L’usage irrationnel par bon nombre d’internautes des différents réseaux sociaux, m’a inspiré à méditer sur un sujet qui de par son importance et son impact social, culturel et politique préconise qu’on s’y attarde avec le même intérêt que pour la promotion de la conscience collective dont il constitue le véhicule et l’un des plus importants supports pour aboutir à une dynamique et à l’unicité de la pensée dont beaucoup de facteurs empêchent l’émergence.
Malheureusement, inconscient du fait que les réseaux en question constituent pour nous une aubaine et un concours providentiel susceptible de mettre fin au monopole des pouvoirs publics sur les médias, et par voie de conséquence rétrécissent la marge de manœuvre et rend la stratégie d’aliénation du citoyen par le pouvoir inopérante du fait des alternatives variées qu’ils nous offrent pour balayer la dictature, le citoyen continue à les percevoir sous différentes optiques qui sont loin de servir la cause nationale de nous imposer par les moyens consensuels face au syndicat du crime qui nous gouverne. Et ce, en raison des incohérences dans l’assimilation sujette à caution de cette arme dont on ignore la gravité et l’importance.
En effet, certains y trouvent l’espace d’évasion qui longtemps leur manquait pour se défouler et s’en servent en conséquence comme exutoire pour noyer leur chagrin en se plaignant à longueur de journée des vicissitudes de la vie.
Ce n’est pas l’apport psychologique et la consolation que leur procurent ces réseaux qui dérangent, mais plutôt le fait qu’au lieu de servir de catalyseur pour s’engager résolument dans la bataille du changement politique, ils y prennent gout et deviennent un moyen de divertissement par excellence d’un peuple meurtri, abattu et désorienté et perdent ainsi leur caractère de relai entre les peuples.
Cette approche apparemment inoffensive finit par avoir un impact indésirable sur notre parcours salvateur en conseillant à nos bourreaux de s’y investir pour dénaturer et décourager toutes les volontés fermement attachées à notre combat.
Pour preuve, le régime d’Alger n’a pas hésité à acquérir le moteur de recherche Google pour déposséder l’opposition de l’un de ses atouts en contrôlant tout ce qui est publié sur la toile.
Evidemment, il ne subsiste pas, au demeurant, de risques sécuritaires majeurs pour les intervenants du fait de la faculté pour chacun de garder l’anonymat, mais toujours est-il que ce choix est instructif pour nos bourreaux en ce sens qu’il leur permet d’y intervenir afin de faire diversion, provoquer des dissensions, semer le doute et jeter le discrédit sur les actions louables et les bonnes intentions de leurs auteurs.
D’autres, sont là juste pour le plaisir de la participation et la plupart le font d’une manière insipide qui dénote le peu de cas qu’ils en font.
D’autres, par contre s’y manifestent dans la sale besogne desquelles le régime les a investis à l’effet de discréditer toute publication de nature à le mettre à nu. Mais là, ils manquent de professionnalisme et finissent, par excès de zèle, par tomber dans leurs propres pièges en voulant endoctriner l’opinion publique pour le rabattre à épouser la tendance politique officielle au détriment des aspirations populaires légitimes.
Cette frange d’utilisateurs du Net est la plus dangereuse et constitue ainsi le cheval de bataille de nos despotes plus que jamais convaincus des répercussions de la propagande sur l’esprit du citoyen foncièrement réceptif, en raison de facteurs sociologiques, historiques, spirituels et économiques, au langage officiel au nom du patriotisme, et de la sauvegarde de la nation contre ces dangers extérieurs qui ne finissent pas et qui sont loin de constituer la réalité tangible à laquelle ils veulent nous faire croire.
Certaines sources bien informées apprennent que pas moins de quatre mille agents du DRS –toutes compétences confondues – sont disséminés à travers la toile pour agir, chacun selon le rôle qui lui est assigné, pour empêcher que le citoyen ne prenne conscience de son devenir et finit par se révolter…
D’ailleurs, il est aisé de constater que jamais un général de l’armée, un ministre ou un haut cadre de la nation n’a pris la peine d’intervenir sur les réseaux sociaux pour répondre à ses détracteurs ; du moment que les agents d’un certain Etat parallèle sont disposés à le faire par procurations, moyennant avantages et statut social.
Cette incohérence incurable de l’Algérien de pouvoir faire un usage conséquent de ses atouts est justement le mur sur lequel butent les braves actions tendant à le sensibiliser et promouvoir son devenir.
Le fait que nos opposants continuent à être la cible privilégiée des larbins du système en dit long sur sa détermination à endiguer toutes approches sincères et dévouées susceptibles d’éveiller la conscience du citoyen et de l’instruire de sa condition et du combat qu’il se doit de livrer pour récupérer et sa dignité sapée et ses droits usurpés.
Mahmoud Hammana
25 octobre 2014
2 commentaires
RE: Le rôle des réseaux sociaux dans le processus de promotion sociale, culturelle et d’émancipation politique
vous parlez des réseaux comme s’ils étaient le sésame qui doit nous ouvrir toutes grandes les portes de la liberté .Vous traitez le gouvernement de tous les noms , mais vous oubliez que ces réseaux sont aux maisn de l’ennemi une arme redoutable pour semer la pagaille , les massacres et tous les outrages .Vous êtes naif de croire que le printemps qui nous a été justement offert par ces réseaux va fleurir l’algerie.Il n y a qu’a regarder la Tunisie , la Libye l’egypte ,la Syrie et les autres pays qui se sont révoltes grâce aux propriétaires de ces réseaux.
Essayez de visionner le documentaire qui montre comment un jeune libéral serbe (le créateur du fameux poing levé sur les teeshirts es manifestant que nous a montré Hugo Chavez ) sous la houlette de Mcain et la CIA a renvergé des régimes grâce à de jeunes cocos issus de ces pays .
Réveillez vous l’Algérie ne s’est jamais aussi bien portée quoiqu’on disent les envieux et les Revanchards.
L’ignorance tue plus que la manipulation
Les réseaux sociaux sont, comme leur nom l’indique, aux mains des membres de ces réseaux. Quand on ne sait pas ce qu’est internet ou même un ordinateur on ne peut saisir leur mode de fonctionnement.
En outre ce ne sont que des moyens de communication; leur utilité voir efficacité dépendent de l’intelligence de leurs utilisateurs.
Le printemps il faut le mériter, personne ne vous l’offrira. Ce n’est ni en ayant la paranoïa de la CIA, ni en bénissant la godasse de la dictature que le printemps fleurira dans notre pauvre Algérie.
L’Algérie n’a jamais été aussi mal de toute son histoire; une bande de criminels sans scrupules qui pillent et saccagent tout un pays dont le peuple est devenu esclave et soumis, chose qu’il n’a jamais connue même au plus pire moments de sa colonisation.