Entre la vie routinière, sans espoirs par ici en Kabylie
Et l’improbable vie chez les évolués de l’Occident
Je reste à ce statut quo de vie végétative
Avec cette conscience de la nécessité de moyens matériels
Je demeure néanmoins « heureux »
De pouvoir noircir des feuilles blanches
Afin de me livrer et communiquer avec vous

Pourquoi pour nous autres du tiers-monde
La vie n’est envisageables que de l’autre côté de la mer ?
Et la timide «  liberté de dire » ne suffit point
A créer des espaces de convivialité
Nous sommes si loin des vertiges, de la « vie vite »
Des sociétés riches et libérées
Pourquoi tant d’inexistence sous ce soleil radieux ?

Nous ne donnons guère d’importance
Aux choses simples
Nous nous contentons si peu du peu
Que nous possédons
Ce qu’il faut absolument faire pour notre salut

Il faut s’aimer, aimer les autres
Se libérer des préjugés envers les étrangers
Envers les autres cultures

N’est-il point déjà suffisant
De  communiquer  avec le monde entier
Avec ce moyen fabuleux d’intranet
Faire les premiers pas
Vers la « modernité espérée » ?

Pour l’heure le besoin de m’évader
Et crier aussi : « Que m’importent les corrompus et
Les corrupteurs, ce monde comme fou de violence ? »
Il faut savoir quelquefois oublier

Nourdine Amokrane
9 mai 2011

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