Barak Hussein Obama est-il le prophète de la libération du monde arabe et de l’Afrique ? Face à la montée des tensions en Côte d’Ivoire, Tunisie, Egypte, les discours d’Obama ne sont plus de l’ingérence, ni de l’interventionnisme, mais de l’assistance à des peuples en danger. Une vaste opération d’exorcisme pour chasser les fantômes du colonialisme. Ces vieux démons qui ressemblent à leurs concitoyens, mais qui ne sont en fait que la réincarnation des colons et des esclavagistes.

Le démon tunisien Benali est parti, tandis que les démons ivoiriens Gbagbo et égyptien Moubarek résistent. Mais leurs jours sont désormais comptés comme tous ceux de leurs congénères.

C’est bien Obama qui a menacé les militaires ivoiriens, tunisiens et égyptiens s’ils faisaient usage de leurs armes contre les peuples en colère. C’est bien lui qui a enclenché l’opération de communication de la CIA intitulée «Révélations Wikileaks», pour dévoiler la déliquescence et l’absurdité des régimes totalitaires, la corruption et la sénilité de leurs dirigeants.

Le positionnement américain en faveur des révolutions, des insurrections, des changements de régime, pour la démocratisation et la citoyenneté n’est pas nouveau, ni conjoncturel. Il remonte loin dans le temps.

Obama s’inscrit dans cette lignée. Il a anticipé et encouragé un nouvel accompagnement à la volonté de liberté des africains trop longtemps opprimés et compressés par des pouvoirs totalitaires.

L’Amérique libératrice des peuples opprimés a eu plusieurs visages, plus ou moins sanglants, plus ou moins compréhensibles ou répréhensibles. Que ce soit en Europe, Asie ou Amérique latine, l’interventionnisme américain accepté ou imposé a généré des démocraties et de nouvelles puissances économiques, comme ce fut le cas de l’Allemagne, Japon, Corée du sud, etc…

Tel un prophète annonciateur de bonnes nouvelles, Barak Obama a tenu quatre discours messianiques qui sonnent comme autant de sermons, de drashoth, de fetwas (Berlin, Chicago, Le Caire, Accra).

Dans celui de Berlin, durant sa campagne électorale, le 24 juillet 2008, il donne le ton. En Amérique dit-il, «Nous n’avons jamais fait allégeance à une quelconque tribu ou un quelconque royaume… Ce qui nous a toujours unis, ce qui a toujours fait avancer notre peuple, ce qui a conduit mon père sur les rivages de l’Amérique, est un ensemble d’idéaux qui parlent aux aspirations partagées par tous. On peut vivre à l’abri de la peur et à l’abri du besoin. On peut dire ce qu’on pense, se réunir avec qui on veut et prier comme on l’entend.»

Son slogan fétiche «Yes We Can» a largement dépassé les frontières des Etats-Unis pour déferler sur la planète Terre.

Les rêves des parents d’Obama

Le président afro-américain Barack Hussein Obama est, bien malgré lui, une synthèse religieuse et géographique, un condensé de métissage et de melting pot américain, un brassage d’éducation multiple.

Son père, Barack Obama Senior, est un kenyan noir d’une famille islamo-chrétienne, mais devint athée. Il se maria quatre fois et donna sept autres frères et sœurs à son fils.

Sa mère, Ann Dunham est une américaine blanche judéo-chrétienne née au Kansas, devenue agnostique. Pour l’historien conspirationniste, Henry Makow, point de doute, la mère d’Obama a des racines judaïques.

C’est à l’université d’Honolulu, dans l’État d’Hawaï, que les parents d’Obama Junior se sont connus, mariés et lui donnèrent naissance le 4 août 1961. Ils ne vivront que deux ans ensemble.

En août 1963, son père est accepté à l’Université Harvard mais part seul pour le Massachusetts. Le divorce sera prononcé en janvier 1964.

Ann Dunham s’est remariée en 1965 avec un étudiant Indonésien, et le rejoignit avec son fils à Jakarta en 1967, où Barack va passer quatre ans. Il y fréquente une école catholique, une école publique et une école coranique. Il étudie la religion javanaise de son beau-père, et aurait pratiqué l’Islam. Sa demi-sœur, Maya, est née en Indonésie.

