L’université algérienne forme des médecins pour qu’ils exercent en France. Nous le savions déjà. Et depuis longtemps. Que les Français soient idiots au point d’organiser une pénurie chez eux, ce n’est pas notre affaire. Les c… ça n’a pas besoin de passeport, c’est la « qualité » la mieux partagée de part ce triste monde. MAIS:
 
1. Contrairement à ce qu’explique le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) dans le papier que je vous joins ci-dessous, ce n’est pas « en raison des liens historiques unissant ce pays à la France ». Mais bien en raison de l’incurie des politiques qui administrent nos intérêts et ceux de nos universités.
 
2. Ceux qui critiquent la qualité des études en Algérie devraient en prendre de la graine. Voilà une démonstration évidente que nos universitaires sont immédiatement opérationnels dans un contexte professionnel européen. Aussi délabrée que peuvent être l’économie et la société française, il y a là un fait qui fixe une réalité qu’on ne peut nier.
 
3. Ce coût économique gigantesque s’additionne à celui qui consiste à acheter en France (c’est vrai de moins en moins) ce que nous nous abstenons, pour des raisons incompréhensibles, à fabriquer. C’est aberrant en ce que les compétences algériennes existent. Certes les lobbies des trabendistes spécialistes de l’« import-import » pèsent sur la décision dans notre pays.
 
De passeurs clandestins qui soudoient les douaniers véreux, ils montent en grade : maintenant ils trônent au cœur du pouvoir.
 
Les critiques de nos dirigeants se trompent : il n’y a pas de Cabinet Noir en Algérie. Il y a un cabinet tout court. Et il sent très fort le petit bras qui ne se lave pas, le petit truand inculte un peu bouseux qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez.
 
Les grands hommes sont partis et il ne reste plus que des nains qui flottent dans un costume trop grand pour eux. Des courants d’air. Rien à voir avec les aristocraties militaires sud-américaines, d’origine espagnole ou portugaise (bien que ceux-là descendent de truands, de pirates et de boucaniers anoblis par le temps) qui dominent une masse indienne écrasée depuis la chute de Grenade en ce funeste mois de janvier 1492.
 
Mais nos parasites nanométriques ne voient pas comme faire autrement sans remettre en cause leurs petits trafics. Et ils ont honte car ils voient bien le tort qu’ils font au pays. Coincés qu’ils sont entre les grands prédateurs impitoyables qui piétinent aux frontières et un peuple qui redoute les apprentis sorciers qui veulent nous vendre aux plus offrant. D’un côté pressés de rejoindre le magot déjà placé à l’étranger, mais d’un autre côté le pays est encore riche, il en reste des pépètes à siphonner…

La tentation paradigmatique des ânes de Buridan.
 
4. Aider ses voisins (même si ç’aurait été aux pays du sud que je pense en premier) n’est pas déraisonnable. Mais il est insensé que l’Algérie comble le déficit médical français tout en creusant celui du déficit algérien.
 
5. C’est d’autant plus vrai que nos dirigeants (et les « élites » introduites) vont se soigner en France alors qu’en même temps l’Algérie exporte ses médecins.
 
6. Ce qui est vrai de la médecine l’est tout autant de tous les autres diplômés qui quittent un pays qui les quitte. Le comble d’un appauvrissement entretenu par des imbéciles et qui négocient les richesses du pays par appartements.
 
Allez ! Je m’en tiens là complètement dégoûté.
Un peu comme l’autre « quotidien de référence » qui fait le lit des crétins à dix sous le numéro.
 
Djeha
27 novembre 2014

En France, un quart des nouveaux médecins sont formés à l’étranger
AFP le J. 27/11/2014 à 18:10
 
Chaque année en France, un quart des nouveaux médecins ont été formés à l’étranger, principalement en Roumanie, Algérie ou encore en Belgique. Mais cet afflux ne règle pas l’épineuse question des déserts médicaux, prévient jeudi le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom).
 
« Depuis quatre ans, un médecin sur quatre nouvellement inscrit n’est pas diplômé d’une université française », a annoncé jeudi le Dr Patrick Romestaing, présentant les résultats de la première étude du Cnom sur « les flux migratoires et les trajectoires des médecins ».
 
