions sont considérées sans distinction ni exclusive. Ne craigniez-vous donc pas cette manière d’imposer des décisions cruciales, déterminantes non innocente en catimini, en absence des concernés principaux, la famille de l’éducation, par une certaine élite qui veut imposer sa volonté à des générations entières, en impliquant des professionnels dans un stratagème devenu la règle en Algérie, où le pouvoir pour imposer son agenda et lui donner un semblant de couverture scientifique, réuni ‘ses’ experts en excluant, voire bannissant, toute voix dissonante, à l’instar des ‘débats’ consacrés récemment au gaz de schiste ? Je cite ceci pour signaler que les bonnes intentions de leurs auteurs ne suffisent pas à les prémunir contre l’instrumentalisation dont ils peuvent être victimes. Le fait d’être désintéressé non impliqué dans ces ‘manipulations’ ne change rien à la donne, car on ne peut faire abstraction de la globalité du problème qui ne peut être débattu et solutionné sur la seule base linguistique purement pédagogique, et à fortiori en absence du cadre approprié.
Est-il nécessaire de faire remarquer que la quasi-totalité des chantres de la derja, à peine tournés vers leurs enfants, c’est en français qu’ils s’expriment, et c’est le français qu’ils apprennent à leurs progénitures et c’est les chaines françaises qui sévissent chez eux, et les chaines françaises pour enfants qu’ils offrent à leurs enfants ? Autant d’éléments de preuves qui attestent que ces prophètes de la derja, n’utilisent cet attrape nigaud que comme exutoire temporaire, pour atteindre en fin de compte leur dessein originel, c’est-à-dire le français, comme langue nationale d’éducation, puisqu’ils considèrent de fait que le français est leur langue maternelle. D’ailleurs en suivant le parcours de ces prophètes de la derja, on se rend vite compte que cette diversion se conjugue parfaitement avec leur arabophobie, la haine contre la langue qu’ils considèrent signe et témoin de la dégradation de l’éducation et cause de toutes les faillites. Je dis cela loin de tout conspirationnisme, car il suffit de remarquer que la quasi-totalité de ceux qui se sont soulevés à l’unisson pour soutenir sans réserve la ministre sont connus pour leur arabophobie et leur islamophobie primaires. Ils pensent pouvoir profiter de l’aubaine, celle d’avoir une ministre arabophobe, pour relancer leurs tentatives, feignant ignorer que l’arabe est, avec l’islam et le tamazight, une constituante de notre personnalité et de notre identité nationale, et que s’ils sont libres de ne pas se reconnaître dans l’une ou l’autre de ces trois constituants de notre identité, mais ils ne peuvent en aucune manière dénier à l’immense majorité du peuple algérien de s’y reconnaître.
A ceux pour qui l’arabe constitue le témoin de la dégradation de l’éducation et cause de toutes les faillites, je signale que contrairement aux contrevérités distillées dans un but qui n’échappe à personne, je rappelle que l’arabe a été en effet la langue principale dans le secteur de l’éducation, cependant est resté confinée dans les enceintes des écoles et écarté voire exclu des autres activités de la vie économique, administrative, politique et autres. Et comme vous le signalez vous-même, Madame, le français s’est imposé comme langue hégémonique, exclusivement utilisée dans les principaux autres secteurs de l’Etat pour des raisons que vous jugez ayant trait à la préservation des intérêts économiques de ces secteurs. A cela je fais remarquer, surtout à l’intention de ceux qui sont prompts à incriminer l’arabisation comme étant la source de cette faillite multiforme, que la politique d’arabisation qui a été une décision politique, n’a pas été suivi dans les autres secteurs de la vie et, par conséquent, il est inconcevable, voire douteux de relier la situation du pays à cette seule dimension. Par ailleurs, faut-il oublier les différentes forces qui ont tout fait pour justement ‘ancrer’ dans les esprits, cette relation présumée, et baliser ainsi la route pour la langue alternative, celle qui a en fait toujours été de mise : le français. Et nul n’ignore à ce propos la ségrégation injustement imposée par ces lobbies pour exclure les compétences hors francisant sous de fallacieux prétexte de compétences.
