A commencer par un chef d’Etat, tout à son obsession pour un 3ème mandat qui serait encore plus dévastateur pour le pays que les deux précédents ; un Chef d’Etat cachant difficilement sa maladie et qui plus est, flanqué d’un sous-chef de gouvernement dont le zèle et la suffisance lui tiennent lieu de compétence et que d’aucuns continuent méchamment à qualifier encore de ‘’taupe de Sant’Egidio’’…. Quant au silence digestif des chefs de partis, des députés et autres sénateurs, ils évoque ces fameux ‘’chats de nuit ‘’qui font semblant d’être des chats du jour, comme le rapportait Malraux dans ses ‘’Antimémoires’’, au cours d’un long entretien qu’il eût avec le Pandit Nehru. Je ne parlerai pas bien sûr des DRS pour la bonne et simple raison que M. Sadi, qui s’est peut-être ‘’trompé de peuple’’ comme il a osé dire un jour, n’aura sûrement pas pu se permettre de se tromper de maître, en se passant de l’onction – j’allais dire de l’injonction -, de sa hiérarchie invisible. Le tout, entrant visiblement dans le cadre de la guerre de positions – vraie ou fausse – entre clans rivaux d’un régime unique, quoi qu’on en dise.
De quoi est-il question, dans cette fameuse interview ? Interview publiée rappelons-le, le 1er avril dans un petit journal de quartier New York Post – comme il y en a des cents et des mille à New York – et dont je publie au bas de cet article, la traduction en français dûment révisée par un ami anglicisant.
Pour faire court, il s’agit ni plus ni moins d’un appel clair et sans ambages, lancé par M. Said Sadi en direction des américains pour qu’ils viennent combattre en Algérie ce qu’il appelle ‘’le terrorisme islamiste’’ et les nouvelles bases d’Al-Qaïda sur notre territoire. : Jugez-en à travers quelques extraits :
« But the people who massacred 3.000 Americans on 9/11 belonged to the same culture of fanatism and terror that has claimed tens of thousands of algérians lives since the early’90s »
« Or les gens qui ont massacré 3.000 américains appartiennent à la même culture de fanatisme et de terreur qui s’est soldée par la perte de dizaines de milliers de vies humaines algériennes depuis le début des années 90 »
« Why have islamists picked Algeria as a major base for their deadly operations ? The answer lies in the regime’s loss of a moral and political authority. All keys government positions are reserved for members of only one clanStae-sponsored violence had broadened ; its victims now include the democratic opposition as well as journalists, trade unionists and the Christian minority. »
« Pourquoi les islamistes ont choisi l’Algérie comme base importante pour leurs opérations meurtrières ? La réponse se trouve dans la perte d’autorité morale et politique du régime. Tous les postes-clés du gouvernement sont réservés aux membres d’un seul clan. La violence sponsorisée par l’Etat s’est élargie ; les victimes sont à présent des membres de l’opposition démocratique, des journalistes, des syndicalistes, ainsi que des minorités chrétiennes. »
Du vrai délire que l’on croirait éructé par quelque Jumblat du Maghreb, recevant le Sceptre d’Aguellid de toutes les Numidies et caressant le rêve insensé de pouvoir rentrer sous peu à Alger, à bord de blindés. Des blindés de location s’entend…..avec une légion de mercenairespayés rubis sur l’ongle, étant entendu que les pauvres Gl’s en sont déjà arrivés au chiffre fatidique de 4.000 cercueils en Irak et de quelques centaines d’autres en Afghanistan, en parlant uniquement de statistiques officielles….. Sans parler des élections américaines qui s’approchent à grands pas et qui vont peut être débarrasser le monde pour un bon bout de temps de tous ces aventuriers qui se font appeler‘’opposants démocrates’’ qui pullulent depuis quelques années, dans les allées du pouvoir à Washington, à Londres ou à Paris et qui n’ont qu’un seul programme : celui de cette Croisade éhontée contre l’Islam, qu’ils partagent avec l’alliance impérialo sioniste.
Ainsi, cette fameuse maladie de la ‘’sclérose intellectuelle en plaques’’ ce n’était donc pas du pipo, çà existe réellement comme qui dirait…. Car, depuis tout ce temps-là qu’il ressasse la même haine de l’Islam, il faut que M. Sadi soit décidément irrémédiablement atteint pour en arriver à une telle infamie.
AL-Qaida, face à des revers ailleurs, a récemment choisi l’Algérie comme une importante base opérationnelle. Les Américains devraient voir non seulement la menace, mais une opportunité – car l’Algérie a les atouts potentiels pour devenir un porte-étendard de la démocratie dans le monde musulman.
Les massacres islamistes d’Algériens depuis des années ont peu attiré l’attention aux États-Unis ; les décideurs politiques américains voyaient l’Afrique du Nord comme la chasse gardée des puissances européennes, particulièrement la France.
Or les gens qui ont massacré 3000 Américains le 11 Septembre appartenaient à la même culture de fanatisme et de terrorisme qui s’est soldée par la perte de dizaines de milliers de vies algériennes depuis le début des années 90.
