Je ne disserterai pas de la constitution et
encore moins porter un jugement quelconque non pas par manque d’envie mais tout
simplement par méconnaissance de ces hautes choses qui ne concernent pas le
petit peuple que nous sommes et dont je fais parti !
Ces grosses choses qui sont l’apanage des grands
et qui ne se discutent que dans les salons, loin du petit peuple qui n’est
appelé qu’à applaudir les bêtises incontestables de ses dirigeants qui voient à
sa place, décident et parlent, aussi, en son nom !
Revenons, si vous le voulez bien, à notre
constitution !
Pour meubler le vide de nos trois chaînes, on
aurait pu songer à vulgariser, ne serait-ce que sommairement, cette
constitution qui régie, pourtant, tout notre quotidien, nos faits et gestes et
notre environnement !
Des tables rondes, en plusieurs dialectes ou
langues, pour ne pas m’attirer les foudres des xénophobes, animés par des
spécialistes en la matière seraient les bienvenues !
C’est ce qu’on appelle se rapprocher du peuple et
le faire participer aux débats qui engagent et son présent et son avenir !
Nos medias audiovisuels, Je vous le concède,
sont envahies par les médiocres qui se sont accaparé nos télés et leur temps de
diffusion !
Seulement, entre les fameuses » Rakasates Kabailia
et le Rai qui a du bénir tous les cieux pour s’être échappé des cabarets, son
lieu de prédilection jadis « , vous pouvez aménager un temps perdu pour un
petit débat !
La cul-ture, je vous demande pardon, est certes
irréversible et a envahi nos foyers, sans permission ni préavis, mais tout de
même… !
Qu’on se le dise : Je ne suis pas contre la
culture mais contre la cul-ture !
Veuillez excuser mon impolitesse et mon
libertinage pour une fois, chers lecteurs et lectrices, mais quand la coupe est
pleine elle finit par déborder !
Je m’adresse maintenant aux gardiens de la
constitution et à tous ceux qui veillent à son respect et à son application et
son inviolabilité.
1- Qu’avez-vous fait, Messieurs, quand des voix
d’outre-mer ont surgit et se sont faites entendre, comme au… bon vieux temps
colonial, au sujet de la généralisation de la langue arabe ?
2- Que faites-vous, Messieurs, devant toutes ces
transgressions qui n’ont rien épargné, pas même le premier magistrat du pays ?
Je ne peux énumérer ici, faute d’espace alloué,
tous les dépassements qui, en d’autres lieux, auraient remué ciel et terre et
interpellé toutes les instances du pays !
La fouille corporelle des hauts responsables du
pays n’a suscité qu’une légère réaction à peine perceptible !
Pour manque de respect et propos virulents, un
journaliste d’un pays où la statue de liberté plane tout haut, a été démis de
ses fonctions.
Alors, Messieurs, sommes-nous plus libres et
plus démocrates que ce berceau des libertés contemporaines appelé U.S.A ?
Peut être bien que devant notre soif
d’expression nous avons, tout bêtement, confondu entre liberté et libertinage
et entre objectivité et diffamation ?
Il ne se passe pas un jour, que Dieu fait, sans
que nous soyons conviés par nos journaux qui se disent tous pourtant algériens,
aux blasphèmes de notre religion dignes des Rushdie et Taslima et ce, sous le
couvert, bien entendu, de la liberté d’expression et d’opinion !
Certes la minorité a droit au respect mais aussi
à respecter la majorité et vice-versa !
C’est du moins ce que nous avons appris nous,
incultes, auprès des vrais démocrates qui divergent sur bien des points mais
qui versent tous dans ce qui est appelé, à juste titre, l’intérêt de la nation
!
N’est-ce pas, chers démocrates version
algérienne ?
La constitution en terme terre à terre est un
garde-fou contre les diverses transgressions et les dépassements de tout genre
qui visent les symboles de l’Etat, ses institutions et tout ce qui nous est
très cher et qui nous identifie à ce très beau pays appelé Algérie !
Oui, le plus beau pays au monde !
Ne cherchez pas ma définition dans les
volumineux codes juridiques !
Elle n’y est pas, elle n’est nulle part ailleurs
!
Elle est simplement tirée du quotidien et émane
de cette majorité appelée, l’Algérie profonde, qui n’a pas eu la chance
d’étudier ou d’approfondir ses maigres acquis d’instruction !
Mais comme on dit dans cette Algérie profonde :
»Âattihouli Faham, Allah La kra ! »
Le « Doustour » constitue aussi ce rempart
infranchissable contre toute érosion de notre identité, et les valeurs de notre
nation !
Rempart est le terme que je rabâche, à chaque
occasion, au risque de lasser ceux qui me supportent déjà à peine mais j’avoue
que je n’en trouve point d’aussi fort dans mon lexique, au demeurant, très
limité.
Devant les penchants et les tendances chauvines
de nos politiciens, une peur bleue me caresse l’échine et me donne la chair de
poule en songeant à la prochaine révision constitutionnelle !
Aux intègres gens du pays de nous rassurer et de
dissiper nos légitimes craintes !
La révision de la constitution ne doit exclure
aucune mouvance ou personnalité susceptible de l’enrichir .
Sa révision ne doit pas être confié uniquement
aux juristes et spécialistes mais à toutes les franges de notre environnement
socioculturel, politique et… religieuse qui, eux aussi, ont leur mot à dire !
Sa révision c’est aussi un projet de société
qu’il faut consacrer définitivement !
Nous souhaitons, enfin, de tout cœur que cette
révision, une de plus, ne soit pas l’occasion des règlements de comptes entre
les antagonistes de notre jungle politique, pardon de la scène politique.
Amine, Amine, Amine !
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