1° Le Coran est doté d’une force de conviction extraordinaire qui lui a permis de conquérir des multitudes d’adeptes en très peu de temps. En est-il de même pour l’œuvre en question ? A-t-elle conquis un nombre considérable de fidèles ? Est-elle convaincante ? A-t-elle l’éloquence du Coran ? Naturellement non !

Compte tenu du fait que l’une des particularités qui rendent le Coran inimitable est sa capacité d’atteindre, de convaincre toutes les couches sociales, aussi bien les intellectuels que les ignorants, les pauvres que les riches, les polythéistes que les incroyants, exceptés ceux que Dieu veut rendre insensibles à Sa Parole. Il n’est pas spécifique à une société, à une catégorie ou à une classe sociale, il s’adresse à tout le genre humain avec une force de persuasion inhérente à la vérité et à la lumière qu’il comporte. La récitation ou l’écoute du Coran procure au commun des mortels la quiétude des cœurs, une paix intérieur consolante et réjouissante quels qu’en soient les états d’esprit et les mentalités. Si le Coran possède cette propriété d’atteindre les tréfonds de l’âme humaine, c’est parce qu’il émane du Créateur qui connaît parfaitement les facultés et les points sensibles de ses créatures.

C’est pour cela que les polythéistes de Quraïch écoutaient le Coran en cachette. Al-Walîd Ibn Al-Mughîrah, un des ennemis déclarés du Prophète, quand il eut écouté le Coran dit :

« Par Dieu, personne parmi vous n’a la même compétence que la mienne en poésie arabe. De même, personne ne peut rivaliser avec moi dans le domaine de la poésie épique, de l’ode et de l’idylle. Mais j’avoue que le Coran est beaucoup plus mielleux en parole que nos plus excellentes poésies. Sa parole est plus haute en valeur. En effet, elle est au-dessus des autres. »

"inna lahu lahalâwah wa inna `alayhi latalâwah wa inna a`lâhu lamuthmir wa inna asfalahu lamughdiq wa innahu ya`lû wa lâ yu`lâ `alayh" (Il a certes une douceur et il est pourvu d’une magnificence. Sa cime est fructueuse et sa base est généreuse. Il prévaut et rien ne prévaut sur lui) .

Tels furent les propos d’un grand rhétoricien alors qu’il n’avait pas la foi. Ce témoignage constitue en lui-même un aveu d’impuissance.

Les dignitaires de Quraïch avaient dépêché Utba bnu Rabi’ah, une autre grande figure de l’éloquence pour débattre avec le prophète et leur apporter « ce qu’il avait » d’important. Le Prophète lui récita la Sourate Fussilat (n°41) jusqu’au verset 13 « S’ils se détournent, alors dis-leur : « Je vous ai avertis d’une foudre semblable à celle qui frappa les ‘Aad et les Tamûd ». Utba s’enfuit par crainte du châtiment, on lui demanda ce qu’il avait entendu, il répondit qu’il n’ avait pas entendu un seul mot et ne put point répondre », ce qui amena Uthman ibn Madh’oun à leur dire : « S’il n’a pas pu répondre, sachez qu’il (le coran) émane de Dieu.» Al-Baqillani (Ijaz al-Quraan, le défi du Coran) le Monde du livre, Beyrouth 1988, page 43

Il est pratiquement impossible de produire un discours qui pourrait, à l’exemple du Coran, s’adresser à la fois aux savants et aux incultes, aux historiens et aux poètes, aux maîtres et aux serviteurs, aux croyants et aux athées sans tomber dans l’incohérence et les contradictions. Les Surates contrefaites ont-elles les mêmes caractéristiques, ont-elles la même capacité de convaincre ? La réponse est bien entendu négative.

L’éloquence du Coran touche l’âme humaine, en est-il de même pour les Surates contrefaites ? Non

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