A l’âge de 10 ans, en 1971, sa mère le fait revenir à Hawaï d’où il ne quittera plus sa grand-mère maternelle. Ann Dunham était «idéaliste et exigeante». Docteur en anthropologue, elle fut responsable d’un programme d’aide aux femmes pauvres par le système de micro crédit indonésien. Elle meurt d’un cancer à Hawaii à 52 ans le 7 novembre 1995.

Diplômé en économie en 1965, le père de Barack Obama repart au Kenya où il fonde une nouvelle famille. D’abord homme en vue proche du gouvernement, il devint opposant. Limogé et boycotté, il sombre dans la pauvreté et l’alcoolisme avant de se tuer dans un accident de voiture en 1982. Son fils ne l’aura revu qu’une fois, à l’âge de 10 ans, lors d’un séjour à Hawaï en 1972.

Barack Obama sera doublement et profondément marqué par la mort de son père et de sa mère. Il jura de consacrer sa vie à la réalisation de leurs rêves. Il a raconté son enfance et sa jeunesse dans son autobiographie Les rêves de mon père, publiée en 2008.[]

Sa carrière a été fulgurante, irrésistible, comme balisée, écrite pour atteindre les sommets. Après avoir été travailleur social, «organisateur de communauté» à Chicago durant les années 1980, Obama prêta serment comme sénateur le 4 janvier 2005 devenant le seul homme de couleur à siéger au Sénat, et le cinquième de l’histoire.

Barack Obama est considéré comme un homme politique pragmatique, adepte du compromis, partisan de la realpolitik.

Il a été élu, le 4 novembre 2008, 44e président des États-Unis d’Amérique sous les regards admiratifs de tous les laissés pour compte de la planète. Il prend sa fonction le 20 janvier 2009, et reçoit le prix Nobel de la paix, le 9 octobre 2009.

Le discours de Berlin pour les Européens

Avant même son élection, Barack Obama a tenu son premier discours classé historique à Berlin, le 24 juillet 2008. D’une force prophétique, il annonce les événements en cours en Afrique.

«Peuples du monde, regardez Berlin où un mur est tombé, où un continent s’est rassemblé, et où l’histoire a prouvé qu’il n’est pas de défi trop grand pour un monde qui reste uni… Alors que le XXe siècle nous a appris que nous partageons un destin commun, le XXIe a révélé un monde plus interdépendant qu’à n’importe quelle époque de l’histoire…

L’association et la coopération entre les nations ne sont pas un choix. C’est la voie, la seule voie, pour protéger notre sécurité commune et faire progresser notre humanité commune. C’est pourquoi le plus grand de tous les dangers serait de permettre à de nouveaux murs de nous diviser. Les murs entre de vieux alliés, de chaque côté de l’Atlantique, ne peuvent pas durer. Les murs entre les pays qui ont le plus et ceux qui ont le moins ne peuvent pas durer. Les murs entre les races et les tribus ; entre les autochtones et les immigrés ; entre les chrétiens, les musulmans et les juifs ne peuvent pas durer. Ce sont les murs qu’il nous faut maintenant faire tomber…

Les murs ne sont pas seulement tombés à Berlin, mais ils sont tombés à Belfast où les protestants et les catholiques ont réussi à vivre ensemble ; dans les Balkans où notre alliance atlantique a fait cesser les guerres et traduit les criminels de guerre barbares devant la justice ; et en Afrique du Sud où la lutte d’un peuple courageux a vaincu l’Apartheid.

Maintenant, il est temps de construire de nouveaux ponts à travers le monde, aussi solides que celui qui nous a réunis à travers l’Atlantique. Maintenant, il est temps de se rejoindre, à travers une coopération constante, des institutions fortes, un sacrifice partagé et un engagement global vers le progrès, pour faire face aux défis du XXIe siècle…

Le moment est venu où nous devons vaincre le terrorisme et assécher le puits de l’extrémisme qui l’alimente… Si nous avons pu gagner la bataille des idées contre les communistes, nous pouvons nous associer à la grande majorité des musulmans qui rejette l’extrémisme, porteur de haine et non d’espoir.

Maintenant que le mur est tombé, nous ne devons pas rester inertes et observer tranquillement la dispersion de l’atome mortel. Il est temps de sécuriser tout le matériel nucléaire ; de réduire les arsenaux d’un autre âge. Le moment est venu de commencer à travailler pour chercher la paix d’un monde sans armes nucléaires.

Le moment est venu de construire à partir des richesses créées par l’ouverture des marchés et répartir ses bénéfices plus équitablement…. Le temps est venu d’une économie libre et juste pour tous.