A cela une question s’impose, si l’arabe était responsable de la faillite du système éducatif, n’est-il pas logique de considérer le français responsable de la faillite de tous les autres secteurs puisque c’est la langue adoptée par ces secteurs ? Et dans la même veine, n’est-il pas légitime de nous demander ce que le français a apporté à l’Algérie, sachant que depuis 1962 la majorité des décideurs sont des francophones et en tant que tels ils ont géré ces différents secteurs, sinon les indexer à la France au point d’en faire le partenaire quasi exclusif au profit exclusif de la France et non de l’Algérie, faisant fi des lois du marché et de la compétitivité des marchés internationaux qui auraient tant profité au pays au lieu d’avoir nos intérêts rivés sur Paris. Quant à ceux qui donnent des leçons sur la modernisation et du devoir d’adaptation et d’émancipation pour s’intégrer dans ce monde globalisant et multilingues, force est de constater que contrairement à ces profession de foi, ils se révèlent être les plus réfractaires à cette donne, et les plus fidèles au système monolingue, français, s’il vous plait ! En fait on ne peut nier sans risque de ridicule que cette faillite est le résultat d’une faillite globale multidisciplinaire ayant pour origine la faillite du système dans son ensemble à commencer par son manque de légitimité et ses mauvais choix, et non du fait d’un seul facteur, linguistique ou autre.
Dans votre intervention, quand vous parlez de compétences, pour expliquer l’hégémonie de fait du français dans les autres secteurs, vous semblez les circonscrire aux compétences ‘francophones’ par définition et exclusivement. J’ai pour ma part assisté à un véritable système d’apartheid se mettre en place où cette élite francophone qui avait pris otages ces secteurs, interdire aux autres de pénétrer ses enceintes, fussent-ils des diplômés de MIT et autres Oxford. Les exemples ne sont pas rares pour prouver que cette hégémonie n’a rien à voir avec la compétence, mais plus à un chauvinisme doublé d’une volonté de mainmise et de chasse gardée visant à accaparer ces secteurs et exclure les indigènes (comprendre les non francisant, exactement comme pendant la colonisation). Et tertio, le fait de relier le français aux intérêts économiques montre on ne peut mieux vers quelle destination ces responsables avaient dirigés les intérêts du pays, situation qu’on vit à ce jour.
Quant à l’argument de l’efficacité et de la rentabilité, la supercherie est criarde de la part de ceux qui nous vendent le français comme nécessité indispensable et cartésienne, car nul n’est sans savoir, qu’aussi bien sur le plan des intérêts économiques que du développent scientifique, en passant par la langue de la formation et de l’information, le français fait piètre figure loin derrière l’anglais. Est-il nécessaire de citer la masse des publications, tous genres confondus, qui se fait en anglais par exemple, en comparaison avec le français ? Au Canada francophone, soucieux effectivement des intérêts de leur boites, les responsables exigent de leur personnel une maitrise complète de l’anglais, sachant que leurs interlocuteurs sont anglophones, alors que chez nous ceux qui se barricadent derrière l’argument de pertinence et d’efficacité, se trouvent être précisément les monolingue (francophone) et sont les mêmes (est-ce un hasard ?) qui mettent en doute l’appartenance de l’Algérie à son environnement arabo musulman, pour nous suggérer leur véritable alternative méditerranéenne qui rime exclusivement avec Paris.
Vous citez, Madame, le Coran et vous dites : « Ce sont des phénomènes tout à fait normaux du contact des langues et qui ont existé depuis la nuit du temps. Dans le Coran, il y a des mots étrangers. Des mots du persan ou du grec qui ont été arabisés ». Nul ne nie l’universalité du Coran, puisqu’il a été révélé pour l’humanité entière. Cependant, la différence est de taille, entre une phrase dite de la derja algérienne, qui n’en compte pas plus de dix mots, où on peut trouver six à huit mots français, comparé au Coran qui compte des dizaines de milliers (plus de 77 milles mots) et n’en compte qu’un nombre insignifiant de mots non arabes (arabisés par ailleurs), au point où la similitude se trouve être hasardeuse.
