Des manifestations inédites avait–on dit. Effectivement le 13 octobre 2014 des policiers avaient manifesté à Alger bravant ainsi l’interdit, pour des revendications sociales entre autres. Personne n’était là pour le leur interdire ou les matraquer. Quelques 48 heures plus tard, ils avaient eu gain de cause : toutes leurs revendications avaient été satisfaites…

Des citoyens dont des journalistes, professeurs d’université entre autres avaient décidé de marcher pour les droits de manifester ce premier novembre, date symbolique pour le peuple algérien ; le premier novembre 1954 des jeunes révolutionnaires ouvraient les hostilités contre les colons français pour le recouvrement de l’indépendance et de la liberté.

Cela leur a été interdit. Beaucoup de policiers les en  avaient empêchés. Et cela au su et au vu de tout le monde. Jusqu’à révolter des citoyens des plus pacifistes mais néanmoins inquiets du devenir des libertés. Ces dépassements peuvent toucher tout le monde. Et cela ne pourra qu’amplifier ce sentiment d’injustice en chacun d’entre nous.

Pourtant on y croyait fort à un nouveau départ pour remettre ce pays sur les rails. Mais il faut croire que des forces occultes ne veulent pas qu’il sorte de l’obscurité. Et les interdictions sont loin de servir le bien de tous. N’aurait- il pas fallu les laisser marcher puis en fin de journée les laisser paisiblement rentrer chez eux. Nous avons tant espéré le rétablissement de la communication entre gouvernants et gouvernés. Pour de futurs débats fructueux pour redresser le pays.

Ces interdictions nous éloignent de cette bonne gouvernance nécessaire pour l’attendu développement du pays. Quand finira t-on avec de telles pratiques en ce pays de novembre 1954. N’oublions jamais le pourquoi des sacrifices de nos valeureux martyrs.

Il est encore à espérer que c’est juste une erreur de plus, ces interdictions. Et que l’emploi de la force contre le peuple n’est qu’un mauvais souvenir.

Nourdine Amokrane
1er novembre 2014

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