Maintenant les groupes inspirés par Ben Laden sont actifs dans toute la région. Ils menacent la démocratisation en Mauritanie; l’assassinat par eux de cinq touristes français a forcé les organisateurs à annuler le rallye Paris-Dakar, une manifestation internationale populaire. Plus récemment, ces groupes ont tué des touristes français et enlevé des touristes autrichiens en Tunisie.
Nous devons maintenant nous attendre à ce que le terrorisme islamiste menace également les démocraties remarquables mais encore fragiles de l’Afrique subsaharienne, notamment au Sénégal, au Ghana et au Bénin.
Pourquoi les islamistes ont choisi l’Algérie comme une importante base pour leurs opérations meurtrières? – La réponse se trouve dans la perte d’autorité morale et politique du régime. Tous les postes-clés du gouvernement sont réservés aux membres d’un seul clan. La violence sponsorisée par l’État s’est élargie ; les victimes sont à présent des membres de l’opposition démocratique, des journalistes, des syndicalistes ainsi que les membres de la minorité chrétienne.
Dans les années 1990, la résistance des citoyens avait sauvé l’Algérie du terrorisme islamiste: les Algériens de tous bords se sont dressés pour dire «non» au terrorisme et ont sauvé la nation de l’abîme. Aujourd’hui, cependant, notre Président condamne la résistance des citoyens alors que la corruption généralisée sape le moral de la population.
L’Algérie est un pays riche, avec de vastes réserves de gaz naturel et de pétrole, et sa population jeune est impatiente de travailler et de créer. Notre nation a aussi une force vitale symbolique, grâce à la guerre de libération, et à la lutte pour obtenir l’indépendance.
Pourtant, la domination de l’Etat par une vieille minorité corrompue et impopulaire a donné lieu à beaucoup de misère sociale. Cela, à son tour, a entraîné un exode massif des cadres puisque des dizaines de milliers d’Algériens ont pris le chemin de l’exil. (Montréal, à elle seule, abrite aujourd’hui 40000 Algériens d’un haut niveau de formation.)
Des milliers d’autres, surtout des pauvres et de niveau d’instruction rudimentaire risquent souvent leur vie dans l’espoir de traverser la Méditerranée vers l’Europe, avec l’aide de trafiquants d’êtres humains.
Beaucoup de jeunes marginalisés et mécontents constituent un vivier de choix pour le recrutement de terroristes par appel au Jihad contre les «infidèles» moyennant des promesses de récompense dans l’au-delà.
Certains suggèrent que le despotisme est nécessaire pour empêcher une victoire islamiste. Faux: Après plus d’une décennie de lutte contre la terrorisme islamiste, la majorité des Algériens ont montré qu’ils rejettent toute forme de théocratie.
Plutôt, le régime actuel laisse l’Algérie comme un autre cloaque de despotisme et de corruption, favorisant le pullulement des "moustiques" du terrorisme. La seule façon de vaincre les islamistes, c’est de donner au peuple algérien la possibilité de choisir leur gouvernement par des élections libres et équitables.
Les démocrates algériens demandent l’aide des États-Unis et d’autres démocraties pour assurer la supervision internationale des élections présidentielles et parlementaires de 2009. Nous avons aussi besoin de leur soutien pour éviter une modification de la Constitution visant à permettre à l’actuel Président de solliciter un nouveau mandat en dépit de la limite de deux mandats.
Ces dernières années, les élections libres au Liban, en Irak et en Afghanistan ont porté des coups sérieux à l’islamisme. Des élections sous surveillance internationale ont déjà produit des résultats crédibles dans des pays aussi éloignés que le Mexique et le Pakistan. Il n’y a aucune raison pour que l’Algérie soit l’exception.
Une nouvelle série d’élections frauduleuses en Algérie pourrait discréditer le message même de la démocratie qui est le moyen le plus efficace de lutter contre le terrorisme islamiste. Ce dont l’Algérie, voire l’ensemble du monde musulman, à besoin, c’est d’un véritable processus de démocratisation amenant la liberté et le progrès pour lesquels les Algériens ont lutté contre le colonialisme.
La création d’un bloc démocratique en Afrique du Nord (regroupant le Maroc, l’Algérie et la Tunisie) est le meilleur garant de la paix et la stabilité dans une région actuellement ciblés par Al-Qaïda.
Le despotisme ne peut pas vaincre l’islamisme, la démocratie le peut. L’Amérique doit être du côté des démocrates, pas des despotes.
Saïd Saadi est membre du parlement algérien et leader du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, le principal parti d’opposition en Algérie
Source : http://www.nypost.com/seven/04012008/postopinion/opedcolumnists/algeria__freedom_vs__terror_104522.htm
4 commentaires
Mon dieu! ça ne vous suffit plus de bailloner les gens au bled, maintenant il faut qu’ils se la bouclent même à l’étranger. Plus cynique que ça …
Gai Luron
ça n’a rien à voir avec les baillons du bled, il l’a prouvé par sa longue langue fourchue dans un passé pas trés lointains, par contre avec le lobbying et/ou la fonction des belles dames qui sentent bon à ne pas douter…;à ce titre il souhaite que par dessus lui soit combattue et envahie l’Algérie à la manière d’un certain Chellabi…Pôv type…
Michel Sadi est l’un des rares à être autorisé par la junte militaire à se l’ouvrir au bled.. mais cela ne lui suffit pas pour arriver à ces fins.