Quant à ceux qui nous disent que l’arabe ne sévit que parce qu’il a été imposé, je leur rappelle que bien avant l’independence lorsque l’arabe (et les différentes variantes du tamazight) étaient sous le blocus, les enfants algériens allaient apprendre le Coran et l’arabe dans les mosquées, les zaouïas et les katatib, dans toutes les régions d’Algérie, en Kabylie particulièrement, qui pourrait alors prétendre qu’ils y allaient sous la contrainte ? Au lieu de dresser le tamazight contre l’arabe et le présenter comme étant sa victime, pour en fin de compte faire le lit du français, il est utile de se rendre à l’évidence que aussi bien l’arabe que le tamazight étaient et sont encore les victimes de l’hégémonie du français.
Enfin, croyez-vous sincèrement, Madame, que l’introduction de la derja telle que prônée par la ministre constitue la clé pour sauver ce secteur de la décadence dont il est la proie et constituer la réponse au problème du bas niveau des langues ? Ne craignez-vous pas que pareille entreprise ne ferait en fait que porter le coup de grâce à ce qui en reste dans ce domaine ?
En fait, Madame, vous n’ignorez pas que cette tentative n’est pas nouvelle. La France coloniale l’a maintes fois essayé, allant jusqu’à éditer des manuels en arabe dialectal, et nul ne pourrait nous convaincre qu’elle faisait cela soucieuse du développement intellectuel des indigènes, elle qui s’est ‘sortie’ après 132 ans d’occupation et de politique de terre brulée dans tous les secteurs, en tête l’éducation, elles est ‘sortie’ en laissant derrière elle une population analphabète à 85% après avoir mené une lutte âpre pour interdire les écoles libres, qu’édifiait l’association des Ulémas entre autres. Il est évident que cette politique suit son cours.
Rachid Ziani-Cherif
17 août 2015
7 commentaires
ideologie
Je constate que vous tenez vraiment à impliquer KTI dans l’affrontement idéologique actuel. Si aujourd’hui vous citez Tamazight comme l’un des éléments de l’identité algérienne c’est grâce aux francophones qui ont lutté contre la négation pendant que les arabo islamisants limitent notre histoire à 14 siècles. Puisque vous préférez l’anglais, veuillez nous indiquer quelles matières enseigner en anglais et lesquelles en arabe
et alors ?
[quote name= »ywaali »]… Si aujourd’hui vous citez Tamazight comme l’un des éléments de l’identité algérienne c’est grâce aux francophones qui ont lutté …[/quote]
Sans commentaire…
Les amazigh vous remercient de les assimiler à des francophones. Avant de prétendre connaitre l’Histoire commencer par apprendre à connaitre les algériens.
Serait-ce la criante idéologie sortant de vos propos qui vous aveugle ?
darija ou teddaruj ila hawiya
@frère Kaddour
Sallamou Allaykum
«{APRES AVIS D’EXPERTS EN LINGUISTIQUE CONFIRMES PAR l’UNESCO}, il a été proposé d’utiliser la dardja comme vecteur et point d’accès à la langue littéraire durant les 2 premières année, puis enseignement en arabe littéraire à partir de la 3ème année. Cette approche scientifique n’est pas algérienne et encore moins une trouvaille de madame la ministre.»
*Voilà ce qu’affirment les francophonos, ce projet idéologic et qui « n’est ni algerien , ni scientific » !
C celui « d’EXPERTS)», et confirmé par l’UNESCO ! Cela signifie tt simplement, que C l’Unesco qui dicte le prg scolaire.
*Ils ajoutent :
« Notre salut est dans le bilinguisme, voire multilinguisme et non l’enfermement dans le monolinguisme, mal assimilé, et qui en l’état actuel de nos sociétés ne véhicule malheureusement pas les sciences et la modernité.»
*Ils savent, ils en sont les mentors des difficultés érigées depuus 1962 à l’envers de tt ce qui à trait à la Langue Arabe et a l’Islam.
