Ratée pour l’Otan et surtout pour le débile Sarkozy, qui a mis la France du général de Gaule dans une situation désastreuse. Celle qui ne sera pas prête de se ressaisir qu’après plusieurs années quel que soit le parti au pouvoir. Ratée parce que le bandit croyait sans doute avoir trouvé l’argument de s’en tirer à bon compte, par une sortie honorable de ce guêpier, lorsque le CNT adoubé par l’occident annoncerait, même mensongèrement, « la libération de Syrte » – considérée ville symbole qui confirmerait la déchéance de Kadhafi est donc signifierait la fin d’un pouvoir. La seule issue, qu’il cherche mordicus, qui doit lui permettre d’annoncer la « fin de mission » par la victoire d’une « libération du dernier fief de Kadhafi » pour s’en sortir, semble lui échapper et s’éloigner avec les coups de boutoirs d’une résistance organisée et disciplinée qui maitrise le terrain et fortement motivée au regard de ses actes de bravoure et des pertes énormes qu’elle inflige aux renégats, cette chair à canon libyenne bon marché, aux mercenaires engagés et surtout des terrains repris aux usurpateurs.
Il est malheureusement soutenu par presque toute la classe politique française; peut-être aveuglément par incrédulité ou par tactique, mais le résultat est le même quand il s’agit d’une guerre injuste contre un pays en paix qui n’a absolument rien fait de condamnable qui permet de justifier une telle agression et destruction. Quand on observe l’activisme de ce myrmidon dans cette aventure dans laquelle il s’est volontairement mis, en entrainant l’Europe, et les manipulations de ce sinistre entremetteur chargé de faire sous-traiter par la France cette « opération Libye », ce débile « philosophe » du mal, on comprend dès lors que des maîtres autrement plus rusés ont à dessein choisi cette France historique et des valeurs pour bien distraire et abuser afin de servir leurs intérêts. En conséquence, le voilà qu’il se retrouve, l’idiot, dans un cul de sac embourbé dans la gadoue sans autres possibilités que l’enlisement face à une farouche résistance ou le retrait sans gloire et dans le déshonneur !
Parions que si ce CNT déclare, demain, que la Libye est « entièrement sous contrôle » cet énergumène saisira au vol cette occasion, pour se retirer au plus vite pour déclarer à son tour au monde que « notre mission est terminée » quitte à imputer – s’il y a retournement de situation, ce qui est certain – la faute à ses marionnettes du CNT en leur faisant assumer toutes les conséquences. L’argument qu’il souhaitait part en fumée car, l’injustice se paie toujours et le mal n’a jamais été une vertu. La situation actuelle en Libye confine à l’anarchie, entre les ambitions de tribus rivales, un Conseil de transition abandonné et sans pouvoir, un gouvernement fantôme, des groupes d’insurgés sans but ni conviction voire sans réel chef… C’est donc bien le chaos que l’Otan a instauré dans un pays considéré, il y a seulement 8 mois, comme le plus équilibré socialement et économiquement !
Le CNT a dû comprendre sa position de faiblesse et ce jeu malsain, c’est sûrement la raison pour laquelle il tergiverse en mettant l’Otan, en permanence, dans l’attente et l’espoir tout en réclamant encore plus de moyens et plus de frappes pour éviter la résignation en ces moments d’incertitudes et de grands doutes. Mais ce jeu de « je te tiens, tu me tiens…» – qui a ses limites que sont le temps, l’argent et l’opinion – cache en fait une déroute que l’on essaye de dissimuler par la propagande subversive tout azimut, le mensonge, la tromperie et surtout le verrouillage sans précédent des médias pour cacher la vérité. Cette vérité qui est la falsification, l’escroquerie, le génocide de Syrte en particulier où une population est pilonnée jour et nuit dans une ville en ruines, le vol, la rapine et les viols, mais aussi l’importance de leurs morts.
