Dès l’année 1990, la violence et le conflit entre les islamistes et l’Etat a laissé la population dans la terreur et l’indigence. La réconciliation et l’embellie financière par l’élévation du prix du baril de pétrole à partir de l’année 2000 laissaient beaucoup d’espoirs à de grands changements promis par l’autorité à laquelle on voulait que croire même si la prise de conscience allait crescendo que rien n’avait été bâti sur des bases saines dès l’indépendance confisquée de 1962.

Au fil du temps et des promesses, la population s’indignait au plus haut point par la spoliation des richesses du pays par ses dirigeants, ouvertement et en toute impunité alors que 39% des Algériens vivent sous le seuil de pauvreté. Tout le long de la décennie 2000-2010, la guerre des presses affiliées aux clans révélaient les scandales aux Algériens médusés, fatigués, frappés de plein fouet par la cherté de la vie.

Le vent de liberté qui a soufflé sur le monde arabe, d’abord à Tunis puis au Caire, rend les Algériens fébriles, pressés de vivre les véritables changements qui rétabliront la confiance entre les citoyens ; qui vivraient enfin dans un Etat de droit et en finir une fois pour toutes avec cette démocratisation de la corruption.

Il y a l’exigence de l’indispensable retour à un climat de confiance où chaque Algérien croira à l’autre et à l’autorité et à l’avenir du pays.

Le temps est-il venu pour nous de retrouver notre dignité et notre pays ?

En des temps bénis, chaque Algérien s’y déplaçait en toute sérénité, fier de son pays et de ses promesses d’avenir. Si la nervosité nous gagne tous en cette année 2011 de tous les espoirs, il ne faut guère oublier que « la patience est l’arme première du révolutionnaire ».

Beaucoup d’hommes sages s’expriment et exhortent l’autorité à une transition démocratique pacifique, tout faire pour provoquer un changement pacifique car l’Algérien n’a point cessé de payer un prix cher. On ne doit jamais oublier qu’il n’y a pas une seule famille algérienne qui n’a pas été endeuillée ces vingt dernières années. Notre espoir aujourd’hui est qu’ils soient enfin écoutés et le plus tôt sera le mieux.

Nourdine Amokrane
10 février 2011

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