Et puis l’état de notre société C eux qui en sont les DECIDEURS-gérants depuis 1962 !
Leur « faux petit soucis » pour la langue arabe ne les a JAMAIS poussé à la défendre, comme C le K et a avec zèle pour « leur berbèrisme et la langue française», au point d’en être les gardes champêtres !!! ils le réaffirme : leur salut en dépend !
*Ils ont affirmé (la ministre même) devant tt le monde que ce n’est que des rumeurs !
Oui, depuis quand l’Unesco avalise des rumeurs ? Y compris « le gouvernement » et son silence.
Ce projet est contesté tt simplement parce que mauvais !
Mauvais, parce que pire de celui en cours !
Il est mauvais parce qu’il touche au principe fondamentale de la Constitution et de la langue nationale !
Il est mauvais parce qu’il remet en cause l’enseignement disciplinaire qui structure les savoirs !!!
Il est mauvais parce qu’il remet en cause le principe incontournable de l’enseignement des langues : devra-t-on aussi enseigner les patois français et/ou anglais pour enseigner ces langues ?
Qu’est ce qu’a fait l’Unesco depuis sa création contre l’illettrisme dans le tiers-monde ?
*Ils affirment que notre pays vit le monolinguisme (sois disant arabe).
Ce qui est complètement faux et mensonger.Notre ecole enseigne déjà au primaire, le berbere, l’arabe, et le français ! Cela n’existe nulle part au monde.
*Ils affirment outrageusement que la science relève uniquement de certaines langues:
français et anglais, excluant l’Arabe ! Cette assertion est on ne plus jahiliyenne.
A titre d’exemple: quid des scientifics Muslim, est-ce que indou, égyptiens, babyloniens… spoke English ?
En dehors de l’eglise, au VII siècle , l’illetrisme et l’anaphabetisme regnaient en Europe.
Ce n’est n’est qu’après s’etre frotté aux Musulmans qu’ils ont décélé la Lumière qu’ils ont usé jusqu’à en faire des tenebres.
En 1386, la faculté de médecine de Paris ne disposait que d’un seul ouvrage pour son enseignement : c’était Al-Haoui fi At-Tib (le réservoir de la médecine) d’Abou Bakr Razi (864-932).
Je dois dire que je ne sais pas si , les coreens, japonais, anglais ..ect, ou plutôt leur modèle de reference : fraçais, commencent leur scolarité avec leur patois ou avec la langue nationale ?
Quand on voit les arguments et l’hystérie des « laics », Acidentalisés modernistes (liberté, modernité, ddh ect…), il y a de quoi perdre foi en l’homme. Alors qu’on pensait avoir atteint le fond du trou et le niveau au plus bas, des individus se targuant être de grands « humanistes » défendeurs des libertés, creusent encore plus profond le tombeau de l’intelligence, de la logique et du bon sens.
Un constat se fait systématiquement : c’est toujours ceux qui sont accusés de rétrogrades qui le plus calmement, sereinement avancent des arguments face à l’hystérie collective et la violence des dingos qui les attaquent sous couvert de progressisme en réalité complètement suicidaire.
On les verras grimacer, tout ce faux monde de faiseurs effrontés, de politiciens traîtres, d’agioteurs, de cabotins et de filles, toutes ces cupidités féroces, qui te volent non seulement tes dinars , mais jusqu’à ta virilité, jusqu’à ta nationalité, jusqu’à ton amour de la Patrie.
L’heure est sombre. Il faut lutter – ou tomber. »
Réussiront-il ? Non, Avec l’aide d’ALLAH, les algériens veilleront.
Sallamou Allaykum
pollution
@ porte parole auto proclame des Amazigh. Au lieu d’enrichir le débat par des arguments ou des contre vérités, vous vous attaquez aux intervenants d’une manière peu élégante.
