Encore un amoureux transi
 
Datant du 5 mai, à découvrir sur le site : Chouf Chouf
 
Un dictionnaire « amoureux » de l’Algérie.

Pas moins. Mais guère plus.
 
Quelques mots d’esprits usés jusqu’à la corde.

Un ramassis de formules piquées à diverses époques que l’on ramasse sur de nombreux sites.

Beaucoup d’emprunts déguisés sous de nouvelles formulations.
 
Une stylistique de plagiaire. C’est d’époque.
 
Ça rappelle les zazous algérois de la « belle époque ».

Bousboussettes –sirupeuses- comprises. La subtilité en moins.

Internet en plus.
 
Beaucoup de méchancetés gratuites. Et surtout beaucoup de platitudes.

On peut devenir (et le rester) un génie sans cela.
 
Quelques exemples :
 
« BLIDA : Territoire occupé par l’Armée nationale populaire. »

Que lui ont-il fait les Blidéens ?
 
« AURASSI : Traces d’un attentat commis en 1975 contre l’architecture d’Alger par des terroristes bulgares commandés par un architecte italien. »
 
« AUTOROUTE : Voie de circulation rapide ou expresse qu’empruntent les responsables pressés d’ouvrir un compte à Genève ou d’acquérir un pied à terre à Neuilly-sur-Seine. »
 
« CAFÉ : Espace lacanien conçu pour faire croire à l’Algérien que la femme n’existe pas. »
 
« CHARIA : Mode d’emploi de la vie qui date du neuvième siècle, et qu’il faut suivre à la lettre pour être de son temps. »
 
« CINEMA ALGÉRIEN : Drôle de fiction. »
 
« EBOUEURS : Catégorie de fonctionnaires qui estiment qu’ils ne sont pas payés pour ramasser la merde des autres. »
 
….
 
Boff !
 
« JUIFS : Peuple inconnu, fantasmatique, redoutable et redouté mais aux vertus thérapeutiques miraculeuses. Quand un arabe ou un musulman souffre d’un problème quelconque de cœur, d’argent, de santé ou de politique, il suffit qu’il en attribue la cause aux Juifs pour retrouver aussitôt amour, richesse, santé et liberté. »
 
Dédié au rigolo Maké qui veut ouvrir une ambassade d’Israël en Kabylie libérée ?
 
J’ignore si cet énergumène est un écrivain.

Nécromancien, peut-être.

Nécrophage, sûrement.

De ce génie, j’avoue n’avoir rien lu de plus.

Que mon amie parisienne (qui s’y reconnaîtra) me le pardonne, mais je n’en lirai pas davantage.
 
L’Algérie n’a certainement pas eu dans son passé que des pages limpides.

Donnez-moi le nom de la nation qui peut se glorifier d’avoir une histoire sans taches ?
 
C’est vrai que nos gouvernants actuels ne sentent pas la rose.

Loin s’en faut.

L’odeur qu’exhale l’écornifleur (ça rime non ?).

Inculte de surcroît.
 
Mais c’est ainsi.
La majorité (sans doute à tort) y trouve son compte.
Avec ou sans bricolage des urnes.
Il faudra faire avec.
Et préparer patiemment les coups de balais salutaires avec ceux qui sont les premiers concernés : qui mangent et qui dorment à tour de rôle.
 
Il est si facile de cracher dans la soupe pour se placer sous les feux de la rampe.

Et espérer un signe de BHL.
 
Pour commander un printemps similaire à celui que connaissent nos voisins, organisé par nos ennemis intimes. Pour le bonheur des Algériens.
 
Comme dit l’adage, c’est en grimpant aux arbres que ces clowns tristes montrent les fesses.
 
Mais de grâce qu’on ne l’empêche surtout pas d’écrire, de publier, de causer…

Et que sa fortune soit faite s’il trouve des éditeurs et un lectorat.

Ne pas toucher à un seul de ses cheveux. Il crierait au martyre : pas justice, pas d’Etat de droit, pas démocratie, pas de liberté d’expression, pas de ceci pas de cela…
 
Ces cocos il faudrait, comme les espèces endémiques, les mettre en défend.
 
Qu’ils étaient c… ceux qui s’en étaient pris à l’auteur des Versets sataniques. Vous vos souvenez ? Le génial  littérateur indo-britannique menacé par des idiots dangereux.

Des Boko Haram avant la lettre, des clones des imbéciles nigérians d’aujourd’hui.
 
A conserver dans le formol de leur insignifiance.
 
Jamais nous ne nous réjouirons assez de ce que les révolutions ne sont pas l’œuvre d’intellectuels (avec ou sans guillemets).
 
Djeha
12 mai 2014

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