J’ai appris avec ravissement au cours de cette année, dans la presse nationale que la direction générale de la Sûreté nationale, à Alger a décidé de rouvrir toutes les routes fermées pour raisons d’insécurité et d’agir contre toutes formes de nuisances que subissent les citoyens à travers tout le territoire national.
J’ai longtemps gardé le silence. Tant les peurs de toutes les violences qui n’avaient pas cessé.
J’habite à Boghni 15.003 (wilaya de Tizi-Ouzou) sis rue Mohamed Laoubi. Et la maison familiale est attenante d’un « célibatorium » de police. Je n’avais pas les moyens de déménager et avec ma femme nous avions sollicité depuis 1994 un logement social. En vain.
Nous avions eu chaque fois peur des alertes à la bombe, des émeutiers qui s’en prenaient aux forces de l’ordre avec des jets de pierres. J’ai dû fermer ma librairie-papeterie située dans la même rue.
Et comme beaucoup d’algériens nous avions pris notre mal en patience.
Il y a environ deux années, les services de la daïra (sous-préfecture) et de l’APC (mairie) ont autorisé dans le quartier une fabrique dont les bruits des transformateurs nous empêchaient de dormir. Les santés de ma femme, ma vieille mère de 88 ans (on a fait courir dans la presse électronique qu’elle habite la France, ce qui est faux) et mes enfants se sont détériorées. Mon benjamin ne cesse pas de passer des radios pour détecter sa maladie et sa scolarité a été perturbée. Mes lettres dont j’ai les copies étaient restées sans suite.
Apres qu’un industriel eut décidé de pétitionner avec nous, les services de wilayas avaient ordonné que les bruits des transformateurs cessent la nuit. Et cela a duré quelques temps.
Et voilà que les bruits recommencent.
Madame, monsieur, je m’adresse à votre haute bienveillance pour trouver solutions à mes problèmes. Je vous prie de croire en mes sentiments les plus respectueux.
Nourdine Amokrane
14/10/2014
Lettre publiée sur :
http://www.huffpostmaghreb.com/amokrane-nourdine/lettre-ouverte-a-la-dgsn-_b_5981770.html