A propos de l’article
Monsieur, votre article est truffé de contradictions d’où transparaît une nette prise de position pour l’Arabe, langue et humain, et verte colère envers la ministre. Je suis un fervent défenseur de notre Derja, langue que les Algériens ont fondé, et celui tout autant de Tamazight que vous citez pour ne pas vous brûler les doigts. Et, je peux vous assurer que mes enfants ne parlent le Français qu’à l’école, en séance de langue, et que chez moi, les chaînes françaises ne sévissent pas. Je devine la langue que vous imposer à vos enfants, celle de « Abi », « Oumi », etc…Monsieur, je ne vous oppose que cette vérité, sortie droit de la bouche d’un élève de première année primaire à qui sa maîtresse a posé une question et attendait une réponse : » Dois-je répondre dans la langue de la maîtresse ou dans celle de ma mère? » Je termine par ceci : je vous défie de me citer un foyer dans le monde où l’Arabe d’El Moutanabi, puisque c’est celle-ci que vous défendez et que vous déplorez, est parlé couramment. Cordialement.
Vous ne parlez donc aucune langue
[quote name= »Djeff »]Je suis un fervent défenseur de notre Derja…[/quote]
La Derja n’est pas une langue, tout comme le Tamazight.
Oui vous pouvez les utiliser pour parler à votre mère.. pas plus.. et encore, pour discuter de quoi ? Dès que le niveau de discussion s’élève vous êtes obligé de switcher en français ou en arabe selon vos capacités et votre éducation.
Le fait est que la présente ministre comme la nomenklatura qui squatte le pouvoir font tout pour que vous ne puissiez switcher qu’en français.
Donc je trouve tout à fait normal et légitime de « prendre position » pour l’arabe.
Sources
Madame Khaoula Taleb Ibrahimi est un pur produit indigène de l’Université française. Elle ne va pas aux sources qui ont inspiré cette dernière mais se contente des apparences sans comprendre que leurs applications dans d’autres univers mentaux et culturels peuvent être mortelles.
C’est un peu ce qui s’est passé sur le plan prophylactique lorsque les conquistadors espagnols ont pris brutalement possession de l’Amérique latine. Les maladies que portaient ces derniers et dont ils étaient naturellement immunisés ont, avec aussi de nombreux massacres, décimé les populations amérindiennes.
Cette dame s’en prend à la langue arabe et à l’islam par le biais des nombreux parlers algériens. Est-il étonnant qu’elle s’interroge faussement sur l’identité algérienne?
Elle agit comme monsieur Jourdain, personnage de Molière qui faisait de la prose sans s’apercevoir, en faisant ce qu’elle appelle de l’idéologie …sans s’apercevoir elle aussi. Ce qui montre que ses « travaux » sont le fruit de préjugés et non des résultats de considération scientifiques.
Mais à la différence de ses congénères, elle a l’honnêteté de remettre en cause le mouvement national, creuset de la volonté populaire, pour qui la libération du territoire n’avait de sens qu’avec la libération culturelle en renouant avec la civilisation arabo-islamique, arabe dans son expression et islamique dans son âme.
Dame Khaoula a étudié à Grenoble mais s’et-elle interrogée comment s’est constituée la langue française? Ce fut une lutte sans merci contre les nombreux patois, autre nom des parlers, existant en France. Avant l’uniformisation autoritaire républicaine, il y eut des initiatives de l’Ancien Régime, comme la subvention des troupes théâtrales, dont celles de Molière, par Louis XIV. Ces troupes populaires sillonnaient la France afin d’imposer la langue française au détriment des parlers régionaux.
Elle nous cite un écrivain français « une langue est bien morte quand on la défend au lieu de l’inventer ». Voilà qui parait admirable! Mais à bien y voir nous verrons que les adeptes de la langue française feront les deux alors que les indigènes comme Khaoula ou la sinistre ministre de l’éducation algérienne imposée par un régime délétère et criminel, veulent nous imposer une non langue, comme les derjas arabes ou berbères, ou une fausse langue, car créée de toutes pièces, l’énigmatique tamazight.
Elles sont loin de savoir qu’au Québec, par exemple, c’est la loi dite loi 101 qui défend le français face à la toute puissance de l’anglais. Cette loi interdit l’usage de l’anglais dans l’environnement social alors que les anglophones représentent environ le quart de la population de la Belle Province.
L. Dib