Comme l’humanité ne peut évoluer que sur le bien, le monde sait maintenant qu’il a affaire , en ce qui concerne la Libye, à des rebelles non authentiques, une racaille d’abrutis que dirigent un ramassis hétéroclite d’ex-ministres congédiés pour corruption par Kadhafi, d’islamistes d’Al-Qaïda, de prisonniers relâchés et de voyous qu’encadrent des commandos et des ‘conseillers’ de l’intelligence service américains, anglais et français soutenus financièrement et matériellement par le Qatar et les Émirats deux États feudataires au service de l’Empire. Le monde sait aussi que l’Otan tue intentionnellement les populations civiles, sans distinction, par vengeance pour leur soutien au Guide ; que le temps a bien montré que les « énormes pertes civiles infligées par l’impitoyable Kadhafi à son peuple » n’était que tromperie, pour justifier une agression afin d’installer un pouvoir-lige comme du temps du roi Senoussi, concoctée dans les ‘labos’ américains, londoniens et parisiens en collaboration avec des traitres libyens. Il est clair aussi que les « révoltes » surtout de Libye, de Syrie et d’autres non réussies ou en préparation ne sont et ne seront que des complots des forces occidentales que dominent les USA, l’Angleterre et la France, derrière les révolutions de «couleur», sous l’égide de la NED/CIA, le MI6 et le Mossad dans le but de créer le chaos selon le modèle irakien suivant les doctrines israélo- étasuniennes sur l’art d’instaurer le «chaos constructif».
Dans cet océan de menteries, de duperies et de subversion se détache, par surprise, de façon solennelle, une « fausse note » – qui dame le pion à la doxa ambiante et dominante – celle de Le Pen que l’on nous a fait croire de sulfureux, des décennies durant, de l’homme par qui passent tous les malheurs. Le voilà saluer les « combattants de Syrte qui résistent contre le monde entier », en Libye. « Je tire mon chapeau, je le dis carrément, aux combattants de Syrte qui donnent un exemple de courage et de détermination » lance-t-il avant de juger également que le gouvernement syrien était « légitimé dans sa lutte contre les bandes armées ». Qui l’eut cru ? Le Pen devient en effet comme le juge notre ami ‘Kataliseur’ « le dernier gramme d’honneur de la France sauvée, in extrémiste, dans sa chute dans les abîmes, par celui que nous attendons le moins ! ».
Conseillons que chaque Libyen se doit, par devoir, participer à la lutte pour sauver son pays de la prédation et lui rendre sa liberté car, la victoire est la sienne. Son sacrifice est un acte suprême et sa mort, selon l’Islam, un grand honneur. Le Guide en est un parfait exemple de l’honnêteté et de l’honneur. Il a bien engagé ses propres enfants dans le combat contrairement aux renégats du CNT qui ont mis les leurs à l’abri, en Europe, pendant qu’ils se servent des enfants des autres, comme chair à canon, pour confisquer le pouvoir. En somme « prête-moi ton fils pour mourir à la place du mien » aiment répondre narquoisement les Algériens à ceux qui les incitent à se révolter contre l’ordre établi.
Nos amis et frères Libyens doivent savoir que la lutte sera âpre, douloureuse, destructrice mais l’issue est certaine car, leur sacrifice vient d’un combat juste pour l’honneur et la dignité contre des forces du mal sans principes et sans vertu. La disparition d’un dirigeant même charismatique n’a jamais mis un terme à la volonté de libérer son pays de l’oppression ou d’une colonisation.
A une question d’ « Atlantico » sur la nécessité de diriger « d’une main de fer » les pays fondés sur un amas de peuplades ou sur des bases tribales souvent hostiles les unes aux autres, Gérard de Villiers qui a visité la Libye répond « Mais bien sûr, il n’y a pas d’autre moyen. Sinon, regardez l’exemple de la Yougoslavie… Son unité ne tenait qu’à la force et la personnalité de Tito. En Libye, ils n’ont personne actuellement pour fédérer et contrôler les groupes. Ils n’ont pas un de Gaulle, tel que la France l’a eu en 1945… Kadhafi agrégeait des groupes qui ne se sont jamais supportés. »
Djerrad Amar
18 octobre 2011