En l’an 2010, les scandales de corruption ont atteint les summums en Algérie et se sont étalés sur la une de la « presse indépendante ». Sonatrach, le poumon du pays, n’étant pas épargnée. Les nouveaux riches continuent à se sucrer de manière éhontée sous les regards des des femmes et des hommes frappés de plein fouet par la cherté de la vie, alors que les pétrodollars inondent l’Algérie. Comme aux temps de la colonisation française (1830-1962) marquée par de très fortes inégalités, le peuple, poussé au désespoir, a fini par réagir en se manifestant par des émeutes simultanées à travers tout le pays dès le 5 janvier de l’an 2011. Il y eut trois morts de trop, de nouvelles familles endeuillées. Allah Yarham Echouhadas.

En Tunisie, le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi, un marchand de fruits et légumes s’immole par le feu pour dénoncer la confiscation de sa marchandise par la police. La même hogra existe au Maghreb et dans tous les pays du monde arabe dirigés par des despotes au service du FMI et donc de l’Occident. La révolte du peuple tunisien a balayé l’agent du FMI Ben Ali. Plus de cent morts Allah Yarham Echouhaddas. Les Tunisiens vigilants s’attèlent à surveiller les restes du régime honni de ben Ali : le premier ministre Ghannouchi et consorts.

Depuis douze jours à la Place Tahrir au Caire, les Egyptiens demandent la fin du régime et à Moubarak de dégager. Plus de trois cent martyrs à ce jour. Allah Yarham Echouhaddas.

Des émeutes en Jordanie, au Yémen et bientôt dans tout le monde arabe où souffle un vent de liberté. Les jeunes déterminés usant de réseaux sociaux tels face book et twitter communiquent et appellent à la libération.

Au fond, de quoi s’agit-il ? Que réclament jeunes et adultes ? Qu’est ce donc qui affole l’Occident et ses valets de despotes ? La fin des dominations pointe à l’horizon. J’aimerais vous rapporter et partager avec vous ces propos réjouissants d’un ami politologue :

« Rien ne nous arrêtera, la Renaissance arabe, berbère, kurde, etc., réunissant nos croyances, mêlant nos diversités, notre pluralisme, le fait religieux et non-religieux, imposera son rythme propre, sans doute inégal mais, assurément combiné !
 
Au bout du compte, il y a la fin des dominations, du pillage, de la soumission, des aliénations. Un monde nouveau dont notre jeunesse héritera et qu’elle façonnera dans l’humanisme, la fraternité, par une nouvelle production du sens, le travail, la satisfaction des besoins matériels et non-matériels. C’est cette Histoire que nous écrivons en ces jours heureux et personne ne la détournera de son cours impétueux ! »

Nourdine Amokrane
6 février 2011

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