Le moment est venu de nous rassembler pour sauver cette planète… Le moment est venu de rendre à nos enfants leur futur. Le moment est venu de s’unir… Et le moment est venu de donner espoir à ceux que la mondialisation a laissés en chemin. Nous devons nous rappeler que la Guerre Froide, née dans cette ville, n’était pas une bataille pour un territoire ou un trésor.

Maintenant, le monde va regarder et se rappeler ce que nous faisons ici – ce que nous faisons de ce moment. Allons-nous tendre la main aux gens qui vivent dans les recoins oubliés du monde, qui aspirent à une vie digne où ils ont une chance ; à la sécurité et à la justice ? Sauverons-nous l’enfant du Bangladesh de la pauvreté, abriterons-nous le réfugié au Tchad, éradiquerons nous le fléau du SIDA au cours de notre vie ? Défendrons-nous les droits de l’homme du dissident en Birmanie, ceux du bloggeur en Iran ou de l’électeur au Zimbabwe ? Donnerons-nous un sens aux mots « jamais plus » au Darfour ? Reconnaîtrons-nous qu’il n’y a pas d’exemple puis puissant que celui que chacune de nos nations projette au monde ? Rejetterons-nous la torture et resterons-nous dans les limites de la loi. Accueillerons-nous les immigrés d’horizons divers et éviterons-nous les discriminations envers ceux qui ne nous ressemblent pas, qui ne prient pas comme nous et tiendrons-nous la promesse de l’égalité des chances pour tous ? Peuple de Berlin – peuples du monde – le moment est venu, notre heure est venue.»

Le triomphe de l’espérance sur la peur

Après sa victoire, Barack Obama a prononcé son discours de la victoire, à Chicago le 4 novembre 2008, devant les téléspectateurs du monde entier.

«Si quiconque ici doute encore que l’Amérique soit le lieu où tout est possible, se demande encore si le rêve de nos Pères Fondateurs vit toujours à notre époque, ou s’interroge encore sur la vitalité de notre démocratie, cette soirée lui donne la réponse.

C’est une réponse qui s’est écrite dans les files d’attentes qui se sont formées autour des écoles et des églises – les plus nombreuses que cette nation ait jamais vu – où des gens ont attendu trois ou quatre heures, pour beaucoup pour la première fois de leur vie, parce qu’ils croyaient que cette fois devait être différente, que leur voix ferait cette différence…

Et à tous ceux qui suivent ce soir au-delà de nos frontières, dans les parlements et les palais, à ceux qui sont regroupés autour de radios dans les coins oubliés du monde : nos histoires sont différentes, mais notre destin est partagé, et une nouvelle aube du leadership américain est à portée de main…

A ceux qui cherchent la paix et la sécurité : nous vous soutenons. Et à tous ceux qui se demandent si le phare de l’Amérique est toujours aussi brillant : ce soir, nous avons prouvé une fois de plus que la véritable force de notre nation ne vient pas de la puissance de nos armes ou l’ampleur de notre richesse, mais du pouvoir durable de nos idéaux : la démocratie, la liberté, l’opportunité offerte à chacun et l’espoir inébranlable…

Un homme s’est posé sur la lune, un mur est tombé à Berlin, le monde a été relié grâce à notre imagination et notre science… Et là où nous rencontrerons le cynisme et les doutes et ceux qui nous disent que nous ne pouvons pas, nous répondrons avec cette foi éternelle qui résume l’esprit d’un peuple : Oui, nous pouvons.»

Le discours du Caire pour les Musulmans

Le 4 juin 2009, Barack Hussein Obama s’est adressé aux musulmans dans le fameux discours du Caire.

« Je suis venu ici au Caire en quête d’un nouveau départ pour les États-Unis et les musulmans du monde entier, un départ fondé sur l’intérêt mutuel et le respect mutuel, et reposant sur la proposition vraie que l’Amérique et l’islam ne s’excluent pas et qu’ils n’ont pas lieu de se faire concurrence. Bien au contraire, l’Amérique et l’islam se recoupent et se nourrissent de principes communs, à savoir la justice et le progrès, la tolérance et la dignité de chaque être humain…

Je suis chrétien, mais mon père était issu d’une famille kényane qui compte des générations de musulmans. Enfant, j’ai passé plusieurs années en Indonésie où j’ai entendu l’appel à la prière (azan) à l’aube et au crépuscule. Jeune homme, j’ai travaillé dans des quartiers de Chicago où j’ai côtoyé beaucoup de gens qui trouvaient la dignité et la paix dans leur foi musulmane…

Depuis notre fondation, les musulmans américains enrichissent les États-Unis. Ils ont combattu dans nos guerres, servi le gouvernement, pris la défense des droits civils, créé des entreprises, enseigné dans nos universités, brillé dans le domaine des sports, remporté des prix Nobel, construit notre plus haut immeuble et allumé le flambeau olympique.

