Nous avons un cheikh qataro-égyptien qui émet une «fetwa» en direct à Aljazeera rendant licite l’assassinat de Kadhafi qui ne provoque aucune réaction de l’occident contrairement aux autres cas lorsque cela touchaient leurs concitoyens. Nous avons vu aussi un seul «son de cloche»; qui fait que l’on se permet de ridicules mensonges d’un bombardement de certains quartiers des villes par l’aviation ou des défections/arrestations d’officiers qui apparaissent à la télé adverse pour démentir. Le cas des plus cocasses est l’annonce par Aljazeera, avec fracas, l’assassinat d’un certain Khaled ( ) dit « Khaled Chahma » présenté comme Général d’armée ; quelques heures plus tard ce personnage apparait à la télé Libyenne exhibant une pièce d’identité officielle.
Il s’agit d’un simplet atteint de mongolisme connu dans sa ville par son sobriquet et son travers à faire l’agent de circulation. On nous flanque, sans arrêt, les mêmes invités selon un rôle, sur les 3 chaines que l’on présente comme opposants libyens et analystes politiques en même temps, qui incitent à la révolte et dont-on connait au moins 3 qui émargent à la NED (National Endowment for Democracy)/CIA. Ou bien les mêmes voix qui reviennent et qui annoncent appeler de telle et telle ville de Libye, depuis la rue, alors qu’ils appellent d’un studio, pour décrire des faits catastrophiques dont-ils seraient témoins etc. Est-ce de l’information ? Est-ce crédible ? N’y-a-il pas un agenda politique concerté ? Cela n’autorise pas le mensonge insistant et en boucle’ et le piétinement des règles élémentaires de déontologie.
Nous avons un Conseil de sécurité de l’ONU qui s’est empressé de décider des sanctions sur la base de spéculations de média faisant états de «milliers de tués» sans fournir de preuves- alors que cela nécessite d’abord une enquête internationale. Les dizaines de journalistes étrangers en Libye ne confirment pour l’instant aucuns de ces reprochent. On s’emploi enfin à salir un homme de posséder une fortune dans des comptes en occident alors que ce dernier nie en défiant de prouver «un seul dinar» y compris pour sa famille.
Nous avons constaté, en revanche, que des milliers de citoyens libyens manifestent leur soutien à Kadhafi et ce dans plusieurs villes; mais ces chaines censurent ces images en persistant à proférer d’interminables mensonges tous démentis par des preuves et ce jusqu’à l’écœurement! La question est simple ; qui soutien qui dans cette histoire? Qui est contre la Libye et souhaite la chute «immédiate» de Kadhafi contrairement à Ben Ali et Moubarak que l’on a soutenu jusqu’à la fin? «Dictateur», «Hitler», «Néron» et tutti-quanti, on connait trop bien. C’est le même scénario qu’avec L’Irak. Lorsqu’on y ajoute la menace américaine d’une intervention armée on saisit bien la stratégie par le «chaos» contrôlé-troubles, insécurité, guerre civile, occupation-et ce pour le pétrole et rien d’autre. Il se trouve que la puissance de la propagande subversive médiatique a eu raison, pour le moment, sur la perception de la vérité et de la réalité. Il se trouve aussi, avec regret, des parties, à l’exemple de l’Iran-le combattant irréductible des «forces de l’arrogance» – qui approuve cette offensive en hurlant avec les loups; plus par revanche que par principe. Contrairement à l’Égypte et à la Tunisie où c’est le peuple qui s’est révolté et les autres’ ont suivi ; pour la Libye ce sont les autres’ qui ont provoqué, par revanche, l’insurrection et veulent que le peuple suive à la différence qu’en Libye cela a commencé par des manifestations clairsemées de groupes qui se sont ensuite accaparés des armes pour revendiquer directement la chute du pouvoir en exhibant le drapeau de l’ex-monarchie. Les régimes de Moubarak et de Ben Ali sont pro occidentaux et pro sionistes; ce qui est le contraire pour la Libye qui est anti impérialiste et anti sioniste. La différence donc est de taille. On est maintenant certain qu’il s’agit d’une revanche et d’un complot pour déchoir un régime réfractaire à l’ordre impérialo-sioniste qu’à une révolte spontanée d’un peuple contre l’injustice de ses dirigeants.
Amar Djerrad
5 mars 2011
Article publié dans le Quotidien d’Oran