L’argent n’a pas d’odeur…

J’ai toujours pensé l’Autriche comme pays sévère et austère. Je crois que souvent en ce pays les partis d’extrême droite triomphent aux élections diverses. Et certainement comme partout en Europe, le pauvre bougre d’immigré venu vendre sa force de travail n’est toujours pas le bienvenu. En suisse et en Allemagne par exemple, respectivement les Italiens et les Turcs sont souvent les boucs-émissaires alors que l’Algérien « pose beaucoup de problèmes » en France. Que dire de l’Arabe en général assimilé au terroriste islamiste, il a depuis longtemps, pestiféré, prit la place du Juif qu’on avait beaucoup et longtemps persécuté.

Et oui, le Nord riche ne se préoccupe que de défendre le haut niveau de vie de ses habitants, un niveau de vie non négociable. Même si beaucoup de progressistes humbles européens sont courroucés par cette politique des riches qui veulent toujours s’enrichir encore plus.

Si donc la richesse reste la préoccupation majeure du Nord, je ne pensais pas après tant de tintamarre cet été sur le burkini en France, qu’ils allaient franchir le pas, à tolérer tant d’accoutrements dans leurs pays.

Effectivement, hier 20 septembre 2016 à 20 heures, la télévision France 2 a passé un reportage est édifiant à ce sujet. On voyait les images de femmes en burqa sur les terrasses des cafés, aux aires de jeux, partout, se pavaner au milieu des Autrichiens. « Qui se ressemblent s’assemblent » m’a soufflé ma femme. Vous auriez dû regarder ces images. Et même ces hommes du Golfe présentaient en direct leurs nombreuses femmes voilées.

Les Autrichiens ne voyaient pas cela d’un mauvais œil tant il est vrai que les riches arabes du Golfe dépensent sans compter, le temps de leurs vacances : 13’000 euros par semaine pour chaque famille.

Tarik ramadan avait-il raison en déclarant que « les Occidentaux ne réagissent pas de la même manière devant les riches et les pauvres arabes » ?

Pour certains, les réactions des Autrichiens sont normales, humaines, business is business.

Si ce n’est qu’avec ceux de ma génération, férus de Victor Hugo, nous avions eu une autre idée de l’Europe des droits de l’homme.

Nourdine Amokrane
21 septembre 2016

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