Ces résultats notoirement frauduleux sont pour le moins révoltants.

Les deux tiers du peuple algérien n’ont pas voté et malgré ce boycott massif et ce rejet cinglent, le pouvoir corrompu et illégitime trouve le moyen de valider toute honte bue les élections.

Près d’un million sept cents mille bulletins nuls est une claque retentissante. Mais cela importe peu, le pouvoir s’y accroche, vu l’ampleur des intérêts et surtout la peur d’être jugé pour ses crimes contre l’humanité.

Des sièges répartis sur mesure. Grâce à une fraude flagrante qui a mis le FLN en tête avec 220 sièges, celui-ci a désormais le choix de faire l’alliance avec n’importe quel parti, le RND, les islamistes, le FFS, le PT, les indépendants pour avoir la majorité aux assemblées et enfin diriger le pays.

Cela veut dire que tous ces partis vont faire la queue, pour ne bas dire des courbettes, devant le FLN.

Les partis ont été avertis que la fraude est une caractéristique de ce pouvoir maffieux, une habitude ancrée dans ses mœurs crapuleuses, mais hélas ! Ils n’ont pas compris ou ils ne nous ont pas crus.

Ces résultats signifient que le pouvoir a encore de beaux jours devant lui.

Comme ils le disent, les partis et le pouvoir veulent créer leurs printemps eux-mêmes.

Voilà, ce printemps devient un chèque en blanc à la maffia pour une autre période de dictature, une autre période d’oppression, d’autres crimes, d’autres détournements de fonds, etc.  

Il n’y a que la rue qui peut régler notre problème avec ce Dajjal qu’est le pouvoir. Un pouvoir qui écrase son peuple et qui détruit son pays avec l’aide de partis Taiwan, des partis complices, prêts à tout sacrifier pour quelques sièges à l’assemblée, pour une monnaie de singe, semblable à celle des gangs, gagnée des trafics les plus sordides, bref, la pourriture de la vie (khmaj Dounia).

Malheureusement c’est le peuple qui casque, qui paye les pots cassés et c’est lui le seul et le véritable concerné qui doit descendre dans la rue, mais ces partis le bloquent puisqu’ils veulent créer leur printemps eux-mêmes. Il faut donc le réveiller, le secouer.

Lève-toi, ton pays est en danger et tes jours aussi.

Encore une fois, c’est l’occasion ou jamais de se révolter, de descendre dans la rue, de faire la grève, de tourner le dos à cette maffia qui n’en finit pas de sucer le sang de l’Algérie.

Ahmed Simozrag
Ouagadougou, le 11 mai 2012

Un commentaire

  1. Elections legislatives du 10 mai 2012 : l’unique gagnant est Said Bouteflika.
    Ces elections ont confirmé les annonces de fraudes faites par tous les acteurs politiques et médias libres.
    Les seules inconues étaient l’ampleur de la fraude et sa méthode.
    Les résultats annoncés permettent une lecture grave des batailles souterraines qui ont toujours miné la vie politique algérienne.
    Avec ces elections, Said Bouteflika a atteint son objectif de possession d’un mouvement politique en s’accaparant méthodiquement le FLN.
    Rappel des faits :
    En 2010, Said Bouteflika a voulu créer le mouvement RCN (Rassemblement pour la Concorde Nationale) en vue des éléctions prédidentielles de 2014.
    Cette démarche a été dénoncée publiquement par les tenors des partis de l’alliance présidentielle FLN-RND-MSP : Belkhadem, Ouyahia et Soltani.
    Ce fait est rare et exceptionnel.
    Le clan Bouteflika a imaginé alors une autre démarche pour atteindre ses objectifs.
    Idée :
    Au lieu de créer un nouveau parti, travailler à récupérer une parti existant.
    La prise du FLN s’imposait d’elle-même puisque c’est le parti du Bouteflika( rationnellement acceptable).
    Stratégie :
    La stratégie se base sur deux points principaux :
    1. Affaiblir la direction actuelle du FLN tout en préservant sa force politique,
    2. Affaiblir politiquement le RND et le MSP.

    Affaiblir la direction du FLN :
    Pour affaiblir le FLN, les Bouteflika ont commencé à destabiliser Belkhadem via la mise en place du mouvement des redresseurs depuis plus d’une année.
    Ce mouvement est conduit par Khaldi : bras droit de Nacer Bouteflika au Ministère de la formation professionnelle.
    Ensuite, la confection de la liste des candidats du FLN aux legislatives s’est faite tardivement par les plus fidèles à Bouteflika : Tou, Harraoubia et Said Bouteflika lui même.
    Le critère important etant de favoriser l’émergence de nouvelles personnes inconnues du terrain politique.
    Ces personnes sont, d’ailleurs, choisies en dehors de la direction nationale du FLN. Ces choix ont pris tout le monde de court, même le bureau politique du FLN.
    Aujourd’hui, la direction nationale du FLN et Belkhadem se retrouvent fragilisés avec une force politique immense.
    La prochaine étape est l’écartement de Belkhadem et de la direction nationale au profi des fidèles de Bouteflika.
    Tou est déjà candidat au secrétariat du FLN!
    Affaiblir le RND :
    Le RND est affaibli par les resultats des elections avec à peine 1/3 de sièges que le FLN.
    Même dans le choix des candidats du RND, Said Bouteflika a proposé ses meilleurs amis, et de préférence, corrumpus.
    La plupart des têtes de liste du RND ont des démelés avec la justice.
    Le meilleur exemple reste Bouchaoureb dont la candidatiure a été rejetée par la commission des examens des dossiers de la Wilaya d’d’Alger.
    Il est tout de même maintenu et aujourd’hui élu grace à Said Bouteflika.
    Avec les résultats de ces éléctions, Bouteflika a pu s’en débarrasser une fois pour toute de Ouyahia qui devient sans aucun poids.
    En plus, il ne peut même dénoncer les résultats qui émane de son gouvernement.
    Ouyahia a compris la démarche une fois les résultats annoncés et son quotas prévu non respect, des résultats qu’il découvre à la télé comme toute le monde.
    Cette stratégie des Bouteflika explique pour quoi le gouvernement Ouyahia est maintenu pour l’organisation de ces elections.
    Affaiblir le MSP :
    Le MSP est affaibli de la même manière que le RND. Politiquement, il n’est plus une force face au FLN et, de plus, tout le courant islamique est fragislisé.
    Ce courant hésitera à contester les résultats par crainte d’être comparé au FIS.
    Avec toutes les concessions qu’ils ont faites depuis leurs participations aux différents gouvernements, les personnalités du MSP ne sont plus crédibles.

    En conclusion, ces élections achevent le processus engagé par Bouteflika (Said et Abdelaziz) pour la récupération du FLN.
    Le seul gagnant est Said Bouteflika. Les perdants sont le peuple et l’algérie.
    DRS dans tout cela :
    L’annonce des résultats est faite par Ould Kablia après les avoir finalisé avec des ministres proches de Bouteflika.
    Le conseil constitutionnel tenu par Belaiez ne trouvera rien à dire.
    Cette annonce a pris de court tout le monde et même Toufik du DRS qui n’avait pas vu venir la gifle.
    La suite :
    Des changements de facades auront lieu pour mettre en relief toute cette démarche. Mais la contestation populaire peut à tout moment renverser toute cette démarche.
    Et la France.
    Peut-être qui si Sarkozy été réelu, les résultats auraient été différents dans le quotas des islamistes.
    Il aurait été plus important, pour éviter que le Qatar, ami de Sarkozy, souleve des doutes de donner davantage de sièce à l’alliance verte!

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