Les États-Unis représentent l’une des plus grandes sources de progrès que le monde ait connues. Nous sommes nés d’une révolution contre un empire ; nous sommes fondés sur l’idéal de l’égalité de tous et nous avons versé notre sang et combattu pendant des siècles pour donner un sens à ces mots – sur notre territoire et à travers le monde.

Le doute n’est pas permis : l’islam fait bel et bien partie de l’Amérique… À Ankara, j’ai fait clairement savoir que l’Amérique n’est pas – et ne sera jamais – en guerre contre l’islam.

Vivre ensemble dans le monde, voilà ce que cela signifie au XXIe siècle. C’est la responsabilité que nous avons les uns envers les autres en tant qu’êtres humains.

Thomas Jefferson disait: « J’espère que notre sagesse grandira avec notre puissance et qu’elle nous enseignera que moins nous utiliserons cette dernière, plus elle fera de l’effet. »

Aujourd’hui, l’Amérique possède une double responsabilité : aider l’Irak à se forger un avenir meilleur et laisser l’Irak aux Irakiens. J’ai fait clairement savoir au peuple irakien  que nous ne cherchons nullement à établir des bases en Irak ni à revendiquer son territoire ou ses ressources. La souveraineté de l’Irak appartient à l’Irak…

Les Noirs en Amérique ont souffert du fouet quand ils étaient esclaves et de l’humiliation de la ségrégation. Mais ce ne fut pas la violence qui leur a finalement permis d’obtenir l’égalité des droits dans son intégrité. Ce fut la persévérance ferme et pacifique pour les idéaux au coeur même de la création de l’Amérique. Cette même histoire peut être racontée par des peuples de l’Afrique du sud à l’Asie du sud ; de l’Europe de l’est à l’Indonésie. C’est une histoire avec une simple vérité : la violence ne mène nulle part…

Tous les peuples aspirent à certaines choses : la possibilité de s’exprimer et d’avoir une voix dans la façon dont ils sont gouvernés ; la confiance en l’État de droit et l’application équitable de la justice ; un gouvernement qui est transparent et qui ne vole pas ce qui appartient à son peuple ; la liberté de vivre selon leur choix. Il ne s’agit pas simplement d’idéaux américains, il s’agit des droits de l’homme et c’est pourquoi nous les encouragerons dans le monde entier…

Le gouvernement du peuple et par le peuple est le seul étalon par lequel on mesure tous ceux qui sont au pouvoir : il faut conserver le pouvoir par le consentement du peuple et non la coercition ; il faut respecter les droits des minorités et participer, dans un esprit de tolérance et de compromis ; il faut mettre les intérêts du peuple et le déroulement légitime du processus politique avant ceux de son parti. Sans ces ingrédients, les élections ne créent pas une vraie démocratie à elles seules…

Le développement et la tradition ne sont pas nécessairement contradictoires. Des pays comme le Japon et la Corée du Sud ont connu une prodigieuse croissance économique tout en conservant leur culture distincte. Il en va de même pour les progrès remarquables au sein de pays à majorité musulmane, de Kuala Lumpur à Dubaï…

Je sais qu’un grand nombre de gens -musulmans et non musulmans- se demandent si nous arriverons vraiment à prendre ce nouveau départ. Certains veulent attiser les flammes de la division et entraver le progrès. Certains suggèrent que ça ne vaut pas la peine ; ils avancent qu’il y aura fatalement des désaccords et que les civilisations finissent toujours par s’affronter. Beaucoup plus ont tout simplement des doutes. Il y a tellement de peur, tellement de méfiance qui se sont accumulées avec les ans. Mais si nous choisissons de nous laisser enchaîner par le passé, nous n’irons jamais de l’avant. Je veux particulièrement le déclarer aux jeunes de toutes les fois et de tous les pays, plus que quiconque, vous avez la possibilité de ré imaginer le monde, de refaire le monde…

Nous partageons tous cette planète pendant un court instant. À nous de décider si nous passons ce temps à nous concentrer sur ce qui nous sépare ou si nous nous engageons à faire ce qu’il faut -de façon soutenue- pour trouver un terrain d’entente, pour nous concentrer sur l’avenir que nous désirons pour nos enfants, et pour respecter la dignité de tous les êtres humains.

