Le rameau d’olivier au bout du fusil !
De plus en plus, il me semble que toute lutte militaire, politique est vaine, comme si c’est impossible de leur faire entendre raison ! Le seul espoir reste que « les maîtres du monde » prennent conscience des réelles menaces de destruction qui pèsent sur la planète et se décident enfin à la sauver. Pour cela les nécessités de plus de justice en place de l’iniquité qui caractérise les relations internationales. Il faudrait donc commencer à se soucier de l’état déplorable des nations du Sud car avec l’économiste Samir Amin, nous pensons que « Ce n’est pas aux faibles de s’ajuster aux exigences des forts, c’est à l’inverse des forts qu’on doit exiger qu’ils s’ajustent aux besoins des faibles. Le principe du droit est conçu pour cela, pour réparer les injustices, et non pas les perpétuer. Nous avons donc le droit de mettre en œuvre nos propres projets souverains de développement. Ce que les ténors de la globalisation en place nous refusent. » Nous voyons ce que les forts en ont fait de notre planète que même les habitants du Nord ne reconnaissent pas. N’est ce pas que le plus tôt sera le mieux pour mettre fin aux guerres, aux menaces de troisième guerre mondiale, arrêter la famine dans le monde quand on sait que chaque être qui meurt de faim est assassiné, la planète peut nourrir le double de sa population d’aujourd’hui ? Il suffit juste d’avoir en tête les hécatombes et destructions qui ont jalonné l’histoire pour dire PLUS JAMAIS CELA, et prendre un autre chemin. L’humanité doit être UNE solidaire et n’espérer que les paix terrestres et vivre dans l’amour les uns des autres. Il ne faut plus déblatérer longtemps mais agir à tous les niveaux dans tous les secteurs, mettre bas tout idée de profit et ne servir que la paix mondiale et y CROIRE fermement main dans la main.
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Nostalgies Printanières…
Et l’absence de mes rires,
Même lorsque mai s’étire
Et me caresse de son doux
Soleil ;
Je suis las et je chôme
Si triste à mon home…
Le temps a vite passé
Est –ce que j’ai cessé
De bouger ?
Je pleure d’être insignifiant
Et regrette tous ces temps
Où j’allais sans peur de l’avant,
Tel un joyeux garnement
En ce pays étincelant d’Occident ;
J’étais libre par mon savoir,
Par mon travail et mon avoir
Ma récompense c’était le sourire
Des belles
Qui me laissaient voler de mes ailes ;
Je papillonnais et séduisais
Par mon regard ardent
De beau frisé…
Un jour en m’approchant trop de leur
Soleil,
La brûlure fut telle
Que je ne m’étais plus jamais relevé.
Je sais aujourd’hui que ne seront plus
Les temps de l’insouciance
Et le souvenir de ma liberté m’émeut
Et me laisse quelques peu heureux.
Pourquoi encore porter le deuil
De ce pays perdu ;
N’est-il pas radieux le soleil
De ma Kabylie où je vis
Et m’amuse avec ma mie ?
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Louable mais insuffisante…
Des mobilisations louables mais insuffisantes s’il n’y a point de réelle volonté de s’attaquer aux causes profondes de ces actes barbares qui ciblent des innocents.
Que dire si ce n’est que c’est magnifique cette mobilisation planétaire-occidentale pour la libération des deux cents adolescentes nigériennes kidnappées par des terroristes. Mais hélas les causes de ce vandalisme sont toujours là toujours rarement dénoncées : la dévastation du Nigeria plus gros producteur africain ne s’arrêtera pas de si tôt induisant ainsi misère et insécurité.
L’événement de ces jours –le rapt ignoble des deux cents lycéennes- m’a fait pencher de nouveau sur le chapitre consacré au Nigeria par le sociologue genevois à la retraite de l’université, Jean Ziegler, in son livre intitulé La Haine De L’Occident, livre toujours, pour longtemps assurément d’actualité tant les puissances du monde ne renoncent toujours pas aux biens et ressources des moins développés, pour y lire que « la junte au pouvoir au Nigeria depuis pratiquement l’indépendance du pays ne tiendrait pas trois mois sans le soutien des décideurs de l’Occident ».
