Il y a ceux pour qui l’on peut coexister avec Israël, pour peu que tous soient d’accord, négligeant l’histoire qui prouve que le sionisme est d’essence expansionniste, et ceux pour qui la paix ne peut s’instaurer avec un tel régime qu’ils apparentent à l’apartheid à l’origine des guerres en Afrique australe.
La force de ces deux camps se puise des forces antagonistes dans le monde vis-à-vis du sionisme. L’Iran incarne la position la plus ferme face aux velléités sionistes, d’où cette visite au Liban.
Le MO est la région nodale où se joue l’avenir “hégémonique” des Américains, selon le “Projet pour un nouveau siècle américain” qui doit mettre Israël dans la “position dominante au MO dans le cadre d’un plan de contrôle planétaire des USA”. Lorsque J. M. Aznar affirme, en sa qualité de président de l’association des “Amis d’Israël”, qu’“Israël (…) est une nation occidentale (…) notre première ligne de défense (…) pour notre sécurité énergétique en raison de notre dépendance (…) au pétrole du MO (…)”, tout en avertissant que “(…) Si l’élément juif (…) est déterré et Israël perdu, alors nous sommes perdus (…)”, il illustre parfaitement le rôle d’Israël dans la région.
Tout le mal vient bien de cette Amérique des lobbies que dominent les sionistes. Ce sont ces mêmes forces qui ont poussé à la guerre contre Irak et l’Afghanistan, et qui sont en train de bousculer les ÉU à une confrontation avec l’Iran à qui l’on accole tous les maux de la région. Quand un État arrive à se développer de façon fulgurante, malgré 30 ans d’embargo et d’adversité ; se permet de fustiger la création d’un “État juif” en Palestine pour le proposer en Europe responsable du massacre des Juifs ; de critiquer l’ONU et le CS pour sa partialité tout en démontrant la nécessité d’une restructuration ; d’annoncer la désuétude de l’ordre international ; la fin du monopole nucléaire occidental ; il y a de quoi inquiéter ceux qui ne vivent que par les guerres, les agressions, les colonisations, les déstabilisations, les assassinats, les blocus, ceux pour qui l’agresseur devient l’agressé ; le mal devient le bien ; les terroristes deviennent ‘opposants’ ; le résistant qui défend son pays, un terroriste.
L’Iran apparaît donc bien à l’avant-garde face à l’hégémonie américano-sioniste dans la région. Le Liban étant le pays symbole de la “résistance face aux arrogants du monde” faisant partie d’un front qui causera la “chute du sionisme sans qu’aucune puissance puisse le sauver”. D’où cette visite tant redoutée !
Amar Djerrad
16 octobre 2010
Article publié dans le quotidien Liberté
Un commentaire
La déliquescence de Sion
Merci Djerrad pour votre perspicacité et votre courage!
Vos articles sont excellents !