Donc à l’étranger il raconte tout ce qui pourrait réaliser son rêve de renter à la présidence à dos de char US faute de suffrage populaire qui le vomit à chaque occasion.
Dans ce cas il ferait mieux de la boucler, au bled comme à l’étranger, par simple modestie et d’aller se faire soigner pour arriver à percevoir la réalité.
Subversion. Assimilatiniosme. Complot.
Mr DEhbi Bonjour.
Il y a un courant assimilationiste occidentiste bien enraciné en Algérie.Les pépinières implantées
par le colonialisme français via les missionnaires
et l’école SANS DIEU de l’imposteur Jules(Ferry)ont donné de belles plantes vénéneuses
et carnivores de Musulmans (fûssent-ils de leurs ancètres).C’eut un Mal bien connu et qui a pris naissance en Europe sous le vocable de « Réforme ».
Cette entreprise de déstructuration des sociétés
religieuses, après avoir déchristianisé l’Europe, se retourne à présent contre l’Islam, dernier bastion de résistance à l’hégémonie d’un Occident matérialiste hédoniste et athée.
Je soumet à vôtre analyse cet excellent article glané sur le site de Mr Salah Eddine Sidhoum.
Cordialement.
Tamazight et courant français assimilationniste.
Site. Sidhoum
Assalam oualaikoum,
Je partage avec vous un extrait d’un excellent article de Vincent Geisser (chercheur au CNRS) paru dans la revue internationale et stratégique Printemps 2007, Numéro 65 (sous la direction de Pascal Boniface)
Citation:
L’historien Guy Pervillé nous rappelle l’existence, au début du XXe siecle, d’un courant dit « assimilationniste » dans le contexte colonial algérien, véhiculé par des élites musulmanes qui avaient reçu une « double éducation » à la fois en arabe literaire et en français. La figure la plus emblématique de cette mouvance assimilationniste était sans doute Chérif Benhabylès, auteur de l’ouvrage L’Algerie française vue par un indigène, paru en 1914, et qui entendait moins dénoncer la « maladie de l’islam » que celle de ses coreligionnaires musulmans, dont l’ignorance et la paresse intellectuelle auraient précipité dans la décadence. (…)
Si des personnalités musulmanes comme C.Benhabyles étaient convaincues d’une possible réconciliation entre la Foi et la Raison, d’autres, en revanche, véhiculaient un laïcisme radical, n’accordant aucune concession à la croyance et à la pratique musulmanes. Selon elles, tel l’avocat Hanafi Lhamek, l’assimilation à la culture française supposait une rupture avec la religion musulmane — représentée comme la religion des envahisseurs arabes — et une adhésion à l’idéologie républicaine, synonyme de modernité et d’universalisme.
Un tel courant, minoritaire chez les élites indigènes — pour reprendre la catégorie en usage à l’époque — revendiquait en quelque sorte une « désislamisation » progressive des sujets musulmans, au moins dans les espaces publics : « Cette profession de foi laïque, relève l’historien Guy Pervillé, n’empêchait pas l’auteur (Hanafi Lhamek) de prononcer contre l’Islam et contre les Arabes un réquisitoire qui fit scandale, en particulier chez les Oulemas. La pire conséquence de l’invasion arabe, affirmait-il, fut l’introduction en Berberie de ce facteur de mort qu’est l’Islam (…) chloroforme d’une efficacité extraordinaire. Les principes du Coran sont en contradiction absolue avec les lois de la vie moderne…En adoptant l’Islam, une masse ignorante va infailliblement vers l’abîme. » (…) Ce courant laïciste radical n’a pas complètement disparu dans la société française d’aujourd’hui : certaines élites françaises issues de l’immigration postcoloniale développent des thèses comparables, empreintes d’un certain berberisme anti-musulman, allant jusqu’à montrer, à partir d’arguments fort discutables, que la culture berbère entretiendrait des affinités « naturelles » avec la laïcité et l’universalisme républicain.
Enfin, encore plus radicale dans leur critique de l’islam, étaient les rares adeptes du courant « conversionnisme » qui n’hésitaient pas à défendre, à l’époque coloniale, l’idée d’une conversion massive des kabyles musulmans au christianisme, identifié à la religion de civilisation par opposition à l’islam, religion de régression. Selon G. Pervillé : « Qu’il fut chrétien ou laique, cet assimilationnisme absolu se traduisait le plus souvent en berberisme, ou plutôt en pseudo-berberisme, car il ne prétendait pas à défendre et illustrer la culture berbère, mais seulement renier la solidarité arabo-islamique pour donner corps et âme la Berberie à la France ».
Note : Ainsi donc,rien de nouveau sous le soleil
et sous la casquette de ce triste parjure qu’est S.Saadi, et consorts.
Amitiés.