Rappelons que celui, l’écrivain nigérian que des millions d’africains avaient comparé à Martin Luther King, Ken Saro Wiwa avait été exécuté sous le règne du sinistre général Sani Abacha. Le discours de l’écrivain sur son pays est édifiant : s’adressant aux dirigeants de Shell (société transcontinentale du pétrole) il dit : « plus riches vous êtes, plus vous êtes au dessus des lois […]. L’exploration pétrolière a transformé mon pays en un terrain vague ; l’atmosphère est empoisonnée, chargée des vapeurs d’hydrocarbures, de méthane, d’oxydes de carbone et de suies rejetées par les torchères qui depuis trente trois ans brûlent des gaz vingt-quatre heures sur vingt-quatre tout prés des zones d’habitation. Le territoire ogoni a été dévasté par des pluies acides et des épanchements ou des jaillissements d’hydrocarbures. Le réseau d’oléoducs à haute pression qui quadrille les terres cultivées et les villages ogoni constitue un danger mortel.[… ] No matter death, we shall win [« peu importe la mort nous vaincrons »].
Rappelons aussi qu’en 2006 le P.N.U.D (le programme des Nations-Unis pour le développement) a évalué cent soixante dix sept pays. Le Nigeria occupe les 159 rangs de ce classement…. « Ainsi le huitième plus gros producteur mondial de pétrole est l’un des vingt pays les plus misérables de la planète »
Toutes les mobilisations à travers le monde contre l’injustice de ces rapts sont louables mais ne faut il pas dénoncer, s’attaquer aux causes qui font proliférer le banditisme ? Assurément c’est par la fin des inégalités et de l’injustice que cesseront à jamais ces actes barbares.
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Internet, une révolution qui nous sauve !
Depuis mon retour forcé d’exil, je n’avais vraiment pas eu envie de revivre en Kabylie et rester en ce village qui fait fuir encore les plus intrépides. Je me souviens de cette impression qui ne me quittait jamais, qu’il n’y avait jamais quelqu’un, qu’il n’y en aurait jamais pour nous sauver, la plupart d’entre nous était démunis et nul ne semblait capable d’aider qui que ce soit à quoi que ce soit. Mes craintes subsistaient longtemps et mon malaise était énorme ; personne ne m’avait aidé à repartir. Ni la famille, ni ceux de mon entourage ni les rares amis. Aussi, mes appréhensions de repartir encore étaient énormes, comment me demandais-je repartir là où mon cœur avait eu si mal ? C’était difficile d’envisager retrouver cette ville, ces rues qui me la rappelleraient, je me souviens qu’il était quasiment impossible de continuer à vivre avec elle, on ne pouvait même pas louer un appartement ; je faisais semblant d’étudier, elle avait très peu de contrats pour ses dessins. Il me fallait partir afin de guérir de mes blessures et je n’avais pas les moyens de m’installer en une autre ville d’Europe, et des amis m’avaient suggéré de me ressourcer en Kabylie… de toutes façons, le retour était inéluctable, je ne pouvais plus continuer d’errer…
Au village toujours dans les folies de mes inconsciences je n’avais pas vu le temps passer. Je n’avais jamais pourtant vraiment oublié lorsqu’on m’avait dit d’effacer tout mon passé. Et à l’heure du bilan de ma vie passée j’ai réalisé ce que j’avais vraiment perdu outre mer, les immenses sensibilités de ceux et celles rencontrés par-ci et par là, j’en frémis encore…
L’avènement d’internet m’avait quelques peu apaisé, ce moyen efficace de communiquer avec ces mondes lointains était venu me libérer. Et je passe encore aujourd’hui assez de temps à noircir des feuilles blanches et partager des statuts avec des intellectuels tolérants, des gens de tous horizons. Quel immense plaisir tout ce savoir mis à la portée de beaucoup. Merci donc au créateur de l’ordinateur, merci aux réseaux sociaux, à tous ces sites qui nous permettent d’intervenir et à vous tous bien sûr.
