L’Ascension d’une Nation est en marche ! Tahar Manaï, jeune pompier professionnel de 26 ans, s’apprête à devenir le 1er alpiniste tunisien à grimper l’Everest. Son expédition a démarré le 2 avril au départ de Lukla, après un vol direct depuis Katmandou.
Tahar Manaï, sapeur pompier professionnel de Massy, rêve de grimper l’Everest depuis son plus jeune âge. Il a créé pour cela le projet l’Ascension d’une Nation (association de loi 1901), dans le but de fédérer et d’inspirer la jeunesse tunisienne à oser rêver, entreprendre et travailler dur pour atteindre ses objectifs. Son rêve à lui est en passe de se réaliser ; après plus d’un an de travail, de préparation physique intensive, il a atteint le camp de base –the Everest base camp- hier, en milieu de journée.
Katmandou, le 10 avril 2015 – Tahar Manaï, accompagné de son sherpa Nima (40 ans), a atteint le camp de base le plus renommé de la planète (versant sud de l’Everest, côté népalais)aux alentours de 12h40, après 7 jours de marche et d’acclimatation au départ de Lukla.
Niché à plus de 5364 m directement au pied du fameux « Ice Fall », le camp de base réunit cette année près de cinq cent trekkers. Tous ne partagent pas le même objectif : certains s’arrêtent là (le camp de base représente déjà une performance en soit pour bon nombre de passionnés), d’autres souhaitent atteindre l’un des trois premiers camps d’altitude… Plus rares sont ceux qui, comme notre jeune tunisien, visent directement le sommet.
En pleine forme jusqu’à ce jour (9ème de son expédition), le jeune pompier professionnel ne subit pas pour l’instant les risques liés à la haute altitude, symptômes plus connus sous le nom de « mal aigu des montagnes ». Tahar récupère en ce moment au camp de base, où il devrait rester près de cinq jours afin de continuer son acclimatation, premier point clé du bon déroulement de son ascension. Il en profite également pour s’habituer au « grand froid » et revoir quelques bases techniques au pied du glacier.
Les 3 à 4 prochaines semaines seront entièrement dédiées à son acclimatation ainsi qu’à l’organisation logistique de son expédition. En effet, si l’ascension de l’Everest dure environ soixante jours, c’est notamment parce que l’on ne s’attaque pas à un tel sommet d’une seule traite !
Il faut d’abord organiser son matériel : tentes et divers équipements seront disséminés stratégiquement entre les différents camps d’altitude. Cette étape importante permettra également à Tahar de finir son acclimatation en atteignant progressivement chacun des camps d’altitude, au nombre de quatre au total.
A savoir qu’à partir de 7000m, « le corps ne s’acclimate plus ». Le dernier camp (camp 4 ou « camp du Col Sud », situé à 7950 m) n’est en réalité usité qu’une seule fois par les alpinistes lorsqu’ils attaquent le sommet.
Tahar n’a pas souhaité se greffer à une expédition –autrement dit à un groupe d’alpinistes- pour réaliser son ascension, il sera uniquement accompagné par Nima, sherpa d’expérience ayant déjà réussi le sommet quatre fois par le passé (A noter : le sherpa ayant réussi le plus grand nombre de fois le sommet en compte 16 à ce jour).
Le jeune alpiniste touche enfin du doigt la réalisation de son rêve : grimper le sommet le plus haut de la planète pour y hisser le drapeau de son pays natal, la Tunisie. Jamais réalisé jusque-là, il s’apprête ainsi à marquer l’histoire.
Extrêmement humble et pragmatique de nature, Tahar ne souhaite pas s’étendre à ce sujet. Comme il le dit régulièrement (nous sommes en contact direct avec lui de Katmandou), il « avance pas à pas », restant infiniment concentré sur son but ultime : attendre -et atteindre-« la » bonne fenêtre météo pour pouvoir attaquer le sommet.
Katmandou le 12/04/2015
Contact Presse: Marine MEYET
Tél népalais: 9779808618850
lascensiondunenation@gmail.com
Un commentaire
RE: L’Ascension d’une Nation
[b][u]Copie-collée de mon e-mail d’encouragement adressée à Tahar Manaï.[/u][/b]
Au jeune tunisien et maghrébin, Tahar Manaï,
Je ne connais pas le lien de parenté qu’il y a entre vous et mon ami – au moins épistolaire…, Si Ahmed Manaï – mais ce n’est pas le plus important. Je veux ici, en tant qu’algérien, ancien résistant de la Guerre de Libération algérienne et ancien collaborateur du défunt président Houari Boumédiène, vous féliciter pour votre courageux et combien symbolique projet d’ascension de l’Everest qui, comme je l’espère va contribuer à secouer une jeunesse maghrébine devenue asthénique et sans projet, victime qu’elle est de la mal-vie environnante. Du fond du coeur, je vous souhaite une réussite pleine et entière et un retour triomphal dans votre pays, auprès des vôtres.
Que Dieu vous protège et vous bénisse.
Que Dieu bénisse et protège la jeunesse maghrébine.
Abdelkader Dehbi.