Peuple d’Algérie, Diaspora algérienne,

La scène politique de cette fin d’année cruciale ne fait qu’entériner ce que la sagesse populaire a scandé depuis des décennies à travers le slogan qui résume pleinement la vie politique algérienne : « Chaab fi oued oua Al houkouma fi oued (le Peuple dans une rivière et le gouvernement dans une autre). Ce qui était de l’ordre du constat est devenu de l’ordre du tragique ; l’élection présidentielle du 12 décembre a révélé à la face du monde le contraste criant entre les deux Algérie : celle des urnes et celle de la rue.

Continuer à les opposer en imposant la volonté de l’Armée par la logique de la force est un choix risqué. L’histoire nous enseigne qu’aucune force armée n’a pu vaincre la détermination d’un Peuple réclamant sa liberté : La force ne peut arrêter le cours de l’histoire. Au moment où les Algériens sont en train de revivre, de se réapproprier l’espace politique, de devenir acteur de leur destin historique ; c’est le moment de comprendre et d’intégrer à jamais que la grandeur et la dignité d’un pays ne sont que l’image de la grandeur et la dignité de son peuple. C’est un contre sens de choisir l’Algérie dans les mots et les urnes et continuer à dilapider ses richesses, à opprimer et mépriser l’Algérien dans les faits. On ne peut régner sur un pays dans l’opacité ni le gouverner à vue ; l’institution militaire, seul pouvoir réel depuis 1962 a produit la non vie en Algérie. Les damnés de la mer en sont l’exemple édifiant.

Pour introduire de la visibilité dans notre avenir devant ce brouillard pesant et réconcilier les deux Algérie, la voie référendaire s’impose. Le Référendum reste la solution politique par laquelle le Peuple exerce sa pleine souveraineté. Ce peuple du 22 février force l’admiration du monde par son génie créatif et son pacifisme exemplaire et prouve qu’il est digne de bâtir l’Algérie dont a rêvé nos Martyrs : une Algérie libre, juste et démocratique.

Face à une réalité politique qui divise la société car elle engage son avenir, écouter le Peuple et revenir à lui est l’acte le plus sage, le plus patriotique et le plus démocratique à la fois.

Nier la réalité et avancer comme un rouleau compresseur pour imposer la volonté des généraux n’honore ni cette jeunesse du 22 février ni les sacrifices consentis par ce peuple durant son histoire coloniale.

Le Référendum se présente, dans la situation algérienne, comme la voie salutaire pour dépasser cette réalité tragique qui oppose frontalement les deux l’Algérie. La question référendaire comme relève et dépassement pour sortir de ce bourbier et placer le devenir de l’Algérie dans une véritable dynamique démocratique.

Pour que le Référendum soit l’expression de la volonté populaire, trois conditions préalables sont nécessaires : la libération de tous les détenus d’opinion depuis les années 90, l’ouverture du champ médiatique et le respect des libertés.La question référendaire posée :

Etes-vous pour le départ ou le maintien de ce système ?

Prenons la date symbolique du 19 mars 2020 comme jour du Référendum.

Le 20 décembre 2019, (Collectif des Algériens de Strasbourg)

Comments are closed.

Exit mobile version