Alors que l’Iran a signé le TNP nucléaire en admettant les inspecteurs, Israël refuse de signer et de permettre toute inspection internationale de ses centrales nucléaires reconnues pour être militaires. Qui de l’Iran et d’Israël se permet de “flagrantes violations” des résolutions de l’ONU ?
En fait, 46 voix non seulement ne pèsent rien devant le “maître du monde” mais le vote lui-même n’a aucun sens dans la mesure où même si l’écrasante majorité l’a voté “contraignante” elle ne sera pas appliquée quand il s’agit d’Israël ; y compris les résolutions du Conseil de sécurité ! En revanche, elles seront appliquées “au-delà de la lettre” si le pays visé est farouche au États-Unis et à Israël.
Alors “Institutions internationales ou attrape-nigauds” ?, avions-nous dit par ailleurs.
En effet, l’expérience nous montre que dès qu’il y a crise on érige une structure “internationale” censée “prévenir” et “guérir” pour le bien de l’humanité. Ce sont toujours les pays riches et puissants souvent ex-colonisateurs qui en sont les initiateurs. Ces structures sont appelées instances de l’ONU, ONG et autres unions auxquelles on établit des “règles”, des “droits” et “obligations”.
Au fil du temps, des conjonctures internationales et des intérêts, ces structures ont été perverties pour devenir des auxiliaires et faire valoir des lobbyings associatifs à buts humanitaire, culturel, médiatique, etc., riches et puissants qui s’organisent en monopole politique capable d’imposer leurs points de vue, leurs objectifs, leur idéologie par la force souvent.
Sous le couvert d’un droit international ratifié par les Etats pour se protéger des éventuelles agressions et injustices, surtout les pays pauvres dont les richesses sont convoitées, ces institutions ont été corrompues en instruments de chantage aux droits de l’homme à la liberté d’expression et de conscience (nous voici au “chantage à la paix”) susceptible, de “sanctions internationales” allant jusqu’à l’inculpation et l’arrestation d’un chef d’Etat même en exercice pour le cas de la Cour pénale internationale (CPI).
On est donc dans le même esprit colonialiste prédateur mais drapé de prétextes “humains” et couvert par la “légalité”. Ces organisations ne toucheront jamais ces néocolonialistes car elles sont faites par eux et pour eux et rien d’autre.
Amar Djerrad
28 septembre 2010
Article paru dans le quotidien Liberté