L’hebdomadaire arabophone « El khabar el ousbouy », consacre son dossier de la semaine (N°549, du 2 au 8 septembre 2009), à ce projet dit pharaonique de l’ère « Bouteflika ». L’article en question, nous apprend que le président a décidé de déposer une plainte contre x, pour dilapidation des deniers publics, dans les secteurs de l’énergie, des ressources hydrauliques et des travaux publics, auprès du tribunal de Bir-Mourad-Raïs. Il s’agirait de préjudice grave pour le trésor public, avec entre autre dilapidation des deniers publics et surfacturation. Les trois secteurs précités, sont apparemment les plus touchés, par ce phénomène. Il concerne plus précisément, dans le secteur de l’énergie, et ce n’est pas nouveau, le mode de gestion de la société nationale des hydrocarbures, la Sonatrach et de ses fameux projets sous-traités parfois, avec des entreprises étrangères, comme la BRC, filiale américaine du lobby pétrolier du Texas, dont la figure de proue, est Dick Cheney et dont le dossier volumineux, est entre les mains de la justice et ce, jusqu’à nouvel ordre. D’autres projets, suscitent encore, moult interrogations. Le deuxième secteur, qui pose problème, est celui des ressources hydrauliques, avec notamment, les projets de station de dessalement d’eau de mer. L’on se rappelle que dans le cadre de «  l‘affaire Khalifa », ce sujet avait fait couler beaucoup d’encre, puisque les stations de dessalement, dont l’une, à Boumerdès, inaugurée à grand renfort par le chef de l’Etat, n’a jamais fonctionné. Le troisième secteur, à poser problème semble-t-il, est le secteur des travaux publics, avec le projet dit « du siècle », de l’autoroute Est-Ouest.

Des rapports confidentiels, remettent en cause les délais de réalisation, annoncés avec battage médiatique, par le ministre Amar Ghoul. Les échéances en question, seraient des fabulations pour le président et l’opinion publique et le projet ne pourra être prêt, selon des sources attentives, qu’en 2013 voire 2014, si tout se passe bien. Contrairement, aux affirmations tonitruantes du ministre hamasien, le taux de réalisation actuel, du projet d’autoroute Est-Ouest, se situerait entre 30 et 40%. Amar Ghoul, lui parle d’un taux de réalisation de 80% et plus. Des sources proches du ministère concerné, affirment que le coût du projet initial, était d’abord de 4 milliards de dollars, puis de 11 milliards de dollars. Il atteint aujourd’hui, 13 milliards de dollars, pour un taux de réalisation qui voisine aujourd’hui 40%, au plus.

Le président de la république, lors d’une de ses sorties, à l’ouest du pays aurait accusé son ministre de lui avoir menti, à ce propos (taux de réalisation). Les mêmes sources, affirment que le coût final du projet, ne sera pas en deçà de 20 milliards de dollars, une somme colossale, qui aurait pu servir à réaliser deux projets d’autoroute, de même envergure : l’autoroute Est-Ouest et l’autoroute Nord-Sud. Ainsi, des malversations nombreuses, ont caractérisé le projet. La preuve, lorsque le président a estimé que le projet était cher au départ, le ministre a refait ses calculs et a réduit les coûts de 2 milliards de dollars. Ce qui est déjà énorme. Pour donner un ordre de grandeur, et recadrer un peu le débat en termes de coûts exorbitants, il faut savoir que le budget annuel, du royaume du Maroc, est de 12 milliards de dollars (8 milliards de dollars, de recettes et 4 milliards de dollars, d’emprunt international).

Pour les entreprises qui participent  au projet, le ministre Amar Ghoul est désormais connu, comme « Monsieur 20% ». La forte présence des chinois, a été grassement payée. Il se colporte désormais des rumeurs, sur les signes d’opulence extérieure, du ministre qui de modeste cadre, dans la wilaya de Ain Defla, parrainé par feu Cheikh Nahnah, se paie semble-t-il, un appartement parisien à 500 000 euros, qui fait actuellement l’objet d’enquête de la part des services de la présidence.*

Layachi Mahdi
7 août 2009

Sources : El Khabar El Ousbouy, déjà cité.

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