Les habitants du monde peuvent cohabiter en paix. Nous savons que telle est la vision de Dieu. C’est maintenant notre tâche sur cette Terre.»

Le discours d’Accra pour les Africains

Le 11 juillet 2009, Barack Hussein Obama s’est adressé aux africains dans le discours d’Accra au Ghana.

«Le XXIe siècle sera influencé par ce qui se passera non seulement à Rome ou à Moscou ou à Washington, mais aussi à Accra. C’est la simple vérité d’une époque où nos connexions font disparaître les frontières entre les peuples.

Je ne considère donc pas les pays et les peuples d’Afrique comme un monde à part ; je considère l’Afrique comme une partie fondamentale de notre monde interconnecté, mon grand-père était cuisinier chez des Britanniques au Kénya, et bien qu’il fût un ancien respecté dans son village, ses employeurs l’ont appelé «boy» pendant la plus grande partie de sa vie… Durant sa vie, le colonialisme n’était pas simplement la création de frontières artificielles ou de termes de l’échange inéquitables; c’était quelque chose que l’on éprouvait dans sa vie personnelle jour après jour, année après année.

Mon père a grandi dans un tout petit village où il gardait des chèvres, à une distance impossible des universités américaines où il irait faire des études. Il est devenu adulte à un moment de promesse extraordinaire pour l’Afrique. Les luttes de la génération de son propre père ont donné naissance à de nouveaux États… Dans de nombreux pays, l’espoir de la génération de mon père a cédé la place au cynisme, voire au désespoir… Il est vrai qu’une carte coloniale qui n’avait guère de sens a contribué à susciter des conflits, et l’Occident a souvent traité avec l’Afrique avec condescendance, à la quête de ressources plutôt qu’en partenaire.

C’est pourquoi je suis convaincu que la période actuelle est tout aussi prometteuse pour le Ghana et pour l’Afrique que celle pendant laquelle mon père est devenu adulte et que de nouveaux États sont apparus. C’est une nouvelle période de grande promesse.

Seulement cette fois-ci, nous avons appris que ce ne seront pas de grandes personnalités telles que Nkrumah et Kenyatta qui décideront du destin de l’Afrique. Ce sera vous, les hommes et les femmes du Parlement ghanéen et le peuple que vous représentez. Ce seront les jeunes, débordant de talent, d’énergie et d’espoir, qui pourront revendiquer l’avenir que tant de personnes des générations précédentes n’ont jamais réalisé.

En ce XXIe siècle, des institutions capables, fiables et transparentes sont la clé du succès – des parlements puissants et des forces de police honnêtes ; des juges et des journalistes indépendants ; un secteur privé et une société civile florissants, ainsi qu’une presse indépendante. Tels sont les éléments qui donnent vie à la démocratie, parce que c’est ce qui compte dans la vie quotidienne des gens.

Alors ne vous y trompez pas : l’histoire est du côté de ces courageux Africains, et non dans le camp de ceux qui se servent de coups d’État ou qui modifient les constitutions pour rester au pouvoir. L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions.

En outre, je tiens à le dire clairement : notre Commandement pour l’Afrique ne vise pas à prendre pied sur le continent, mais à relever ces défis communs afin de renforcer la sécurité des États-Unis, de l’Afrique et du reste du monde.

L’avenir de l’Afrique appartient aux Africains. Les peuples d’Afrique sont prêts à revendiquer cet avenir. Dans mon pays, les Afro-américains -dont un grand nombre d’immigrés récents- réussissent dans tous les secteurs de la société. Cela, nous l’avons accompli en dépit d’un passé difficile et nous avons puisé notre force dans notre héritage africain. Avec de puissantes institutions et une ferme volonté, je sais que les Africains peuvent réaliser leurs rêves à Nairobi et à Lagos, à Kigali et à Kinshasa, à Harare et ici-même à Accra…

Cependant, le progrès ne viendra de nulle part ailleurs, il doit découler des décisions que vous prendrez, des actions que vous engagerez et de l’espoir que vous porterez dans votre cœur.»