Le Conseil de l’Ordre a recensé 22.568 titulaires d’un diplôme étranger en France, un chiffre qui a augmenté de 60,2% de 2007 à 2014. Parmi eux, 19.044 sont « en activité régulière » (ni retraité, ni remplaçant), sur près de 200.000 médecins.
 
Si ces données excluent « la frange » de médecins étrangers exerçant dans des hôpitaux français sans être inscrits au tableau de l’Ordre, elles permettent quand même de dresser un portrait détaillé de ces praticiens.
 
Ainsi, hors Union européenne, les médecins diplômés à l’étranger ont majoritairement été formés en Algérie (55,6%), en raison des liens historiques unissant ce pays à la France, d’après le Cnom.
 
Viennent ensuite les médecins titulaires d’un diplôme syrien (10,6%), qui ont été 375 à rejoindre les rangs des praticiens en France depuis 2007. Un exode lié au conflit qui ravage la Syrie depuis plus de trois ans. Les diplômés provenant du Maroc (10,1%) arrivent en 3e position.
 
Côté européen, les effets de l’élargissement se font sentir, le nombre de personnes formées en Roumanie ayant augmenté de 520% depuis 2007, date de l’entrée de ce pays dans l’UE.
 
Les titulaires de diplômes roumains composent ainsi la majorité (40,9%) des diplômés européens, devant les diplômés belges (19,1%) et italiens (11,5%).
 
L’immigration de médecins roumains en France a commencé « avant 1989 » et la chute du régime communiste, explique le docteur Calin Ciofu, vice-président de l’association des médecins roumains de France. « Mais depuis cinq, six ans il y a un exode massif », confirme-t-il.
 
« Comme le plombier polonais ou le maçon bulgare, ils viennent chercher une vie meilleure », résume-t-il. Il évoque de meilleurs salaires et conditions d’exercice qu’en Roumanie, où les médecins sont notamment confrontés à la corruption.
 
Des médecins tentés par le salariat
 
Des facteurs culturels expliquent aussi la prépondérance de médecins venus d’Italie, de Belgique et de Roumanie.
 
« Le grand avantage, c’est la langue française », très pratiquée en Roumanie, selon M. Ciofu, « s’ils ne la connaissent pas (les médecins, ndlr), ils peuvent l’apprendre très rapidement car le roumain est une langue latine, ce qui explique qu’ils préfèrent la France à l’Allemagne », par exemple.
 
Il serait tentant de voir dans cet afflux de médecins étrangers une solution à la pénurie de médecins, en particulier généralistes, sensible dans certaines régions. Il n’en est rien, assure pourtant le Cnom.
 
Car la majorité des titulaires de diplômes étrangers (62,4%) se tournent vers le salariat, en particulier le service public hospitalier, et délaissent l’ouverture de cabinet en libéral.
 
« Partout le salariat est prédominant dans des régions qui sont en difficulté comme la région Centre, la région Picardie, le Nord-Pas-de-Calais », détaille Patrick Romestaing. En Ile-de-France, où le manque de médecins généralistes s’accentue, seulement 23% des médecins formés à l’étranger exercent en libéral.
 
Autre constat soulevé par le Cnom : ce sont les régions déjà les mieux pourvues en offre de soins qui les séduisent le plus, à savoir l’Ile-de-France, Rhône-Alpes et Paca.

Ces médecins « veulent avoir un mode d’organisation qui fait que tout ne repose pas sur leurs épaules, partager leur exercice à plusieurs, disposer de temps, avoir une aide administrative », explique Patrick Romestaing.
 
« C’est le même souhait qui est partagé par les jeunes, qu’ils soient issus d’université française ou d’université situées ailleurs ».
 
L’étude du Cnom ne détaille pas le nombre de Français qui partent étudier la médecine à l’étranger pour contourner le numerus clausus, un phénomène encore « marginal », selon Jean-François Rault, du Cnom, qui constate néanmoins que la Belgique est le pays le plus plébiscité en la matière.

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