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Le rêve brisé des Algériens ?
Je n’avais jamais apprécié notre monde qui ne m’avait jamais sensibilisé à la beauté des fleurs et à la tendresse de la femme. J’avais donc tout fait pour m’exiler vers cet occident permissif peuplé d’hommes et de femmes libres et généreuses, je n’avais pas été déçu même en y perdant mon âme…
J’aurai pu y rester si j’avais su nager, sans me laisser complètement aller, j’avais succombé à tous les charmes auxquels il était si difficile de résister : les dieux de l’Occident m’avaient servi mais ne m’avaient pas permis de penser à assurer mes arrières. Je ne regrette pas de m’être perdu dans leurs regards dans les corps de ces belles généreuses…L’Occident disait elle « est un jardin fleuri », j’ajouterai aujourd’hui qu’il est un jardin aux belles plantes enivrantes…
J’avais quitté l’Occident pour ne plus sortir de longues, très longues années de déprime. Et je souffrais en notre monde qui continue disent ils « toujours à envisager toute vie en dehors des femmes, sans elles, longtemps interdites de l’espace public, réduites au silence ».
De retour d’exil, j’ai assisté médusé au déferlement de la barbarie en mon pays, l’inimaginable partout se produisit : on avait tué et dépecé des frères humains avec la plus terrible des sauvageries durant de longues, très longues années qui n’en finissaient pas. La violence avait voilé les autres problèmes du peuple et du pays, il fallait juste arriver à survivre à l’orage.
Apres tant d’années de larmes et de sang, La tempête s’était retirée, laissant le pays dévasté. Et malgré qu’on se soit remis à construire, beaucoup d’entre nous restent toujours désorientés sans pouvoir revenir du malheur des terribles hécatombes ; leurs yeux, leurs visages disent encore leurs incompréhensions de ce qui s’était passé : nul de ma génération ne pensait revivre les affres vécues durant la guerre d’Algérie celle dénommée par les historiens la première guerre d’Algérie. La décennie noire des années quatre vingt dix, il vaut mieux essayer de ne pas l’oublier complètement pour vraiment comprendre les atrocités dont sont capables certains de nos compatriotes, de n’importe quel bord qu’ils se trouvaient, ils portent assez de responsabilités encore aujourd’hui…Et nos craintes de revivre l’immonde guerre ne se sont toujours pas résorbées.
Aujourd’hui même au niveau le plus bas de l’échelle sociale, c’est dans les renoncements à tous nos droits, à nous contenter de juste raser les murs qu’on arrive à avoir quelques paix salutaires. Il faut pour les braves âmes, toujours dans cette recherches de tranquillités, s’abstenir d’émettre un quelconque avis ou de réclamer sa part de vie, le pouvoir et son opposition animent souvent un monde qui nous est interdit. Avant, il y a si longtemps, je me souviens, même quand ils monopolisaient la scène les lendemains de l’indépendance on avait droit à quelques respects et considérations au niveau des diverses institutions ; aujourd’hui ils ne prennent pas de gants pour nous rabrouer. Ce qui pousse toujours tant de monde à songer à l’exil vers ces pays de droits de l’homme. L’Algérie est constituée de plus de 75 % de jeunes de moins de trente ans, des jeunes qui ne demandent qu’à vivre, étudier, travailler s’amuser tels tous les jeunes de la planète. Les changements nécessitent : il faut à tout prix prendre en compte leurs besoins et cesser la fuite en avant et ne pas gâcher cette chance de caisses pleines grâce aux pétrodollars des pétroles chers. Gouverner c’est prévoir. N’est il pas temps messieurs des gouvernants d’enfin servir le peuple et crier PLUS JAMAIS CES VIOLENCES DE CES GUERRES D’ALGERIE et de s’atteler à développer le pays afin de le faire émerger ?
Nourdine Amokrane
21 mai 2014