Obama est-il un prophète ou l’Antéchrist ?

Quelques jours après son discours de Berlin, en août 2008, une rumeur était partie d’obscurs blogs évangélistes et avait enflé jusqu’à atteindre les plateaux de la chaîne CNN. Une minorité de chrétiens extrémistes, avaient vu des similitudes entre le candidat démocrate et les descriptions du personnage de l’Antéchrist de l’Evangile.

Selon le livre de l’Apocalypse, celui-ci doit émerger un jour sous la forme d’un leader d’un immense charisme, homme politique très influent qui émerge subitement de l’ombre, ralliant le monde autour d’un message de paix et d’espoir masquant en fait le mal absolu. Il porte un message de paix et unit le monde autour d’une fausse religion commune pour provoquer ensuite la guerre et la destruction.

Des télés évangélistes s’acharnent encore à décortiquer les discours et déclarations du président américain pour y déceler des preuves de son islamité. Selon eux, une des phrases clés qu’il a prononcé prouve que, comme les musulmans, Obama ne considère pas Jésus comme un Dieu, ni un fils de Dieu : «Jésus est pour moi un personnage historique, et il est aussi un pont entre Dieu et l’homme, dans la foi chrétienne.»

Comme tout prophète et tout président révolutionnaire qui bouscule de gros intérêts, Barack Hussein Obama est en danger permanent.

Tant que ce nouvel ami américain prônant la démocratie pour des peuples opprimés est là, les Musulmans et les Africains devraient se dépêcher de chasser les démons qui les gouvernent au lieu de se chamailler sur le leadership des révoltes populaires, qui rappelle étrangement le culte du veau d’or.

Saâd Lounès
6 février 2011

6 commentaires

  1. jeux de la mort
    Je partage cette idée avec vous Monsieur mais en cachette par peur d’être traiter de naïveté,enfin j’ai trouver quelqu’un qui s’est exprimer a ma place et bien-sur avec des idées plus développées, mais la question es-que nous les musulmans ont est prêt a jouer a ce jeux là, que je qualifie de « jeux de la mort » un jeux dangereux avec des conséquences que nul ne peut prévoir, la fin de partie serait bénéfique pour qui??. es-que ont peut encore faire confiance aux occidentaux ?? mais une chose est sur ont doit saisir cette chance cette opportunité et puis TAG 3la men TAG..

  2. « L’AMI AMERICAIN », ATTENTION DANGER !
    Parce que l’ennemi de leur ennemi n’est pas forcément leur ami !

    Nous autres politiques, nous pouvons prédire à l’Egypte ce que Mitterrand
    n’a pas voulu dire à la France :

    « que nous sommes en guerre avec l’Amérique… une guerre permanente, une guerre vitale,une guerre permanente,une guerre économique, une guerre sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort ».
    Silence… « Parce qu’ils sont très durs les américains… Ils sont voraces… ils ne veulent que ce qu’ils veulent… un pouvoir sans partage sur
    le monde… »

    Afrique, Asie, Océanie, l’ouest de l’orient et l’occident de l’est… tout… partout… envers et contre tout.
    Et avec l’argent de Dieu, ils se payent tous les agents du diable.

    Et si l’Egypte, leur plus fervent allié d’hier, voulait se payer aujourd’hui leur tête, juste avant de perdre la sienne… nous lui
    conseillons de feuilleter un peu de Machiavel pour savoir à qui confier ses leviers de commande.

    Parce que l’ennemi de leur ennemi n’est pas forcément leur ami !

    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/02/amer-hic/

    Vidéo Daily motion – http://www.dailymotion.com/video/xgwysn_amer-hic_news#from=embed

  3. USA , ATTENTION DANGER !
    La stratégie de la tension
    Le terrorisme non revendiqué de l’OTAN
    par Silvia Cattori*

    Daniele Ganser, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Bâle et président de l’ASPO-Suisse, a publié un livre de référence sur « Les Armées secrètes de l’OTAN ». Selon lui, les États-Unis ont organisé en Europe de l’Ouest pendant 50 ans des attentats qu’ils ont faussement attribué à la gauche et à l’extrême gauche pour les discréditer aux yeux des électeurs. Cette stratégie perdure aujourd’hui pour susciter la peur de l’islam et justifier des guerres pour le pétrole.

    LIRE cet excellent article sur:
    http://www.voltairenet.org/article144415.html#article144415

  4. USA , ATTENTION DANGER ! Part II
    Ne toujours pas croire au Nouvel Ordre Mondial ?

     » Nous n’allons pas réaliser un Nouvel Ordre Mondial sans le payer de sang de paroles et d’argent « .

    Arthur Schlesinger, Jr., dans Affaires Etrangères (Juillet/Août 1995).

    CETTE citation et celles qui suivent – et beaucoup d’autres comme elles – démontre clairement que les mots « Nouvel ordre Mondial » sont sérieux et en outre, ont été en service pendant des décennies. Ils n’ont pas commencé avec le Président George Bush en 1990.

    Le « vieil ordre du monde » est basé sur les états nation indépendants. Le « Nouvel Ordre Mondial » implique l’élimination de la souveraineté et de l’indépendance des états nations et d’une certaine forme de gouvernement du monde. Cela signifie la fin des USA, de la constitution US, et de la déclaration des droits [de l’homme] comme nous la connaissons aujourd’hui. La plupart des nouvelles propositions d’ordre mondial impliquent la conversion des Nations Unies et de ses agences en gouvernement mondial complet,

    – avec une armée mondiale,

    – un parlement mondial, un tribunal mondial,

    – un système d’imposition global,

    -et nombre d’autres agences pour contrôler chaque aspect de la vie humaine (éducation, nutrition, soins de santé, population, immigration, communications, transport, commerce, agriculture, finances, l’environnement, etc.).

    Les diverses notions du « Nouvel Ordre Mondial » diffèrent quant aux détails d’échelle, mais conviennent sur le principe de base et la matière.

    **« Nous aurons le gouvernement du monde que vous l’aimiez ou non, par la conquête ou le consentement. »
     
    Rapport du Conseil des Relations Etrangères (CFR) par James Warburg, membre du Comité des Relations Etrangères du Sénat le 17 février l950

    ————————————————–

    **« La vraie menace de notre république est ce gouvernement invisible qui comme une pieuvre géante étale ses longues tentacules sur les villes, les états, et les nations. Comme le poulpe dans la vraie vie, il opère sous le couvert d’un écran créé par lui…. A la tête de ce poulpe sont les intérêts de Standard Oil de Rockefeller et un petit groupe d’établissements bancaires puissants généralement désignés sous le nom de banquiers internationaux. La petite coterie de banquiers internationaux puissants court virtuellement après le gouvernement des USA dans leurs propres buts égoïstes. Ils commandent pratiquement les deux parties politiques. »
     
    John F. Hylan, maire de New York, 1922.

    ————————————————–

    ** »Le bureau présidentiel a été utilisé pour mettre sur pied un complot d’anéantissement de la liberté du peuple américain, et avant de quitter ce bureau, je dois informer les citoyens de cet état critique. »

    John F. Kennedy, (A l’université de Columbia, 12th Nov. 1963 – 10 jours avant son meurtre le 22 Novembre 1963.)

    Source : http://nouvelordremondial.over-blog.org/article-4282453.html

  5. LES U.S.A . AVANT GARDE DE LA DECADENCE.
    Les Etats-Unis, avant-garde de la décadence (blog de Roger Garaudy)

    Les États-Unis sont une organisation de production régulée par la seule « rationalité» technologique ou commerciale, à laquelle on participe comme producteur ou consommateur, avec pour seule fin un accroissement quantitatif du bien-être. Toute identité personnelle, culturelle, spirituelle ou religieuse est considérée comme une affaire privée, strictement individuelle, qui n’intervient pas dans le fonctionnement du système.

    A partir de telles structures sociales, la foi, la foi en un sens de la vie, ne peut vivre que dans quelques communautés qui ont gardé l’identité de leur culture ancienne, ou chez quelques individus héroïques. Dans l’immense majorité de ce peuple, Dieu est mort, parce que l’homme y a été mutilé de sa dimension divine: la quête du sens. La place est alors libre pour le pullulement des sectes et des superstitions, les évasions de la drogue ou du petit écran, le tout recouvert d’un puritanisme officiel qui s’accommode de toutes les inégalités et de tous les massacres, et leur sert même de justification.

    Les Etats-Unis avant-garde de la décadence, pp. 21-22

    http://sos-crise.over-blog.com/article-les-etats-unis-avant-garde-de-la-decadence-blog-de-roger-garaudy-64729724.html

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